Nicolas39 - Pêche à la mouche

La pêche à la mouche sur le blog de Nicolas Germain, un Jurassien amoureux de sa rivière, la Haute Rivière d'Ain.
Centre de pêche en Bosnie.

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Interview

Faites connaissance avec mes invités par le biais de ces interviews

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dimanche 14 mai 2023

Interview d'un maître de stage : André Terrier.

Merci à Daniel pour m'avoir transmis ces documents issus d'un Hors Série de Pêche Magazine de 1993. À la lecture de ces pages, je me suis remis en mémoire cette époque où André encadrait des dizaines de pêcheurs durant tout l'été. Il m'emmenait d'ailleurs régulièrement avec ses stagiaires pour donner la main. Que de bons moments passés sur la rivière tout comme à la table de l'Hubert à l'Hôtel du Cerf. Nous rentrions parfois très tard après le coup de coup du soir avec nos truites et nos ombres à cuisiner. Ha les ombres en meurette d'Hubert, c'était quelque chose !

Je vous laisse découvrir ou redécouvrir pour les plus anciens cette interview donnée pour ce hors série.

Souvenir de cette époque lors de ses derniers stages organisés à Pont-du-Navoy.

jeudi 9 février 2023

Éric de l'Ephémère de Bourgogne.

Voilà un homme qui mérite d'être mis en lumière de par sa personnalité et son dévouement dans le domaine de la pêche à la mouche. Il se démène comme un fou pour faire vivre ses plans d'eau à travers notre passion commune. Bonne lecture.

Nicolas : Salut Éric, très heureux de te recevoir sur mon Blog. Peux-tu nous faire une petite présentation s’il te plait pour commencer cette interview.

Éric : Je suis gérant de L’Ephémère de Bourgogne depuis 2014, passionné de pêche depuis mon plus jeune âge et pêcheur à la mouche depuis 1990. J’ai 56 ans, marié et j’ai deux enfants. De formation bâtiment, j’ai ensuite réalisé l’ensemble de ma carrière professionnelle dans le monde de la protection incendie. A la tête d’une société dans ce domaine depuis 2001, j’ai décidé en octobre 2022 de céder cette activité afin de me consacrer uniquement à ma passion, la pêche à la mouche en particulier et l’amour de la nature en général.

Mon invité !

Nicolas : Tu es propriétaire d’un domaine de pêche en eaux closes type réservoir. Où est situé ce domaine ?

Éric : Les réservoirs sont situés près de Saulieu, au cœur du parc régional du Morvan en Côte d’Or sur la commune de Champeau en Morvan

Nicolas : Il y a plusieurs plans d’eau. Peux-tu nous parler de ce que tu proposes aux pêcheurs ?

Éric : Au total nous avons 4 plans d’eau sur un peu plus de 5 hectares. Tous ces plans d’eau sont peuplés de truites fario, arc en ciel, gold, tigre ainsi que des saumons de fontaine. Deux des plans d’eau accueillent une bonne population de black bass et un des étangs est spécifique à la pêche du brochet à la mouche. La pratique du No Kill intégral est une véritable institution à l'Ephémère de Bourgogne. L'accent est mis sur la qualité de l'accueil, de la convivialité du site et de la gastronomie et non sur le prélèvement.

Nicolas : Je crois savoir que tu proposes toutes sortes d’autres services en particulier côté logement. Peux-tu nous détailler tout ça, merci.

Éric : Deux gîtes au bord des plans d’eau permettent d’accueillir les pêcheurs de façon optimum tout en préservant l’aspect sauvage du site. Le chalet de 5 couchages qui est idéal pour un petit groupe ou un couple de pêcheurs qui souhaitent une immersion totale en pleine nature. Puis le cottage avec ses 250m2 et ses 13 couchages qui fait le bonheur des clubs de pêche.

Nous proposons également aux clients qui le souhaitent de les emmener découvrir les rivières du Morvan, dans ce cas nous les véhiculons et les emmenons directement sur les meilleurs postes. Ile est également possible d’aller traquer le carnassier en float tube sur les lacs du Morvan, nous prêtons alors tout le matériel nécessaire, jusqu’au Float tube.

Une nouveauté pour 2023 avec la possibilité d’aller pêcher L’Ombre sur la Haute Seine avec un guide local.

Nous avons également en Fly-shop DEVAUX sur place

Nous proposons aussi des activités annexes pour les épouses qui souhaiteraient accompagner leur mari et découvrir les richesses du Morvan.

Nicolas : Je suppose qu’il faut être avant tout passionné pour se lancer dans ce genre d’aventure. Comment es-tu arrivé à gérer un tel domaine ?

Éric : Enfant, mes parents tenaient un commerce le long du canal du centre, donc, depuis tout petit ma vie a été rythmée par la pêche et les vieilles mains locales m’ont transmises leurs passions. J’avais donc un rêve, celui d’avoir un jour un plan d’eau. Puis la passion de la pêche à la mouche m’a attrapé vers les 20 ans et ne m’a jamais quittée. Ayant beaucoup voyagé pour assouvir ma passion, l’idée d’avoir un parcours privé de pêche à la mouche a fait son chemin en moi.

Comme souvent, c’est accident de la vie qui m’a fait réfléchir au sens de ma vie. Devais-je continuer à m’user la santé au travail, à courir après ce que je n’avais pas besoin, ou allais-je vivre ma vie comme je l’entendais. J’ai donc pris la décision d’ouvrir un réservoir de pêche à la mouche pour proposer aux clients ce que j’allais chercher si loin de nos frontières. Tout ne fut pas facile et il m’aura fallu 8 ans de doubles activités pour enfin pouvoir me consacrer uniquement à ma passion.

Nicolas : Tu te démènes également pour avoir un maximum d’animations sur tes plans d’eau. C’est quelque chose qui te tient à cœur ?

Éric : Oui en tant que chef d’entreprise j’ai toujours été conscient du rôle sociétal que j’avais à jouer. En tant que propriétaire d’un réservoir de pêche à la mouche, je me dois de faire vivre ma passion, d’attirer de nouveaux pratiquants, d’éveiller de nouvelles vocations, de sensibiliser à la protection de notre environnement.  Je ne me considère pas comme un commerçant de la pêche, mais comme un passionné qui essaye de proposer des moyens pour que vive notre passion et qu’elle se développe. Comme toi, j’ai constaté la raréfaction des pêcheurs à la mouche, la détérioration de notre terrain de jeu, je ne veux pas être un observateur mais un acteur, alors je fais tout mon possible.

Nicolas : Donne-nous des exemples d’animations que tu organises à l’éphémère ?

Éric : J’organise des journées découvertes, des journées spéciales jeunes, des week-ends dédiés aux féminines, j’organise le RISE, festival international de film sur la pêche à la mouche à Chalon et Saulieu, je mets en place des journées de perfectionnement avec la présence de champions, des journées à thèmes avec des écrivains halieutiques, des artistes, des fabricants de matériel.

Afin de permettre à mes clients de voyager, j’organise chaque année des concours et challenges ou des voyages à l’étranger et des séjours en France sont à gagner, en 2023, 8 voyages à l’étranger et 4 séjours en France sont à gagner

Il ne faut pas rester inactif pour se faire connaître et fidéliser les pêcheurs.

Nicolas : Et toi Éric, as-tu encore le temps de pêcher ?

