Nicolas39 - Pêche à la mouche

La pêche à la mouche sur le blog de Nicolas Germain, un Jurassien amoureux de sa rivière, la Haute Rivière d'Ain.
Centre de pêche en Bosnie.

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Thibaut et la pêche

La progression au fil des mois de mon fils ainé Thibaut

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dimanche 5 octobre 2025

La grande truite de Thibaut.

Si mon fils pêche beaucoup moins qu’à une époque, il prend quand même quelques jours au printemps pour traquer les truites sauvages de notre rivière. La passion pour les zébrées reste bien ancrée en lui mais la faiblesse des densités l’éloigne toujours plus longtemps des berges de la rivière au fil des années. Thibaut passe du temps sur la rivière seulement durant les semaines qu’il ne faut pas manquer. Ces jours où toutes les truites ou presque sont actives. Cela permet de croire qu’il en reste encore un peu. Autant dire qu’il pêche très peu.

Cette saison, durant sa petite période de congés, il a capturé quelques truites sur de très jolis coups de ligne. J’ai en souvenir cette belle truite prise en sèche alors qu’il était en baskets. J’ai encore dans les oreilles le rire de mon fils au téléphone en train de marcher dans l’eau glacée jusqu’à mi-cuisses après une course poursuite pour épuiser cette truite ! Et puis quelques autres…

Mais il y a surtout eu ce poisson. La truite. Cette truite dont il avait connaissance avec son grand copain Victor. Trois ans exactement que Thibaut et Victor croisaient la route de ce poisson une à deux fois chaque saison. Sur le même poste, souvent à la même période. Aucun des deux amis n’avaient réussi jusque-là à tromper la belle zébrée. Parfois même pas "tentable", parfois si mais avec à la clé le refus du poisson devant l’imitation.

Ce printemps, alors que Thibaut terminait ses congés, il eut l’envie de retourner voir si leur truite était toujours là. Il n’y était pas encore allé cette saison. J’étais de mon côté au boulot mais je me souviens avoir reçu des messages où Thibaut me disait qu’elle était toujours au même endroit. Qu’elle ‘était active. Qu’il allait prendre le temps de voir comment il allait faire avant de tenter quoi que ce soit.

Il faut bien dire que le poste où vit ce poisson est très compliqué à aborder. Par endroit des falaises, une grande hauteur d’eau, un débit très faible. Victor et Thibaut, contrairement à leur habitude de pêcher plutôt avec de gros diamètres en pointe, sont déjà descendus en 15 centièmes les saisons précédentes pour tenter ce poisson mais sans succès. Il faut dire que cette truite vit sur un parcours hyper fréquenté sur le plein amont de la rivière. Un parcours où les prélèvements sont autorisés. Autant dire que pour arriver à cet âge-là à cet endroit précis, elle avait oublié d’être stupide.

Après un long temps d’observation, additionné à ses expériences passées sur ce même poisson, Thibaut décide de se positionner sur le poste du haut. Là où il y a un minuscule couloir contre la roche avec une plus faible profondeur d’eau. La truite monte jusque-là pour chercher des nymphes. Le risque est grand mais Thibaut refait toute la fin de son bas de ligne pour mettre une pointe en 13 centièmes. Dans sa réflexion et suite aux expériences passées avec Victor, il était persuadé qu’il fallait la pêcher fin. Le parcours est encore une fois très couru. Les truites voient des pêcheurs tous les jours utilisant toutes les techniques avec une majorité de pêcheurs en nymphe à vue. Le parcours s’y prêtant très bien. Pour mon fils, cette truite reste avant tout un poisson hyper éduqué. La finesse du nylon peut être la clé pour tromper sa vigilance.

Thibaut a fait le choix de nouer une nymphe que son pote Victor lui avait donné. Le tricho d’Alex ! Une jolie bestiole peu plombée montée sur un fort de fer. Après s’être positionné pour avoir le meilleur angle d’attaque, après quelques longues minutes de patience, la belle est arrivée sur le poste comme Thibaut l’avait imaginé. Un coup de ligne à l’arbalète classique comme les deux amis l’avait déjà tenté sur cette même truite par le passé. Mais cette fois-ci, le poisson a ouvert sa grosse gueule sur l’imitation de nymphe de trichoptère au lieu de la refuser comme habituellement. Est-ce le choix du fil plus fin qui a été payant ? Est-ce tout simplement ce jour-là que la truite devait se faire blouser et pas un autre ? Difficile de répondre à ces questions. Thibaut à lui la certitude d'avoir validé son choix de fil fin en tous les cas.

