Nicolas39 - Pêche à la mouche

La pêche à la mouche sur le blog de Nicolas Germain, un Jurassien amoureux de sa rivière, la Haute Rivière d'Ain.
Centre de pêche en Bosnie.

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Mot-clé - Gestion piscicole - AAPPMA

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vendredi 19 mai 2023

Information pour touristes baigneurs.

Cette semaine a vu la pose par les bénévoles des amis de la rivière d'Ain de deux panneaux d'informations. Ceux-ci ont été mis aux accès des deux principaux lieux de baignade des linéaires de Crotenay et Pont-du-Navoy sur la rivière d'Ain.

Ce projet a pu être réalisé grâce à la participation des mairies des communes respectives, aux sociétés de pêche de Crotenay et des riverains de Pont-du-Navoy, aux services des routes du département et aux fonds FDVA pour le financement. Mais avant tout grâce au dévouement des bénévoles de l'association des Amis de la rivière d'Ain et de leur président Philippe Cador. 

Merci à tous.

lundi 1 mai 2023

Fermeture anticipée, une bonne chose ?

Ces dernières années, et malheureusement pour celle en cours et les suivantes, les débats sur d'éventuelles fermetures anticipées de la pêche en rivière reviendront sans cesse autour de la table. Les terribles étés que nous vivons ces dernières années rendent ces discussions inévitables. Mais est-ce une bonne chose que de fermer la pêche ?

En ce qui concerne notre département, je me suis exprimé au nom de notre AAPPMA à la dernière réunion qui rassemblait tous les présidents du département et qui s'est tenue au siège de la fédération de pêche du Jura à Lons le Saunier. J'ai émis un avis défavorable à une fermeture de la pêche pour des raisons d'étiage. Pour avoir échangé avec d'autres membres des différents bureaux d'AAPPMA du Jura ainsi que d'autres départements, cet avis semble souvent partagé. Éloigner les pêcheurs de nos rivières est une très mauvaise idée, j'en suis convaincu.

Je suis avant tout pour une responsabilisation des pêcheurs. A nous les instances de la pêche d'informer, d'éduquer nos pêcheurs pour leur faire comprendre quand et comment bien pratiquer notre passion. Nous le faisons au sein de notre AAPPMA depuis des années et cela fonctionne assez bien. Lors des gros pics de chaleurs en période d'étiage, nous demandons aux pêcheurs d'éviter de pêcher les truites qui rentrent alors en période de stress profond. L'année dernière, alors que la température de l'eau était supérieure à ce qu'une pratique raisonnable de la pêche à la truite permet, j'ai vu seulement 2 fois 2 pêcheurs sur notre parcours sur la période 25 juin - début août, soit quasiment personne. A chaque fois, il y a eu un vrai dialogue avec des pêcheurs touristes qui étaient à l'écoute et compréhensifs. C'est de mon point de vue une bien meilleure approche qu'une interdiction totale dictée par un préfet. De plus, sans arrêté préfectoral, la pêche sur les poissons d'accompagnement peut continuer. Sur nos linéaires, nous avons de plus en plus de chevesnes par exemple. Cela permet de continuer à pêcher en période chaude en laissant les truites tranquille tout en maintenant une présence des pêcheurs sur la rivière. De plus, nous avons pu nous en rendre compte cette année, avec un arrêté préfectoral, c'est très compliqué de faire du rétro pédalage. Une fois la pêche fermée, c'est jusqu'au bout. Avec une responsabilisation des pêcheurs, nous pouvons reprendre la pêche de la truite dès que les conditions le permettent. En 2022 par exemple, nous aurions pu pêcher de nouveau et profiter des 3 ou 4 dernières semaines de la saison sans soucis. Ça n'a malheureusement pas été le cas puisque l'arrêté n'a pas été levé. Ce n'est pas normal qu'une telle situation se produise.

