Nicolas39 - Pêche à la mouche

La pêche à la mouche sur le blog de Nicolas Germain, un Jurassien amoureux de sa rivière, la Haute Rivière d'Ain.
Centre de pêche en Bosnie.

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Mot-clé - Gammare

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lundi 22 mai 2023

Un retour qui fait vraiment plaisir.

Une fois n'est pas coutume, ce week-end, j'ai croisé un client au bord de l'eau...Que je n'ai pas reconnu comme souvent. J'en profite d'ailleurs pour m'excuser pour l'ensemble de ces situations où je me sens mal à l'aise.
Bref, ce pêcheur était accompagné de son tout jeune fils de 8 ans. Le petit bonhomme avait bien entendu une canne à mouche entre les mains et la tenue du pêcheur sur lui. Après quelques échanges à parler de tout et rien, le papa m'annonce que 3 ou 4 jours en arrière son fiston a pris sa première toute belle truite seul comme un grand ! Le jeune homme était resté immobile dans une trouée à quelques mètres de son papa quand il a vu arriver une grosse truite en bordure. Sans hésiter, il a mis un petit coup d'arbalète comme lui avait enseigner son papa et la truite est venue prendre sans hésiter son gammare JFD du Flyshop et hop pendu ! Le gamin a crié papa j'en ai une !!

53 centimètres à 8 ans messieurs dames !! Exceptionnel !
Que ce genre de retour me fait plaisir, un immense bravo jeune homme !

J'en profite pour faire un clin d’œil à mon ami Jean-François Dubat. Lui qui a créé cette imitation en complet autodidacte il y a plus de 40 ans. Aujourd'hui, cette référence de gammare qui porte ses initiales fait prendre des poissons à de très nombreux pêcheurs un peu partout dans le monde dont ce gamin. Et ce n'est pas fini ! Merci Jean-François !

mardi 28 février 2023

De retour de Saint-Etienne...

Il n'y a pas si longtemps de ça, je ne voulais pas entendre parler de salon. Mon activité de monteur de mouches est une activité secondaire. A ce jour, je ne souhaite pas que cela change. De plus, mes commandes régulières suffisent très largement à m'occuper à l'année. Je n'avais donc aucun besoin supplémentaire.

C'était sans compter sur le pouvoir de persuasion de Nordine du club organisateur. Cet homme a fini à force d'insister de me convaincre à exposer au SA.NA.M.A. Pour le coup, mon premier merci ira vers Nordine car ce fut une très belle aventure ! J'ai fini par dire oui car j'ai stoppé la pêche en 2022 autour du 20 juin chez moi. J'ai donc passé pas mal de temps à l'étau au lieu d'aller embêter les truites. J'avais un stock bien supérieur aux autres années en fin d'été. Je me suis dit que si je mettais un coup de collier durant l'automne, je pouvais fabriquer assez pour présenter à Saint-Étienne.

C'est ainsi que j'ai pu mettre de côté 4000 mouches/nymphes pour ce salon dont 1300 gammares JFD. À côté de ça, j'avais préparé près de 90 bas de ligne. Je pensais être bien en termes de quantité. Finalement non. Avec Thibaut, nous n'avons pas compris ce qu'il nous est tombé sur la tête. De 9 heures le samedi matin horaire d'ouverture du salon jusqu'à 13h30, nous avons servi nos clients en flux plus que tendu. Sincèrement, nous n'étions pas prêts à ça.

Mon deuxième merci sera donc naturellement adressé à vous tous qui faites confiance à mes produits pour vous accompagner dans vos futures parties de pêche. C'est une grande satisfaction personnelle et une belle récompense quand je pense à toutes ces heures passées seul à l'étau depuis septembre pour réaliser ce stock de nymphes et de mouches. Je tiens aussi à présenter mes excuses à toutes les personnes déçues de ne pas trouver les références qu'ils voulaient. Effectivement, les JFD en taille 12,14,16 et 18 ont été assez vite épuisés. Les bas de ligne ont suivi. Un vrai ras de marée !

Avant / Après.

Comme je ne voulais pas me mettre dans le rouge, j'ai conservé un stock important à la maison. Donc pour tous les déçus, sachez qu'il est d'ores et déjà possible de commander.

