Nicolas39 - Pêche à la mouche

La pêche à la mouche sur le blog de Nicolas Germain, un Jurassien amoureux de sa rivière, la Haute Rivière d'Ain.
Centre de pêche en Bosnie.

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Mot-clé - Crotenay

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dimanche 10 novembre 2024

Collaboration avec Anper TOS

Notre AAPPMA s'est rapprochée d'Anper TOS il y a déjà quelques temps. Nous avons installé un bac de rive en début de saison qui fonctionne très bien. Les pêcheurs, chasseurs et autres promeneurs ont pris l'habitude de ramasser les déchets trouvés sur les berges de notre parcours pour les déposer dans ce bac qui est vidé régulièrement. J'invite d'ailleurs les AAPPMA à contacter Anper pour faire de même.

Jeudi dernier, Valentin qui travaille pour l'antenne Franche-Comté d'Anper Tos est venu faire des relevés à la sortie du rejet de la station d'épuration de notre village. Les moyens utilisés sont ce qu'ils sont mais ils ont au moins le mérite de mettre en place des actions pour avoir des données. Car sincèrement, et là je prends la parole pour tous les pêcheurs de notre AAPPMA, notre sentiment est que tout le monde se fiche complètement de ce qu'il se passe chez nous. Que cela soit les élus politique, de l'état ou de la pêche, même combat. Bref, merci Anper TOS de vous intéresser à nous.

Des mesures de conductivité de l'eau ont été faites par Valentin. Il les a réalisé en sortie de rejet et dans la rivière amont / aval. Les valeurs passent du simple au double. La conductivité en sortie de rejet est anormalement importante. Cela se traduit par une charge trop importante en sels minéraux donc en polluant. L'analyse bactériologique montre une forte concentration de bactéries par rapport à ce qui est attendu. Malheureusement, les outils utilisés ne sont pas en mesure de déterminer quelles sont ces bactéries présentes dans le rejet d'eau visiblement non assainie de la lagune.

Il faudrait bien entendu faire des analyses plus fines en laboratoire en faisant en parallèle des autopsies de poissons vivants proches du rejet pour voir s'ils ingèrent ces micro-polluants afin de mieux connaitre la toxicité et l'impact de ces derniers. C'est pour ce genre de travail que l'on attend un fort soutien d'une fédération départementale ou nationale car il y a les compétences humaines et les moyens financiers.

Quoi qu'il soit, voilà le résultat visuel en aval du rejet et ce après des semaines de rivière à haut débit. Les algues reviennent à une vitesse folle !

Photo prise le 07/11/2024

Pour adhérer à Anper TOS => https://anper-tos.fr/adhesion/

vendredi 18 octobre 2024

Tout sauf un hasard...

Dans le Jura, comme dans les départements voisins et plus globalement dans le pays, le nombre de cartes de pêche baisse.

C’est une tendance, qui, si l’on regarde les rivières à truites du département, suit la même courbe que les populations de truites sauvages qui y vivent encore. C’est ainsi. D’ailleurs, lors de la dernière réunion des président d’AAPPMA du Jura, les discours ne font qu’un lorsque sont évoqués les stocks de truites sauvages encore présents.

Pourtant, ces discours dérivent toujours assez vite sur la taille légale de capture ou bien encore sur le nombre de prises journalières. Pour résumer, il n’y a plus grand-chose mais si on pouvait prélever ce qu’il reste, ça serait bien. Voilà où nous en sommes et voilà comment se fera l’ouverture 2025 sur les rivières de 1ère catégorie du Jura. Car de ce côté-là, rien de nouveau. Notre AAPPMA sera comme depuis longtemps déjà la seule du département à avoir 100% de son linéaire en no kill.

Ah ben voilà que j’ai dit le gros mot. Enfin Nicolas, il y a d’autres priorités ! Oui, je sais. De plus, on me le répète depuis des décennies. En attendant, que cela soit pour la qualité de l’eau, le réchauffement de celle-ci, il n’y a rien qui s’améliore bien au contraire chez nous. Et de plus, au sujet des oiseaux piscivores, je crois que l’on va attendre encore un peu. Les belles annonces des dernières semaines étant à mon avis repoussées à minima pour 2025...Si la LPO ne s’en mêle pas.

