Les grosses truites, une affaire de spécialistes ?
Par Nicolas39 le mercredi 18 mai 2011, 22:33 - Pensée personnelle - Lien permanent
Deux formidables histoires à lire absolument...
On pourrait le croire lorsque l’on lit ici ou là sur le sujet. Pendant pas mal de temps j’ai cru moi aussi que ce domaine était réservé à une élite, que seuls quelques grands pêcheurs bien connus avaient le don de pouvoir leurrer ces poissons venus d’un autre monde.
Même le matériel me semblait à part, toujours d’après ces mêmes lectures, on est abonné aux truites de tailles modestes si l’on n’a pas LA GLX classic (made in USA) en soie de 6.
Et puis avec le temps, je me suis rendu compte que c’était pas du tout ça. Au-delà de la qualité technique, au-delà de l’expérience du pêcheur et de la qualité de son matériel, c’est avant tout, de mon point de vue, le fait d'avoir un maximum de temps de pêche pour être au bon endroit au bon moment.
De ma part mon expérience et celles des autres, plus les saisons passent, plus j’en suis persuadé.
Le fait de passer un maximum de temps au bord de l’eau est LE facteur le plus important. Effectivement, et toujours de mon point de vue, ces gros spécimen ne sont pas les truites les plus dures à leurrer, c'est même souvent le contraire. La différence, c’est qu’elles se décident à nympher ou gober que de très rares fois dans une saison. Un pêcheur qui ne pêche qu’une fois de temps en temps, aura forcément moins de chance de tomber en face qu’un pêcheur qui pêche 5 jours par semaine, c’est certain.
Après, il y a ce fameux facteur réussite que j’ai connu une fois et qui se résume par le fait encore une fois, d’être au bon endroit au bon moment. Et cela peut arriver à tout le monde, c’est ce qui rends la pêche fantastique !!
Muriel et Manu ont accepté de me raconter leur histoire, celle de la capture d’une de ces grosses truites. Ils avaient avant cela ce point commun de n'avoir jamais dépassé la barre des 50 centimètres. Ces récits sont frais, joyeux, vrais, remplis de passion et de modestie. Ils sont à l’opposé de ce que l’on peut lire d’habitude sur le sujet et ça fait vraiment du bien.
Je vous laisse en compagnie de Muriel, puis ensuite Manu, merci encore à vous deux!
Le récit de Muriel
Il est presque midi et je me décide à redescendre la rivière en prévision d'aller casser la croute. Nous sommes là depuis neuf heures ce matin et j'ai avancé rapidement. J'ai bien vu et réussi à approcher quelques jolies truites mais pas moyen de conclure. Elles ne se nourrissent pas à part une zébrée énorme qui chasse les vairons. Mes nymphes ne les intéressent pas et j'ai bien eu l'impression que la grosse est partie en rigolant quand je lui ai fait passé un streamer sous le nez.
Mais ce n’est pas grave, j'ai l'habitude des bredouilles maintenant, et si parfois j'enrage de ne rien faire, ce matin je prend les choses avec philosophie. J'ai découvert un nouveau coin qui me ravit, il fait super beau et le week-end ne fait que commencer. Je marche donc tranquillement mais je jette quand même un œil sur les bordures dans les passages dégagés, on ne sait jamais...
Le soleil est haut et je vois une nuée de barbeaux géants naviguer entre deux eaux. Ils sont magnifiques ces poissons dorés, et parmi eux j'aperçois de gros chevesnes. Faute de truite, je me dis qu'un chevesne fera bien l'affaire pour s'amuser un peu et je descend du chemin pour envoyer ma nymphe dans ce courant. Le temps de sortir un peu mon bas de ligne, je regarde les poissons tourner devant moi et soudain, j'aperçois cette truite extraordinaire qui se promène au milieu de tout ça.
Les autres ne sont pas inquiets alors que pour moi la tension monte d'un seul coup. J'envoie mon gammare juste comme il faut pour ne pas l'effrayer et qu'elle le croise dans quelques secondes. Malheureusement elle l'ignore complètement et disparaît dans l'ombre. Je reprend mon souffle car j'ai dû faire de longues secondes d'apnée. Elle a une de ces têtes! Pour moi,c'est une truite "à la tête qui fait peur" avec sa gueule de travers. Je l'ai perdue de vue et la cherche sans bouger. Les minutes s'allongent et elle réapparaît enfin, mais elle m'a surprise et elle est bien trop près pour que je tente quoi que ce soit. Elle passe devant mes pieds, au ralenti comme pour me narguer et je me persuade qu'elle me voit pas. Je suis debout là, immobile juste au dessus d'elle, comment pourrait-elle ne pas me capter? En plus j'ai vraiment l'impression qu'elle me regarde...