Éric : Mon premier voyage à l’étranger a été en Irlande et le guide Français chez qui je suis allé m’avait dit, si tu veux vivre de ta passion, tu n’auras plus le temps de la pratiquer. C’est en partie vrai, mais on dispose du temps que l’on se donne, c’est pourquoi j’ai décidé de céder ma deuxième activité afin de reprendre la pêche comme je l’entends. Il me reste une vingtaine de bonnes années de pêche, je vais en profiter.

Nicolas : Profites du passage sur ce blog pour donner les renseignements utiles dont on n’aurait pas encore parlé pour mieux connaitre ton réservoir.

Éric : Je pense que nous avons fait le tour de la question, par ces quelques lignes j’espère avoir expliqué mes motivations et inciter d’autres acteurs de la pêche à mettre en place des actions permettant de promouvoir notre si beau loisir. Il faut savoir donner pour recevoir.

Nicolas : Merci d’avoir accepté mon invitation et je te dis à très bientôt chez toi ou ailleurs.

Éric : Merci à toi et bravo pour tout ce que tu fais également pour la pêche à la mouche.

dimanche 24 juillet 2022

Nikola Mandic, président de la Fédération de Pêche du 01

De retour sur ce blog avec une interview, cela faisait longtemps ! J'ai souhaité donner la parole à un jeune président de fédération départementale. Etre encore actif, avoir moins de 40 ans et être motivé comme rarement je l'ai vu c'est assez remarquable pour le signaler. Nikola était d'ailleurs présent à notre journée de mercredi en tant que voisin, merci !

Je vous laisse donc en compagnie du président de la Fédération de Pêche du département de l'Ain (01).

Nicolas : Bonjour Nikola, très heureux de te recevoir sur mon Blog. Tu viens d’être élu président de la fédération de pêche du département de l’Ain. Après nous avoir fait une petite présentation, peux-tu nous parler de ces élections et de l’équipe qui a été élue autour de toi.

Nikola : Merci à toi pour l’accueil !

La présentation va être assez simple, Niko, 39 ans, pêcheur chevronné ayant pratiqué à peu près toutes les techniques depuis sa plus tendre enfance. Habitant de l'Ain depuis bientôt 15 ans, et bénévole dans deux AAPPMA du département (administrateur et tireur de cormorans, chose dont je suis TRÈS fier), vice-président de la FD01 pendant 6 ans, président par intérim depuis janvier (démission de mon prédécesseur) et réélu fin mars à l’unanimité par notre nouveau conseil d'administration.

Concernant cette élection, nos AAPPMA de l'Ain ont plébiscité 15 administrateurs de terrain, fervents défenseurs de notre loisir et de ses intérêts : il n’y a personne qui fait ça pour passer le temps, mais bien pour faire avancer la pêche et défendre les poissons avant tout ! On a du jeune, de l'ancien, du retraité, de l'actif, des pêcheurs de salmonidés, de carnassiers, des carpistes, des champions de pêche à la mouche, aux leurres et même au coup, et puis pas mal de simples petits pêcheurs pas très doués comme moi : on ne peut pas faire plus représentatif de notre loisir et de nos pêcheurs !

Mon invité !

Nicolas : Je connais la gestion d’une AAPPMA, bien que modeste en ce qui nous concerne. Mais une fédération, j’imagine que c’est un autre monde. Peux-tu nous expliquer dans les grandes lignes le fonctionnement que tu souhaiterais mettre en place sur la durée de ton mandat.

Nikola : Une fédération, c’est une sorte de mix entre une association et une entreprise, avec un conseil d’administration (le fameux "CA") composé de 15 élus issus des AAPPMA qui définissent une politique, et des salariés qui essayent de la mettre en place, tout en étant aussi (et avant tout !) force de proposition pour les élus : il y a donc deux parties : un côté politique (les élus) et un côté exécutif/conseil(les salariés).

Il faut donc élire de bons élus, mais aussi embaucher(et essayer de garder!) des salariés intéressés par le développement et la défense de notre loisir, pas "juste" travailler dans l'environnement sans se soucier de la pêche. Et quand tu as de bons salariés(comme les nôtres dans l’Ain), tu essayes de les mettre dans les meilleures dispositions possibles. J'ai entendu plusieurs fois des "diviser pour mieux régner", et bien moi, je crois tout le contraire : le président doit déléguer au maximum, écouter son CA mais aussi ses salariés, et être « simplement » le représentant officiel d'une véritable équipe bénévoles/salariés. Plutôt que diviser pour mieux régner, il faut savoir unir pour conquérir !

Concernant le fonctionnement que notre CA souhaiterait mettre en place pour les 5 prochaines années : développer la pêche et défendre les poissons avant tout ! Certains vont me dire "ben c'est évident", sauf qu'en réalité, pas mal de FD (mais de moins en moins quand même) se sont éloignées de leur rôle premier : s'occuper des pêcheurs à la ligne, avec une vraie défense de leurs intérêts, et défendre coûte que coûte les poissons avant tout le reste, et je dis bien avant tout le reste :

Il y a bien assez de structures et autres associations qui s'occupent de tout ce qui nage et vit dans une rivière, alors que le poisson est clairement le parent pauvre de la biodiversité aquatique : loutres, castors, amphibiens, invertébrés, si tu savais le nombre d'études et suivis qu'il y a sur les autres habitants de nos milieux aquatiques (et c'est très bien d’ailleurs !) et tellement peu sur nos poissons dans mon département. A nous de nous occuper d’eux et de ne pas nous disperser.

Niko devant le siège de "sa" fédération avec les jurassiens !

Nicolas : Pour toi, quels sont les dossiers prioritaires à traiter dans ton département et pourquoi ?

Nikola :Oula, nous avons beaucoup de pain sur la planche… On passera tout le volet purement « entrepreneurial »( qui ne va pas énormément intéresser tes lecteurs), et parler uniquement pêche et poissons.

D’un point de vue halieutique, nous allons devoir bosser sur la réglementation (pêche de nuit, test de nouvelles réglementations, dates d'ouvertures/fermetures cohérentes notamment sur les cours d'eau limitrophes, en finir avec certaines "particularités" dont l'absence d'intérêt a été démontrée, etc.), développer les parcours halieutiques, aussi bien à prélèvement(type Aveyron ou Ardèche) par exemple tout en mettant en place des parcours plus "sport" en no-kill, comme le contre canal de Briord.

Je crois personnellement que le meilleur modèle halieutique est de maintenir un prélèvement raisonnable et intelligent sur les milieux productifs en carnassiers et salmonidés(quasiment toutes nos gravières/Lac de l'Ain pour les carnassiers, et l'Albarine ou la haute Valserine pour les salmonidés et surtout les rivières où le harle n’a pas encore tout bouffé), avoir des parcours faciles avec lâchers réguliers pour prélèvement, tout en ayant des tronçons en no-kill qui permettent, quoi qu'en disent nos bloggeurs scientifiques de canapé, d'avoir un peu plus de gros poissons visibles au fort attrait touristique(allez faire un tour sur l'Albarine pour comprendre)...Bref, penser à tout le monde, ne pas être extrémiste ni dans un sens (tout-kill) ni dans l'autre(no-kill).