Le dimanche fut plus calme et c'est tant mieux, sincèrement. Nous n'aurions pas pu faire deux jours à l'identique du samedi. Nous avons pu ainsi bavarder un peu plus longtemps avec tout le monde ce qui n'a pas été possible le samedi. C'est d'ailleurs regrettable. Nous n'avions aucune expérience dans ce domaine. Nous avons fait de notre mieux pour vous recevoir sur notre stand. J'en profite pour remercier encore une fois mon fils pour son aide précieuse. Seul, j'aurais sombré ! Merci également à nos merveilleux voisins Vincent et Eddie. Une gentillesse à toute épreuve. Ils ont été d'une très agréable compagnie. Un autre merci à la maison Kuruk pour nous avoir rendu plus beaux ! Merci aussi aux frères Galiano pour leur soutien technique !

 

Un merci également à Gilles et Hugo pour nous avoir préparé un casse-croûte le dimanche avec, cerise sur le gâteau, une miche du père Germain ! Vraiment la classe les copains, c'était top ! Merci aussi à Denis qui m'a fabriqué la grande boite à mouches ainsi que le présentoir à bas de ligne.

Finalement, il y a beaucoup de positif à retenir. Ce fut une sacrée aventure. Je regrette simplement de n'avoir pas pu profiter du salon et surtout des amis. Quelques visites éclairs sur 1 ou 2 stands pour des achats préparés, quelques trop courtes conversations à la hâte avec de magnifiques personnes. Il est impossible de concilier les deux malheureusement. J'ai pu quand même revoir notre Julien national et profiter quelques minutes de son magnifique accent. J'ai aussi pu mettre beaucoup de visages (dont je ne me souviendrais surement pas ;-) ) sur des noms ou des pseudos. C'était vraiment sympa.

Pour terminer, je tiens à remercier tous les bénévoles du club Forez-Velay pour leur dévouement. Sans vous, rien ne serait possible. Magnifique organisation. Superbe salon. Affluence incroyable. Une vraie réussite !

Un dernier et ultime immense merci à mon copain Jordan qui s'est proposé de nous héberger durant le week-end dès qu'il a su que nous venions. C'était parfait, du début à la fin. Merci encore Jordan.

vendredi 21 octobre 2022

Salon Pêche Mouche - SA.NA.M.A 2023 à Saint-Etienne.

Je m'étais jusqu'à peu toujours refusé de participer à un salon quel qu'il soit pour deux raisons :
  • La première, et bien qu'étant en activité depuis plus de 11 ans, je ne me sentais pas à ma place au milieu de ce monde commercial.
  • La deuxième, c'est que je n'étais pas capable de produire assez pour ce genre d'évènement en plus de mes commandes régulières.
 
Deux choses ont fait basculer ma décision :
  • Le peu de pêche cet été qui a eu pour conséquences de me donner beaucoup plus de temps à l'étau.
  • L'insistance et la bienveillance d'un membre du club organisateur qui souhaitait sincèrement ma présence. Merci. Très touché.
Il me reste donc 4 mois de boulot acharné pour produire en quantité suffisante afin de proposer un ensemble correct de nymphes et de mouches fin février à Saint-Étienne. Tout cela bien entendu en conservant mon but d'un stock à environ 3000 imitations au début d'année pour les commandes à distance de mes fidèles clients car ils restent ma priorité !
 
 
Une décision pas facile à prendre car comme vous le savez, je travaille seul en fabriquant toutes mes mouches et bas ligne de A à Z tout cela dans le cadre d'une seconde activité. Mais maintenant que j'ai dit oui, je vais tout mettre en œuvre pour réussir ce challenge.
 
Au plaisir donc de se voir au SA.NA.M.A les 25 et 26 Février prochain !
 

vendredi 26 juin 2020

L'histoire d'une truite (50)

La dernière fois, c’était pour la fermeture 2019, mais cela faisait surtout des mois que je n’avais pas revu mon copain Gaël. Suite à sa proposition, nous avons convenu d’un rendez-vous afin de partager une après-midi au bord de l’eau.