Il faut savoir que c'est lors de ces périodes d'étiage et caniculaires que toutes les incivilités sont perpétrées. Braconnage, camping sauvage et barbecue un peu partout avec parfois (trop souvent) tous les déchets retrouvés laissés par les pratiquants, etc...Il faut ce rendre à l'évidence, la garderie fédérale et l'OFB ont beaucoup trop de missions annexes lors de ces périodes pour avoir un minimum de présence sur le terrain. C'est même tout le contraire malheureusement. Conclusion, seuls les pêcheurs peuvent remplir ce rôle de veille et de sentinelle. Notre présence est indispensable pour ne pas laisser les rivières à l'abandon. Mais pour cela, il faut nous laisser sur le terrain.

J'entends bien que cette fermeture de la pêche dans le Jura en 2022 a été actée en parallèle d'une interdiction des toutes les autres activités aquatiques sur les rivières de 1ère catégorie. Il y a eu une grosse communication sur cet évènement qui a été avancé comme une première dans le monde de la pêche. C'est faux et ce même dans le même département. En 2020, toutes les activités aquatiques dans le Jura ont déjà été interdites par un autre préfet sous une autre présidence de fédération, premier point.

Second point, cela a été fait d'une autre manière puisque la pêche n'a jamais été interdite. C'est de mon point de vue un paramètre très important ! Effectivement, pour coller aux décisions du préfet, les pêcheurs ont souhaité de ne plus rentrer dans l'eau en pêchant puisque tous les autres pratiquants n'en avaient plus le droit. A aucun moment, le préfet ou la Fédération n'a souhaité la fermeture de la pêche. J'avais trouvé cette décision juste et censée. Même si une fois de plus, je pense avant tout que les pêcheurs sont assez grands pour se responsabiliser et agir de bonne manière selon les conditions que la rivière leur offre à un instant T.

Troisième point, en 2020 comme en 2022, il y a les textes et la réalité. Je peux vous dire pour en avoir été le témoin de nombreuses fois que ces arrêtés sont loin d'être respectés un peu à la manière des arrêtés sur les limitations d'usage de l'eau.

Je ne sais pas ce que donnera l'été qui arrive, je ne connais pas les décisions qui seront prises le cas échéant, mais ce que je sais, c'est qu'il ne faut surtout pas s'autoflageller en s'interdisant nous-mêmes de pratiquer notre passion. Je suis complètement contre cette idée.

lundi 10 avril 2023

Avis aux leurristes.

Cet article n'est pas là pour pointer du doigt une catégorie de pêcheur via leur technique de prédilection. Mais à force de constatations sur le terrain, il me paraissait évident de faire un petit rappel.

Visiblement, la majorité des pêcheurs aux leurres ne sont pas au courant du changement de règlementation sur les parcours no kill jurassiens. Les hameçons triples sont interdits. Seuls les hameçons simples avec ardillons écrasés ou sans ardillons sont autorisés.

Dès l'ouverture, sur notre linéaire, nous avons trouvé dans les branches des leurres armés de triples pour certains avec leurs ardillons d'ailleurs. Lors de la dernière corvée de l'AAPPMA où nous avons remis en terre 110 plants, je suis allé saluer deux pêcheurs qui pratiquaient aux leurres. Les deux m'ont dit ne pas connaitre ce changement de règlemention et bien entendu leurs leurres étaient armés de triples. Dernièrement, nous avons encore trouvé des leurres avec triples sur notre linéaire. De toutes évidences, il y a un gros soucis avec le passage d'information. Alors soit celui est insuffisant, soit les pêcheurs y mettent de la mauvaise volonté. Ou bien les deux à la fois !

Pour trouver l'information sur le site de la fédération de pêche du Jura, il faut, c'est vrai, passer par plusieurs étapes. Celles-ci doivent amener les pêcheurs à télécharger l'arrêté préfectoral et/ou le dépliant fédéral pour lire entre les lignes le changement de règlementation.

Page 9 de l'arrêté préfectoral.

Page 3 du dépliant fédéral.

Malgré tout, l'info est présente. Peut-être faut-il faire mieux ? Plus visible ? Sans que les pêcheurs n'aient à cliquer sur plusieurs liens ? Il faudrait sans doute faire des rappels sur les pages média...Ce qui est sûr, c'est qu'aujourd'hui c'est insuffisant.

