Nicolas39 - Pêche à la mouche

La pêche à la mouche sur le blog de Nicolas Germain, un Jurassien amoureux de sa rivière, la Haute Rivière d'Ain.
Centre de pêche en Bosnie.

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mercredi 9 décembre 2020

Vidéo : réalisation d'un sedge passe-partout.

Pour mes lecteurs n'ayant pas accès à la chaîne de télévision Seasons, je vous partage aujourd'hui avec l'accord de la production un cours extrait de l'émission tournée cette année. Il s'agit de montage de mouche en compagnie de David.

Bon visionnage et peut-être, bon montage !

vendredi 16 octobre 2020

Saison 2020, le bilan.

Une saison 2020 qui restera à coup sûr dans les mémoires. Nos raisons seront sans doute différentes, mais il est certain que nous ne l’oublierons pas.

Pour ma part, elle a pourtant débuté comme toutes les autres soit le deuxième samedi de mars. Comme chaque année, nous avons mangé les saucisses autour du feu avec les copains. Thibaut quant à lui a pris sa première truite aux leurres afin de sauver la bredouille comme tous les ans. La saison était donc lancée de la plus habituelle des manières. Tellement bien lancée, que l’après-midi de ce premier jour d’ouverture et ce sans trop y croire, j’ai eu la chance de capturer ce qui doit être un de mes plus beaux poisson de ma saison. Sans m’arrêter en si bon chemin, cette même réussite m’a permis de faire le doublé avec une truite un peu plus petite mais en sèche quelques minutes après. Je ne prends quasiment jamais rien le jour de l’ouverture, c’était donc forcément un signe que la suite allait être inédite.

Première truite de la saison en nymphe à vue.

Nous avons été confinés le lundi suivant à midi, soit le 16 mars. J’ai pêché jusqu’à 10 minutes du délai afin d’être à la maison à midi. J’ai d’ailleurs fait un joli capot le lundi matin. Puis, Il y a eu un flou les jours suivants. L’arrêté sur l’interdiction de pêcher est sorti le vendredi dans notre département. Je suis allé pêcher jusque cette date une heure par jour avec mon attestation sans trop savoir si j’en avais le droit. J’aurais d’ailleurs bien continué. Mais non, après le 20 mars, j’avais toujours le droit d’aller à la rivière une heure par jour, mais cette fois-ci sans canne à pêche. Mr le préfet ayant mis son véto sur cette activité dangereuse pour la transmission du virus en n’en point douter. Je ne vais pas revenir là-dessus, mais je n’en pense pas moins ! Heureusement que la Gouille était là pour m'occuper. J'espère que mes vidéos vous ont fait autant marré que lorsque je les ai réalisé. Je me souviens encore de ma grande fille qui me regardait faire en se demandant si son père ne devenait pas fou ! 

La seconde ouverture est intervenue le 11 mai. Ma situation personnelle de cette période de l'année m’a permis de pêcher énormément. J’étais la plupart du temps en chômage partiel ou en télétravail ce qui permet de s'organiser facilement pour être au bord de l'eau dans les bons horaires. Autant vous dire que j’ai eu vite fait de rattraper mes heures de pêche perdues en avril. Je pense qu’à la mi-juin, j’avais même plus pêché que lors d’une saison normale. Vraiment étrange comme situation.

Les premiers jours du déconfinement furent incroyables.

J'ai même profité de cette fin mai pour faire mes deux seules sorties hors du département. Deux virées sur la Loue dont une avec mon fils où l'on s'est régalé à Cademène. Le reste du temps s'est passé uniquement dans le Jura mais sur différentes rivières. Mon activité partielle m'a permis également d'accompagner un jeune pêcheur débutant sur une journée au bord de la Bienne. Près de 4 ans que je n'y était pas retourné. Nous avons passé une belle journée avec ce jeune pêcheur.

Kévin se souviendra de cette journée.

Puis, vers la fin juin, ce fut le début d’une dégradation généralisée des rivières du coin. Au fil des semaines, seuls quelques parcours bien situés permettaient une pêche sans contrarier la survie des truites. Mais logiquement, ils étaient tous très prisés. J’ai donc lâché un peu l’affaire durant une période. Je grogne parfois quand la pression est trop grande sur mes parcours privilégiés en fin de printemps, ce n’est pas pour en mettre une supplémentaire sur d’autres linéaires à une autre époque.

