Nicolas39 - Pêche à la mouche

La pêche à la mouche sur le blog de Nicolas Germain, un Jurassien amoureux de sa rivière, la Haute Rivière d'Ain.
Centre de pêche en Bosnie.

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Mot-clé - Goumois

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samedi 1 mars 2025

Ouverture franco-suisse.

Aujourd'hui c'est l'ouverture de la pêche ! Pas chez nous dans le Jura mais sur les parcours de la franco-suisse.

Quelques soient les conditions actuelles, on ne peut rester indifférent devant une telle vallée.

L'aval de Goumois

Je souhaite une très belle journée à tous les amoureux du Doubs qui iront profiter des berges de cette rivière toujours mythique au yeux d'un grand nombre de pêcheurs.

C'est également pour moi l'occasion de vous rappeler au bon souvenir de mon ami Michel qui était un vrai amoureux de ce parcours. Il nous manque toujours autant. Vraiment.

mardi 12 mars 2024

OuvertureS à Goumois et chez moi !

Ce billet pour vous raconter nos deux ouvertures de la pêche. La première, nous l'avons faite à Goumois vendredi dernier. Malgré des retours plutôt négatifs sur la situation, nous n'avons pu nous résoudre à ne pas faire cette sortie annuelle qui nous est chère. C'est donc en compagnie de Thibaut que nous sommes rendu à Goumois. Arrivés en début de matinée, nous avons fait un stop pour voir ce qu'il y avait sous le pont. Une truite. Une belle mais une seule.

Nous avons attaqué au pré Bourassin sans succès. Assez vite, nous avons cherché le soleil car à l'ombre, il ne faisait pas très chaud. On a fait le bois de la Verrerie pour ensuite faire les alentours et enfin revenir au Bourassin quand celui-ci était au soleil. Nous avons terminé en aval de la Verrerie par la suite. Environ 4 heures de pêche. Pour ma part, j'ai vu une vingtaine de truites différentes en tout. Des poissons allant de 20 à 45 centimètres. Des ombres en bordure de belles grattées également. Pas mal de Chevesnes. Pas la folie mais bon, il reste de la vie, donc de l'espoir.

Mon fils tentant une truite de Goumois.

Poisson en forme.

Belle frayère d'ombres.

Thibaut à la Verrerie.

Toujours aussi belle. La première de la saison à vue au Bourassin.

On aura laissé un pneu dans l'aventure !

Le lendemain, samedi dernier donc, nous avons ouvert chez nous. Bien entendu la priorité est avant toutes choses les copains et la convivialité. La cuvée 2024 fut vraiment excellente ! Je ne me lasse pas de ces moments-là. Quel plaisir. Côté pêche, rien à signaler. J'ai vu 2 poissons avant d'aller au feu et 2 poissons après. Si je regarde les chiffres, j'ai finalement vu 5 fois plus de poissons à Goumois qu'ici sur le même temps de pêche avec les mêmes conditions. C'est d'autant plus triste que malgré le chiffre de 70% de perte sur la Franco, nous avons ici une densité encore plus faible...

Merci les copains !

vendredi 1 mars 2024

Une pensée pour Michel

Nous sommes le 1er Mars, jour d'ouverture sur le Doubs franco-suisse. Une nouvelle fois, le très célèbre parcours de Goumois ne verra Michel Flénet sur ses berges. Plus de 3 ans que Michel nous a quitté. Ce jour d'ouverture sur un parcours qu'il aimait tant me remémore de nombreux souvenirs. Il nous manque toujours autant. Il faisait partie de ces personnages pas comme les autres dans le paysage de la pêche à la mouche. Ce paysage est d'ailleurs bien plus terne depuis son départ. Je vous joins quelques photos dont certaines jamais publiées. Au bon souvenir de Michel.

Un petit mot aussi pour Yvan, connu sous le nom de Doubsrivière pour les anciens de Mouche-fr. Il ne manquait pas une ouverture au Bourassin...Le Doubs perd au fil du temps ses plus grands fans.

Et bonne ouverture à tous les passionnés du Doubs !

Lors d'une ouverture en amont du Plain.

J'aime beaucoup cette photo que j'ai prise...Michel avec son air malicieux.

Lors d'une démo pour notre club mouche. Il attirait toute l'attention.

Avec les copains à nous faire ses stekchs pour nous faire rire !

samedi 4 mars 2023

De retour de Goumois.

Comme tous les ans lorsque les niveaux le permettent, je me suis rendu hier à Goumois pour faire mon ouverture anticipée. Mon fils m'accompagnait. Le contexte était pesant puisque le Doubs franco-suisse subit depuis le milieu de l'hiver une importante vague de saprolénia mortelle pour les truites et les ombres du Doubs. D'ailleurs, hier, suite à la publication sur mon profil Facebook de deux photos de notre journée, certains commentaires allaient jusqu'à nous reprocher de simplement y être allé. Que la pêche devrait y être interdite. J'ai un avis différent. J'assume sans problème avoir fait l'ouverture à Goumois.

