Nicolas39 - Pêche à la mouche

La pêche à la mouche sur le blog de Nicolas Germain, un Jurassien amoureux de sa rivière, la Haute Rivière d'Ain.
Centre de pêche en Bosnie.

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Sortie de pêche

Je vous raconte dans cette catégorie mes sorties de pêche illustrées de nombreuses photos

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mardi 22 avril 2025

Virée avec les copains !

Si avec les années je pêche de plus en plus en solo par envie et besoin, je ne suis jamais contre une petite virée avec mes potes de toujours. Nous nous voyons très peu finalement mais c'est à chaque fois comme si on ne s'était jamais quittés. Un après-midi de pêche ensemble avec de l'amitié, un joli cadre, de bons moments et quelques poissons. Tous les ingrédients pour se créer de formidables souvenirs à ajouter dans la pile que l'on a déjà en commun. Une telle partie de pêche ne peut qu'être ponctuée par une soirée bivouac mémorable. Soirée qui a duré tard dans la nuit noire. Merci les copains pour tout ça !

Fred avec un poisson pris en sèche.

J'ai eu la chance de prendre une truite en nymphe à vue malgré les niveaux.

Le bivouac avec Fred, Nassim et Philippe.

Plaisir du soir, pigeon et bécassines au feu de bois !

vendredi 11 avril 2025

Virée annuelle chez Sanso avec mon fils

Chaque année, avec Thibaut, nous essayons si les niveaux le permettent, d'aller rendre visite à la Loue au moment des brachys. C'est année c'était pour aujourd'hui. Une magnifique journée côté météo qui plus est. Je suis vraiment chanceux de pouvoir partager encore ce genre de journée en compagnie de mon fils. Je sais que ces moments-là sont comptés.

Quoiqu'il en soit, les brachys étaient encore bien présents même si cela sens la fin. Le lieu est toujours aussi enchanteur. Rien que le cadre suffit à mon bonheur mais en plus les truites ont été à table pendant le gros de l’éclosion. Quelques poissons en sèche et en nymphe à vue nous ont régalé. Quelle résilience, ces poissons sauvages sont incroyables.

lundi 24 mars 2025

Retour sur l'ouverture 2025

Cela fait maintenant plus de deux semaines que la pêche est ouverte ici comme dans la majorité des régions du pays. Cette année, et ce pour la première fois depuis longtemps, nous n'avons pas eu à faire de corvées sur le terrain de notre coin casse-croûte. Il n'y a pas eu de crue violente cet hiver pour endommager nos installations. Tant mieux.

Nous nous sommes retrouvés encore dans la nuit au bord de l'eau avec les copains et mon fils en ce samedi matin 08 mars. Comme tous les ans, je suis le seul avec une canne à mouche. Tous les autres sont au lancer en pêchant principalement aux leurres souples ou durs. Je reste fidèle à ma technique de prédilection, la nymphe à vue. Cette année, le niveau de la rivière le permettait. Ce n'est pas toujours le cas. Il faut profiter. Ma tactique est simple. Je monte à la nuit en direction du même spot tous les ans. C'est une trouée dans une bordure de saules. La hauteur d'eau est assez faible en bordure. Je m'assoie tranquillement en tailleur, ma nymphe entre le pouce et l'index de ma main gauche. J'attends l'heure légale en profitant du réveil bruyant de tous les oiseaux. La visibilité se fait meilleure au fil des minutes. Je sais que je n'ai pas longtemps avant que tous les autres pêcheurs arrivent en balançant leurs trucs en plastique. En général, et si on se fie aux années précédentes, j'ai une occasion maximum.

Cette année, il faisait autour des 0 degré. Pas très froid mais quand même. Au bout de quinze minutes j'ai une truite de trente centimètres qui se présente à moi. Je décide de ne rien à faire. C'était peut-être mon sauve-bredouille. J'ai misé sur la chance en espérant voir un poisson un poil plus âgé. Cinq minutes plus tard, alors que je n'avais pas encore bougé, arrive à ma droite en remontant le courant un joli poisson qui piochait au fond de temps en temps. Le petit coup d'arbalète n'était pas très compliqué, ma nymphe cuivre visiblement toujours aussi irrésistible pour cette truite, mais pour ce qui est du combat...La truite est partie sur l'aval bien assez fort et j'ai dû la suivre en remplissant les cuissardes sinon ce serait moins drôle. Un peu avant sept heures du matin. Bien froide la flotte !

