Nicolas39 - Pêche à la mouche

La pêche à la mouche sur le blog de Nicolas Germain, un Jurassien amoureux de sa rivière, la Haute Rivière d'Ain.
Centre de pêche en Bosnie.

Accès au Fly Shop Signez le livre d'or Suivez-moi sur facebook Le Fly Shop sur facebook

Mot-clé - Voyage de pêche

Fil des billets - Fil des commentaires

jeudi 14 septembre 2023

Agence de Voyage Pêche pour la Bosnie.

Ce court billet pour vous informer qu'une nouvelle agence de voyage exclusivement dédiée à la Bosnie / Croatie vient de voir le jour. De quoi certainement organiser un futur séjour sur ces rivières où les densités de poissons sont encore extraordinaires.

Je vous laisse découvrir le site internet et pourquoi pas ensuite la Bosnie !

https://www.paradiseflyfishing.com/

samedi 3 septembre 2022

Séjour Pêche en Bosnie sur la Ribnik et la Pliva.

Pour quelqu’un qui se défini comme un autochtone sédentaire, la simple éventualité d’un voyage à l’étranger peut rendre fébrile. C’est mon cas ! Je me suis toujours bien senti chez moi qui plus est pour pêcher. Avant ce voyage en Bosnie, j’avais à mon actif une seule et unique partie de pêche hors de nos frontières chez nos voisins suisses. J’ai toujours eu ce sentiment indescriptible d’avoir la plus belle rivière du monde en bas de la maison. Je sais très bien que dans la vraie vie c’est totalement faux, mais tant pis, laissez-moi le croire quand même.

Ce voyage en Bosnie a débuté à travers des discussions avec Sylvère dès le printemps. Il est habitué des parcours pour y aller plusieurs fois par an depuis quelques années. Il s’avère qu’il avait déjà posé une réservation pour le mois d’août et que j’avais sur ces dates mes congés annuels. Si j’ai quand même hésité au départ, il n’a pas fallu bien longtemps pour me convaincre. De plus, Thibaut pouvait se libérer afin d'être de la partie. La cerise sur le gâteau !

Le mois d’Août est pour moi la période idéale pour un voyage de pêche. Celle où la pêche n’est plus très intéressante chez nous (fermée cette année même, mais ça je ne le savais pas au printemps) et dans mon esprit, celle où les pêcheurs pouvaient être les moins nombreux sur les parcours ultra prisés de la Ribnik. Les cases étaient donc cochées. Il suffisait de patienter.

Jusqu’à fin Juin cela fut facile puisque je pêchais et profitais pleinement chez moi. En juillet, ce fût beaucoup plus long. Je voyais ce séjour comme le sauveur de ma fin de saison tant ma canne à mouche restait inactive ici.

J’ai donc profité de ce mois de juillet pour fabriquer les bestioles spécifiques en vue de ce séjour. Dans mon esprit, j’étais persuadé que mes modèles habituels allaient fonctionner, mais il vaut mieux prévoir un peu de diversité quand même surtout pour une pêche de l’ombre en pleine période d’étiage. J’ai donc suivi les indications de Sylvère pour mes montages mais aussi celles de Nikola que j’ai rencontré quelques jours avant de partir. Je n’oublie pas non plus les précieux conseils prodigués par Pascal Cognard et Saïd Yahiaoui lors d’un repas sur les bords de l’Ain fort agréable !

Quelques nouvelles bestioles fabriquées et de vieilles retrouvées !

Tout était réuni pour une belle semaine. Le départ depuis le domicile de Sylvère dans le 74 eu lieu le vendredi 5 Août en début d’après-midi. Après avoir traversés l’Italie et fait quelques kilomètres en Slovénie, nous sommes arrivés en Croatie pour y passer la nuit.  

Samedi 6 Août - Nous sommes repartis après un petit déjeuner avec l’objectif d’arriver sur les berges de la Ribnik en milieu d’après-midi. À l’instar de Thibaut qui s’est assoupi régulièrement dans la voiture lors du trajet, j’ai voulu en profiter pleinement en observant ces paysages que je voyais pour la première fois. La Croatie, de ce que j’en ai vu depuis le véhicule, est un pays magnifique avec un fort attachement patriotique au vu du nombre de drapeaux croates qui décoraient les habitations. Une fois la frontière passée, on voit de suite la différence. Nous ne sommes plus dans l’union européenne. De la même façon, j’ai scruté les paysages et je m’excuse d’ailleurs auprès de Sylvère car je ne devais pas être très bavard. J’ai été très surpris de ne pas voir d’animaux d’élevage. Aucun barbelé ne venait découper les plaines. Un paysage non modelé avec une immense impression de liberté. Malgré ça, nous avons longé une plaine où les stigmates de la guerre récente étaient encore bien présents. Il était facile de deviner les innombrables impacts d’obus un peu partout. Difficile d’avoir des mots face à ce que j’avais devant les yeux. J’étais très ému.

Nous sommes arrivés aux lodges de LTG sur les berges de la Ribnik vers 15 heures. Ma première surprise visuelle ne fut pas le niveau très bas de la rivière car nous le savions, mais sa largeur. C’est en fait un tout petit format. Je ne la voyais pas très large sur les différentes photos et vidéos que j’avais pu visionner mais pas à ce point. Pour le reste, il a suffi de jeter un œil à travers le pont qui nous séparait de notre chalet pour comprendre que les poissons étaient trèèèès nombreux ! Nous nous sommes donc installés dans le chalet numéro 2. Nous étions trois dans un confort total puisque ces chalets sont prévus pour 6. La petite terrasse qui surplombe la rivière, c’est quand même la classe.