Rolala c'te tête qu'elle a ! Elle fait au moins 70! J'admire ses zébrures et elle s'évanouit à nouveau dans le sombre. Elle n'a pas accéléré alors je me décide à changer de nymphe. Il y a pas mal de sedges en ce moment alors j'opte pour un cul vert. Les minutes paraissent des heures, je fouille des yeux le fond de la rivière. Où est elle? Il faut qu'elle revienne..Le temps s'allonge mais heureusement la revoilà à nouveau. Elle fonce sur des vairons, en traque un jusque dans les pierres à ras du bord et à quelques mètres de moi. Il n'y a plus que sa queue qui dépasse et un instant, j'ai presque envie de bondir pour essayer de la chopper à la main. Mais je suis sûre de me louper et de la faire fuir à coup sûr. Même si je meurs d'envie de l'attraper, ce n'est pas une bonne stratégie et surtout ce n'est plus de la pêche. Elle va bien ressortir et là je vais lui présenter ma nymphe.
Ça y est, la voilà qui ressort à reculons,elle pivote pour continuer sa ronde. Elle a la tête face à moi, mon tricho dérive déjà et bien que je ne le vois pas je devine qu'il arrive dans sa trajectoire. Je sais déjà que je n'ai pas le droit à l'erreur. Incroyable!! Elle ouvre sa grande gueule blanche...Je ferre... Ô mon Dieu, elle secoue la tête et ma canne par la même occasion. Je n’en reviens pas et j'ai le cœur qui s'emballe,elle a pris et va partir comme une furie. C'est l'affolement! Holala,holala! Je lui laisse faire son premier rush.C'est la panique! Je pense à Marc qui doit être 500m plus bas,il faut que je l'appelle mais avant je dois déjà maîtriser un peu mieux la situation. La truite qui a plongé vers le fond en direction de la rive opposée fonce maintenant vers l'amont. Je vois ma soie qui dessine un ovale, je crains le pire et tente de la suivre mais je n'ai pas beaucoup de marge sur cette bordure. Enfin elle redescend et j'en profite pour rembobiner un peu, histoire surtout de garder le contact car je n'ose même pas la brider. Elle repart de plus belle, elle revient, j'essaie de garder mon sang froid en me disant qu'elle se fatigue. J'espère juste qu'au fond il n'y a pas de piège et qu'elle ne va pas me faire un plan pourri.
Au bout de plusieurs minutes ses accélérations sont moins fulgurantes et je commence à la brider un peu mais elle fait ce qu'elle veut. J'arrive quand même à attraper mon portable: "allô mon chéri, j'ai un monstre au bout de la canne"... "oui oui viens vite!". Le monstre en question est enfin visible et j'envisage de le remonter vers la surface mais j'ai mal rembobiné ma soie et ça coince dans le moulin. Pfff quelle galère, je n’ai pas assuré, si elle me fait un départ maintenant ça va casser. Alors je ressors de la soie pour remettre tout ça dans l'ordre en continuant quand même à maintenir une certaine tension dans la ligne. La mienne de tension a dû monter à son maximum et à chaque seconde qui passe je crains que mon rêve se décroche. J'arrive à la rapprocher petit à petit et attrape mon épuisette, il va falloir viser, car cette fois-ci le filet me semble bien petit. Elle ne va jamais rentrer là dedans! Bien évidemment, à la première tentative elle esquive et tente de s'enfuir mais elle commence à fatiguer et je réussis à la "convaincre" de revenir. Sa tête énorme entre dans l'épuisette, j'avance vite celle-ci pour la prendre au piège.