Poisson blessé par un oiseaux piscivore. Les survivants sont quasiment tous marqués !

Mouillé, frigorifié, mais malgré tout heureux de ce premier poisson. Je suis allé rejoindre les copains au feu dans la foulée. J'ai retiré mes cuissardes pour tenter de sécher au moins en partie. Sacré départ pour cette saison de pêche !


Une petite demie-heure de pêche aura suffit à ouvrir le compteur. La suite n'est que convivialité et bonheur autour du feu et de toutes les victuailles que chacun avait emporté. Un vrai bon moment que nous avons plaisir à vivre tous les ans à cette date qu'est le deuxième samedi de Mars.

dimanche 16 mars 2025

La première truite en sèche.

On pourrait être amener à penser que le temps érode les émotions, que la répétition des actions identiques efface petit à petit l’envie. Pourtant, après bientôt 40 années à courir après les truites sauvages, il n’en est rien pour moi. C’est même tout le contraire.
Avec mon fils, nous avons pour habitude, que cela soit à la pêche ou à la chasse de prévenir l’autre immédiatement dès que le poisson a été capturé ou le gibier prélevé. Il faut bien trouver des avantages à ces maudits téléphones portables. Alors bien entendu, il y a l’envoie de photo mais aussi celui de vocaux dans notre cas. Plus qu’un message écrit, le son révèle sans artifice l’émotion dans la voix de son auteur qui plus est si le message arrive de suite après l’action à conter. On peut y ressentir à travers les tremblements, les pauses ou encore les hausses de ton l’intensité de l’action que l’un et l’autre venons de vivre sans être ensemble pour autant.
Si pour mon fils je sens bien que depuis 2 ans il y a beaucoup plus d’émotion dans sa voix lors de ses parties de chasse que ses coups de pêche, cela reste tout l’inverse pour moi. Bientôt 40 ans et ces poissons devenus aujourd’hui bien trop rares me donnent des émotions que je pouvais avoir lors de mes premières saisons. J’en suis le premier surpris.
J’ai eu le privilège de pouvoir aller à la pêche un peu tous les jours ces temps-ci. Pas de longues sessions, pas aux meilleurs horaires mais dès qu’une heure se libérait, j’étais au bord de l’eau. Il a fallu passer tout ce temps pour voir un unique gobage. Pas deux ou trois, non, un seul. Mais déjà, à la vision de ce museau qui perçait la surface de l’eau, après toutes ces heures de recherche, les appuis ne sont plus aussi sûrs et le palpitant s’accélère. C’est fou.
Quand je pense que lorsque j’étais adolescent, je pouvais faire 8 truites le samedi en sèche sous la neige de mars, et en refaire 8 le dimanche en prélevant la totalité. On stoppait à 8 car après on ne pouvait plus garder, donc aucun intérêt. Il y a encore dix ans, des conditions comme ce week-end avec une eau un poil tendue et une météo hivernale, c’était 5 à 6 poissons par sortie sur les olives qui sortaient en masse. Aujourd’hui, 1 gobage depuis l’ouverture me rend encore plus heureux. Certes, la rareté entretient ces émotions qui me prennent les tripes au bord de l’eau mais c’est avant tout la passion du sauvage.
Dans l’esprit de la plupart des gens du coin, le sauvage est représenté pas le lièvre, le chevreuil ou encore le lynx. Pour moi il l’est par ces truites farios. Je suis bien entendu rempli d’admiration pour ces mammifères qui vivent dans nos forêts jurassiennes mais ces truites, que nous seuls pêcheurs voyons, survivent dans des conditions tellement difficiles, avec des atteintes à leur milieu toujours plus importantes et létales que je suis à chaque fois totalement émerveillé lorsque qu’un tel être vivant vient visiter mon filet.
Ce fut le cas avec ce gobage repéré. Une passe-partout crème en hameçon de 14 nouée au bout de ma pointe en 0.165mm, un premier passage un peu court histoire d’éprouver la distance sans couvrir le poisson, un deuxième passage où mon artificielle a disparu dans un petit remous au milieu des gouttes de pluie. Le combat fut facile finalement avec ce fil de gros diamètre. Mais quel régal de voir cette truite magnifique dans mon épuisette. Dès la remise à l’eau effectuée, comme de tradition, j’ai sorti mon portable et envoyé mon vocal à Thibaut : « Je sais bien fils que toi maintenant c’est plutôt les bécasses et les sangliers, mais tu vois, ce poisson, la première en sèche de la saison, putain j’en tremble encore, c’est merveilleux…Tu as vu ces couleurs ? Cette tête ? Quel beau poisson. Je suis aux anges mon fils ! Tellement heureux !»
En 40 ans, j’en ai pris quelques-unes de truites. Mais sincèrement, et j’en suis le plus heureux, cette passion reste intacte dans mon intérieur. C’était une fois de plus comme une première fois !