Le temps ce jour-là était bien maussade et la veste de pluie était de rigueur. À cela il fallait ajouter des derniers échos de la rivière peu glorieux. Tant pis, un mauvais jour de pêche avec un ami reste une très belle journée. J’ai proposé un parcours qui nous avait déjà réussi par le passé. Gaël a accepté avec plaisir tout en me soulignant que lorsqu’il m’accompagne là-bas, ça se passe généralement très bien pour moi. Quoi qu’il en soit, nous voilà partis en Sandero. Gaël avait quelques histoires à me raconter durant le trajet. Il fut pour le coup très court et bien plaisant.

Arrivés sur les lieux, on s'est très vite rendu compte que la visibilité était vraiment médiocre. Nous avons alors décidé de privilégier la recherche des gobages avant tout car les mouches étaient bien présentes sur l'eau. La rivière étant peu accessible depuis la berge, nous nous sommes positionnés dans le lit de celle-ci en progressant lentement vers l’amont tout en étant attentif à ce qu’il se passait sur la surface de l’eau. Malgré deux paires d’yeux affutées, aucun gobage de repéré si ce n’est ceux de petits poissons que nous n’avions pas l’intention d’embêter.

Nous étions là depuis une bonne heure et toujours rien. Un gobage vu par Gaël qui ne s’est pas répété. C'était maigre ! Nous étions collés à la rive gauche mais la rive droite, malgré l’absence d’activité de surface, nous inspirait profondément. J’ai fini par trouver un « couloir » sans risque de remplir le waders afin d’atteindre un joli bloc qui était à environ dix mètres de la berge opposée. Je suis monté doucement sur le blog pour me donner un peu d’angle. Cette berge était trop belle pour être vide. Une fois un peu en hauteur, j’ai pu voir le fond de l’eau avec plus de facilité malgré une lumière très faible. Un poisson était là en poste juste au dessus de moi. J’ai informé Gaël. C’était trop beau. S’il n’y avait pas eu de poisson là, il n’y aurait eu nulle part.

J'ai tenté la truite avec une cuivre. Rien. Aucun mouvement. J'ai fait un passage avec un gammare, rien, aucun mouvement. Elle aurait pu avoir la politesse de s’y intéresser ! J’ai remis une cuivre un peu plus lestée. Il n’y avait pas de raison. Au moment où j’allais « fouetter », un autre poisson est sorti de la berge pour se mettre à remonter lentement le couloir devant moi. Je n'ai pas cherché à comprendre et j'ai posé dans l’axe de cette nouvelle truite. Elle devait être à cinq ou six mètres de moi. Courte dérive, légère animation. La truite s'est décalée méchamment pour venir prendre cette nymphe sans faire de manière.

J'ai ferré assez fort en basculant sur ma gauche. Le mouvement m'a fait perdre mon équilibre sur le bloc. Sans trop m’occuper du poisson, je me suis remis tant bien que mal en position plus stable. À l'instant où je reprends mes appuis, je vois mon bas de ligne tout entortillé autour de mon scion de pointe. La magie de la pêche et ces questions sans réponse. Je ne sais pas encore comment j'ai pu en arriver là, mais c’était le cas. Grace à un coup de chance digne des plus grands joueurs de loterie au monde, la truite se battait sur place sans tirer plus que de raison sur le fil. Je ne me suis pas affolé. Certainement à la grande surprise de Gaël qui était témoin de cette scène rocambolesque, j’ai posé mon talon de canne au fond de l’eau, tenu ma canne par le milieu et j’ai pris mon fil en bout de scion pour le tourner 3 fois autour de celui-ci afin de démêler tout ce cirque. La scène dure finalement très peu de temps, mais je pense qu’il fallait le voir pour le croire. La truite a été sympa et l'élasticité du bas de ligne m'a certainement bien aidé.

Une fois la reprise de contact effective, le combat a pu se terminer dans la filoche non cette fois-ci, une belle défense de la zébrée. Je n’ai pas encore compris comment j’ai pu m’emmêler de la sorte et comment cette truite dont la taille avoisine les 55 centimètres a pu ne pas en profiter. Il n’y a rien à expliquer, juste à savoir que ce genre de chose de m’arrivera plus. Ce n’est pas possible d’avoir autant de chance sur un tel coup de ligne. Enfin si, la preuve ! Cela fait du bien d'avoir de la chance parfois. C'est agréable.