OUF!! Ça y est,c’est fini, j’ai réussi. Je pousse un cri de joie, du moins je hurle tellement je suis heureuse. Je l'ai enfin ma belle zébrée!! Je pose la canne, et quand je me redresse pour mettre l'épuisette près du bord, j'ai les jambes qui tremblent. J'enlève non sans égratignure la mouche de son palais. C'te gueule qu'elle a ! Je n'en reviens pas. Je passe ma main sur sa tête,la caresse...L'émotion est tellement forte que je me met à pleurer. Ce sont des larmes de joie et un immense soulagement après tant d'échecs. Je désespérais tellement de prendre un tel poisson, je n'en demandais même pas autant. Je lui parle en sanglotant, je lui dis qu'elle est magnifique et lui répète "merci de tout mon cœur".
Quand Marc arrive, il est épaté. Il est très heureux car il sait ce que représente cette prise pour moi. Bien évidemment il est hors de question que j’assomme cette truite, surtout après tout le bonheur qu’elle m’a donné, et c’est avec joie que je relâche mon rêve…
Ces derniers temps, lassée de tant d’échecs, dans des moments de colère je disais que si ça continuait j’allais arrêter la pêche..Je donnerais mon matos à qui veut et je me mettrais à la couture!! Bien sûr au fond de moi en disant cela, je savais bien que je n’en ferais rien car cette passion est presque vitale mais certaines sorties me donnaient un goût amer. Je sais bien que je ne reprendrai peut être jamais un tel poisson mais le calme est la motivation sont revenues car j’ai compris qu’il ne faut jamais cesser de croire en soi.
Je croyais que ça n'arrivait qu'aux autres... Comme quoi il ne faut jamais désespérer.
La belle retourne dans la basse rivière d'Ain.
Le récit de Manu
Cela fait 28 ans, cette année, que je pêche cette si belle Haute Rivière d'Ain, avec plus ou moins d'assiduité, mais toujours avec le même bonheur.La pêche à la mouche et en particulier la nymphe à vue, occupe aujourd'hui toutes mes sorties, non par éthique, mais par plaisir.C'est cette pêche qui m'apporte les plus grosses émotions, mes plus belles montées d'adrénaline.La prise de ma nymphe par une belle zébrée, après une longue dérive me met toujours dans un état fébrile, mais la sensation est unique et c'est cela qui me fait vibrer.Mais mes prises sont restées modestes, la barre des 50 cm était infranchissable malgré plusieurs poissons qui s'en approchaient. J'écoutais les histoires de mes amis, notamment celles de Nico et Franck, maîtres en la matière et je rêvais de faire entrer dans ma grande épuisette une truite mesurant plus d'un demi mètre.
Je lisais dans leurs yeux et ressentais dans leurs récits que cela était à part.Mais voilà, encore fallait-il croiser le chemin d'une telle truite, arriver à la leurrer et la mettre au sec. Bien des difficultés à maitriser.
Le 19 avril dernier correspondait à mon premier jour de congés de printemps et c'est par un magnifique soleil que je pars accompagné de mon fils à la rencontre de nos belles zébrées.La rivière est magnifique, l'eau est basse est claire (trop pour l'époque) et les conditions sont réunies pour une belle partie de pêche.Je ne me doutais pas que j'allais enfin connaître « la grande émotion » !!Après avoir longé plusieurs centaines de mètres de berge, je décide de me « poser » dans un endroit très fourré et observer ce qui croisait de ci de là.J'étais placé entre deux saules et devant moi une trouée de deux mètres, juste de quoi passé la canne. Je n'étais pas installé très confortablement, debout dans un léger talus, une jambe en hauteur et l'autre au bord de l'eau. Vous savez ces positions qui finissent par donner des crampes !!
J'observe deux truites qui remontent mais un peu loin pour pouvoir tenter une belle présentation.Au bout d'une demi heure, mes yeux avaient bien dû faire deux cent fois l'aller retour entre les deux saules qui m'encadraient, quand à l'aval de l'un deux, mon regard se fige ... une tête énorme remonte à un mètre cinquante du bord dans ... 20 cm d'eau.Cette truite est monstrueuse, large, longue, je devine une gueule énorme avec un bec imposant bordé d'un liseré blanc.Mes pulsations cardiaques sont passées du mode repos au mode « marathon » !!!