Après un bon ferrage, la truite a basculé directement dans le haut fond. Thibaut a dû sauter à l’eau se retrouvant les pieds dans le vide. A cet instant il a compris avoir commis sa seule erreur du jour. Avoir mis ses waders. Ceux-ci se sont remplis assez vite. Tout en combattant la truite dans cette immense fosse, Thibaut a pu s’accrocher au banc de roche avec son bras gauche et se poser sur les talons afin de terminer le combat sans battre des jambes pour rester en surface. L’eau était glacée bien entendu. Il fait bon avoir vingt-cinq ans !

Depuis sa nouvelle position ma foi précaire mais plus stable malgré tout, il a pu gérer son combat de la meilleure des manières. Malgré sa pointe très fine pour un tel poisson, la délivrance est arrivée après quelques minutes de résistance tout en force en glissant la grande truite dans l’épuisette à la première tentative. J’ose croire que l’élasticité du fil rouge qui compose le corps de son bas de ligne l’a bien aidé quand même. Trois ans que ce poisson était connu. Trois ans après il était enfin là, dans le filet. Un poisson d’une beauté incroyable. Un esthétique parfait à nos yeux. Massif derrière la tête avec une proportion poids/taille parfaite également. Quelle magnifique truite sauvage !

Il a tout de suite appelé deux personnes. Son copain Victor qui connaissait lui aussi ce poisson. Il avait à cœur de partager ce moment avec son pote. Et puis son père, trop occupé au boulot pour répondre ! Quand mon temps de pause est arrivé, j’ai vu sur mon téléphone 4 appels en absence de Thibaut. J’étais fou ! Sur mon WhatsApp des photos ! Mon Dieu ce poisson !

Ni une ni deux, je l’ai rappelé. Il était sur le sentier entre son coup de pêche et sa voiture. Il était complètement gaugé, frigorifié d’avoir rempli les waders mais tellement heureux. Une joie si communicative. J’ai passé ma meilleure pause professionnelle en l’écoutant me raconter toute l’histoire dans les moindres détails.

Cette truite, un mâle de toutes évidences, mesure 66 centimètres. Sur ce linéaire, tout en amont de la rivière, c’est très gros. Très rare. Très vieux. La thermie beaucoup plus basse du fait d’être en tête de bassin rend la croissance plus lente et produit des poissons à taille égale beaucoup plus âgés. Une truite très compliquée à prendre tant ces grands poissons en ont vu passer de toutes les couleurs. Rien à voir avec une grande truite d’un parcours aval que l’on peut attaquer en 20 centièmes parce qu’elle voit un pêcheur tous les 36 du mois. Non, là, c’est une truite d’une très grande valeur sur un parcours mythique. Un coup de ligne dont Thibaut se souviendra toute sa vie. De plus, tenter un poisson autour des 3 kilos en 13 centièmes, il fallait oser quand même. Pari réussi. Bravo fils !

Thibaut a quasiment terminé sa saison sur ce poisson. Même si j’ai réussi à le trainer au bord de l’eau pour une ou deux sorties communes, il n’y avait plus rien de sérieux derrière cet instant. Cela doit être quelque chose comme sentiment d’arriver à tromper un tel poisson que l’on suit sur plusieurs années. Le but pour Thibaut maintenant étant d’en trouver une autre pour y passer autant de temps avec espérons-le pour lui, la même fin heureuse.

La grande main de mon fils qui mesure 1.96m parait bien petite.

Cette beauté sauvage est repartie à l'eau comme si de rien n'était.

vendredi 29 novembre 2024

Le doublé !

La saison 2024 est celle où mon fils a certainement le moins pêché. Même s'il est toujours passionné de pêche à la mouche, la passion pour la chasse a nettement pris le dessus. Ses pensées s'orientent plus maintenant du côté des bécasses que des zébrées, c'est ainsi. A cela il faut ajouter le fait qu'il a récupéré au mois de mars un jeune chiot de 3 mois. Vecchio, du nom d'une somptueuse rivière de Haute-Corse, a accompagné Thibaut lors de ses quelques sorties au bord de l'eau. Jamais simple du coup.

Il a bien grandit depuis le printemps !

Malgré ça, Thibaut a réalisé un coup de pêche que je n'ai jamais fait en bientôt 40 ans. Par chez nous, un beau poisson, c'est au-dessus de 50 centimètres. Et au-dessus de 60 centimètres, c'est vraiment très beau car beaucoup plus rare. Ce n'est pas la Bienne ou encore la basse rivière d'Ain ici. Les poissons ont une croissance plus lente. Et les 60, les vrais j'entends, ne sont pas des poissons si fréquents que ça, bien au contraire. Ils sont aussi par définition plus âgés et par conséquent plus compliqués à prendre. J'entends par-là qu'il faut avant toutes choses tomber dessus. Cela n'a pas été le cas pour moi cette saison malgré mes nombreuses sorties hebdomadaires. Et même si j'étais tombé en face, il aurait fallu assurer derrière. C'est ce qu'a fait Thibaut sur une journée ensoleillée au cœur de la saison. Lui qui bouge beaucoup plus que moi de secteurs en secteurs, voir de rivières en rivières, il est tombé en face sans laisser passer sa chance.