Après notre installation, nous nous sommes rendus à l’Aqua. C’est un restaurant bien connu des habitués qui se situe au ras de la rivière. La fatigue se faisait sentir mais on voulait malgré tout tenter notre chance quelques heures. Après être allé me familiariser avec l’eau de la rivière en trempant longuement ma main, j’ai pris la décision de pêcher sans waders. J’avoue avoir hésité ! Thibaut qui n’est pourtant pas du genre frileux à lui préféré le mettre. En tous les cas, c’est lui qui a ouvert le bal avec la première truite du séjour juste en amont du pont de l’Aqua. Une belle truite capturée avec une cuivre comme à la maison.

Ma première truite de la Ribnik devant l'Aqua.

De mon côté, j’avoue avoir été désabusé d’entrée. J’avais des dizaines de poissons devant moi et je ne comprenais pas comment les prendre. Bon, on venait d’arriver, mais c’était mon sentiment premier. J’ai donc laissé tomber les ombres, je n’avais pas la patience après deux jours de voiture de me prendre la tête avec eux. J’ai cherché et trouvé des truites dans la petite fosse juste au-dessus de l’Aqua. J’en prendrais 4 avec un gammare JFD en taille 12 ainsi qu’un ombre. Mais c’était plus du bol qu’autre chose, je n’ai pas su trouver quelque chose qui était régulier. Pour mes compères se fut compliqué également. Nous avons stoppé vers 19 heures afin de nous restaurer à l’Aqua. Filip Mirkovic, le jeune et fort sympathique manager de LTG (Fly Fishing Center qui possède les droits de pêche sur le parcours), nous a fait l’honneur de nous accompagner et même de nous inviter. Les bosniaques savent recevoir !

Les premiers pas sur la Ribnik étaient faits et il n’a pas fallu de comptine pour s’endormir le soir, croyez-moi !

Dimanche 7 Août – J’avais prévenu Sylvère que mon sommeil était plutôt court. Six heures par nuit me suffisent. Du coup, j’avais prévu de pêcher devant les chalets assez tôt en attendant que lui et Thibaut se lèvent. J’ai dû débuter vers six heures. En short dans les eaux glacées de la Ribnik au réveil, ça calme ! J’ai eu le temps de prendre une très belle truite et deux ombres avant que mes compagnons de voyage apparaissent sur la terrasse. Je reprendrais une autre truite devant eux. J’ai pris ces quatre poissons avec un JFD en 18, une cuivre en 18, et une nymphe que je fais en marabout de faisan (pour une des deux truite qui était dans dix centimètres d’eau).

Sympa quand même ces truites !

Nous sommes allés ensuite à l’Aqua comme d’ailleurs tous les matins de la semaine. Un vrai petit déjeuner nous attendait pour commencer nos journées. Nous avons fait le choix de manger comme il faut le matin afin de ne pas s’arrêter le midi. C’était nickel. Et puis une omelette accompagnée de charcuterie suivi de crêpes au chocolat, ça passe crème le matin !  Après ce p’tit déj, nous sommes allés chez Blajo, le monteur de mouches local qui est présent dans son petit atelier en bord de rivière. Sylvère avait des nymphes à récupérer. Comme tous les autres avant lui, Thibaut a goûté le produit offert par Blajo. Il l’a bien senti passé dès le matin !

Nos journées débutaient ainsi.

Nous avons pêché en début de journée au milieu du parcours. J’y ai d’ailleurs vu ma plus grosse truite du séjour. Monstrueuse la bestiole ! Je ne vais pas vous cacher qu'en début de séjour, j’ai eu beaucoup plus de mal sur les ombres que Sylvère et Thibaut. Je n’étais pas surpris pour Sylvère puisqu’il avait de nombreux séjours derrière lui en Bosnie et que c’est en plus un excellent pêcheur. Pour Thibaut, une fois de plus, il a su s’adapter plus vite que moi. Je prenais moins de poissons que lui mais j’ai eu la chance de toucher le premier vrai beau. La barre des 50 centimètres est semble-t-il parlante pour les pêcheurs d’ombres du coin. Vous savez si vous me suivez que je ne mesure pas mes poissons mais j’ai un repère épuisette pour cette fameuse taille des 50. Ce poisson était juste au-dessus. Il était surtout très beau et combattif. Il a succombé à un gammare JFD en taille 12. Sylvère m’avait soufflé, gros poisson, grosse nymphe. J’ai appliqué.  

Magnifique bestiole.

Thibaut au premier plan et Sylvère au fond.

Nous avons terminé la journée dans la fosse du Komuna. Incroyable ce restaurant en bord de rivière. Tout est fait pour les pêcheurs ici !

Cette fosse deviendra mienne pour le séjour. Je veux dire par-là que c’est à cet endroit que j’ai le mieux réussi. Thibaut va perdre un très gros poisson ce jour-là. Décroché après un long combat. Je finirais mieux la journée que je l’avais commencée avec pas mal de truites prises essentiellement avec une nymphe tête orange. Les truites m’ont sauvé la journée tandis que mes compères ont bien gazé sur les ombres.