Je tiens déjà ma nymphe dans la main gauche, mais, sans faire aucun geste, j'analyse le plus vite possible la situation.Cette truite est si près de moi, moins de deux mètres, que le moindre mouvement brusque peut être fatal. Aussi, je décide de la laisser passer sous le petit saule et à cet instant, dans un lancé « arbalète », j'envoie ma nymphe à quelques mètres.Elle tombe, bien entendu, beaucoup trop loin (c'est tellement rare, il nous manque habituellement toujours quelques cm pour être bien !!), que je suis obligé de la ramener sur la surface et décide de la poser sur un cailloux dans la trajectoire supposé de la belle.La truite, très calmement, sort du buisson et se dirige, sans le savoir, pile dans la direction de ma nymphe.Je vous précise à nouveau qu'elle se trouve à moins de deux mètres de moi, dans 20 cm d'eau. Vous imaginez dans quel état de tension j'étais. Tout va très vite dans ma tête, je pense à plein de petit détails, l'état du bas de ligne, le nœud pour attacher la nymphe … tout y passe.Je la laisse approcher à 20 cm de la nymphe posée sur le fond et sans brusquerie je la décolle.
A cet instant précis (c'est un flash qui restera graver dans ma mémoire), je vois nettement les deux gros yeux de la truite se tourner dans la direction de ma nymphe : ELLE l'a vu !!!Elle s'en approche s'en accélérer, elle est sûr d'elle cette vieille truite, ouvre sa grande gueule et je vois ma nymphe disparaître. La gueule se referme.Je ferre énergiquement et je sens le contact mais la truite n'a pas dévié d'un pouce, elle n'a pas basculé sur le côté comme elles le font toutes au ferrage. Oui mais celle là était d'un autre gabarit.
Coller contre le fond, elle démarre vers le milieu de la rivière.Je crie à Victor qui affutait un peu plus haut : « Victor, viens vite, je tiens un monstre !!! » Ce n'est pas un rush rapide et énergique. Elle monte, elle monte avec une puissance que rien ne semble pouvoir arrêter.Par chance, courbé contre les saules de bordure, j'arrive à la suivre pour ne pas trop lui laisser de soie. Nous faisons ainsi une bonne trentaine de mètres, quand elle arrive dans un endroit plus profond et stoppe son ascension.Elle est toujours plaquée contre le fond et à aucun moment je ne vois ses flancs. Elle est lourde, puissante, à chaque fois qu'elle change de direction, j'essaye de la contrer, de la déséquilibrer mais j'ai l'impression de tenir une souche. Elle ne réagit pas et poursuit dans la direction qu'elle a choisit.Je sens que la partie sera rude mais la rivière n'est pas très encombrée à cet endroit et je me dit que …Tout est possible.Je suis assez serein et à aucun moment je ne suis pris de panique, j'analyse ses déplacements et à chaque fois j'incline ma canne à l'opposé.Mon fils, resté sur la berge m'encourage et me dis : « papa t'affole pas, tu tiens la truite de ta vie, elle est énorme, vas doucement, t'as le temps ! »
Au bout d'un quart d'heure, pendant lequel elle descend et remonte 15 mètres de rivière, sur un contre, j'aperçois enfin le jaune et les barres noires de sa robe. Pour la première fois, la belle me montre enfin ses flancs.Je comprends que c'est un premier signe de fatigue et que la partie et peut être en train de tourner en ma faveur. Je prends confiance et bride chacun de ses coups de gueule à la limite de la rupture. Elle me passe à ¾ mètres et je vois ma nymphe bien plantée dans le dur de son mandibule supérieur. Je sens que, sauf une casse, je ne dois pas la décrocher.J'ai mal au bras et les muscles de ma main droite sont tout crispés. Je les soulage en soutenant légèrement la canne avec la main gauche. Je ne pensais pas que la puissance d'une truite pourrait un jour me donner une telle sensation.Je la bride de plus en plus en la forçant à rester en amont de moi, je décroche l'épuisette, que j'ai faite il y a quelques années pour une occasion comme celle-ci, et j'arrive enfin à la décoller du fond. Sa gueule crève pour la première fois la surface à 3 mètres de moi … j'entends encore Victor qui ne cessait de répéter : « elle est est énorme, elle est énorme papa !! »Elle replonge dans un remous dont le bruit est sans équivoque sur le poids de la bête et cherche à nouveau le fond, les noeuds du Maxima glissent dans les anneaux dans un clic clic clic clic qui me fais peur. Mais elle bascule à nouveau et remonte le courant sous la puissance de ma canne inclinée vers l'amont.Je la décolle à nouveau, elle est entre deux eaux, je règle la distance avec le moulinet, attrape l'épuisette de la main gauche et je tire, je tire, la canne est pliée en deux, je tends le bras gauche au maximum, l'épuisette est sous l'eau, elle vient, elle vient et je la glisse dans la filoche !!!! elle y est !!!