Thibaut était parti pêcher pour quelques heures en compagnie de son jeune chien qui s'occupait comme à son habitude sur la berge. Le premier poisson résume aussi là une des plus grande qualité de Thibaut à la pêche, sa vue. Son grand copain Victor me le dit souvent, c'est démoralisant de pêcher avec lui, il voit tous les poissons avant toi. C'est vrai, c'est même terrible. Moi, ça me fou le bourdon à chaque sortie commune. Je me rends compte de que j'ai perdu et ça fait très mal. C'est un privilège immense d'avoir une telle vue.

Bref, il a repéré sa première grosse truite en étant sur une berge alors que le poisson remontait la rivière dans une veine profonde le long de la berge opposée ! Autant vous dire de suite que lorsque plus tard il m'a montré l'endroit, je suis certain que je n'aurais jamais vu le poisson. Du coup, ça part de là !

Vu la hauteur d'eau dans laquelle s'était bloqué le poisson, Thibaut a choisi de retirer sa cuivre pour nouer un gammare JFD en taille 14 au bout de son 15 centièmes. Comme il ne fabrique toujours pas ses propres bestioles, il n'a pas trop le choix dans les modèles. Mais visiblement, ça ne le pénalise pas. A la première dérive, le gammare est passé dans l'axe du poisson en arrivant 20 centimètres au-dessus de sa tête. Distance que la truite a comblé en venant aspirer le gammare comme une truitelle de 20 centimètres qui crève de faim. Dérive parfaite, poisson pendu. Joli combat derrière mais sans grand risque car il y avait de la place. Le poisson accuse 63 centimètres mais surtout, il respire le sauvage avec ses couleurs marbrées et ses deux mâchoires déformées qui ne se referment plus complètement. Un vrai beau bécard pour un vieux poisson de la rivière.

Quasiment dans la foulée de la remise à l'eau, Thibaut aperçoit un peu plus en amont et sur l'autre berge, un autre poisson qui parait presque aussi grand. Faire une truite de cette taille ce n'est pas tous les jours, mais deux...Ce nouveau poisson est lui en mouvement. Il réalise un circuit dans une zone peu profonde et sans courant ou presque. Thibaut retire donc son gammare JFD pour renouer sa cuivre. Si ce n'est pas l'un, c'est l'autre quoi. Mais tout ne se passe pas comme prévu puisque qu'après plusieurs présentations qui lui paraissent bien, la truite n'a aucune réaction. Thibaut ne souhaite pas changer de nymphe car pour lui il n'y a pas de raison de le faire. Ce qui l'intrigue, c'est l'absence totale de réaction. Pas d'intérêt, pas de fuite, rien. Il a compris...

Thibaut décide de présenter sa nymphe à cette truite de manière différente et surtout à un moment de son circuit où elle se présente sur l'autre côté. La sanction est immédiate, la truite se rue sur sa nymphe et c'est pendu ! Ce poisson est borgne ! Thibaut m'a déjà tellement entendu raconter d'histoires de toutes sortes qu'il avait tout compris. Il suffisait juste de présenter du bon côté. C'est parfois une bonne chose d'avoir qu'un ou deux modèles de nymphes, on se pose du coup les vrais questions sans ce cacher derrière le fait que l'on a pas la bonne bestiole. C'est tellement plus simple pour couvrir ses échecs.

C'est fois-ci, la truite fait 60 centimètres.

Je crois que c'était même une de ses dernières sorties de l'année tant il est peu allé à la pêche. L'été fut avant tout consacré au tir de pigeons d'argiles et au dressage de Vecchio. Il faut croire qu'il n'y a pas besoin de passer sa vie au bord de l'eau et de pratiquer à outrance. La pêche, comme la chasse, c'est avant tout être au bon endroit au bon moment et, ce n'est pas rien, avoir la maitrise pour ne pas laisser passer l'occasion. Bravo fils !

dimanche 3 septembre 2023

L'oiseau quitte le nid.

Pour celles et ceux qui suivent ce blog depuis sa création, vous avez été les témoins de l'évolution de mon fils. Je croise souvent des gens qui me demandent des nouvelles car il est vrai que j'écris moins sur Thibaut depuis quelques temps. Alors je m'éxécute.

Que le temps des bottes jaunes semble loin...Cette époque bénie pour le papa que je suis. Tous ces souvenirs gravés à jamais.
Hier, notre grand a quitté le cocon familial pour de bon. Il est parti s'installer avec sa chérie dans une jolie petite maison. C'est une étape supplémentaire dans sa vie d'homme et dans notre vie de parents. Fort heureusement, il nous reste encore nos deux filles !
 