À gauche Thibaut en mauvaise posture et à droite, une truite au dos bleu !

Lundi 8 Août – J’ai débuté de la même manière que la veille. En short dès 6 heures du matin ! J’avais repéré une truite qui gobait 5 mètres en amont du pont des lodges rive droite. Je me suis donc positionné pour l’attaquer en aval du pont.  À cette heure matinale, je ne voyais rien. Ni le poisson, ni d’éventuelles mouches qui dérivaient, ni la mienne ! J’ai noué une PP-olive en 16 en lançant dans la zone avec confiance. Je ne voyais rien, mais j’ai quand même bien vu le gobage. Une belle truite d’un bon 50 venait de m’offrir un joli départ pour cette journée. Lors de cette matinée, j'ai eu la surprise de voir un castor passer à deux mètres de moi. Quand on est pas préparé, ça peut surprendre !

Le seul poisson pris en sèche du séjour. Le seul que j'ai pêché comme ça.

La météo était différente des précédentes journées. Le plafond était bas avec un ciel gris et même une légère pluie vers 15 heures. Nous avons débuté bien en aval du Komuna. Si Thibaut a commencé avec un fort rendement sur les ombres, je me suis éclipsé assez vite en remontant la rivière. Ce que j’avais vu la veille m’avait donné envie de retourner dans cette fosse devant le restaurant Komuna. J'ai bien fait. Sans bouger, j’ai pris autour des 25 truites et 4 ou 5 ombres dont un très joli de 52 centimètres (mesuré par Sylvère). Cette fosse est incroyable. Il y a des poissons de partout. Thibaut, sur les parcours avals prendra lui aussi pas mal de poissons avec les nymphes fabriquées par Blajo à la demande de Sylvère. Des petites bestioles en faisan montées sur du 22 avec une bille chocolat en Ø1.50mm.

Magnifiques ces poissons.

De mon côté, j’ai pris quelques poissons avec une cuivre et un gammare JFD, mais j’ai surtout pris avec une tête orange avec bille Ø1.50mm. C’était très fun comme pêche car le courant était assez lent à cet endroit avec le débit que l’on avait. Je voyais mon minuscule point orange dériver. Le but était de le glisser dans la gueule des poissons sans qu’ils aient le moindre déplacement à faire. Ce n’était pas chose facile avec la profondeur de l’eau mais c’était bingo à chaque fois que je le réussissais. Une truite de près de 60 centimètres n’a pas pu y résister. Le gros ombre de 52 a été pris de la même façon. Une grosse activité en particulier durant la petite heure de pluie. Les poissons étaient bien fous sous l’eau ! Seule ombre au tableau, Thibaut a cassé sa canne ce jour-là. Une GLX 9 pieds soie de 5 en deux brins. D’ailleurs, si l’un d’entre vous possède un brin de rechange, merci de me contacter.

En plein étiage, des poissons gras comme des loukoums. Ca laisse rêveur !

À gauche, la plus grande truite du séjour pour moi, autour des 60. À droite, une autre très belle également.

Une belle de la fosse du Komuna.

C'était la journée des truites.

Thibaut n'était pas en reste...Ni le chat !

Avant de quitter cette fosse, j’ai dit à Thibaut et Sylvère : « il faut toujours se finir au sparkler avant de partir ». Une pointe en 18, un sparkler or et un lancer au ras des saules en face. Je laisse couler deux secondes, je mets une tirée dans la soie et bang, une pétée ! Une belle truite mesurée à 57 par Sylvère pour finir cette journée assez folle !  

Sacrée truite.

De retour à l’Aqua dans la soirée, nous avons mangé une raclette avec Filip (manager LTG), Tomo (le patron de l’Aqua) et Jota, le garde pêche du parcours. Merci Sylvère pour l’organisation de cette magnifique soirée !

Mardi 8 Août – Nous avions décidé ce jour-là d’aller pêcher la Pliva malgré les conseils d'amis qui nous avaient promis que cela serait beaucoup plus compliqué ! J’avais tellement entendu parler de cette rivière que le résultat de la pêche m’importait peu. Je voulais simplement la voir ! Le temps du petit déjeuner (toujours aussi fourni voir plus !), le temps du trajet, le temps de faire du tourisme sur les différents ponts, le temps de prendre les permis, nous avons attaqué la pêche juste avant midi.

La première chose que j’ai vu, ce n’est pas un ombre ou une truite, mais une vache attachée à un piquet ! Nous sommes là en plein dans l’agriculture vivrière. Une femme est venue dans la journée bouger ses 3 vaches en déplaçant les piquets. Toujours aucun barbelé. Le rêve !

Côté pêche, la densité comme on me l’avait dit est nettement plus faible. Mais par contre, pour moi, la pêche est plus intéressante. J’ai déjà retrouvé cette recherche des poissons avant de pêcher. Il faut comprendre où ils se trouvent. Ensuite, il y a la distance. La rivière possède un gros débit avec une profondeur moyenne importante. L’eau est d’une clarté que je n’avais jamais rencontrée. L’eau est encore plus froide, glacée ! Mon dernier jour de pêche sans waders. J’ai terminé le soir en traversant une dernière fois la rivière, mais c’était plus compliqué quand même.