D’un point de vue environnemental : protéger au mieux les derniers poissons sauvages de notre département, et ce coûte que coûte. Et ce coût passera sûrement par des luttes et conflits avec d’autres « usagers » des cours d'eau. On ne peut pas être copain avec tout le monde tout en protégeant les poissons, celui qui croit au "dialogue" ou à la "concertation" permanente n'a aucune expérience des luttes écologiques ou est un grand naïf : Les conflits sont parfois inévitables et il faut être prêt à aller au casse-pipe pour nos poissons, quitte à passer pour le « méchant » de service.

Lors de pollution, il faut accompagner au mieux nos AAPPMA dans leurs dépôts de plainte, et ne jamais dire "ça ne sert à rien de porter plainte". Notre pôle garderie travaille activement à la mise en place d'une véritable procédure d'accompagnement pour nos AAPPMA. Concernant cette garderie, organe qui est pour moi aussi important que le pôle technique ou l’animation dans une FD, nous nous sommes engagés à revenir à un nombre de gardes plus important d'ici la fin du mandat : un département comme le notre ne peut pas avoir que deux gardes fédéraux, c’est une aberration à corriger.

Restez aussi très vigilent à l’encontre des hydro-électriciens qui font n’importe quoi (ils ne sont pas tous mauvais, la bonne gestion sur l'Albarine ou par la CNR sur le haut Rhône en est la preuve). D'ailleurs, grâce à certains nouveaux élus dans notre CA, on découvre que les problématiques d'éclusées ont lieu même en plaine, comme sur la Veyle avec de la petite hydro-électricité, chose que je ne savais pas.

Ensuite, il y a L'ÉNORME problématique des invasions biologiques qui, et il est toujours bon de le rappeler, sont l’une des 4 causes identifiées et certaines de baisse de la biodiversité (avec la pollution, destruction d’habitat et changement climatique) : Notre fédération continuera son combat pour la reconnaissance du statut d’espèce allochtone qu’est le Harle Bièvre, et fera tout pour maintenir, pérenniser voire développer la régulation des cormorans : des rivières ou lacs riches en poissons, ce sont des rivières et lacs pauvres en oiseaux piscivores allochtones, ce n'est pas une vue de l'esprit, mais une réalité ! Les loutres, oui, les hérons, oui, les martins pêcheurs, oui, les VRAIS oiseaux migrateurs piscivores (grèbes castagneux, grèbe huppé) oui, bref tout ce qui est présent depuis toujours, oui, mais les cormorans et harles, ces espèces apparues il y a moins de 30 ans, il ne faut ni s'y habituer, ni les accepter ! Le drame que nous vivons actuellement avec les harles est tout aussi grave que les autres problèmes de nos cours d’eau.

Nikola avec son vice-président.

Nicolas : Tu évoques les oiseaux piscivores à juste titre de mon point de vue. J’ai le sentiment que le fait d’agir au plus vite sur les populations de harles notamment n’est pas partagé par tous et ce même dans nos propres rangs. Comment réagis-tu à cela ?

Nikola : Je ne partage pas vraiment ton avis : il y a quelques brebis galeuses dans nos rangs mais ils sont ultra minoritaires, encore plus quand il s'agit du Harle : beaucoup de gens(les naïfs, ceux qui veulent être copains avec tout le monde) se moquaient de moi il y a 7-8 ans, puis une fois leur rivière colonisée où il ne reste que 3 grosses truites et 4 alevins, ils commencent à comprendre notre combat contre cet oiseau.

Mais il reste une petite frange de pêcheur/rêveur qui nie toujours l’évidence et ne veulent pas se fâcher avec leurs copains naturalistes et continuent de noyer le poisson (ou plutôt le canard), et sortent souvent l'argument le plus bidon au monde : « oh mais il y a la pollution d’abord ». Cette phrase est vraiment la synthèse de leur absence totale d’arguments : NON, il y a la pollution ET les oiseaux allochtones, et il y a aussi les modifications d'habitat et le réchauffement climatique, les quatre sujets sont différents mais les quatre ont un impact avéré et doivent être combattus. Et ce n’est pas à moi, qui ait ramassé des cadavres de poissons pendant 10 ans sur la BRA et ait lutté corps et âmes contre toutes les agressions dont est victime cette rivière(je vous invite juste à visionner les nombreuses vidéos qu’on a publié depuis 2012 sur la page de mon AAPPMA PPVA…) qu’on va expliquer que je ne m’occupe pas des autres problèmes : les problèmes, on essaye de TOUS les traiter, on ne se cache pas derrière des arguments aussi bidons pour fuir ses responsabilités(parce qu’on a peur de se fâcher avec les copains de promo de la LPO ou de je ne sais quelle réserve naturelle qui n’a de naturel que le nom), et on essaye déjà de commencer par les plus simples : il est plus facile de faire sauter un statut d’espèce protégée d'un oiseau allochtone plutôt que de changer le modèle agricole français ou de faire tomber la pluie en été...D'ailleurs, notre réseau ne fait tellement peur à personne que ce genre de victoire (faire déclasser le Harle et maintenir la pression pour la régulation du cormoran) pourrait nous rendre un peu plus crédible face aux pollueurs pour lesquels nous ne sommes souvent que du menu fretin.

Les harles en action sur la basse rivière d'Ain.

Nicolas : D’après toi, quelles sont les alternatives pour limiter voire stopper la prédation de ces oiseaux allochtones ?

Nikola : Dans un réseau pêche où la fédération nationale serait au service des poissons, un véritable lobbying aurait dû être mené depuis longtemps auprès du ministère de l'environnement. Dans notre réalité où la FNPF ne sert politiquement pas à grand-chose, nous devrons faire sans et nous organiser à l'échelle locale entre fédérations motivées. On n’est pas encore en ordre de marche, donc je ne peux pas t'en dire plus, mais nous serons une des fédérations moteurs dans ce dossier...

Nicolas : Changeons de sujet. En tant que président d’AAPPMA, je suis très attaché aux retours de terrain. Je remarque depuis quelques années un éloignement entre le monde scientifique/technique et ces pêcheurs qui vivent le long des berges à longueurs d’année. Quel est ton point de vue sur ce sujet ?

Nikola : La science, c’est bien, utile et indispensable. Mais ce n’est qu’un outil technique, rien de plus. Il ne faut pas s'en priver, mais il ne faut pas non plus que cela devienne le paravent de l'inaction du type (et je l'ai déjà entendu de la part des pollueurs) : "cherchons encore quelques années pour être sûr de telle ou telle chose, et puis dans quelques années on recommencera les études à zéro car les premières ont déjà quelques années !", et puis au final, RIEN n’a été fait de concret sur le sujet traité…

Dans notre contexte de fédération de pêche, OUI à une science au service de la pêche et des poissons (suivis piscicoles, étude en complément de tests sur la réglementation, études sur des sujets concrets et utiles pour la pêche, etc). La science pour faire de la recherche pure et dure, pour arriver à des conclusions sur des sujets où, de toute façon, nos fédérations ne pourront rien faire (la recherche de la PKD par exemple) ou encore travailler sur des sujets qui n'ont plus rien à voir avec les poissons et la pêche, NON. Laissons ça aux autres, aux universitaires et autres vrais chercheurs, ils le font d'ailleurs souvent très bien(IRSTEA par exemple).

