Nicolas39 - Pêche à la mouche

La pêche à la mouche sur le blog de Nicolas Germain, un Jurassien amoureux de sa rivière, la Haute Rivière d'Ain.
Centre de pêche en Bosnie.

Accès au Fly Shop Signez le livre d'or Suivez-moi sur facebook Le Fly Shop sur facebook

Mot-clé - Grosses truites

Fil des billets - Fil des commentaires

vendredi 28 avril 2023

Une truite parfaite ?

Un court billet pour vous partager deux photos que Thomas, jeune guide de pêche en Béarn, vient de m'envoyer. 

Thomas fait confiance aux bas de ligne du Fly Shop depuis de nombreuses années. Une fois de plus, l'élasticité incomparable de celui-ci lui a été d'une grande aide lors du combat titanesque que cette truite venue d'ailleurs lui a fait subir. Un poisson aux proportions parfaites qui aura fait dévaler le pêcheur sur plus de 200 mètres de rivière avant de venir dans le filet.

Encore merci Thomas pour ta confiance et surtout un immense bravo pour cette truite parfaite !

Vous pourrez aussi rencontrer Thomas au magasin l'Aigle Pêcheur 64. Il pourra vous faire découvrir mes produits disponibles là-bas.

mercredi 19 avril 2023

La dérive des réseaux sociaux.

Difficile de faire sans lorsque l'on possède une activité commerciale. C'est mon cas avec le Fly Shop. Les réseaux sociaux sont omniprésents. Je m'en sers en tout premier lieu pour communiquer et promouvoir mon activité. Dans un deuxième temps, ces plates formes me servent de terrain de communication complémentaire à ce Blog en cotoyant des publics parfois différents. Voilà pour mon cas personnel.

Dans le domaine de la pêche, les réseaux sociaux sont les terrains de jeu favoris des grandes marques afin de faire la promotion de leurs produits de façon directe et indirecte. Effectivement, il y a tout un phénomène de sponsoring avec de nombreux internautes qui ont un potentiel de visibilité qui intéresse ces grandes marques. Derrière la mise en avant du matériel fourni, il y a parfois des attitudes sur le terrain qui sont très limites.

Nous avons pu le constater cette semaine sur nos linéaires en trouvant une monture non réglementaire pour pêcher sur un parcours no kill. Après plusieurs échanges avec les pêcheurs concernés (trois jeunes pêcheurs de la région), ils assument pêcher comme ça pour tenter de capturer des truites records en connaissant très bien la règlementation. Ces mêmes pêcheurs ont été vus plusieurs fois sur d'autres parcours no kill de la région. On leur a fait remarquer plus d'une fois qu'ils n'avaient pas des montures adéquates pour pêcher sur des parcours classés no kill. Cela n'a rien changé. Le besoin de capturer des centimètres coûte que coûte est au-dessus de ça.

On est typiquement là dans une course aux centimètres pour s'afficher sur les réseaux sociaux avec un très gros poisson. Tous les moyens sont bons pourvu que le résultat soit là. On peut même aller jusqu'à imaginer qu'après capture, le leurre de la bonne marque soit placé dans la gueule du poisson pour la photo promotionnelle.

C'est finalement plus décevant qu'autre chose venant de jeunes pêcheurs. Car le non-respect du règlement n'est pas "si grave" au final puisqu'ils remettent leur poisson à l'eau. Mais dans quelles conditions avec un triple armé de cette taille ? On est en droit de se le demander.

L'action de ces jeunes pêcheurs est décevante mais pas surprenante. Comme l'ami Sylvain me le rappelait, nous avons connu cela à l'époque des magazines papier déjà. Les grosses truites des couvertures avec la canne à mouche posée à côté étaient souvent capturées avec une autre technique. Il y avait même un spécialiste en la matière qui se reconnaitra certainement puisqu'il me lit régulièrement. Il a bien trompé son monde celui-là !

Alors oui, ces jeunes pêcheurs ont leur part de responsabilité, c'est certain. Mais ce système de sponsoring via les demandes des grandes marques les poussent à ce genre de comportement malgré tout. Il faut des gros poissons, des photos bras tendus et hors de l'eau pour que la truite rende plus grosse encore, toujours plus ! Sans parler des têtes d'affiches de ces grandes marques qui communiquent à leur façon sur les réseaux en se pavanant par exemple en photo avec un ombre au mois de Mars ou en faisant la promotion de la pêche de la truite en 2ème catégorie en Février. Il y avait certainement de nombreuses dérives avant les réseaux mais aujourd'hui elles sont affichées et assumées. Du coup, c'est extrêmement contagieux et récurrent sur le terrain !

Pour une nouvelle fois reprendre les mots de Sylvain, il va falloir prendre le temps d'expliquer à ces jeunes et moins jeunes pêcheurs qui sont pris dans ce tourbillon de la reconnaissance et de la promotion à tous prix à travers des likes sur une photo ou encore des centimètres qu'un joli coup de ligne n'est pas lié nécessairement à la longueur du poisson. Que la prise d'une truite sans l'art et la manière n'est que peu de chose. Sans compter nombre de valeurs qui sont de nos jours un peu désuètes. Tout est fixé sur le paraitre en oubliant le contexte. Bien triste. C'est de plus un manque de respect vis à vis des bénévoles qui œuvrent sur ces parcours à longueur d'année.

vendredi 24 mars 2023

Jura, destination de second choix pour la truite.