Des ombres incroyables.

Pour la pêche proprement dite, j’ai réussi à faire quelques ombres soit depuis le bord en pêchant du coup assez loin, soit en étant dans l’eau pour un poisson. J’en ai attaqué un autre ainsi mais je n’ai pu rester assez longtemps, l’eau étant trop froide dans cette rivière ! Les ombres de la Pliva sont bien différents de ceux de la Ribnik. Ils ont cette couleur or incroyable qui les rend absolument magnifiques. J’ai été scotché par la beauté de cette rivière. Encore plus une fois que Sylvère nous a présenté Borislav Smanja dit « Boro ». J’ai toujours aimé rencontrer les hommes qui étaient le reflet de leur rivière. Boro et la Pliva sont inséparables. J’ai adoré échanger avec cet homme. Côté pêche, il a sa technique bien à lui qui est d’une efficacité redoutable puisqu’après avoir bu un coup sur son terrain en bord de rivière, il n’a pas mis longtemps pour nous faire une démonstration.

Boro au 1er plan, moi au fond. Merci Sylvère pour la photo.

En bonne compagnie.

Tout le monde a fait du poisson au final. Seul regret, Thibaut sera en échec sur les ombres et ça l’a bien gonflé !

Pour résumer, j’ai dû faire 5 ombres et une belle truite qui m’a fait un combat assez incroyable pour sa taille. Tous ces poissons avec un gammare JFD en taille 12. J’ai pris un pied terrible à chercher et parfois trouver la bonne dérive en lançant cette bestiole entre 10 et 15 mètres depuis le bord. Il fallait trouver la bonne micro-veine qui allait amener le gammare comme il faut au poison. Sincèrement le pied. Si j’avas été seul, je ne pense pas que je serais revenu pêcher la Ribnik. Car cerise sur le gâteau, il n’y avait que nous. Pas un seul autre pêcheur. Le rêve en plus des vaches attachées !

Cette truite m'a fait un combat de fou.

Nous avons terminé la soirée à Sipovo où Boro nous a fait découvrir une sorte de Kebab local. Une folie ce truc. Bien gras le machin, bref, un délice !

Heureux les types !

Si jamais tu me lis Boro, encore merci pour ta gentillesse. J’ai passé un très bon moment en ta compagnie. Heureux également de te voir pêcher avec les bas ligne que je fabrique, merci pour tes compliments.

Photos by Sylvère avec son drône. Juste waouh !

Ha les noeuds !

Un autre doré !

Mercredi 9 Août – La journée la plus compliquée pour moi en tous les cas jusqu’à 16 heures. Il en fallait bien une dans la semaine ! Sylvère a très bien gazé de son côté et Thibaut, lui, a survolé les débats. Il a tout compris des ombres en pratiquant avec la petite bille chocolat en 22. Il a fait plus de 40 poissons sur cette journée, largement. Dans cette ribambelle de poissons, il a pris deux ombres et une truite de 50. Il a vraiment bien pêché. Sylvère aussi. Moi non. Je me suis énervé tout seul devant ma capacité à faire si mal. J’ai eu un sursaut en fin de journée sur un virage un peu plus profond. J’ai repris quelques poissons mais j’étais loin de mes deux compagnons.

Nous avons terminé avec Thibaut en pêchant l’un à côté de l’autre. C’était vraiment un bon moment.

La journée s’est quand même bien terminée car nous avons mangé avec deux autres français dont je ne me souviens plus des prénoms. Je me souviens juste que l’un des deux était retraité de la SNCF. Il nous a bien fait marrer ! Un très bon souvenir, merci pour cette soirée messieurs !

Heureusement que Thibaut était là pour les photos ce jour-là !

En plein combat !

Jeudi 10 Août – Nous avons débuté cette journée au rejet de la pisciculture tout en amont. Nous prendrons quelques poissons mais sans plus. Nous nous sommes séparés assez vite au final. Thibaut, un peu las de trouver trop de pêcheurs est même redescendu en aval de l’Aqua à pied pour trouver un linéaire tranquille ! Soit à l'autre extrémité du parours. Autant dire que je ne l’ai pas revu de la journée. De mon côté, j’ai principalement pêché la bordure en aval du Komuna. La journée du mercredi où j’ai été en échec sur les ombres par rapport à Thibaut m’a malgré tout fait avancer. J’ai principalement pris mes ombres avec des nymphes en 22, soit bille chocolat ou bille cuivre en Ø1.50mm. Depuis le début du séjour, c’était la première journée où j’ai totalement maitrisé ce que je faisais sur les ombres avec un grand nombre de poissons capturés. Mes dernières saisons à ne plus trop bouger de chez moi en évitant les parcours trop pêchés se sont faites sentir. J’étais bien plus réactif lorsque je pêchais régulièrement des parcours où les poissons étaient éduqués en utilisant des pêches plus fines. Là, je dois bien l’avouer, il m’a fallu quelques jours pour retrouver mes sensations. Mais pour le coup, j’ai bien enchaîné.

Le rejet de la pisciculture.

J'ai pris quelques poissons ici.