Donc qu’est-ce que l’on fait ? Encore des études, encore des réunions ? On espère que nos politiques locaux se découvrent une soudaine envie de rendre la flotte de nos rivières moins polluée ? On prie pour que la population mondiale diminue instantanément de moitié et que cette folle société actuelle dans laquelle on vit fasse machine arrière pour ne plus subir ce dérèglement climatique ? Hein, qu’est-ce qu’on fait ? Parce que s’il y en a qui pensent encore que la qualité de l’’eau de nos rivières jurassiennes va s’améliorer à court et même à moyen terme, ils rêvent !

Bien entendu, je ne dis pas cela dans le but de passer un message du genre c’est mort, laissez tomber. Non, il faut continuer à dénoncer ces abus, il ne faut surtout pas lâcher notre rôle de sentinelle. Il faut ou faudrait être encore plus intransigeant sur les négligences que l’on connait tous par le biais des pollutions agricoles et domestiques. Il faut continuer à travailler sur les habitats, sur la continuité et j’en passe. C’est évident. Mais en attendant, sur le court terme, on laisse en l’état ?

En sachant que les truites sauvages crèvent déjà en nombre à cause des pollutions, qu’elles claquent lors des périodes chaudes estivales, qu’elles se font bouffer (quand elles ont survécu aux deux premières calamités) par les harles bièvres et des cormorans qui deviennent au fil des années sédentaires…On s’autorise nous pêcheur aussi à les prélever ? Il faut croire que oui puisque les 3 principales AAPPMA (en termes de linéaire) qui gèrent la rivière d’Ain jurassienne verront encore en 2025 la majorité de leur parcours où l’on pourra prélever 2 truites sauvages par jour et par pêcheur.

Pourtant, si l’on regarde le code de l’environnement et plus particulièrement l’article L436-5, la taille de capture ne peut être inférieure à celle correspondant à l’âge de la première reproduction. Alors, si l’on peut émettre des doutes sur les secteurs de Champagnole ou Sirod (eau plus froide), le linéaire en aval de Pont-Du-Navoy à la vue de sa thermie est un parcours à forte croissance qui peut se comparer à ce que l’on trouve sur la Bienne ou sur la basse rivière d’Ain. Sur ces secteurs les études scalimétriques ont démontré par le passé une maturité sexuelle chez les truites sauvages au-delà des 40 centimètres. Étant donné que la taille légale est de 30 centimètres, que celle-ci ne peut être changé par le seul souhait de l’AAPPMA, la seule solution pour être conforme au code de l’environnement est la règlementation no kill. Cela permet de façon certaine de laisser le temps aux truites d’atteindre leur maturité sexuelle afin de se reproduire. Vu les stocks existants, ça ne serait pas du luxe ! Quand on connait la passion des procédures et autres textes de loi du président de l’AAPPMA qui gère ce linéaire, cela me fait rire jaune qu’il soit finalement à côté de la règlementation.

Bref, lors de cette réunion collective, je ne suis pas intervenu sur le sujet. Je ne le ferais plus. Nous avons mis cela en place chez nous depuis longtemps. C’est l’essentiel. Les voisins en amont et aval pensent différemment, c’est ainsi. Que l’on autorise à prélever les dernières truites sauvages en se disant que la qualité de l’eau est plus importante tout en sachant qu’elle ne s’améliorera jamais…Quel gâchis sérieux. Vous avez peur de perdre des cartes en contrariant vos pêcheurs préleveurs ? Vos cartes sont déjà en chute libre…Et sachez quand même que si les cartes baissent dans la plupart des cas, notre AAPPMA voit elle son nombre de cartes majeures augmenter entre 2023 et 2024.