AAAAAAAAHHHHHHHH !!!
Je hurle tout ce que peux, autant pour crier ma joie que pour libérer toute cette tension accumulée.Les riverains ont dû me prendre pour un fou, oui mais un fou de joie !!!Je n'en revient pas, elle est là, au fond de l'épuisette, animée de quelques soubresauts.Mon fils exulte sur la berge, il est fou de joie lui aussi. Il n'arrête pas de répéter : « j'suis content, j'suis content, elle est énorme, elle doit faire plus de 60 !! » L'émotion, à cet instant est énorme, je suis sur un nuage, plus rien n'existe, seule cette énorme truite nous accapare l'esprit.Je sers Victor dans mes bras, je l'embrasse, c'est avec lui que je voulais vivre ça.
C'est merveilleux, je tremble de tant d'émotions, le rêve devient réalité, c'est exceptionnel ce qui m'arrive.Très vite nous la déposons au sol et Victor fait tomber le verdict … 68 cm (5 livres) !!!!Voilà, c'est fait, cette grosse truite tant espérer, je l'ai entre les mains, elle a une gueule magnifique, sa robe jaune or et zébrée de noir est superbe, c'est un poisson exceptionnel !!!Je suis dans un état second, je n'arrête pas de la regarder, de la toucher de l'admirer.Toute la journée, je n'ai pensé qu'à ce moment fantastique, je ne pouvais rien faire, mon esprit ne pouvais pas se détacher de cet événement … incroyable !!!
Cette histoire, je m'en souviendrai toute ma vie, elle va nourrir mon vivier aux souvenirs, ceux qui nous aide à traverser les moments difficiles.Comme quoi cela n'arrive pas qu'aux autres et je souhaite à tous ceux qui ne l'on pas encore vécu de le vivre un jour.Je me suis trouvé au bon endroit, au bon moment, c'est aussi cela la pêche.Par contre je suis convaincu que tout doit être parfait pour arriver à la mettre à l'épuisette. Cette année, j'ai changé ma manière d'attacher la nymphe à ma pointe de bas de ligne j'utilise le nœud coulant (merci Ph. Boisson) à la place du nœud cuiller. Il n'y a pas de comparaison quant à sa résistance.L'hameçon de ma nymphe était légèrement ouvert après ce combat, si le nœud n'avait pas été parfait, mon 12 centième n'aurait pas résisté.Par le passé j'ai tenu des truites de plus de 50 cm et je les ai toutes perdues, souvent cassé et je n'avais pas d'explication.Aujourd'hui, je sais que ces détails ont beaucoup d'importance et je ne les négligerai plus.
Depuis toujours je suis passionné de pêche et de chasse, le contact fréquent avec la nature est pour moi vital mais aujourd'hui elle m'a comblé de bonheur.
Le rêve va t-il devenir réalité?.
Yeeeeessss!!! J'adore cette photo!.
Vous aussi vous avez le droit de rêver. Il suffit de continuer à pêcher comme vous le faite tout le temps, et un jour, vous aussi, vous serez là au bon endroit au bon moment
Commentaires
Bravo !!!!!! a tout les 2 pour vos exploits et pour les récits. On y était ! merci. fred
ENTIEREMENT D'accord !!!!!
t'as oublié de parler d'arbalète et de peche a distance...car un Bon naveur doit pouvoir naver meme sans arbaleter. lol
MAGNIFIQUES les récits!!! Merci les gens je vais plus pouvoir dormir maintenant...
En attendant de connaitre comme vous la canne qui plie sous les coups de tête d'une plus de 60, Je partage votre bonheur si bien exprimé dans vos deux récit !
Merci
Alain
Salut Nico, il est bien ton article. Je suis tout à fait d'accord avec toi quand je te lis. La barre des 50 qu'on a du mal à dépasser c'est marrant ça bcp font 50 ni plus ni moins. Je pense qu'il faut passer du temps au bord de l'eau mais surtout il faut savoir "ne pas pêcher" pour observer, marcher, chercher la belle !!! Et du coup j'ai remarqué et rajouterai à ton article qu'une grosse reste toujours au même endroit malgré de très grosses crues (du moins sur mes moyennes rivières). Même après l'avoir relâchée plus bas suite à une première prise et à un gros combat qui t'amène à la libérer dans un autre pool...