J’ai aussi eu la chance de refaire un ombre de 50. Mais pour lui, j’ai changé de bestiole. Il a craqué pour un JFD en 12 une fois de plus. J’en aurais pris quelques-uns comme ça dans la semaine. Lorsqu’ils ne voulaient des p’tiotes nymphes en dérive, je leur passais un gros gammare entre eux et le fond. Si j’étais bien l’axe, ils venaient l’aspirer en piochant dans la direction du fond. Une grosse bouchée ne leur fait pas du tout peur !

Un tout beau !

Truites, ombres, il y en a partout !

En fin de journée, Filip, le manager de LTG, est venu nous rejoindre canne en main. J’ai ainsi pu voir que comme Boro, il pêchait avec des bas de ligne jurassien. Ils ont du goût ces bosniaques.

Les poissons de Thibaut avec certainement la plus belle en esthétique du séjour. Quelle truite !

Filip a insisté pour que j’écrive dans mon compte-rendu qu’il a pris un poisson de plus que Sylvère durant notre petite partie de pêche à trois. Je crois que ça lui tenait à cœur. Il m’a aussi dit de ne pas écrire ce que j’avais pris dans le même temps. Donc motus !

J’ai fini la journée avec un poisson que j’avais manqué trois jours auparavant. Dans le bras qui longe la barrière du Komuna, il y a une arrivée d’eau. Une truite était là, postée, mais visible que partiellement. Je l’avais manquée le lundi je crois. Elle était de nouveau là. Ce fut la bonne sur cette tentative.

Une très belle journée où je me suis réconcilié avec la pêche de l’ombre en nymphe à vue. J’en ai pris tous les jours, mais, hormis sur la Pliva où la pêche est très différente, sans maitriser totalement mon affaire. Là, ce fut une journée pleine avec de nombreux poissons.

Nous avons passé cette dernière soirée à l’Aqua autour d’un très bon repas en compagnie de Filip. Une très belle soirée une fois de plus qui s’est terminée dans le chalet de trois autres pêcheurs français qui souhaitaient acheter des gammares JFD. Même en vacances, il faut prévoir un peu de stock pour satisfaire à la demande.

Vendredi 11 août – Dernière journée sur l’eau ! Et oui, nous devions prendre la route en milieu-fin d’après-midi. Tout a une fin. Sylvère nous a laissé profiter avec Thibaut en duo père/fils. Nous avons pêché l’aval des lodges. Un linéaire vraiment très joli et surtout, sans pêcheur ! On a mis un peu plus de temps à localiser des poissons. J’ai fini par trouver une cuvette avec pas mal d’ombres et de truites. Les nymphes de la veille ne me donnaient plus satisfaction. J’ai donc essayé dans le spécifique que j’avais fabriqué pour ce voyage. J’ai noué au bout de ma pointe une petite nymphe en plomb peint orange pâle avec tête noire. Je faisais ces bestioles à l’époque où j’allais pêcher les ombres chez Sanso. Alors pourquoi je l’ai essayée que le dernier jour, je n’en sais fichtrement rien mais ce que je sais, c’est qu’elle m’a aidé à capturer 12 ombres et 8 truites en un peu plus de 2 heures dans cette cuvette ! Un vrai festival. C’était peut-être la nymphe d’un jour. Je ne le saurais jamais. Alors pas de très gros poissons, mais une belle pêche de dérive avec des poissons bien joueurs. Une vraie régalade.

Les derniers ombres...

La petite qui va bien !

Thibaut était en aval de moi. Il a cruellement manqué de réussite sur cette dernière journée puisqu’il a perdu 3 très belles truites. Il a aussi tenté un huchon dans la grande fosse du bas durant une bonne heure. Celui-ci est venu jusqu’à « sentir » son streamer sans le prendre. Le gosse était fou !

Il a fini par me laisser sa place. Sincèrement, je ne voyais rien dans le fond de cette immense fosse. J’ai mis une pointe en 18 pour y nouer au bout un streamer que j’avais fait pour une occasion comme celle-ci. Une sorte de bestiole avec deux billes tungstène orange fluo et une bande en lapin blanc de 12 centimètres ! Thibaut voyait le huchon se balader dans la fosse mais pas moi. Seulement dans une petite fenêtre devant moi où il n’y avait pas de reflet quand il y passait. Du coup, ma tactique était simple. Balancer mon stream comme je le pouvais en essayant de le crocher au fond devant moi. J’avais pour idée de le soulever au passage de la bête ! Mon plan a échoué ! J’ai suivi mon streamer jusqu’au fond de la fosse jusqu’à voir une gueule blanche « macher » ! Je ne voyais rien d’autre que ce blanc de gueule. J’ai donc ferré comme un sourd ! Ce n’était pas le huchon mais une truite d’un peu plus de 50 centimètres grasse comme un cochon prêt à être tué.  Déçu ! Le huchon est venu tourner autour de la truite qui combattait fort et cela a fini par le faire fuir. On ne l’a pas revu.

Tout en finesse !

Du coup, on est venu pêcher la dernière heure juste en amont du pont des lodges. Thibaut perd encore une très belle truite ici. D’ailleurs, il y avait un paquet de truites dans un petit radier à cet endroit. J’en referais trois de façon très classique avec une cuivre en 18 comme à la maison. La chance était avec moi car j’ai décroché les deux plus petites et filoché la plus belle qui sera le dernier poisson du séjour. Une belle truite de 54.

La truite sera perdue malheureusement...

La dernière...Magnifique.