Sans être encore vieux, du moins je l'espère, j'ai connu le Jura avec un tourisme pêche ultra florissant. Ses rivières attiraient les pêcheurs à longueur d'année. En tête d'affiche, la haute rivière d'Ain et la Bienne bien entendu.

À l'adolescence, je me souviens d'avoir vu de mes yeux l’hôtel du cerf de Pont-du-Navoy rempli de pêcheurs, une chose inimaginable aujourd'hui ! Dans les autres exemples marquants, j'ai aussi connu Champagnole, ville d'Aimé Devaux, avec 4 magasins de pêche différents. Aujourd'hui il n'y en a plus un seul !

Alors même si la dégradation de nos rivières s'est amorcée il y a bien longtemps, le Jura faisait toujours rêver les pêcheurs de truites. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, clairement. Et pour cause, les densités de truites sont d'une faiblesse abyssale de nos jours. Même pour les pêcheurs expérimentés c'est devenu compliqué de capturer du poisson. Les ombres ont quasiment disparu du département. Il subsiste quelques parcours où seuls des pêcheurs très forts techniquement avec une parfaite connaissance des ces milieux s'en sortiront.

Les heures de gloire du Jura en matière de pêche à la truite sont révolues. De nombreuses régions françaises ont beaucoup plus à apporter aux touristes pêcheurs en recherchent de rivières plus fonctionnelles avec des densités de poissons sauvages plus importantes.

Il n'y a pas à chercher bien loin d'ailleurs. Chez nos voisins du département de l'Ain (01), l'offre parait exceptionnelle avec un panel de rivières aux profils variés qui donneront satisfaction à tous les pêcheurs de truites. La vidéo ci-dessous parle d'elle même. Le Jura est à 100 lieux de proposer une telle offre. Ceci n'est qu'un exemple parmi tant d'autres tant nous sommes malheureusement relégués très loin dans la liste des destinations "pêche truite".

J'en connais qui doivent se retourner dans leur tombe !

De toutes évidences, il va falloir faire comme tous ces pêcheurs croisés depuis bientôt 40 ans ici, prendre sa voiture pour aller voir ailleurs !

jeudi 19 janvier 2023

Une écaille en une !

Vous avez été très nombreux à m'envoyer un message pour m'avertir que l'écaille d'une truite que j'ai capturée en 2008 faisait la une d'une revue spécialisée bien connue.

J'étais bien entendu au courant pour avoir donné mon accord avec plaisir à Vincent Lalu. Merci malgré tout pour vos attentions.

Cette truite a été prise en 2008 lors d’une fermeture sur le Doubs avec des amis. Un poisson de 68 centimètres dont l’âge a été estimé à 9 ans d’après la lecture de ses écailles. Poisson pris avec une cuivre sur hameçon de 16 (pour changer !) et une pointe en 14 centièmes.

Mon article de l'époque sur cette écaille de truite =>

http://www.nicolas39-peche-mouche.com/index.php?post/Age-truite-Doubs

dimanche 18 décembre 2022

Une truite symbole du désastre.

Il y a des symboles plus forts que d'autres. La truite du Doubs retrouvée morte ces derniers jours en est un, assurément. Un poisson exceptionnel. Sa morphologie nous fait croire qu'il était en pleine forme. Pourtant, après avoir traversé déjà de nombreuses périodes de mortalités, il a succombé à cette nouvelle poussée de saprolégnia comme des centaines autres poissons du Doubs. La phénomène a d'ailleurs aussi été vu sur la Loue.

La président Triboulet est dévasté et c'est bien compréhensible. Les autorités n'ont que faire de ces mortalités. De nos jours, il vaut mieux être un loup, un lynx ou même un harle. L'intérêt porté sera beaucoup plus grand que sur un poisson emblématique de nos rivières.

Pourtant, que cela soit côté Suisse ou côté France, le Doubs est classé en "bon état écologique". Il faut quand même bien savoir que pour arriver à une telle conclusion, il y a eu en amont des dizaines d'études, des centaines d'heures de divers scientifiques et techniciens, des rapports, des graphiques, des réunions et j'en passe !

On dit sans cesse aux pêcheurs de suivre les indications scientifiques, d'écouter les techniciens de fédération, d'avoir confiance aux études...Sans déconner ???

Oui, je suis en colère comme jamais. Comment peut-on même oser parler de bon état écologique ??? Vous tous qui avez participé à cette conclusion absurde d'une manière ou d'une autre que la honte s’abatte sur vous ! Vous êtes les complices de l’inaction qui donne aujourd'hui cette catastrophe écologique ! J'ai déjà honte moi-même en tant que bénévole de n'avoir jamais pu faire mieux que ce que j'ai fait, mais en tant que professionnel, je n'imagine même pas. Je ne pourrais plus regarder une rivière en face !

C'est un fait, il n'y a jamais eu autant de techniciens, de scientifiques, d'études, de rapports qu'aujourd'hui et pourtant, il n'y a jamais eu aussi peu de poissons sauvages dans nos rivières franc-comtoises. Il est sans doute temps de changer les choses ou alors de continuer à lire les rapports concluants à un bon état écologique tout en comptant les morts !

Article de journal avec les mots de Christian Triboulet.

Quel poisson !

- page 2 de 47 -