Bravo à Manu et les autres
A+
Le récit de Muriel est vraiment super !!!!
Encore bravo
Bravo à tous les deux,
Je partage vos émotions car il m'est arrivé la meme chose il y a quelques annees j'ai enfin passer la barre des 60+ et je me souviens encore de mes jambes qui n'arreter pas de trembler !!!!
Et comme le dit Nico au debut de son article le secret et de pecher, passer du temps au bord de l'eau et accepter les bredouilles.
Encore bravo à toi Muriel et au plaisir de te revoir aux bord de l'eau.
a+
Merci Nico avec ces récits tu nous gâtes.
Félicitation à ces deux champions pour la qualité de leurs exploits et de leurs récits.
Je retiens en particulier « papa t'affole pas, tu tiens la truite de ta vie, elle est énorme, vas doucement, t'as le temps ! » vous vous rendez compte du sang froid et de l'expérience de de ce gamin ....
Oh que ça fait du bien de lire ça du matin !!! Bravo pour ces poissons extraordinaires et ces récits qu'ils le sont tout autant !! Même si c'est peut-être pas réservé à une élite, ça reste des purs coups de ligne pas donné au premier venu, respect !!
super comme article...
Pratiquant la première rivière mentionnée, chaque mot de Muriel avait une résonnance particulière...
Bravo aux deux passionnés !
Superbes histoires, on le revit avec vous
Le tout maintenant, comme on disait avec Manu et Nico samedi à Goumois, c'est de continuer à se faire plaisir avec des truites de 35-40...
Bien le bonsoir. Je suis trés heureux de voir cette jeune femme combattre et prendre cette superbe truite, et surtout de la relacher dans de trés bonnes conditions.
C'est vrai , que plus on est au bord de la rivière, plus on a de chances de "tomber"sur un trés gros poisson. Mais quelques fois,on peut avoir la chance de voir une mémére passer devant, et en activité..
J'ai combattu et pris de nombreuses grosses voir trés grosses truites dans ma vie au bord de l'Ain, et en tant que guide de pêche, j'ai fait attaquer et prendre également de superbes poissons comme derniérement à Christophe qui a combattu et pris une de 77 cms. Mais c'est la joie même au bord des larmes qui me touche, car ces gens là ne sont pas blasés.....
Etre spécialiste ne veut rien dire, seulement que dans une rivière, on laisse "passer" des truites ites moyennes pour ne pas éffaroucher le secteur, afin d'attaquer une, ou la plus grosse.
Pour le matériel, le seul soucis, c'est le moulinet qui doit contenir au moins 80 m de backing, Large bobine, un bas de ligne bien monté et résistant et une canne qui tienne bien le poisson. Alors pour ma part sur l'Ain, je pêche avec une 9 pieds soie de 4/5, et une pointe d'au moins 3 métres en 14 et 12 centiéme. Je ne mesure pas le diamétre, et quand j'entends des gens qui disent: J'ai une pointe en 13,o2 ou 14,o3, cela me fait un peu rire. Mesurez le diamétre de la même bobine et vous verrez que le nylon n'a pas la même section.
Et puis, Nicolas j'ai toujours appuyé mes démarches sur le fait de relâcher le poissons dans de bonnes conditions, car à force de garder des trophés, on aura plus rien. Sur la basse rivière d'Ain cette année et l'an passé déjà, de trés nombreux pêcheurs gardent le max de poissons autorisés.Car d’après eux, un poissons de 50 cms c'est un prédateur.Et il y en a même que nous rétorquent qu'il vaut mieux les garder que de les voir défiler , mortes de par la pollution et du réchauffement des eaux.