Quoi qu’il en soit, l’été a été dévastateur. Je pèse mes mots. Mise à part les parties amonts qui s’en sont sorties plus ou moins bien, les parties avals ont subi de plein fouet les faibles débits et des températures bien trop chaudes pour que les truites vivent dans de bonnes conditions. Bien au contraire, ces poissons qui forcent l’admiration se sont mis en mode survie durant de trop longues semaines. Beaucoup ont péri, cela ne fait aucun doute. En particulier les plus gros sujets.  À cela s’ajoute une quantité de baigneurs jamais vu pour moi depuis que je foule les berges de la rivière d’Ain. Il fallait le voir pour le croire. Certains habitués vont être malheureusement très surpris lorsqu’ils vont revenir pêcher leurs parcours favoris l’année prochaine. Il va manquer un grand nombre de poissons. J’ai déjà pu le constater ces derniers jours.

Photo prise par mes soins au début de l'été.

Il y a eu néanmoins quelques petites éclaircies dans l'été. J'ai participé à un nouveau tournage pour la chaîne Seasons avec les copains Pascal et Cyril. Au-delà des phases de tournage, on a vraiment bien rigolé. Merci à eux de continuer à me faire confiance et mettre en avant mon travail d'artisan. Le seul média français qui le fait, je leur en suis très reconnaissant. Nous avons aussi avec Thibaut fait un Week-end silure/truite sur 3 jours assez génial. Je reviendrais dessus dans de futurs articles.

Sur la fin de saison, j’ai retrouvé cette envie de pêcher qui s'était, il faut bien le dire, quelque peu dissipée. Je suis allé pratiquer sur des linéaires où je pensais que cela était possible. L’eau était toujours basse bien entendu, mais les températures tout à fait acceptables et même souvent froides. L'activité des poissons s'en ressentait. Il y a même eu de nouveau des éclosions avec des gobages. J’ai profité de ces conditions pour finir la saison sur une note un peu plus joyeuse, qui plus est avec des amis.

Au final, une saison de pêche, comme le reste finalement, remplie de contrastes et de phases totalement inédites.

Deux jolis souvenirs des derniers jours.

dimanche 23 août 2020

Bientôt sur Seasons.

La chaine Seasons du groupe Canal+ nous a fait le plaisir de revenir dans le Jura pour le tournage d'une nouvelle émission. Celle-ci sera diffusée courant septembre. Un mixte de reportages pêche, chasse, et gastronomie.

Edit du 01/09 : Diffusion ce vendredi 4 septembre à 19h30.

Le point central du tournage de ce Seasons Hebdo est le Castel Damandre, magnifique établissement dirigé par mon ami Pascal et son épouse. J'ai eu l'immense plaisir d'y participer et ainsi revoir mon réalisateur préféré en la personne de Mathieu ainsi que l'emblématique présentateur de la chaine, David Chaignon. Très fort au baby-foot d'ailleurs cet homme !

Je ne vous en dis pas plus en vous laissant le loisir de découvrir tout ça sur vos écrans.

Un dernier mot de remerciement pour les responsables de la chaine Seasons qui, à travers notre histoire commune, continue à maintenir leur confiance aux artisans français en mettant en lumière leur travail. C'est toujours un plaisir de travailler avec vous tous.

Très heureux de revoir Mathieu et David.

Silence, ça tourne.

Repas tard le soir avec (de gauche à droite) Cyril, notre guide chasse pour l'émission, Mathieu, notre réalisateur, Pascal, le maître des lieux, David, sans qui rien ne serait possible et votre serviteur, toujours heureux d'être à une bonne table !

vendredi 20 mars 2020

Seasons Hebdo N°313 - Pêche Jura

J'ai écrit dans mon dernier article que j'allais laisser ce blog de côté durant cette épreuve aussi inédite que terrible que nous traversons tous. Cependant, et je les en remercie chaleureusement, j'ai eu l'autorisation de l'équipe Seasons pour mettre en ligne un extrait des tournages que j'ai réalisé avec eux. C'est vraiment très sympa de leur part. Je pense que cela peut être un passe-temps parmi tant d'autres.

Souvenir de ce tournage.

Donc si vous ne l'avez jamais vu, j'ai pu mettre en ligne une séquence de six minutes issue du Seasons Hebdo réalisé par Mathieu Labeyrie en Avril 2018 dans le Jura. Cette émission de 36 minutes au total fait un focus des possibilités pêche autour de la région de Champagnole (39). On peut y voir une séquence de pêche à la mouche avec mon fils dans un affluent, une séquence de pêche au toc dans la rivière d'Ain avec Thibaut et Hugo, une autre partie de pêche à la carpe avec Thibaut, une visite sur le plan d'eau réservé aux jeunes à Champagnole et une séquence de montage de mouche à mon domicile.

Carpe à la mouche made in Thibaut.