D'ailleurs, on a un excellent modèle pas loin de chez nous, la fédération de pêche du Rhône: elle assure ses missions les plus utiles(suivis et études piscicoles réguliers sur tous ses cours d'eau et lacs, appréciés de tous les partenaires de la FD!) tout en menant en parallèle pléthore d'études à visée halieutique afin de faire évoluer sa réglementation ou défendre cette dernière face aux attaques. Leur travail est complètement axé vers l'acquisition de données pour en faire des choses concrètes et utiles. Il faut qu'une étude serve à quelque chose à la fin: Voilà le seul moyen de réconcilier pêcheurs et science!

Nicolas : J’aimerais aussi connaitre ta vision des choses sur le fait que les autres utilisateurs de nos rivières sont de plus en plus nombreux. Canoés, baigneurs et tous les autres « loisirs » aquatiques comme le ruisseling et autre canyoning. L’argument des pêcheurs, à juste titre ou pas est souvent de dire qu’ils sont les seuls à payer à travers leur taxe sur les cartes de pêche. Il est vrai que sur une année chaude, des portions de rivière peuvent être envahies sur plusieurs mois et donc plus de pêche si ce n’est dans les heures extrêmes de la journée. Qu’en penses-tu ?

Nikola : quel vaste sujet ! Des pratiques comme le ruisseling, et plus généralement le piétinement des petits cours d'eau, devraient être tout simplement strictement interdites. Par contre, et je vais en étonner quelques-uns, mais certaines activités, bien encadrées, doivent être tolérées : le Canoé par exemple n'est pas un problème si la fréquentation reste modérée, la plage horaire faible, et que le loueur sensibilise sa clientèle. Sur la BRA, c’est encore le cas, mais l’installation de loueurs supplémentaires ne respectant pas ces règles se précise…à nous d’être vigilants !

Par contre, il est évident que, comme nous, une journée de canoë devrait être soumise à la CPMA à 3.9 euros, comme pour une carte de pêche journalière. Ça, c'est clairement inadmissible et il faudra un jour qu'ils s'acquittent de cette taxe.

Concernant les baigneurs, le sujet est très complexe : je comprends hélas le besoin des gens, qui pour bon nombre ne peuvent pas partir en vacances, de rechercher un peu de fraîcheur l'été, mais je suis le premier emmerdé par leur comportement : Il sont, selon moi, beaucoup plus problématiques que les canoës, déjà parce qu'ils sont beaucoup plus nombreux, qu'ils restent plus tard le soir et surtout parce que leurs comportements sont souvent inadmissibles : le porc, on ne le retrouve pas que dans le jambon, il vient aussi patauger au bord des rivières l'été pour y laisser ses merdes... Si déjà ils ne laissaient pas de déchets, la pilule passerait mieux auprès des pêcheurs, qui ont naturellement appris à ne pêcher que le matin et le soir afin d'éviter les foules. Mais quand tu arrives sur ton spot rempli d'emballages vides, tu as de quoi détester les baigneurs... Hélas, il n’y a que les forces de l’ordre pour sensibiliser et surtout verbaliser(les gardes pêche n’ont pas cette compétence juridique). On aimerait d’ailleurs que notre gouvernement, ô combien attaché à l’environnement, arrête de réduire les effectifs de l'OFB(police de l'environnement), seul organisme réellement compétent pour verbaliser les actes de pollution.

Nicolas : Un autre sujet qui va devenir, si ce n’est déjà le cas, assez complexe : Le bien-être animal. Il y a de nombreuses associations qui sont prêtes à bondir sur les pêcheurs comme on peut le voir à Paris. Certes, ces personnes sont peu nombreuses, mais elles ont des moyens et sont présentes d’un point de vue médiatique. Quelle doit être notre position face à ce phénomène si tu considères que s’en est un.

Nikola : Oui, il y a une véritable menace, et notre position doit être claire : D'abord, au sein de nos propres rangs, faire passer le message et comprendre une bonne fois pour toute qu'il faut ABSOLUMENT défendre la pêche aux appâts naturels, et plus généralement TOUTES les techniques, que vous les appréciez ou pas. Les animalistes s'en prennent au vif, mais ce n'est bien évidemment qu'une étape. Ensuite ce sera le tour des vers de terre à cause de leur système nerveux, puis des appâts végétaux où l'un de ces tarés découvrira qu'un pois chiche est un être sensible, pour finir, une fois tous les appâts naturels interdits, par demander l'interdiction pure et simple de la pêche à cause des plastiques contenus dans les leurres: ne laissons pas un millimètre de victoires à ces zélés d'animalistes, car les prédateurs, ce sont eux, trop content de se repaitre de nos faiblesses et de la perte de nos libertés, eux dont les vies sont si tristes et insipides, contrairement à celles des pêcheurs !

Là, j’ai défendu la pêche au vif et aux appâts naturels, comme je défendrai toujours le prélèvement raisonné, qu’il faut défendre. Et bien j’ai aussi un message pour les anti no-kill : vous faites aussi le travail des animalistes, qui sont en train de s’en prendre à cette pratique : comme il faut défendre le prélèvement ou les appâts naturels, il faut aussi défendre le no-kill pour la simple et bonne raison que son interdiction envisagée par certaines communes(Grenoble, Paris) n’est que le début de l’interdiction PURE et SIMPLE de la pêche. Que le no-kill vous plaise ou non, et comme pour les appâts naturels, évitez d’aborder des postures idéologiques reprises par nos ennemis, et défendez TOUTES les pêches et TOUTES les techniques, ne nous tirons pas des balles dans le pied nous-même…

Ensuite, un petit conseil aux gestionnaires : j'ai été un grand naïf et fan des réserves de pêche et autres interdictions de pêcher pendant des années, mais j'ai évolué au fil du temps face à deux réalités : la première scientifique : grâce à certaines fédérations, fers de lance des études utiles au service de la pêche, il a été démontré que de nombreuses interdictions ne servaient pas à grand-chose. La seconde réalité est politique : nos interdictions de pêcher que nous nous imposons nous même sont utilisées par les anti-pêche. L’exemple le plus parlant étant les réserves de pêche : une petite musique est en train de monter chez ces anti-pêches qui dit " regardez, les pêcheurs eux même interdisent la pêche sur plusieurs kilomètres pour que les poissons soient tranquilles, c'est bien que la pêche est néfaste ! ". On a même un syndicat de rivière qui vient d'écrire au préfet de l’Ain pour ne pas que l'on supprime une réserve qui ne sert strictement à rien sur le haut-Rhône, sous prétexte que les pêcheurs à la ligne font du mal aux populations piscicoles et que ce secteur serait un « havre de paix, alors que cette réserve est envahie de harles et de cormorans qui eux, c’est bien connu, font des câlins aux poissons.

Méfiez-vous donc des réserves de pêche à outrance, et essayez d'en mettre sur un minimum de linéaire, et uniquement pour des raisons de sécurité (moulin, barrage, lignes électriques) ou de voisinage (cœur de petit village sur quelques dizaines/centaines de mètres max comme à Cerdon).

Déjà, AUCUNE pratique de pêche à la ligne n'a JAMAIS menacé une espèce piscicole, et je dis bien AUCUNE, les réserves ne permettent donc pas de préserver une ou des espèces piscicoles sur la durée. Quand elles sont respectées, elles permettent au mieux d'avoir quelques poissons plus gros, c'est tout. Il faut donc absolument limiter les réserves de pêche à des raisons "techniques", et pas de "tranquillité des poissons". De plus, quand comme moi tu habites au bord d'une réserve un peu "sauvage", tu te rends compte que la seule espèce tranquille dedans, c'est le braco, qui se régale de ces poissons peu éduqués et faciles à prendre, et au final tu n'as pas grand-chose de plus si ce n’est la masse de pêcheurs honnêtes qui elle ne peut pas pêcher sur ce secteur.