C'est le charme des réseaux sociaux finalement où dans le même temps, un des pêcheurs les plus suivis du pays publie une photo de lui avec un ombre tenu de ses deux mains hors de l'eau sans aucune remarque du monde de la pêche. Un poisson aussi fragile, en début de période de repro et en plein épisode de sapro. Une belle communication pour tous les jeunes pêcheurs qui le suivent. Prendre un ombre en pêchant la truite est involontaire, le sortir de l'eau pour le photographier en le manipulant alors que sa pêche est fermée est tout sauf involontaire. Je suis sans doute vieux jeu puisque ça ne gêne pas grand monde.

Quoi qu'il en soit, nous avions décidé d'aller à Goumois hier pour nous faire notre propre ressenti. Pour voir avec nos yeux ce qu'il en était. Nous sommes arrivés en milieu de matinée. Nous nous sommes garés au pré Bourassin. Pour les habitués, et cela devrait être parlant, nous avons descendu la rivière à pied du Bourassin jusqu'en aval de la Verrerie. Pas croisé un pêcheur ! Du jamais vu pour moi. Nous avons croisé nos premiers pêcheurs vers 12h-13h. Et très peu !

Nous avons été refroidis assez vite dans notre envie de pêcher. Nous avons vu des truites et des ombres mycosés. Le plus inquiétant c'est que les petits poissons sont aussi touchés. J'ai vu une truite de 20 centimètres et un ombre de 23-24 centimètres mycosés à la tête. C'est en tout 8 poissons malades vus. À cela il faut ajouter autant de poissons morts vus aussi sur ce même linéaire. Une ambiance avec les fonds complètement colmatés qui ne donnait pas envie de lancer la soie. On s'est donc promenés sur les berges du Doubs. Seule une éclosion m'a fait pêcher sérieusement une heure de 14h à 15H. Thibaut, lui, un peu dégouté de ce qu'il avait vu, avait déjà rangé sa canne au fourreau.

J'ai donc pêché une heure en sèche. J'ai pris sur une bordure au milieu des blocs un ombre en étant certain de pêcher une truite. Décroché dans l'eau sans le toucher, il est bien reparti. Puis finalement, c'est un pêcheur en face de nous qui a fini de nous motiver à partir de façon bien involontaire. Il a pris une truite en sèche devant nous et au moment de la mise à l'épuisette, il nous informe qu'elle était mycosée autour de l’œil. Là, on s'est regardé avec Thibaut et nous sommes partis bien plus tôt que prévu. C'est un choix personnel. Je respecte que d'autres continuent de pêcher car il y a des poissons sains et finalement, ce n'est pas la pêche et les pêcheurs qui tuent les truites et les ombres du Doubs actuellement.

Nous en avons vu très peu de poissons sains, mais il y en a encore. De notre côté, on a fini par avoir le sentiment d'emmerder ces poissons qui tentaient plus de survivre qu'autre chose. On ne prenait aucun plaisir. C'est pour cela qu'on a quitté le Doubs avec un sentiment de tristesse et surtout de dégoût. 

Un dégoût encore plus profond lorsque l'on lit le dernier rapport de Neuchâtel sur la qualité de l'eau.

Je souhaite malgré tout à tous les amoureux du Doubs de connaitre encore le bonheur sur les berges de cette rivière mythique. Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir !

dimanche 18 décembre 2022

Une truite symbole du désastre.

Il y a des symboles plus forts que d'autres. La truite du Doubs retrouvée morte ces derniers jours en est un, assurément. Un poisson exceptionnel. Sa morphologie nous fait croire qu'il était en pleine forme. Pourtant, après avoir traversé déjà de nombreuses périodes de mortalités, il a succombé à cette nouvelle poussée de saprolégnia comme des centaines autres poissons du Doubs. La phénomène a d'ailleurs aussi été vu sur la Loue.

La président Triboulet est dévasté et c'est bien compréhensible. Les autorités n'ont que faire de ces mortalités. De nos jours, il vaut mieux être un loup, un lynx ou même un harle. L'intérêt porté sera beaucoup plus grand que sur un poisson emblématique de nos rivières.

Pourtant, que cela soit côté Suisse ou côté France, le Doubs est classé en "bon état écologique". Il faut quand même bien savoir que pour arriver à une telle conclusion, il y a eu en amont des dizaines d'études, des centaines d'heures de divers scientifiques et techniciens, des rapports, des graphiques, des réunions et j'en passe !

On dit sans cesse aux pêcheurs de suivre les indications scientifiques, d'écouter les techniciens de fédération, d'avoir confiance aux études...Sans déconner ???

Oui, je suis en colère comme jamais. Comment peut-on même oser parler de bon état écologique ??? Vous tous qui avez participé à cette conclusion absurde d'une manière ou d'une autre que la honte s’abatte sur vous ! Vous êtes les complices de l’inaction qui donne aujourd'hui cette catastrophe écologique ! J'ai déjà honte moi-même en tant que bénévole de n'avoir jamais pu faire mieux que ce que j'ai fait, mais en tant que professionnel, je n'imagine même pas. Je ne pourrais plus regarder une rivière en face !

C'est un fait, il n'y a jamais eu autant de techniciens, de scientifiques, d'études, de rapports qu'aujourd'hui et pourtant, il n'y a jamais eu aussi peu de poissons sauvages dans nos rivières franc-comtoises. Il est sans doute temps de changer les choses ou alors de continuer à lire les rapports concluants à un bon état écologique tout en comptant les morts !

Article de journal avec les mots de Christian Triboulet.

Quel poisson !

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