Matériel utilisé :
➡️ Canne JMC Pure NGX 9' soie 5
➡️ Moulinet JMC Astral 46
➡️ Soie Orvis Pro Trout Smooth WF5
➡️ Bas de ligne réf BDLP-4-5 du Shop
➡️ Mouche Passe-Partout crème en H14

mercredi 5 mars 2025

Une nouvelle saison va débuter.

Le jour J arrive à grands pas. Comme un éternel recommencement, ce jour béni de l’ouverture de la pêche nous ouvre les portes d’une nouvelle saison à traquer les truites sauvages pour les passionnés que nous sommes.

Ceci est vrai pour les pêcheurs qui respectent les dates de fermeture de ce poisson sans aller les pêcher volontairement durant l’hiver sur les parcours de deuxième catégorie. C’est mon cas. Je fais donc partie des grands impatients étant sevré depuis septembre dernier de ces sensations irremplaçables que nous procure la pêche en nymphe à vue.

Après un hiver pluvieux sans excès sur la région, la rivière possède au moment où j’écris ces lignes un bon niveau. Un débit idéal pour à peu près toutes les techniques de pêche. Sans doute un poil bas pour une partie d’entre vous. A savoir que si le beau temps est annoncé jusqu’à samedi, la rivière n’est pas à l’abri de voir son débit augmenter légèrement. En effet, depuis quelques jours, à cause des température clémentes du milieu de journée, on peut observer un apport d’eau de neige et ce tous les débuts de nuit. Aussi bien sur l’Ain que sur son affluent principal, la Saine. Je n’ai aucune idée des stocks de neige restant au sommet des bassins versants mais les températures vont continuer à augmenter jusqu’à samedi. Dans le cas où il resterait quelques centimètres de neige à fondre, le débit des rivières concernées augmentera en conséquence. Ce qui est certain, c’est qu’il y aura une présence d’eau de neige récente. C’est souvent signe d’une activité moindre mais la pêche reste la pêche et la vérité n’est jamais la même si ce n’est qu’il faudra être au bord de l’eau pour savoir ce qu’il ‘y passe.

La bonne nouvelle c’est qu’il va y avoir de nouveau une présence journalière sur les berges de nos rivières. Cette présence poussera les oiseaux piscivores à voir ailleurs…Normalement. Pour les personnes qui n’ont pas mis un pied à la rivière depuis la fin de l’été 2024, sachez que la pêche n’a jamais été fermée. Juste pour exemple, mon fils a baladé son chien de long de l’Ain hier. Sur tout juste 1 kilomètre, il a fait fuir 2 harles bièvres à un endroit, 1 à un autre endroit et 1 cormoran encore plus loin. Les oiseaux pêchent tous les jours. Il y en a des dizaines présents uniquement sur la rivière d’Ain jurassienne. Vous comptez au minimum un poisson par jour et par oiseau et vous aurez compris bien des choses.

Voilà pour les conditions locales et l’ambiance qui devrait régner samedi prochain chez nous. Bien entendu, pour les copains, mon fils et moi, ça sera notre traditionnel casse-croûte. Pas de pêche donc, mais de la convivialité et de la bonne humeur. Un moment qui nous est cher.

Je vous souhaite donc un bon début de saison et profitez de chaque instant quelques soient les conditions actuelles qui touchent nos rivières car cela sera sans doute pire dans quelques années.     

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