Pour résumer mon propos sur les anti-pêche, soyons cohérents : défendons la pêche et toutes ses techniques coûte que coûte. Pas de discrimination entre nous, et un minimum d'interdiction de pêcher, afin de ne pas donner de grain à moudre aux anti-pêche.

Nicolas : Un dernier point et je te libère. Du côté des effectifs de pêcheurs. Est-ce que cela doit être une priorité ? On compare toujours les chiffres, hausses, baisses, etc… Doit-on recruter à tout va ? Si oui comment le faire ?

Nikola : oui, on doit recruter à tout va ! Pour cela, on n’a pas 36 solutions mais seulement 3 : avoir des parcours poissonneux, ne pas dégoûter les pêcheurs (pour ne pas qu’ils rangent leurs cannes au placard) et mettre des cannes dans les mains des gosses ! Pour les deux premiers sujets, on en a parlé avant : Se battre pour nos poissons sauvages mais aussi développer les parcours à lâchers (prélèvement ET no-kill), limiter les interdictions de pêche au strict minimum, et enfin, pour les enfants, changer notre fusil d’épaule : nous avons trop axé nos animations sur le pédagogique et l'environnement. Les gosses, avant de leur expliquer ce qu'est un invertébré aquatique ou une pollution, il faut leur donner le goût de la pêche en leur apprenant à pêcher : c'est en pêchant que l'on s'approprie nos rivières, qu'on apprend à les aimer et à vouloir les défendre contre les agressions. Ils viendront naturellement à se poser des questions sur l'environnement et à vouloir défendre les milieux aquatiques qu'ils ont appris à aimer. Je pense que 100% des bénévoles et salariés du monde de la pêche ont d'abord appris à pêcher, et pas à connaître les familles d'invertébrés. Les sentinelles des rivières se forment d’abord à la pêche !

Nicolas : Merci Nikola pour ton franc-parler et ton dévouement au sein de nos instances bénévoles. Tous mes encouragements pour ce mandat.

Nikola : de rien mon Nico, je voulais simplement rajouter un truc : Tu fais parti de ces gens qui m'ont aidé à me construire en tant que bénévole, au même titre que les articles de pêche sportive, tu fais parti avec Philippe Boisson (et d’autres) de ces gens qui m’ont donné envie de me bouger pour nos rivières, de participer aux premières manifestations pour la Loue, à comprendre certaines problématiques.

Vous avez fait plus pour la défense de nos rivières que la FNPF ces 20 dernières années, ou encore que toute cette nouvelle génération de bloggeurs dont le seul but est de générer du clic afin d’augmenter leurs parts publicitaires, souvent au détriment de l’unité de nos rangs et de la défense de nos intérêts. Bravo et longue vie à ton Blog !

mercredi 7 juillet 2021

David Grimardias, photographe talentueux.

Nous partons au travers ce billet à la découverte d'un photographe extrêmement talentueux. Mon invité, David Grimardias, est de plus passionné du monde halieutique. Si vous êtes en autres professionnels de la pêche, sachez qu'il est possible de s'attacher ses services. Bonne lecture. 

Nicolas : Salut David, très heureux de te recevoir sur mon blog. Peux-tu nous faire une petite présentation s’il plait ?

David : Bonjour Nicolas, et tout d’abord un immense merci de mettre en avant mon travail sur ton blog. C’est un grand honneur pour moi !

En quelques mots, vu que nous allons approfondir tout ça par la suite, je suis un amoureux des cours d’eau et des poissons qui les peuplent. « Amoureux de la nature » dans son ensemble pourrait être plus exact, mais les rivières ont toujours su attiser en moi un feu particulier (je sais que ça peut sembler paradoxal en parlant d’eau). Que ce soit par mes deux professions ou ma passion halieutique, c’est véritablement un écosystème dans lequel j’aime plonger et me perdre.
Dans le but de la protéger, j’en ai fait mon métier en tant qu’hydrobiologiste. Mais en tant que Photographe, j’ai également l’occasion de parler de Nature au public et aux enfants par l’intermédiaire de deux associations dont je suis membre : « Photographes pour la Préservation de la Nature » et « Géniale Nature ».

Et je suis en outre nouveau quadragénaire, fier mari d’une femme formidable et papa comblé d’une merveilleuse petite fille.

David, mon invité du jour.

Nicolas : Je t’ai invité pour parler avant tout de ton site internet que je trouve exceptionnel. Mais ce n’est pas tous les jours que je reçois un Docteur en écologie des populations piscicoles et écologie comportementale. Peux-tu nous en dire plus ?

David : Merci Nicolas pour ces mots à propos de mon site ; ça me touche beaucoup. Il est le fruit d’une longue réflexion et de passages par différentes versions au fil des années mais dont je n’étais jamais satisfait. Je suis très heureux d’avoir enfin en ligne un site qui me correspond mieux, qui me plait vraiment et reflète enfin mon travail photographique.

Mon métier principal n’est en effet pas lié directement à la photo, mais aux rivières et aux poissons. J’ai le titre universitaire de docteur en écologie des populations et écologie comportementale. En des termes plus simples (si j’ose dire), je suis un hydrobiologiste spécialisé dans le comportement des poissons d’eau douce et leur milieu de vie… Ou comme le dit adorablement ma fille de 5 ans, je suis « docteur des poissons » !

Cette activité principale, depuis maintenant 16 ans, me permet d’étudier et de protéger les poissons de rivière, comme le saumon, la truite, l’ombre commun, mais aussi des cyprinidés comme le barbeau ou le chevaine. Avec mon cursus et mon expérience, je suis actuellement plus spécialisé dans les impacts de l’hydroélectricité sur les populations piscicoles : évaluation du franchissement des barrages par les poissons (une passe est-elle réellement efficace ou pas ?), impacts des gestions sédimentaires (c’est à dire des vidanges et curages, etc.) et évaluations des peuplements et biomasses piscicoles dans les retenues. Je travaille dans un institut de recherche au sein d’une école d’ingénieur de Genève. Cela me permet non seulement de faire de la recherche appliquée, c’est-à-dire résoudre des problèmes réels auxquels sont confrontés les gestionnaires et exploitants, mais aussi de former nos étudiants : les gestionnaires et acteurs de l’environnement de demain !
Après un doctorat en recherche plus fondamentale, mon métier m’a entraîné vers la recherche appliquée. Beaucoup plus proche des problèmes actuels de nos rivières, celle-ci m’a permis de côtoyer beaucoup d’acteurs de l’environnement et du monde de la pêche, auprès de qui j’ai beaucoup appris… et avec qui j’apprends toujours !

Nicolas : Parmi tes passions il y a donc la photographie. Comment cela t’es venu et depuis combien de temps pratiques-tu ?

David : Tout comme la pêche, que m’a transmis feu mon grand-père, la photographie est aussi une histoire de famille. C’est mon père qui m’a initié à cet « art », et m’a transmis mon premier appareil digne de ce nom.