Il était temps pour nous de charger la voiture pour le long voyage de retour. Un dernier aurevoir à l’ami Filip et nous avons quitté la Ribnik.

Pour un premier voyage de pêche ce fut une belle réussite et cela grâce à Sylvère qui a tout géré. On avait juste à suivre. Une fois de plus, merci pour tout !

Je crois qu’il est compliqué de trouver une rivière avec une densité plus forte que celle-ci. Il me semble que c’est encore supérieur à ce que j’ai connu gamin chez Sanso. La taille moyenne des ombres est impressionnante. C’est la première fois de ma vie que je prends autant d’ombres de 50 et plus sur si peu de temps. D’ailleurs, nul besoin de mesurer. Une fois ferré, le combat est bien différent d’un 45. On passe dans une autre catégorie de poisson. Ils sont tellement larges en plus d’être longs. Des poissons incroyables d’une grande beauté.

J’ai quand même une préférence pour les truites, on ne se refait pas. Même si leur robe est bien différente de nos truites jurassiennes, même si le combat l’est aussi, cela reste des poissons où l’issue est plus indécise qu’avec un ombre. Des ombres, et même les gros, on n’en a pas perdu de la semaine. Des truites oui. On est d’ailleurs loin d’avoir leurré les plus grosses de cette rivière pleine de surprises. On a vu le dimanche un veau de 4-5 kilos en amont du pont de l’Aqua. Ce machin !

Sinon, et vous l’aurez compris, un vrai coup de cœur pour la Pliva. Je n’ai pas vraiment les mots pour décrire ce que j’ai ressenti sur les berges de cette rivière. Elle est envoutante et donne envie de passer le reste de sa vie à ses côtés…C’est sincèrement mon sentiment.

Un immense regret durant ce voyage, la barrière de la langue. Si j’ai pu converser tant bien que mal avec Filip et Boro, cela était impossible avec Jota par exemple ou encore Blajo. Moi qui aime faire connaissance avec les personnages de la rivière, j’étais vraiment frustré car je pense qu’ils ont des tonnes d’histoires à raconter. C’est un vrai regret. Merci Sylvère de m’avoir présenté toutes ces personnes.

À noter également que sur la Ribnik, il faut faire avec les nombreux pêcheurs présents. Moi qui pêche seul toute l’année, j’étais un peu perturbé au départ, mais on arrive bizarrement à s’y faire…Bien qu’on m’ait dit que par rapport au printemps, il n’y avait personne !!

Je vous laisse avec le détail des mouches utilisées et plus globalement du matériel. Il faut bien noter que ces bestioles ont fonctionné durant notre semaine qui était celle qui précédait le 15 Août. La rivière était à l’étiage et le poisson déjà bien sollicité. Avant ou après cette période, cela peut être bien différent. À savoir que via l’activité de mon Fly Shop, je peux vous monter les bestioles utilisées non référencées sur demande. Merci de me contacter.

•Avec Thibaut, nous avons pêché avec des 9 pieds soie de 5. Pour les bas de ligne, nous avons opté pour ma référence BDLP-4-5. Je n’ai pas pris la grande référence (BDLG-4-5) et je pense avoir bien fait. Nous avons joué avec les longueurs de pointes. J’ai pêché l’essentiel de mon temps en 12 centièmes. J’ai mis du 10 uniquement lors des pêches spécifiques d’ombres avec hameçon de 22. Thibaut a passé tout son temps en 10 et je pense que c’est pour cela qu’il a perdu plus de truites que moi. Sur la Pliva, en 12 toute la journée. Avec un gros gammare, ça passe crème.

•Pour les mouches sèches, ça va être rapide, j'ai pris une truite avec une olive. Seule fois où j'ai noué une sèche de la semaine ! Sylvère et Thibaut un peu plus que moi. Je crois qu’ils ont pris des ombres avec des petit CDC en 22.

•Pour les nymphes, Thibaut et moi avons pris tous nos poissons sur la Pliva uniquement avec un gammare JFD en taille 12. Truites et ombres.

•Pour les ombres de la Ribnik, nous avons eu trois nymphes au-dessus des autres. Bille chocolat et bille cuivre en Ø1.50mm sur hameçon de 22 + la petite orange pâle du dernier jour en plomb peint. Mais nous avons pris des ombres aussi avec les gammares JFD de la taille 12 à 18 selon les coups pêchés. J’en ai pris aussi avec des têtes orange.

•Pour les truites de la Ribnik. Beaucoup avec des têtes orange et même des très belles. Pas mal avec des cuivres en 16 mais plutôt en 18 avec 5 ou 12 tours de plomb. Quelques-unes aussi avec les billes chocolat et des gammares JFD…Et deux ou trois avec le sparkler !  

Voilà, vous savez tout. Merci de m’avoir lu et n'hésitez pas à cliquer sur les photos pour les agrandir.

jeudi 19 novembre 2020

Film : Catch The Moment

Je suis vraiment très heureux aujourd'hui de vous présenter le film de mon ami Romain Casiraghi. Installez-vous confortablement et surtout prenez le temps d'apprécier ces 15 minutes de bonheur.

Il y a des images fantastiques dont une scène de ferrage en live sur une très grosse truite marmorata pêchée en nymphe à vue. Merveilleux !

Profitez et n'hésitez pas à partager cette vidéo autour de vous. En ces temps douloureux pour nous tous, ces images sont le meilleur remède !

vendredi 27 mars 2020

Alors, on continue à voyager comme si de rien n'était ?