Thibaut devra bien repasser à la maison puisqu'il ne monte pas de mouche. Il devra obligatoirement refaire le plein de ses boites !!
Nous sommes très fiers avec sa maman de voir quel jeune homme il est devenu. Je suis très fier en tant que papa de voir qu'il est resté après ces années passionné d'activités de pleine nature. Même si nous n'habitons plus sous le même toit, nous continuerons à partager encore ces moments rares et enivrants !
 
Donnez à ceux que vous aimez des ailes pour voler....et des racines pour revenir ! 
 
Thibaut à ses débuts.
 
Thibaut cette saison avec une belle zébrée.

dimanche 24 avril 2022

Une truite comme un trait d'union à une belle amitié.

Quand un papa passionné de pêche comme je l'étais à l'époque apprend qu'il va avoir un fils, ses premières pensées se dirigent naturellement vers l'imaginaire de futures journées pêche communes. Rien n'était acquis au départ mais je suis très heureux d'avoir transmis cette passion à mon fils. C'était le seul et unique but. Au fil des années, et sans vraiment m'en apercevoir, Thibaut a pris tout mon savoir pour l'additionner à sa propre expérience. Il en est devenu plus complet et c'est aujourd'hui un régal de l'écouter me conter ses histoires de pêche lors de son retour à la maison.

Ce n'est pas le dernier poisson en date qui dérogera à cette règle. Une truite tout à fait exceptionnelle capturée en nymphe à vue. Pour beaucoup cela pourrait être uniquement un poisson trophée ou encore un outil commercial pour vanter tel ou tel produit. Non, pour mon fils, je le pense sincèrement, c'est avant tout une truite créatrice de souvenir, un trait d'union à la formidable amitié qui le lie à son ami de toujours Victor. Ce poisson, comme de nombreux autres capturés lorsqu'ils sont ensemble, leur appartient à tous les deux. Il est tellement difficile de créer un binôme avec une entente parfaite pour pêcher ces poissons aussi rares qu'exceptionnels. Thibaut me disait il y a peu qu'il était encore plus heureux de voir son ami prendre un poisson que lui-même. Il n'y a que complicité, partage et bonheur entre ces deux-là. Une amitié qui dure à travers leurs passions communes que sont la pêche et la chasse. Que ces instants de vie restent gravés à jamais dans vos mémoires.

Vous me faites rêver messieurs, je suis votre premier fan !

Plus de 4 kilos pour ce poisson.

dimanche 15 novembre 2020

Il n'y a pas que les truites !

La diversité. Mon fils Thibaut adore ça. Tout mon contraire.

Dès que l’étiage s’installe sur la rivière d’Ain, dès que la température de l’eau augmente au point d’entamer la bonne santé des truites farios, Thibaut range sa canne à mouche sans revenir en arrière. Il est temps pour lui d’aller vers d’autres univers aquatiques afin d’y traquer des poissons différents en utilisant des techniques diverses et variées. Depuis tout petit il adore ça.

C’est tout d'abord avec son bon copain Hugo qu’il a fait quelques sessions à la recherche des carpes. Des parties de pêche sur plusieurs jours. Thibaut aime cette ambiance où la pêche est un véritable ensemble. Amitié, feu de bois, campement, détente. Certainement aussi le fait ne pas être à la maison plusieurs jours !

Et puis il y a les poissons, les combats, les émotions partagées avec un ami.

Autant ce qu’il vit ne me tente pas, autant j’écoute avec un grand plaisir chacun de ses mots à son retour. Ses histoires communes avec son copain sont toujours pleines de surprises.

Il y en a eu des carpes, et des belles.

Sachant qu’il aime voir toujours des choses différentes, nous lui avions offert à Noël un bon cadeau pour une journée guidée sur le Rhône à la recherche des silures. C’est un poisson qui le passionne également. Il a fallut attendre 7 mois pour que cette carte cadeau se transforme en journée de pêche.

J’ai donc pris contact avec notre guide Jérôme pour planifier cette journée à la fin du mois d’août. La seule où la pluie est tombée durant la majorité de la journée. Comment lui en vouloir à cette eau tombée du ciel, on la pleurait depuis des semaines à ce moment-là. Et puis nous étions bien équipés, c’est donc passé comme une lettre à la poste. Il a juste fallut que notre guide ruse pour s’ancrer sous un pont afin de manger le midi au sec !

La journée s’est vraiment bien passée côté pêche et ce grâce aux compétences de Jérôme. Une fois de plus, je ne faisais que regarder. Mais cela reste un moment plein d’émotions de voir son fils prendre du plaisir.

Nous avons patienté à la dernière touche pour voir le plus beau poisson de la journée monter au bateau. Un chouette cadeau pour de merveilleux souvenirs !

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