C’est une passion que je pratique depuis plus de 15 ans et comme pour mon métier (rien n’arrive par hasard…), mon premier amour photographique a été Dame Nature. Puis j’ai petit à petit découvert de nouveaux domaines, comme la photographie de pêche à la mouche qui associe mes deux passions, ou la création de souvenirs avec ce qu’on appelle la photographie « Life », témoignage de nos vies de famille, avec une place particulière pour nos animaux de compagnie (dans le style « lifestyle » et avec lumières naturelles).

Nicolas : Tu as fini par en faire un métier. Quels sont les services que tu proposes ?

David : J’ai eu la chance d’avoir des proches qui m’ont permis de beaucoup voyager, de longuement côtoyer de grands photographes de nature qui m’ont beaucoup appris. J’y ai acquis des techniques assez poussées et ai pu réaliser des clichés qui ont été primés dans un grand festival dédié à la photo de nature.

De la photographie de nature, j’ai vraiment gardé l’amour des belles images, des belles compositions et lumières, pour mettre en avant mon sujet dans son élément, toujours dans une démarche artistique.

Avec la demande croissante de tirages photographiques et de reportages photo, j’ai décidé en 2018 de créer une activité professionnelle d’auteur photographe.
Les principales activités et services que je propose sont tout d’abord la vente de « tirage d’art » à partir d’images issues de ma production personnelle ou réalisées en collaboration avec le client. J’ai d’ailleurs en projet d’ouvrir sous peu une galerie de vente en ligne pour ces tirages sur mon site.

Je propose également la cession de droits de mes images pour des fins de communication (associative, éducative ou commerciale), qu’il s’agisse d’images issues de ma production personnelle ou d’une commande spécifique.

L'image d'accueil du site de David.

Nicolas : J’insiste sur un sujet puisque tu proposes donc tes services spécialement dans le domaine de la pêche à la mouche étant toi-même moucheur depuis de nombreuses années. Profites-en pour mettre en avant ton travail si des marques nous lisent !

David : Quand on a pour passion une activité comme la pêche à la mouche, probablement la plus artistique et visuelle du monde halieutique (NDLR : s’imaginer le déploiement de la soie au petit matin sur une rivière brumeuse… voilà, vous y êtes), il aurait été dommage de ne pas la photographier !

C’est donc naturellement que je me suis pas à pas tourné vers cette spécialisation. Il y a tout d’abord la démarche artistique par la collaboration avec des pêcheurs de tous horizons que j’ai la chance de rencontrer petit à petit par les réseaux sociaux ou mon réseau professionnel. Je peux ainsi expérimenter des cadrages, des situations mais parfois aussi des images que j’avais en tête initialement et que ces pêcheurs m’ont permis de réaliser, voire d’améliorer par leurs propres apports... Il y en aurait pas mal à citer, mais je ne peux pas m’empêcher d’avoir une pensée particulière pour un fabuleux pêcheur qui est devenu un véritable ami et dont le partage n’a d’égal que ses bons petits plats au bord de la rivière (il se reconnaîtra !).

Ma passion pour les belles lumières, la mise en avant du beau geste et l’immersion du sujet dans son environnement sont les compétences que je propose aujourd’hui aux professionnels de la PALM. Tout d’abord aux guides et moniteurs qui souhaiteraient communiquer efficacement sur leurs activités (quoi de mieux que de belles photos pour donner envie de les accompagner ?), mais aussi aux monteurs, gérant de magasins, associations de pêche et écoles, etc. Pour les marques de matériel de pêche, la mise en avant du matériel en pleine action est également un must.
Mais mes activités peuvent me conduire vers tout professionnel de la nature, que ce soient des associations d’éducation à l’environnement, des accompagnateurs en montagne, jusqu’aux sociétés d’aviation (j’ai toujours eu un petit faible pour ce qui vole !).

Nicolas : Peux-tu nous faire une petite sélection légendée de 5 de tes clichés préférés quel que soit le domaine, merci.

David : Toujours difficile de sélectionner des clichés « préférés » parmi toute ma photothèque… Je te propose cinq « images » qui sont parmi les plus importantes dans ma vie de photographe : les plus chargées d’histoire et d’émotion.

Je vais commencer non pas par une image, mais par une série de 4 :
Il s’agit d’une « image » que j’ai longtemps imaginé lors de mes voyages en Afrique, qui a su se faire attendre (je l’ai réalisée lors de mon dernier séjour au pays des grands félins), mais dont je suis assez fier vu qu’elle a été primée au Festival international de la Photo Animalière et de Nature de Montier-en-Der. Évidemment, on y trouve déjà l’eau comme élément omniprésent : car c’est bien l’eau qui a engendré ce comportement chez ce lion. J’aime énormément retranscrire le mouvement par ce média qui en théorie est plutôt censé figer un instant.

Parce que nous sommes sur ton blog, difficile de ne pas sélectionner des images de pêche. La seconde est une photo pas mal post-traitée j’en conviens, d’une magnifique bête capturée par un pêcheur non moins exceptionnel, lors d’un voyage de pêche que j’ai couvert photographiquement. J’aime cette image car elle illustre à merveille la beauté de ces poissons, mais aussi le comportement exemplaire envers le poisson capturé en le gardant dans l’eau et en lui offrant tout le respect qui lui est dû :

La troisième image est propre à ma passion des rivières, même sans pêcheur. C’est un magnifique cours d’eau qui coule au pied de chez moi. Cet aspect laiteux du mouvement de l’eau est obtenu grâce à une pose longue, avec une exposition de plusieurs secondes. Elles m’ont toujours attiré et j’aime les réaliser quand je me promène au bord de rivières sans matériel de pêche. C’était notre premier hiver dans cette vallée : je suis tombé amoureux de cette rivière ce jour-là.

La quatrième image, c’est une ambiance… Avec toujours cet ami fin pêcheur auquel j’ai fait référence plus tôt, nous avons comme projet de réaliser un petit film, non pas seulement de pêche, mais pour raconter une histoire : son histoire, qui m’a beaucoup touché. Il m’a ouvert les portes de son paradis pour cela, et y entrer fut un immense honneur, un rare bonheur et source d’une étrange sérénité. Alors que nous préparions le script du film, il m’a montré une image dont je suis tombé amoureux, et que je me suis mis en tête de réadapter à ma sauce pour réaliser « l’affiche » de ce film. En voici le résultat !

La dernière photo, c’est toujours la plus difficile à choisir, parce qu’en isoler une cinquième et dernière est quasiment mission impossible après 15 ans de pratique photo… Mais celle qui me vient à l’esprit en ce moment, c’est celle-ci. L’image d’un merveilleux chien que j’ai rencontré en même temps que mon épouse, qui a accompagné et illuminé toute notre vie de famille, et qui nous a quitté très récemment. On dit de nos vies amoureuses qu’on n’aura dans notre vie qu’une seule âme sœur, qu’un seul « partenaire d’une vie ». Ce chien a été « le chien d’une vie ». Il m’a permis d’apprendre beaucoup tant sur les chiens que sur leur photographie. Alors je lui dédie la dernière image de cette sélection.

Nicolas : Merci David pour la présentation de ton site. Je te souhaite pleine réussite et au plaisir de te croiser.

David : Un immense merci à toi pour l’intérêt que tu portes à mon travail, et pour cette mise en avant sur ton blog.  Au plaisir de lire encore longtemps tes mots sur ton blog ou ailleurs !

Pour tous renseignements, le site internet de David => David Grimardias

dimanche 29 novembre 2020

Thibault Longis, directeur commercial et marketing des Mouches de Charette.