Pour en revenir enfin a garder ces truites lacustres dans la riviére, elles feront battre les coeurs de bon nombres de jeunes pêcheurs comme je le vois plus haut, et aussi des plus vieux, comme le dernier de mes clients savoyard qui s'en est attelé une de plus de 90 cms. Il a cassé au bout de quelques minutes trés longue, il n'avait pas de matériel bien adapté. Et il faut que je vous dise que lorsque je tiens une grosse truite j'ai toujours les poils qui se hérissent, le moment le plus" jouissif" c'est lorsque le poisson ouvre sa gueule pour engammer la nymphe suivi du férrage et le moment où on met ce poisson dans l'épuisette. Et enfin quand aprés quelques minutes de remise en forme on laisse son "adversaire" repartir. Et en plus le partage de cette prise avec un ami. De super souvenirs avec Jean Marc et son frére, et bien d'autres, où l'esprit de compétition n'éxiste pas.C'est une joie intérieure qu'il faut faire communiquer avec d'autres pêcheurs qui aiment d'abord la nature....... Il faut dire enfin que l'on ne prend pas de grosses truites à toutes les sorties. Pour ma part, si j'avais 100 Euros par journée où je n'ai rien pris, je serais riche. Bon week end. J.O
Tout d'abord bravo à Muriel et Manu pour leur prise et leur récit.
Je ne crois pas au hasard 100% des gagnants ont tenté leur chance!
Pour moi une grosse truite, c'est avant tout une histoire de biotope.
C'est la rivière qui fait le pêcheur(pêcheuse).
Malheureusement ce type de biotope est bien plus fragile et sensible que tout autre...
Sachons regarder dans d'autres directions pour ne pas mettre une pression trop grande à cette population limitée de grosses truites.
En tout cas c'est rafraichissant que d'entendre un discours comme celui ci !
Merci Nico
Magnifique...
J’ai une petite question pour les personnes qui prennent régulièrement des poissons de plus 50 et beaucoup plus...
J’aimerais connaître le taux de réussite, c'est-à-dire combien de poissons essayés et qui finissent dans l’épuisette pour la photo.
Entre, le poisson qui a repéré le pêcheur, qui a deviné le danger de la nymphe. Puis le ferrage (à 100% à chaque fois, ou « j’ai cru qu’elle a pris !!! ») Puis des poissons qui se décrochent, et enfin la casse due aux obstacles rencontrés dans le fond ou en bordure de la rivière.
Car quand un de ces facteurs m’arrivent, je pense aux autres, « mais comment ils font ? »
Alors est ce que ça arrive aux autres, de ne pas réussirent des coups ?
A plus.
Bonjour.. Je réponds à Christian..
La traque des truites dés l'ouverture est plus facile, car elles n'ont pas été piquées depuis des mois.On peut avoir des pointes de 16 centiéme, cela passera.
En principe, des grosses truites qui n'ont pas été "attaquées" sont bien plus facile à leurrer. Pour un pêcheur qui ne fait " que çà" C'est à dire attaquer les poissons en bout de canne "Arbalète"
a de fortes chances de tenir le poisson. Il est bien plus difficile d'attaquer le poisson quand on est dans l'eau et à une distance de plus de 10 métres. Interviennent, l'ondulation de l'eau qui met le poisson en méfiance, et le posé le la nymphe, où la soie se développe, ce qui est un facteur de fuite. C'est pour cette raison que des pêcheurs confirmés dans ce domaine utilisent de trés longs bas de ligne "Plus de 6 métres" Si à l'arbalète la réussite est trés importante vu que le pêcheur est caché, et que seul le nylon du bas de ligne est "sorti" et pas la soie, il en est tout autre à la pêche à vue fouettée. Mais cette dernière technique , à mon avis est la plus "Jouissif".
Maintenant une fois que la truite est férrée, reste la plus grande part de chance et de technique à venir. Le lieu d'abord s'il est entouré d'arbres de rochers, et où on ne peu pas descendre dans l'eau pour l'accompagner, ce qui est trés important.Le matériel employé, je le cite plus haut ' Trés important"Et enfin , savoir que sur une grosse truite, le combat n'est jamais fini Dans l'ain, une truite peu tourner sur place ou dans le maximum des cas prendre 50 m, revenir et repartir.Il ne faut pas être dominé par le poisson, savoir le fatiguer, le désaxer.
Erreurs à ne pas commettre: Ferrer trop tôt, laisser ouvrir la gueule et surtout la laisser se refermer, avoir un ferrage ample, tenir la canne très haute au moment où le poisson part au large.
