Vendredi soir s'est déroulée notre assemblée générale. Très heureux car pour notre petite AAPPMA d'à peine 130 sociétaires, avoir 23 présents donne du baume au cœur. Sincèrement. Merci à tous d'être venus parfois de loin.
Un petit verre de l'amitié avant de se quitter.
Nous avons perdu une quinzaine de cartes par rapport à 2018. Pas grave. Merci aux 8 femmes qui nous ont fait confiance. On aimerait un peu plus de jeunesse mais nous sommes conscients d'avoir un parcours assez compliqué pour débuter. L'équation n'est pas simple.
Le grand motif de satisfaction de 2019 fut l'aboutissement d'un enquête suite à un évènement qui s’est déroulé durant le mois de mai dernier. Une situation dont j’ai été le témoin direct et que j’ai dénoncé auprès de la fédération qui a fait le relai auprès de l’AFB. À l'aide de mes photos et vidéos, une enquête a été menée. J’ai les résultats depuis quelques semaines mais avant de vous en parler, je voulais tout d’abord en faire le compte-rendu à l’assemblée générale de notre AAPPMA. C’est chose faite.
Pour souvenir, j’ai été témoin d’une baisse brutale du niveau de la rivière d’Ain entre Crotenay et Pont-du-Navoy alors que j’étais à la pêche. Ce n’était pas la première fois que j’étais témoin de cela. En 2018, je l’avais vu aussi et signalé. Pour la baisse de niveau de mai 2019, j’ai fait de nombreuses images que j’ai mis en ligne. Une enquête de l'AFB a débuté à partir de celles-ci.
Sur la berge en face, on voit une baisse de niveau de près de 30 centimètres.
Tout d’abord, je dois faire mes plus plates excuses au propriétaire du barrage de Pont-du-Navoy qui était le coupable évident d’après moi. Je ne me suis pas gêné pour le pointer du doigt d’ailleurs dans mes articles de l’époque. Il se trouve que cet ouvrage n’y est pour rien.
En réalité, l’enquête menée par un agent de l’AFB a démontré que c’est l’ouvrage de Bourg de Sirod situé plus en amont qui est le responsable de ces variations de niveau en plein étiage. Ce barrage est géré par EDF. Alors nous sommes loin des marnages provoqués par les barrages sur la basse rivière d'Ain qui eux vont finir par anéantir la faune de la rivière, mais c’est quand même non négligeable.
La micro-faune de cette gravière s'est retrouvée au sec en quelques minutes.
La variation a été visible sur plusieurs dizaines de centimètres et ce en plein étiage. Je me dois de conserver confidentiel le PV que l’on m’a fait suivre, mais l’enquête a bien mis en évidence un défaut de gestion de l’automate commandant les turbines du barrage. Cela se produisait durant un certain débit de rivière.
Aujourd’hui, les réglages de l’automate ont été modifiés. Le responsable du site a admis les dysfonctionnements. On est donc en droit d’espérer que cela ne se reproduira plus. D'autant plus que c'est une contravention de la 5ème classe et qu'un avertissement a été transmis au Procureur de la république auprès du tribunal de grande instance de Lons-le-Saunier.
Au-delà de tout ça, cette procédure rondement menée par l’AFB a permis de bien informer le personnel du barrage des conséquences de ces dysfonctionnements sur le milieu naturel. Il est probable que les personnels en place n'en avaient pas conscience.
Quand on parle des pêcheurs comme premières sentinelles des rivières, cet exemple en est la preuve ! Nous sommes les premiers témoins et notre devoir est de dénoncer tous les maux qui touchent nos cours d’eau. Si parfois vous avez l’impression de le faire dans le vide, sentiment que j’ai régulièrement, il faut continuer encore et encore, car parfois, comme ici, on arrive à un résultat qui semble positif…Bien que je vais rester sur mes gardes. Ne soyez pas que des consommateurs, soyez vigilants et faites remonter ce dont vous êtes témoins. Merci.
Dans les autres sujets évoqués, nous avons parlé des travaux comme des plantations de saules pour retenir certaines parties de berges ainsi que le câblage d'arbre à la berge pour créer des habitats.
Notre Seb en plein boulot ! Merci les copains, sans vous, rien de serait possible !
Nous sommes très heureux aussi d'avoir finaliser notre volonté de protéger 100% du linéaire de notre parcours. Les derniers 400 mètres avals le seront désormais. Les truites sauvages sont bien trop rares de nos jours pour finir la nuque fracassée.
Denis toujours là !
Merci infiniment à tous les membres de notre AAPPMA, car si c'est moi qui communique, nous sommes une vraie et belle équipe. C'est tous ensemble que nous arrivons à faire un peu pour la rivière. Continuons !
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