La suite de l’après-midi nous offrira quelques autres moments très sympas aussi. Mais ce poisson là, je vais m’en souvenir ! Gaël est vraiment mon porte-bonheur sur ce parcours ! Merci pour ces bons moments !

Photo prise vite fait.

vendredi 3 mai 2019

L'histoire d'une truite (46)

Cette nouvelle histoire ne sera pas le récit d’un poisson capturé par mes soins. Je n'en serais pas non plus le narrateur. Non, cette fois-ci, vous aurez le droit à une histoire où le chanceux pêcheur est mon fils Thibaut et où celui qui nous raconte cette belle histoire n'est autre que son copain Victor. Ces deux-là se connaissent depuis de nombreuses années. Ils ont toujours pêchés ensemble avec parfois des périodes plus ou moins creuses. Cette année, ils partagent pas mal de temps au bord de l’eau. Ils ont profité des dernières vacances scolaires de ce mois d’avril pour aller barouder ici et là. Le fait d’avoir le permis leur permet d’accéder à de nombreux parcours pour leur plus grand plaisir et leur envie de découvrir encore et encore. Victor voulait justement faire découvrir à Thibaut les parcours avals de notre belle rivière à l'époque bénie des gammares. Cette journée découverte restera, je pense, pour tous les deux un très bon souvenir. Je vous laisse en compagnie de Victor qui manie la plume tout aussi bien que sa GLX, c'est dire, un vrai régal !

         Deux ans après, peut-être plus, tout ce temps sans pêcher de façon digne de ce nom ensembles, comme quand nous n’étions encore que des enfants et que la pêche n’était qu’un jeu de cache-cache et d’adresse auquel nous jouions avec les poissons à longueur de journée sans jamais éprouver la moindre lassitude, et après tout je crois qu’il en est toujours ainsi. C’est à chaque fois avec surprise que je remarque à quel point les réflexes et les habitudes reviennent instantanément avec Thibaut, les nombreuses heures passées côte à côte nous ont permis de nous connaitre sur le bout des doigts, de connaitre les points forts mais aussi les qualités de l’autre, de déceler ses moments de motivation pendant lesquels il semble inatteignable mais également ses frustrations et ses moments de doute. Et je ne crois pas me tromper en disant que la prise du poisson dont il est sujet dans ce billet illustre à merveille cette relation et cette complicité amicale.

En effet, après avoir fait face à plusieurs échecs face à de grandes truites, la possibilité d’en prendre une devenait comme une utopie pour Thibaut qui désespérait à tort d’en voir une au fond de son filet, comme si le sort venait s’en mêler pour faire pencher à chaque fois la balance du côté du poisson plutôt que du pêcheur. Ce jour semblait donc idéal pour refaire les comptes, remettre les points sur les « i », l’église au milieu du village, en bref, faire pencher la balance du bon côté, celui du pêcheur et non du poisson. Pourtant, la partie commençait plutôt mal, à l’issu du premier lancer de la journée, Thibaut ferre une grosse truite qui passera malencontreusement sous une branche, la seule qui se trouvait sur la trajectoire de son premier rush, plus par maladresse qu’autre chose à mon avis. Par la suite, la journée se résume par de multiples occasions, mais les personnes qui connaissent la pêche de ces grandes truites sauront qu’il ne suffit pas d’occasions pour capturer l’une d’entre elles. Aucune de ces chances ne se concrétisait, parfois de la faute du poisson, de ses déplacements, tantôt du vent ou encore d’une aimable promeneuse et de ses enfants ayant trouvé la berge le long de laquelle se nourrissait la truite tant convoitée idéale pour une balade en nature.