C'est les mots de l'ami Philippe sur sa page Facebook qui m'ont donné envie d'écrire ce billet. Je cite : "Je vois passer énormément de posts sur les effets positifs pour notre planète de l'arrêt de certaines activités du fait du coronavirus. Du coup, au-delà de la situation actuelle, la pêche à l'étranger pour les gens qui affichent des convictions bien ancrées, on en parle ? Parce que parfois, c'est un peu la paille et la poutre..."

C'est une interrogation que l'on est en droit de se poser. Certes, les voyages de pêche ne sont qu'une micro-paille dans le trafic aérien global. Mais est-ce que c'est pour cela qu'il faut continuer à traverser la terre entière pour aller pêcher une truite ?

On le voit aujourd'hui, la qualité de l'air pratiquement partout dans le monde n'a jamais été aussi bonne. Il parait donc évident que les idées du pêcheur, qui vont dans le sens d'un environnement meilleur, se fracassent tête la première avec le fait de voler des heures pour atteindre des territoires lointains ou même de rouler des centaines de kilomètres pour simplement pêcher ! L'argument afin de se voiler la face et que j'ai glissé plus haut est de se dire que ce n'est rien, que les vols commerciaux ou le tourisme de masse sont à des années lumière. Certes. Donc on continue comme si de rien n'était ? 

Prenons un peu de recul en réfléchissant de façon collective sur un autre exemple. Toujours dans le monde de la pêche. Le sujet des prélèvements. Chez nous, sur la haute rivière d'Ain, les passionnés ont vite compris ces dernières années qu'il fallait les stopper pour conserver quelques petits noyaux de populations sauvages ici ou là. Les stopper complètement par des linéaires de parcours No Kill conséquents. Pourquoi ? Pourquoi ne pas laisser aux pêcheurs le loisir de conserver seulement une dizaine de truites par an ? Ce n'est quand même pas grand chose...Et je suis d'accord avec ça. Sauf que, sur le parcours de notre AAPPMA par exemple, 10 pêcheurs qui conservent 10 truites par an, c'est 100 poissons en moins. Je n'arrive pas à ce nombre en additionnant tous les poissons vus sur les différentes frayères cet hiver. Sans compter qu'il y a plus de 10 pêcheurs qui pratiquent chez nous...Alors 10 poissons ça passe, c'est vrai, mais multiplier par le nombre de pêcheurs, c'est la mort du parcours.

Pour les voyages, c'est une situation identique. Pourtant, ce n'est pas faute de faire un chiffre d'affaire important avec les voyageurs via mon Fly Shop, mais ce n'est pas pour cela que ça ne me fait pas peur. Au contraire, je pense être bien placé pour en parler vu le nombre de boîtes de nymphes que je prépare pour mes clients partant en Nouvelle-Zélande ou dans les Balkans. D'ailleurs, je n'ai jamais fait passer mon activité commerciale avant mes convictions d'homme.

Sincèrement, en prenant en compte qu'il y a des dizaines de monteurs de mouches dans mon cas, je pense qu'il y a plus de Français en Nouvelle-Zélande en Janvier qu'en Juin sur la Loue à la grande époque. C'est juste flippant. Car il faut aussi compter toutes les autres nationalités friandes de cette destination. Mais on peut dire la même chose pour d'autres lieux de pêche bien connus dans le monde.

Je n'ai jamais fait de voyage de pêche hors France, ce qui ne veut surtout pas dire que malgré ce que je viens d'écrire je n'en ferai jamais (j'aimerais vraiment en faire un avec mon fils), mais ce sujet donne à réfléchir. Je ne jette la pierre à personne et ne veut pas paraitre comme un donneur de leçons. Je vous invite simplement à réfléchir sur cette idée que les voyages de pêche restent en total contradiction avec ce que le pêcheur souhaite voir dans l'évolution positive de notre environnement. Et c'est encore plus vrai aujourd'hui quand on voit ce que cela donne quand les avions restent au sol et les voitures au garage...

Photo d'illustration. Truite de Pologne prise par Fred.

mardi 22 octobre 2019

Livre : Le poisson voyageur.

Aujourd'hui je reçois David Gauduchon pour la sortie de son tout premier livre. C'est toujours un événement et c'est encore mieux quand l'auteur nous fait le plaisir d'en parler. Bonne découverte.

Nicolas : Bonjour David, heureux de te recevoir sur mon blog pour la première fois. Peux-tu stp nous faire une petite présentation.

David : Bonjour Nicolas. Je suis un « poisson voyageur » depuis plus de 20 ans que je parcours le monde avec ma canne à mouche. Je concilie cette passion de la pêche avec mon métier de journaliste-reporter. Quel point commun? La « bougeotte » et cette soif de découvertes qui m’animent depuis toujours,  cette envie de rencontres faites d’authenticité et d’émotion, à travers des horizons sans cesse renouvelés. Depuis plus de 5 ans, j’ai professionnalisé mon activité « voyages » en proposant des séjours de pêche sur-mesure au quatre coins du monde, en eau douce comme en mer. Ainsi est né mon agence Le Poisson Voyageur.