Nous autres pêcheurs connaissons la plupart du temps les grandes marques françaises ou étrangères qui font une des autres facettes de notre passion, le matériel. Par contre, nous en savons peu sur les femmes et les hommes qui sont aux commandes de ces grandes maisons. Une grande marque française vient de changer de tête sans toutefois changer d'esprit ces dernier mois. Je vous propose aujourd'hui de faire connaissance avec Thibault Longis qui a repris les rênes de cette grande maison qu'est Mouches de Charette. Bonne lecture.

Nicolas : Salut Thibault et bienvenue sur ce blog. Je te reçois avec grand plaisir pour parler de tes nouvelles fonctions chez Mouches de Charette suite au départ de l’emblématique Manu Vialle. Peux-tu nous en dire plus s’il te plait ?

Thibault : Salut Nicolas et tout d’abord merci de me recevoir sur ton blog, c’est un honneur et un réel plaisir !

Effectivement, après 17 magnifiques années pleines d’immenses réussites, intégralement dévouées au développement de l’entreprise, notre Manu international a décidé de se retirer pour se consacrer désormais pleinement à sa vie de famille dans son magnifique paradis ardéchois.

Mon arrivée chez Mouches de Charette il y a presque un an était donc très étroitement liée à ce nouveau projet de vie qu’il prépare depuis longtemps avec Marie et leurs enfants. Au-delà de la relation commerciale que nous avons entretenue pendant plus de 10 ans dans mon ancien métier, Manu est devenu un véritable partenaire, puis un ami. C’est quelqu’un pour qui j’ai un profond respect et une grande admiration, avec qui je partage de nombreuses valeurs, la passion pour ce métier, le respect, la famille, la convivialité, le rugby… la liste est longue ! Il n’a donc pas eu besoin de beaucoup argumenter pour me convaincre de rejoindre cette belle et grande famille afin de préparer ensemble cette transition et ce passage de témoin.

C’est donc depuis décembre dernier que nous travaillons au quotidien sur les différents sujets qui animent la vie d’une entreprise dynamique comme MDC : du développement produit aux relations commerciales, en France et à l’international, en passant par le marketing et le management des équipes…Nous avons écrit le futur projet ensemble afin d’assurer une continuité et un développement ambitieux de l’entreprise. Il restera néanmoins présent à nos côtés dans un rôle détaché de l’opérationnel, pour accompagner au mieux la transition.

Me concernant, j’occupe donc désormais le poste de directeur commercial et marketing, mon rôle étant de définir le cap, les axes et priorités de développement de l’entreprise et de mettre en œuvre tous les moyens nécessaires à l’atteinte de nos objectifs. D’un point de vue opérationnel, j’ai également en charge le périmètre Export, les grands comptes, le développement des produits et de l’offre (entre autres…).

De quoi remplir copieusement les journées comme tu peux l’imaginer !

Mon invité du jour.

Nicolas : Tu es tout sauf un novice dans le monde professionnel de la pêche. Quel a été ton parcours pour arriver à ce poste aujourd’hui ?

Thibault : A vrai dire je n’étais pas vraiment destiné à me retrouver dans le monde professionnel de la pêche et encore moins du commerce.

Je finissais mes études de biologie-écologie à l’université de Bordeaux lorsque j’ai débuté comme « vendeur mouche » à mi-temps chez Pacific Pêche, pour arrondir mes fins de mois. C’est mon ami Christophe, président de mon club mouche à l’époque, qui avait joué le rôle d’entremetteur avec la direction du magasin qui recherchait « un jeune » pour reprendre en main le rayon de Bordeaux-Mérignac.

J’ai donc fait mes premières armes dans le grand bain du salon de Versailles en février 2007 où Pacific exposait et je découvrais alors un monde que je ne connaissais que dans les magazines…entre émerveillement et intimidation.

Vendeur à plein temps, responsable de rayon puis second de magasin, 2 ans se sont écoulés avant que l’on me propose de rejoindre le siège de l’entreprise pour prendre en charge la division Mouche du groupe. Tout est allé très vite, un peu de chance, une opportunité, la confiance accordée par celui qui est devenu mon ami depuis, Gregoire L. responsable de la division mouche à l’époque. Il recherchait quelqu’un pour lui succéder et je me retrouvais alors à 25 ans, catapulté à Montpellier, au siège de l’entreprise, dans un rôle que je n’aurais pu imaginer un jour. L’aventure Pacific Pêche a duré 13 années en tout, dont 10 à la tête de la division Mouche. Une expérience incroyable tant sur le plan humain que professionnel.

Un métier passionnant et diversifié où il fallait savoir tout faire : constitution des gammes de produits et des catalogues, achats, gestion de stock, développement produit, communication, animation commerciale magasin et Web, marketing…j’ai tout appris sur le tas, aux côtés de très belles personnes et de véritables pointures du monde de la pêche avec qui je garde encore aujourd’hui d’excellentes relations (ils se reconnaitront…).

Pacific Pêche m’a permis de me construire professionnellement mais aussi personnellement en me permettant d’exercer mon activité dans des conditions privilégiées et avec la plus grande autonomie. Pendant des années j’ai alterné télétravail, présence au siège et travail en magasin avec les équipes et au contact des clients, ce qui reste pour moi l’expérience la plus enrichissante pour rester parfaitement connecté avec les besoins et les attentes des pêcheurs.

J’ai eu la chance de travailler avec la plupart des grandes marques de la planète mouche, de faire des rencontres incroyables et d’apprendre un peu plus tous les jours, de vivre des moments inoubliables tout en exerçant mon métier…une chance inouïe que j’ai pleinement appréciée chaque jour.

Puis les choses ont changé…le moment venu pour moi d’envisager d’autres horizons et de mettre fin à cette grande aventure.

C’est donc sans hésiter que j’ai répondu favorablement à Manu et au groupe SERT lorsqu’ils m’ont proposé de les rejoindre pour construire ensemble l’avenir de Mouches de Charette.

Thibault avec une belle truite de son Sud-Ouest !

Nicolas : Je crois savoir que tu n’es pas la seule « nouveauté » dans ce staff renouvelé, est-ce vrai ?

Thibault : Oui effectivement, la perspective du départ de Manu, les projets de développement pour les années à venir et la nécessité de mettre en place une organisation durable, nous ont conduit à faire appel à une ancienne pensionnaire de la maison que tu connais bien : Claire Barret.

Claire de retour au bercaille !

Claire connait parfaitement l’entreprise, les salariés, les produits et les clients puisque, comme tu le sais, elle a occupé pendant plusieurs années un poste de commerciale chez Mouches de Charette. C’est donc assez naturellement que nous avons souhaité l’intégrer à la nouvelle équipe.

Claire revient dans un rôle de responsable de site et coordinatrice des ventes. Dans les faits elle est mon lien direct avec le site de Péronnas où elle est basée à plein temps et s’assure du bon fonctionnement des opérations et travaille aussi au quotidien avec les commerciaux pour la France. Claire apporte également une expertise technique pour les dossiers tel que le SAV, le contrôle qualité et la relation client.

L’équipe commerciale est complétée par Fabien Massias que l’on ne présente plus, lui aussi est revenu il y a 2 ans pour reprendre un poste de commercial secteur OUEST. Son expérience et sa connaissance du secteur et de ses clients est précieuse, sa rigueur et sa bonne humeur le rendent particulièrement indispensable dans le dispositif.

