Avant de penser à la nouvelle saison, je vais revenir par le biais de cet article sur la dernière en date. Une saison de pêche où une fois de plus j’ai passé plus de temps à regarder les prévisions météo qu’à chercher les truites. J’abuse un peu, mais pas tant que ça au final.

J’ai souvenir qu’au début du mois de Mai, j’avais l’impression d’avoir déjà « ma dose » de nymphe à vue, un peu comme à une sortie d’été. Effectivement, nous avons eu ici dans le Jura un mois d’avril avec des niveaux d’eau exceptionnellement bas. Dès le mois de Mars, nous avons pu évoluer avec mon fils uniquement en pêchant à vue. Sur les parcours que j’ai pratiqué, j’ai pu sentir les conséquences des mortalités observées en 2016. Surtout sur les truites de plus de 45 centimètres. J’ai fait des sorties avec très peu de poissons vus. Avec les conditions que l’on avait, ce n’était pas normal. On peut tourner les choses comme on veut, le cheptel baisse, et on le voit depuis peu d’une année sur l’autre. Alors bien sûr, nous avons pris des truites quand même avec Thibaut, mais par rapport aux nombres d’heures passées, ce fut plutôt compliqué. On était parfois content de prendre une belle truite après une demi-journée de pêche alors qu’il y a seulement quatre ou cinq ans en arrière, ce n’était pas rare de prendre plusieurs belles truites en deux ou trois heures de pêche. Je n’ai pas été surpris malgré tout, j’ai vu de mes yeux ce qui nous attendait en observant les frayères durant la période hivernale. Période de reproduction qui s'avance de plus en plus dans le temps d'ailleurs.

A la fin du printemps, il y a eu un peu plus d’eau avec des possibilités de faire quelques pêches en sèche. Je ne m’en suis pas privé. Mais encore une fois, il fallait vraiment tomber en face. Des éclosions que j’ai vu beaucoup moins denses cette année sur des laps de temps très courts. Globalement, moins d’insectes sur l’eau comme dessous. Je n’ai encore pas vu de rassemblement de gammares, comme en 2016. Thibaut est tombé sur deux truites lui qui étaient dessus. Cela reste très faible comme observation sur un printemps entier à deux pêcheurs locaux. D’ailleurs, même cet automne, les truites libérées par la fermeture de la pêche attendaient désespérément des mouches en surface. Cela va devenir un vrai problème si les truites n’ont plus leur nourriture. En octobre, j’ai vu de nombreuses truites chasser les vairons et autres truitelles. C'est un signe qui ne trompe pas.

Pour en revenir à la pêche, l'été est devenu une fois de plus compliqué pour les truites. Un pic de chaleur fin Juin et finalement une rivière très basse tout l'été. Par contre, à la différence de 2016, nous ne sommes pas passés à côté des orages ou autres petits coups d'eau salvateurs. Cela a eu pour conséquences de conserver un niveau d'eau plus ou moins stable mais surtout, à ne pas faire monter la température de l'eau comme à l'été 2016. Le débit est une chose, mais la thermie est encore plus importante pour la survie des populations. En particulier lorsque l'eau de la rivière est impactée de pollution de toutes sortes.

J'ai pour ma part levé le pied cet été. Thibaut lui a complètement coupé avec la rivière préférant laisser les truites tranquilles. Il s'est passionné de pêche à la carpe à vue. Il s'est régalé. Une saison où j'ai profité de faire quelques sorties avec des amis, mais en ayant toujours comme priorité de profiter de mon fils au maximum. Nous sommes retournés à la rivière à dix jours de la fin de saison suite à un coup d'eau et un net raffraichissement des températures.

Un grand merci aux personnes qui ont partagé un peu de temps avec nous au bord de l'eau. J'ai fait une sélection de quinze photos sur les centaines que j'ai pour illustrer tout cela. Bonne balade en images...Avec quelques inédites.

Lorsque je sors avec Thibaut, j'ai du mal à me concentrer sur ma pêche. Je préfère le plus souvent l'observer de loin et profiter d'être avec lui, tout simplement.

Notre sortie annuelle à Veirières. Nous sommes tombés amoureux de ce domaine. On a maintenant de très bons souvenirs en ce lieu.

Le grand poisson de la saison. Souvenir heureux car partagé avec mon fils. Ce poisson m'a aussi mieux fait connaitre le monde de la pêche tant certaines réactions (car tout se sait un jour messieurs) étaient justes hallucinantes !

Une photo que j'adore. j'essaie toujours de conserver le poisson dans l'eau pour la prise photo, donc difficile d'être original.

Les plaisirs du printemps. La pêche est une chose, mais la rencontre avec dame morille en est une autre !

Ma conception de la pêche. Une belle rivière et des amis. Merci Simon et Romain pour cette belle journée.

L'ours du 25 ! Merci Damien pour tous les bons moments passés ensemble. C'était top. A refaire en 2018 avec plaisir.

Peu de poissons finalement sur cette sélection. Voici une truite qui m'a laissé un super souvenir tant la bagarre fut d'une intensité incroyable. Une boule de muscles !

Mon fils heureux d'avoir découvert plus sérieusement cette pêche de la carpe à la mouche. Il a pris une vingtaine de bêtes comme celle-ci durant l'été.

Début de saison avec une rivière bien basse pour un mois de Mars. Thibaut en action sur un parcours très connu où il aime pratiquer.

Truite de la Loue prise en compagnie de Damien. On s'est régalé avec les truites et la fondue !

Encore une photo que j'aime bien. Et un poisson que j'ai pris après pas mal de galères. Il m'a sauvé une matinée qui était bien mal embarquée. Merci ma belle !

Souvenir d'une sortie en altitude avec mes amis suisses. Vivement 2018 pour découvrir encore plus encore de ce domaine merveilleux.

Thibaut avec une truite au bout de la canne prise en nymphe à vue en arbalète. Encore une matinée où j'ai passé mon temps à faire des photos.

Pas le plus gros, pas le plus long, mais certainement mon plus beau souvenir avec cette truite. Tout était parfait. Le lieu, le coup de ligne, la morphologie du poisson, le combat, l'historique avec cette truite...Tout. Parfait.