Dans la vidéo ci-dessous, vous allez découvrir la dernière séquence de ce Seasons Hebdo spécial Jura. Une pêche en nymphe à vue sur la rivière d'Ain. Le but avoué avec David Chaignon, le présentateur, était de capturer un beau poisson. Chose rendue extrêmement difficile par une eau glacée et une absence totale d'activité des poissons ce jour-là. De plus, et pour ceux qui ont connu la pêche avec une caméra derrière soi, ça élève encore un peu plus le niveau de difficulté. Notre seule et unique chance était de faire les bordures dans l'espoir de tomber sur une jolie truite.

Bon visionnage mais surtout, bon confinement...Restez chez vous, merci !

dimanche 22 décembre 2019

Noël avant l'heure...Merci mon chien.

Pour une fois, ce billet n'aura pas pour sujet la pêche. Néanmoins, nous n'en serons pas trop éloigné. Il y a quelques jours, tôt le matin, alors que je faisais machinalement le tour de mes sites web préférés avant de me mettre à l'étau, je suis tombé sur une publication écrite sur le mur facebook de la chaîne Seasons. Celle-ci proposait de gagner un cadeau via un de leurs partenaires. Pour ce faire, il fallait raconter dans les commentaires de la publication son meilleur souvenir en compagnie de son chien de chasse. Pour tout vous dire, je n'avais aucune intention d'écrire quelque chose. Déjà parce que cela doit faire au moins 15 ans que je ne chasse plus et que tout simplement, j'avais d'autres chats à fouetter. C'était sans compter sur ma curiosité. J'ai cliqué sur les commentaires. J'ai trouvé les histoires bien qu'agréables plutôt abrégées et me suis dit que je pouvais tenter de faire mieux. C'est ainsi que je me suis remémoré une aventure vécue avec mon fidèle labrador. Mon chien avec qui j'ai écumé des kilomètres de rivière à la recherche de canards sauvages et de moments de vie incroyables. Car oui, la chasse n'était pour moi qu'un autre prétexte pour passer encore plus de temps sur les berges de ma rivière de coeur.

Je vous livre ici l'histoire que j'ai écrite et qui m'a permis de gagner le premier prix. Merci Seasons et Num'axes !

Il y a maintenant bien longtemps lors d'une matinée fraiche de fin décembre, je m'étais décidé à parcourir la rivière d'Ain accompagné de mon fidèle labrador en quette de canards sauvages ou bien encore d'éventuelles bécassines. La levée devant soi dans un milieu sauvage comme une grande rivière de plaine est un acte de chasse où tous les sens sont en éveil. Le soleil rasant qui vient réchauffer les joues du chasseur au petit jour tout en donnant des lumières fantastiques au paysage me faisait lever aux horores chaque jour de chasse à cette époque. Popsi, nom de mon labrador donné par ma femme (je me dédouane) était un véritable champion dans le domaine et ce, dès son plus jeune âge.

Aucune odeur laissée par les canards de passage le long des berges de la rivière d'Ain ne lui échappait. Sa truffe passait partout avec un soin dont lui seul avait le secret. Il était capable d'éventer un couple de canards dissimulé dans la ripisylve de la berge opposée. Le voir aller et venir dans l'eau à quelques degrés de si grand matin me glaçait. Mais lui, justement, allait et venait avec une envie et une passion peu commune.

Ce jour-là, dans la brume qui surplombait la surface de l'eau, après un travail remarquable de Popsi, j'identifiai deux canards morillons qui venaient de partir devant le chien...Après avoir épaulé, j'ai lâché les deux coups de mon surperposé avec application. Par chance, les deux canards sont tombés à 10-15 mètres l'un de l'autre sur une zone peu courante de la rivière. Mon chien, mon fidèle labrador, mon ami, que je n'ai jamais dressé si ce n'est pour éviter la peur du coup de fusil, est parti à l'eau sans hésiter. C'était bien entendu un nageur extraordinaire. À ma grande surprise, il ignora le morillon le plus proche en passant à côté sans même le regarder tout en nageant vers le plus éloigné. Une fois celui-ci atteint et happé dans sa gueule, il revint sur le premier canard sans aucune consigne de ma part pour le cueillir à son tour.

Popsi est alors sorti de l'eau avec un canard morillon de chaque côté de la gueule qui pendait. Son regard était fixe, fier. Cette image est gravée en moi pour toujours. Ce fut un acte de chasse remarquable.

Mon chien n'avait que quelques années à l'époque. Il débutait. Il a été mon meilleur compagnon. Il a vécu jusqu'à 13 ans et 3 mois. Je pense très souvent à lui.

Un animal aussi beau qu'intelligent. Il a vécu toute sa vie sans collier ni laisse. Libre.

Quant au cadeau, c'est un piège photo. Il va de soi que je vais le positionner un peu partout sur le linéaire de la rivière pour vous avoir à l'oeil en continu ;-)

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