Fabien, commercial secteur Ouest !

Jean-Baptiste Nuremberg est arrivé en même temps que moi, il y a un an. Journaliste halieutique incontournable, JB se révèle particulièrement performant dans son rôle de commercial secteur SUD-EST et complète à merveille l’équipe par son dynamisme, son goût du challenge et sa joie de vivre ! Il est vite devenu, lui aussi, quelqu’un d’incontournable chez Mouches de Charette.

Jean-Baptiste, commercial secteur Sud-Est.

Je dois t’avouer que je suis extrêmement fier de cette équipe, car au-delà des professionnels, il y a de véritables belles personnes et je sais pouvoir compter sur eux pour relever tous les défis de demain.

Nous finalisons actuellement le recrutement d’un 3e commercial pour compléter cette « dream-team », lequel aura en charge le NORD-EST et la Belgique.

Nicolas : Quelles orientations souhaites-tu prendre pour l’entreprise lors des prochaines années ?

Thibault : Mon intention est avant tout de ne surtout pas changer ce qui fonctionne !

Cette entreprise est construite sur de solides bases, l’offre produit est pléthorique avec plus de 7000 références en stock et couvre tous les besoins des pêcheurs à la mouche avec un taux de dispo proche des 100% durant toute l’année avec une livraison en 24H.

Un niveau de service rare dans le monde de la pêche !

Il y a une âme et un réel savoir-faire acquis au fil des années qu’il est précieux de préserver mais aussi de savoir faire évoluer afin de toujours mieux répondre aux besoins de nos clients, des pêcheurs modernes et des enjeux de demain. Nous avons donc de nombreux projets en cours visant à faire passer un nouveau cap à l’entreprise.

Je ne peux bien sûr pas tout révéler, mais en terme de développement produit par exemple, j’ai à cœur de poursuivre la dynamique engagée qui vise à ramener un maximum de notre production en France et en Europe, lorsque cela est possible, avec la volonté de valoriser les savoir-faire locaux.

L’enjeu environnemental est également au cœur de notre réflexion et nous étudions toutes les solutions visant à diminuer notre impact écologique. C’est un défi majeur pour l’entreprise qui me tient particulièrement à cœur et qui s’inscrit forcément sur la durée, mais qui n’est pas insurmontable.

Nous travaillons également à de nouveaux partenariats et supports média qui viendront bientôt enrichir notre offre et nos outils actuels afin de rendre accessible l’univers des Mouches de Charette à tous les pêcheurs, en France comme à l’international.

De manière plus générale, nous engageons un processus global d’optimisation et de modernisation de nos services, de nos outils et aussi de nos gammes produit. C’est un challenge ambitieux, mais toute l’équipe adhère à 200% au projet dans une dynamique ultra positive et tous les voyants sont au vert.

Nous avons la chance d’appartenir à un grand groupe, dont fait également partie la société SERT à laquelle nous sommes d’ailleurs désormais rattachés et qui accompagne notre développement avec confiance et bienveillance.

Cela nous permet d’envisager l’avenir de Mouches de Charette avec ambition et sérénité.

Un directeur commercial complet !

Nicolas : Sinon, pour mieux connaitre le personnage, lorsque tu n’es pas au boulot et que tu peux tenir une canne à mouche, où aimes-tu trainer tes guêtres ?

Thibault : Ayant grandi dans le Sud-Ouest et vivant en région bordelaise, j’ai longtemps alterné mes sorties entre Nives, Gaves Pyrénéens, Dordogne et Touvre. Mais je dois avouer que depuis plusieurs années, je passe le plus clair de mon temps sur le Saison et plus récemment sur le Gave d’Oloron où j’ai désormais un pied à terre.

Le terrain de jeu est immense et varié sur ces deux rivières aux profils très complémentaires et la pêche en sèche, de préférence à vue sur les bordures est celle qui me procure les plus fortes sensations. J’ai une nette préférence pour ce style de pêche aujourd’hui, qui s’assimile davantage à de la traque et où le score n’est jamais l’objectif. Les truites des Gaves sont des poissons sauvages d’exception, dont l’approche est souvent un casse-tête et qui ne s’avouent jamais vaincues !

Thibault admirant une truite de l'Oloron.

Cette quête est devenue réellement addictive et j’ai la chance de pouvoir la partager avec quelques-uns de mes meilleurs amis, donnant lieu à chaque fois à des moments épiques chargés en adrénaline ! Que ce soit avant, pendant ou après la pêche, il se passe toujours un truc exceptionnel, à raconter, à partager autour d’un pastis et de quelques cacahuètes…des moments inestimables !

Lorsque les conditions le permettent j’aime aussi passer la frontière côté espagnol, avec une préférence pour l’arrière-saison lorsque la pêche est fermée en France. La qualité de pêche est souvent au rendez-vous et même si sur certains secteurs les poissons ne sont pas tous natifs de la rivière, il y a vraiment de superbes coups de ligne à réaliser dans des endroits d’exception où la gestion y est souvent exemplaire.

Ici en Espagne.

La Dordogne reste aussi une de mes destinations favorites pour ses truites et surtout pour ses ombres que j’affectionne particulièrement, mais malheureusement je n’ai pas pu y aller aussi souvent que je l’aurais voulu ces dernières années. Cette vallée est à couper le souffle et la rivière mythique... les éclosions y restent régulières et souvent massives, contrairement à la plupart des rivières françaises, malheureusement.

La Touvre reste la rivière la plus proche de chez moi et j’essaie d’y faire quelques sorties chaque saison, mais la fréquentation croissante et la concentration de pêcheurs depuis quelques années ont un peu freiné mes visites. Cela reste une rivière surprenante par sa densité de beaux poissons à prendre en NAV ou en sèche. Une destination de « proximité » de choix !

Dès que j’en ai l’occasion, j’essaie de découvrir d’autres destinations (pas assez à mon goût malheureusement…). J’ai la chance de pouvoir pêcher depuis une dizaine d’années les chalkstreams anglais, royaume de la pêche en sèche dans un cadre préservé « so british ». La pêche en NAV y est un pur bonheur ! La Slovénie et l’Italie sont aussi des destinations que j’affectionne pour le cadre et la qualité de pêche. J’ai découvert le Canada et les USA et espère bien y revenir très vite également.

Et là en Angleterre.

Au-delà des destinations, ce que je recherche à travers la pêche à la mouche est ce côté magique qui permet d’alterner les moments de concentration optimale à un relâchement total, un laisser-aller nécessaire pour mon équilibre où la contemplation prend le dessus.

C’est une forme de thérapie qui procure également de belles tranches de vie entre amis…c’est devenu plus qu’une passion et un métier, c’est un mode de vie et de pensée.

Nicolas : Merci Thibault d’avoir pris le temps de répondre à mes questions dans cette période de pleine activité professionnelle pour toi. Je te souhaite le meilleur ainsi qu’à toute ton équipe. Et peut-être au plaisir de croiser le carbone ensemble sur une rivière jurassienne.

Thibault : Merci à toi Nicolas et surtout bravo pour ton investissement permanent.

Lorsque nous aurons enfin retrouvé nos libertés, j’espère aussi pouvoir enfin venir découvrir ton jardin secret ;)

Tu es également le bienvenu dans le Sud-Ouest !

A très bientôt.

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