D'un autre côté, il y a aussi les pêcheurs. Eux qui savent utiliser Google Maps à la perfection pour trouver un accès des plus compliqués mais qui ont tous les maux du monde à cliquer sur deux liens pour s'informer des règlementations locales. Là aussi messieurs vous pouvez mieux faire, c'est certain !

Leurre trouvé sur notre parcours.

Comme dit au départ de l'article, je ne veux pas stigmatiser une technique de pêche. Mais si un moucheur oublie d'écraser son ardillon sur sa nymphe hameçon de 18, cela n'aura pas les mêmes conséquences que sur un triple de 6, vous en conviendrez.

Chez nous la densité de truites n'a jamais été aussi faible. Alors mettez tout en œuvre pour que ces poissons repartent à l'eau dans les meilleures conditions. Merci pour eux.

mardi 28 mars 2023

Vidéo : Et au milieu coulent leurs rivières.

Des vidéos d'ouverture de la pêche à heure de grande écoute sur les grandes chaines de télévision, il y en a. Malheureusement, celles-ci sont bien souvent démonstratives d'un monde de la pêche d'un autre temps. 

Samedi dernier, sur France 2, en tout début d'après-midi, vous avez peut-être pu voir ce superbe reportage en terres ardéchoises.

La passion des intervenants est mise en lumière. On y voit des rivières sauvages, des poissons magnifiques nés dans ces rivières et une partie du travail de protection par les pêcheurs qui sont définitivement les sentinelles de ces cours d'eau. C'est véritablement une approche télévisuelle à l'opposé de tous les reportages d'ouverture qui met en avant le respect des milieux et des poissons.
 
À noter aussi des commentaires sur les ajustements réglementaires liés à notre époque, le développement de la pêche féminine et bien d'autres thèmes abordés.
 
Le rendu est excellent. Bravo et merci à tous les acteurs devant et derrière la caméra ! Je vous mets le lien du replay sur le site de France2 si jamais vous êtes passés à côté.
 
 

 

vendredi 24 mars 2023

Jura, destination de second choix pour la truite.

Sans être encore vieux, du moins je l'espère, j'ai connu le Jura avec un tourisme pêche ultra florissant. Ses rivières attiraient les pêcheurs à longueur d'année. En tête d'affiche, la haute rivière d'Ain et la Bienne bien entendu.

À l'adolescence, je me souviens d'avoir vu de mes yeux l’hôtel du cerf de Pont-du-Navoy rempli de pêcheurs, une chose inimaginable aujourd'hui ! Dans les autres exemples marquants, j'ai aussi connu Champagnole, ville d'Aimé Devaux, avec 4 magasins de pêche différents. Aujourd'hui il n'y en a plus un seul !

Alors même si la dégradation de nos rivières s'est amorcée il y a bien longtemps, le Jura faisait toujours rêver les pêcheurs de truites. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, clairement. Et pour cause, les densités de truites sont d'une faiblesse abyssale de nos jours. Même pour les pêcheurs expérimentés c'est devenu compliqué de capturer du poisson. Les ombres ont quasiment disparu du département. Il subsiste quelques parcours où seuls des pêcheurs très forts techniquement avec une parfaite connaissance des ces milieux s'en sortiront.

Les heures de gloire du Jura en matière de pêche à la truite sont révolues. De nombreuses régions françaises ont beaucoup plus à apporter aux touristes pêcheurs en recherchent de rivières plus fonctionnelles avec des densités de poissons sauvages plus importantes.

Il n'y a pas à chercher bien loin d'ailleurs. Chez nos voisins du département de l'Ain (01), l'offre parait exceptionnelle avec un panel de rivières aux profils variés qui donneront satisfaction à tous les pêcheurs de truites. La vidéo ci-dessous parle d'elle même. Le Jura est à 100 lieux de proposer une telle offre. Ceci n'est qu'un exemple parmi tant d'autres tant nous sommes malheureusement relégués très loin dans la liste des destinations "pêche truite".

J'en connais qui doivent se retourner dans leur tombe !

De toutes évidences, il va falloir faire comme tous ces pêcheurs croisés depuis bientôt 40 ans ici, prendre sa voiture pour aller voir ailleurs !

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