J’ai fait mes classes avec l’agence Orchape puis auprès de Guy et Sybille Geffroy, de l’agence GP, à qui je dois beaucoup. Le nombre grandissant des pêcheurs à la mouche qui me font confiance m’encourage à continuer dans cette voie et à proposer chaque saison de nouvelles destinations au gré de mes envies et découvertes.

Nicolas : J’ai souhaité t’inviter pour parler de ton livre qui sort aujourd’hui. Après avoir lu le titre, on s’imagine faire de nombreux voyages en te lisant. Est-ce que c’est le cas?

David : Cet ouvrage est en effet une véritable invitation au voyage. C’est un écrin, au carrefour du beau-livre et du carnet de voyage, qui met résolument en lumière mon goût du voyage et de la pêche à la mouche au delà des frontières.

Il m’a fallu cependant sélectionner 15 destinations parmi toutes celles où j’ai pu trimbaler mes cannes à mouches durant toutes ces années. Il m’aurait fallu au moins 3 tomes pour toutes les caser. « Le poisson voyageur, itinéraires d’un pêcheur à la mouche », tel est donc  le titre de ce florilège de destinations dont le choix ne vise pas à l’exhaustivité mais répond à des coups de cœur autant qu’il illustre des souvenirs, parfois intimes,  mêlés d’aventures et d'émotions intenses. Au gré des 4 points cardinaux, à travers les continents et les océans, ce sont bien des coups de lignes mémorables, dans des décors de rêves, là où la nature sauvage a encore sa place, qui font office de dénominateur commun au fil de cet ouvrage. Mais là ne s’arrête pas le contrat de lecture que j’ai souhaité remplir…

Nicolas : Quel était la priorité sur cet ouvrage? Que souhaitais-tu faire ressentir à tes futurs lecteurs avant tout ?

David : Exhiber une galerie de gros poissons, tenus à bous de bras, pour flatter mon égo, là n’était pas mon souhait. J’ai accepté de faire ce livre, à la demande des Éditions du Gerfaut, pour tenter de partager les nombreuses facettes qui composent un voyage de pêche, celles qui lui confèrent sa pleine saveur. Pêle-mêle : le regard d’un enfant croisé aux confins de la steppe Mongole, le goût de la poussière quand le vent souffle dans la Pampa, cette lumière qui irradie les sommets de Cordillère des Andes,  le spectacle rare d’un couple de loutres Bretonnes occupé à chasser, les reflets mordorés d’une grande truite Néo-Zélandaise ondulant sur un fond d’émeraude,  la magie des aurores boréales,  la robe des grands ombles Arctic en territoire Inuit,  les sauts grandioses d’un tarpon qui explose sur  un fond azur,  la puissance des saumons de la Péninsule de Kola…

J’ai voulu témoigner ainsi de la beauté du monde et de sa diversité, à travers le prisme de mon fidèle appareil photo. Autant de départs, de longues périodes d’absences et de retours qui nous retrouvent différents.

Nicolas : Quand on voyage partout dans le monde , le choix des photos pour illustrer tes écrits n’a pas dû être simple j’imagine ?

David : Cela a été ma grande erreur! Avant de dire oui définitivement à mon éditeur et m’embarquer dans cette aventure éditoriale, deux années se sont écoulées pendant lesquelles le projet a mûrit en moi. J’ai longtemps cru que la réalisation des textes  qui sont autant « d’instants vécus », « d’arrêts sur image », allait être des plus chronophages. Mais lorsque je me suis plongé dans ma photothèque composée de dizaines de milliers de clichés, j’ai bien crû que j’allais définitivement m’y noyer. J’ai passé des dizaines d’heures à extraire 1000, 500 puis 100 photos avant de remettre une sélection étroite de 80 clichés à mon éditeur qui au final en aura retenu une trentaine par destination.

C’est aussi toute la magie d’un travail en équipe,  avec de vrais professionnels,  à l’instar de notre directrice artistique qui aura su veiller à la cohérence esthétique de chacune de ces épopées halieutiques, au fil de 192 pages richement illustrées.

Nicolas : Si tu devais convaincre les lecteurs de mon blog de se procurer ton livre, que voudrais-tu leur dire ?

David : Que ce livre est une porte ouverte aux rêves et à l’évasion avec pour tout passeport, une canne à mouche en main. C’est une invitation aux plus beaux voyages de pêche à travers le monde  destiné aux aficionados mais pas seulement.

Ce livre a été pensé pour qu’il puisse être lu par toutes celles et ceux qui sont capables encore de s’émerveiller devant les derniers grands espaces sauvages qui transcendent nos sens.

Nicolas : Merci de nous donner les renseignements utiles pour acheter ce livre . Tous mes voeux de réussite en tous les cas.

David : A l’approche des fêtes de fin d’année, je ne saurais trop vous conseiller de vous rendre chez votre libraire ou directement sur le site des Editions du Gerfaut.

C’est un beau livre symbole de partage où anecdotes, émotions et infos pratiques se mêlent autour d’une passion commune qui s’illustre à travers 250 photos inédites environ. Une idée cadeau qui fera mouche !

Titre : LE POISSON VOYAGEUR

Sous-titre : Itinéraires d’un pêcheur à la mouche

Auteur : David Gauduchon

Date de sortie : Octobre 2019

Format : 220 x 300 mm

Pagination : 192 pages

Façonnage : cartonné

Prix : 35 €

- page 1 de 2