Alors allez savoir, peut-être que cela démontre une vraie demande des pêcheurs actuels et que c’est tout sauf un hasard…

jeudi 17 août 2023

Marche citoyenne autour de la rivière d'Ain

Voilà une très bonne idée pour prolonger vos vacances. Elle est l’œuvre de l'association des amis de la rivière d'Ain.
Ses membres vous proposent quatre balades journalières. Celles-ci seront ponctuées de rencontres, d'observations et suivies de veillées conviviales autour de sujets concernant le territoire de la haute rivière d'Ain avec divers intervenants.
Pour tout renseignements contactez Philippe Cador au 06 41 15 34 05
 
Le programme complet ci-dessous.
 

vendredi 19 mai 2023

Information pour touristes baigneurs.

Cette semaine a vu la pose par les bénévoles des amis de la rivière d'Ain de deux panneaux d'informations. Ceux-ci ont été mis aux accès des deux principaux lieux de baignade des linéaires de Crotenay et Pont-du-Navoy sur la rivière d'Ain.

Ce projet a pu être réalisé grâce à la participation des mairies des communes respectives, aux sociétés de pêche de Crotenay et des riverains de Pont-du-Navoy, aux services des routes du département et aux fonds FDVA pour le financement. Mais avant tout grâce au dévouement des bénévoles de l'association des Amis de la rivière d'Ain et de leur président Philippe Cador. 

Merci à tous.

lundi 3 avril 2023

Une matinée dédiée à la plantation.

Lors de sa dernière assemblée générale, les membres de notre AAPPMA se sont mis d’accord pour investir financièrement dans divers jeunes plants pour une remise en terre sur des parcelles situées en bord de rivière. Effectivement, notre AAPPMA est propriétaire de près d’un kilomètre de berges sur différentes parcelles bordant la rivière d’Ain. Deux d’entres elles ont vu leurs épicéas abattus plus ou moins récemment car malheureusement, comme un peu dans tout le département, la majorité étaient secs et donc morts. Il était même dangereux de les laisser sur pied puisque les cimes tombaient toutes seules les unes après les autres. Nous les avons fait couper.

Après avoir fait une première corvée de nettoyage suite au passage des bûcherons, nous avons samedi matin réalisé une deuxième corvée pour remettre en terre quelques 110 plants venant tout droit d’une pépinière francomtoise. Notre maître à tous dans ce domaine au sein de l’AAPPMA, j’ai nommé Wilfrid, avait sélectionné différentes essences telles que du noisetier, du cassis, du prunier, du sorbier ou encore des argousiers. Ces arbres une fois adultes fourniront à la faune des fruits à coques et des baies de toutes sortes. Pour compléter cette sélection, il y avait aussi du romarin et autres lavandes à destination de nos chères abeilles.

Nous nous sommes donc retrouvés à 4 samedi matin dernier sous la pluie avec des pioches et surtout de la bonne humeur. Tout a été replanté avec succès. Espérons le même succès pour la croissance de ces plants. Wilfrid, dont c’est le métier et la passion depuis des décennies, était très confiant. Quoi qu’il en soit, il nous semblait important d’investir en temps et en argent dans ce genre d’action concrète. Ce n’est pas un lien direct avec la gestion des milieux aquatiques dont nous devons être les garants, mais une passerelle vers une action environnementale précieuse pour toute la faune vivant sur les berges de notre rivière.

Avant d’être des pêcheurs, nous sommes avant tout hommes de nature. Nous chérissons notre territoire et c’est dans le but d’en prendre soin dans son ensemble que nous avons agi ainsi. J’espère vivre assez longtemps pour voir des grives ou autres passereaux se gaver des baies de nos plantations. Rien ne serait plus agréable à mes yeux que d’assister à tel spectacle lors de mes balades régulières au bord de l’eau.

Un immense merci à Sébastien, Bernard et Wilfrid pour le don de leur temps. Un autre très grand merci à vous tous qui prenez votre carte de pêche au sein de notre AAPPMA. À travers ce geste, vous financez ce genre d’action. Merci à tous.

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