Sur les échecs: Plus on arrive dans la saison ( Juin, juillet Aout), et plus les échecs sont fréquents, car les grosses truites sont traquées du lever au coucher du soleil. Ces truites arrivent à refuser toutes sortes de nymphes et s'arrêtent des fois à un cm du leurre. Quant à la casse, je le redis tout dépend de la configuration du lieu et de la possibilité de suivre le poisson dans sa fuite. Je ne peux pas vous dire le pourcentage d'échecs, mais si tout les pêcheurs confirmés sont honnêtes, le taux est trés important. En période difficile en ce qui me concerne c'est 80/100 de refus sur des parcours trés fréquentés, quand on cherche des poissons en technique fouettée. A l'arbalette , si on laisse la nymphe sur le fond de l'eau et qu'on attende le passage de la truite, sauf erreur, il doit y avoir 80/00 de chance de la ferrer.
Autre paramètre: La prise du poisson est bien plus facile au lever du jour et quand la nuit arrive " Heure légale"
Je pense avoir répondu à toutes vos questions , mais c'est un sport et si nous prenions une truite à chaque coup de ligne, on irait plus à la pêche depuis longtemps. Bon week end J.O.
Salut,
Je reste sans voix devant tous ces récits. Des truites de plus de 70 cm ... J'aimerai tant participer ...
Merci Nico pour ton blog que je continue d'apprécier car au moins il me fait rêver.
A+
Phil
Merci Jean, ça me rassure un peu...
Encore un grand merci à toi Nico pour cet article Je suis bien d'accord avec toi,ce n'est pas la canne qui fait le pêcheur. Le temps passé aubord de l'eau et très important et puis pour ce qui me concerne la chance a été un bon facteur.
Merci à vous tous pour vos commentaires. Quand Nicolas m'a demandé de faire le récit de ma "truite d'une vie",j'avoue que sur le coup j'ai carrément hésité car je suis plutôt timide. Mais la perspective d'encourager et motiver d'autres pêcheurs m'a convaincue.J'étais seule au bord de l'eau pendant le "combat" et c'est un grand plaisir de partager ce moment avec d'autres alors je suis ravie d'avoir réussi à vous faire passer un bon moment sur la BRA. Je souhaite de tout coeur à chacun de vivre ce truc de "ouf". Et si certains se posent la question,je prend toujours autant de plaisir avec des poissons de 35/40 voire moins car ce qui compte c'est le coup de ligne.J'ai encore beaucoup à apprendre en NAV.Comme le dit si bien Cigale,un bon Naveur doit pouvoir naver sans arbalèter et là j'ai du boulot. Mais je suis motivée et une truite de 20 prise à distance est une sacrée récompense pour moi
Le récit de Manu est extra et j'adore la photo où il explose de joie. Bravo à Victor pour avoir sû saisir cet instant précieux. J'ai eu la chance de les croiser ces derniers jours au bord de la HRA et c'était très sympa de partager nos émotions. Félicitations encore pour cette magnifique zébrée Manu
@micalement,
Muriel
Il y connait que dalle Cigale!
Merci Nicolas. Bravo à Muriel pour son récit et son geste (relacher le poisson trophée). Entierrement d'accord avec Jean sur ce point de vue.
merci pour ces beaux moments partagés....
pffffffff... j'en ai la larme a l'oeil ! continuez de nous faire rêver, moi, j'attends mon heure !
halieutiquement, rodolphe
Magnifique article.
J ai malheureusement la chance de bien connaitre le secteur pratique par muriel, et il est vraiment terrible de voir a quel point de nombreux moucheurs sont de grands flingueurs de grosses truites. Je parle frequemment avec des pecheurs qui s inventent des competences en biologie: "a Partir de 65 ca ne se reProduit plus et ca mange tout, faut les enlever" heureusement que la BRA est pleine de perches et de brochets et qu il y quand meme des truites... Et heureusement que l on voit sur les affluents des poissons de plus de 70cm poses des oeufs...
D ailleurs monsieur ouilllon je ne vous connais pas, votre discours fait plaisir a entendre mais jai croise de nombreux viandars moucheurs survos secteurs qui se disent etre vos amis... Dommage que vous n arrivez Pas a eduquer ces proches... Moi personnellement je ne peux etre amis avec des tueurs de grosses truites.
Ces poissons sont l avenir, les trophes font rever tous les pecheurs, et si ces viandars ont eu la chance de prendre une 70 a qui ils ont tordu le cou. C est surement parce qu un autre pecheur l a relache a 60 ou 65cm...
Les densites sont si faible sur l ain que chaque poisson flingue est un couP de couteau a la riviere, et le plus malheureux c est que ces tueurs dd trophes sont les premiers a pleurer les densites d avant 2003... Allez comprendre.