Au fil de la journée, je sentais croitre en nous une frustration, à moins que cela ne soit de la vexation. La frustration des jours où le graal semble tellement accessible qu’on peut l’observer et presque le toucher du bout des doigts, la vexation d’avoir à raconter le soir en rentrant à nos pères respectifs (même s’ils connaissent cette pêche par cœur) que nous avons eu des occasions mais que nous ne sommes pas parvenu à les concrétiser. De la vexation également lorsque, assis dans votre dos sur la berge, votre coéquipier et ami attend que vous illuminiez la journée par un ferrage salvateur sans que vous n’y parveniez. Car pêcher à deux c’est aussi ça, la peur de décevoir l’autre, où l’envie de l’impression suivant que vous voyiez le verre à moitié plein ou à moitié vide. Cependant, et c’est le cas entre Thibaut et moi, le regard de l’autre doit être un moteur, une source d’émulation et non un frein, si l’un n’est pas à son niveau habituel sur un coup, l’autre se contente de lui lancer un : « t’as pas bien pêché mec » ou encore « Tu vois ce lancer ? Et bien ne recommence plus jamais ça », s’il veut être plus taquin et aussitôt nous passons à autre chose car comme le dit un pêcheur de grosses truites avec qui nous partageons au moins cette philosophie : « il y a toujours une balle de match, et les balles de match il ne faut pas les rater ». Et en effet, cette balle de match allait se présenter.

Il s’agit d’une truite qui se baladait rapidement le long d’une bordure, à 5 ou 6 mètres de la berge, entre deux eaux, curieux comportement qui laissait presque entrevoir du stress chez elle. En suivant ce poisson, c’est moi qui repère qu’elle effectue une pause dans son circuit, en amont d’un petit rocher immergé. J’interpelle Thibaut qui se trouve juste en dessous de moi en lui disant de rentrer dans l’eau pour se dégager de la végétation et pouvoir lancer en revers (son point fort à distance).  Après avoir noué une petite nymphe de trichoptère montée par notre pote Alex, il se glisse le long de la berge et entame une courte approche. La truite est toujours là, immobile, les yeux en l’air, comme si elle recherchait des nymphes en train d’éclore plutôt que leur habituel menu composé de gammares courant sur le fond. Après quelques faux lancers d’étalonnage, Thibaut lance sa nymphe légèrement en amont du poisson, le courant, bien qu’extrêmement faible à cet endroit, dirige l’imitation à environ 30 centimètres sur la droite de la truite dont les yeux tournent déjà pour l’observer. Je me souviens dire à Thibaut de ne surtout pas animer, je pense sincèrement que le poisson ne l’aurait pas accepté à cet endroit et en plein soleil avec le fil au-dessus de sa tête. Puis, dans un mouvement d’une lenteur indescriptible, comme pour faire durer le suspense, la truite s’empare du petit tricho. Ferrage !!! Vous savez, celui dont on parlait tout à l’heure ? S’en suit une belle bagarre durant laquelle la truite tentera de rejoindre un grand arbre immergé, mais le pêcheur la stoppera à 7 ou 8 mètres de son objectif grâce à son 16/100. La suite est des plus classiques mais très bien orchestrée par Thibaut qui se contente de suivre sa truite sur la gravière à l’aval en tirant un maximum dessus pour abréger la bagarre. Puis l’instant décisif de l’épuisette, celui qui fait définitivement basculer la balance d’un côté ou de l’autre, le juge entre la victoire et la défaite. Mais vous l’avez compris il s’agit là d’un récit de victoire !

Toute la frustration des heures précédentes semble alors s’envoler en fumée, la sensation unique de légèreté après avoir accompli ce que vous aimez le plus… « Merci mon pote » me lance-t-il, un merci qui en dit long. Après avoir mesuré ce poisson et fait une ou deux photos, il repartira d’où il est venu, dans le fond de la fosse abyssale qu’il habite.

En attendant les prochaines occasions de vibrer de nouveau, je te remercie, « t’as bien péché Thib ».

Voici la truite de ce beau récit.

D'un peu plus près.

A mon tour de te remercier Victor, pour avoir écrit ces quelques lignes, mais aussi et surtout pour avoir partagé ces moments avec Thibaut. Certes, c'est lui qui tenait la canne, mais sans toi, il ne se serait jamais trouvé à cet endroit.

Les amitiés construites autour d'une passion commune sont de mon point de vue plus solides que les autres et je pense que la votre durera quelques soient vos chemins de vie respectifs...Il y aura toujours une rivière et des poissons pour une journée de pêche ensemble !

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