Nicolas39 - Pêche à la mouche

La pêche à la mouche sur le blog de Nicolas Germain, un Jurassien amoureux de sa rivière, la Haute Rivière d'Ain.
Centre de pêche en Bosnie.

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Sortie de pêche

Je vous raconte dans cette catégorie mes sorties de pêche illustrées de nombreuses photos

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jeudi 14 septembre 2023

Agence de Voyage Pêche pour la Bosnie.

Ce court billet pour vous informer qu'une nouvelle agence de voyage exclusivement dédiée à la Bosnie / Croatie vient de voir le jour. De quoi certainement organiser un futur séjour sur ces rivières où les densités de poissons sont encore extraordinaires.

Je vous laisse découvrir le site internet et pourquoi pas ensuite la Bosnie !

https://www.paradiseflyfishing.com/

vendredi 25 août 2023

Bosnie, retour sur la Ribnik et la Pliva.

Départ à 4h40 le vendredi matin, arrivée à 21h40 le vendredi soir. 17 heures de trajet. 1200 kilomètres. Un vrai périple. Il en fallait plus pour nous dissuader Sylvère et moi de retourner à Gornji Ribnik (ce traduit par étang supérieur). Ce petit village qui se situe en république Serbe de Bosnie s’est rendu célèbre par sa rivière exceptionnelle. À tel point qu'un jurassien peut même revenir une deuxième fois. Nous sommes donc partis le vendredi 4 août. Chapeau à Sylvère qui a conduit seul et fait le trajet sur la journée ! Promis, je n’ai « presque » pas dormi de mon côté...

Pour cette deuxième fois, la découverte n’y était plus, mais le plaisir de revoir des personnes que l’on apprécie est encore plus précieux. À peine arrivés que nous avons repris nos quartiers au chalet numéro 2 pour ensuite aller prendre notre repas à l’Aqua en compagnie de Filip et Djoko. Pas très compliqué de trouver le sommeil ensuite !

Pour ce premier jour de pêche, je me suis levé tôt. La seule fois du séjour en fait. L’an dernier je le faisais régulièrement car je prenais des poissons plus facilement qu’en journée. Mais cette année fut une autre histoire…Un petit coup de pêche donc avant que tout le monde se lève pour le traditionnel rassemblement matinal à l’accueil des lodges avec maître Fićo. Quand on connait, tout est plus simple. Je suis allé directement chercher une truite à un endroit où j’en voyais souvent l’an dernier. Une belle était là. La tête orange ayant marché du feu de dieu l’année passée, j’ai tenté. Refus ! Du coup, valeur sûre, un gammare JFD. Pendue ! Une première truite à qui il manquait 1 ou 2 centimètres pour faire 50. Dans la foulée je piquerais un ombre de taille modeste. Ensuite, comme tous les matins, direction l’aqua vers 8h30. Tranquille hein, ça reste avant tout des vacances. Là, nous avons nos habitudes avec Sylvère. Un petit déjeuner très copieux salé / sucré. Il le faut puisque nous repassons à table uniquement le soir. Quoi qu’il en soit, j’en avais presque oublié l’immense privilège de déjeuner tout en regardant les ombres nympher. Sincèrement on ne s’en lasse pas. C’est juste extraordinaire.

Après ce moment fort agréable, place à la pêche. Le nombre de pêcheurs étaient assez important cette année à cause des reports de séjours printaniers à la suite des fortes crues. Malgré tout, le gros des troupes pêchent en amont de l’Aqua. Du coup, direction l’aval pour nous !

Pour la pêche, j’ai pu compter sur mon vécu du premier séjour pour prendre du poisson beaucoup plus rapidement et régulièrement. Une première journée très bonne où je me suis focalisé sur les ombres. Pour eux, les bonnes nymphes étaient les mêmes pour le coup. Toujours en taille 22 ou 24. Parfois 20 quand il y avait un peu plus de creux. Cette année nous avons eu le double du débit de l’année dernière à même époque. Cela compte dans la pêche du coup. Pour les teintes, c’était identique. Je ferais un récap en fin d’article si cela vous intéresse. La cerise sur le gâteau pour cette première journée fut le pré-coup du soir. J’ai fini seul devant l’Aqua avec des ombres en pagaille qui gobaient ! Pour la petite histoire, je n’en avais pas pris un seul en sèche l’an dernier. Là, en une grosse heure, j’en ai pris presque une dizaine. C’était génial. La semaine commençait sur de très bonnes bases. Le soir, repas à l’Aqua avec les autres pêcheurs de différentes nationalités. J’adore cette ambiance même si cette année il y avait un fort accent français !  

Les premiers ombres de la Ribnik.

Rivière magique.

Le dimanche, même décision que la veille. Tous les pêcheurs vont sur l’amont. Donc par défaut, on pêche l’aval ! Ce qui est pas mal car j’étais bien à l’aise à les pêcher presque 100% aval ces ombres. J’ai eu l’impression de les tromper plus facilement. Côté captures, ça n’a pas fait semblant ce jour-là. De plus, il y a eu un vrai bon moment d’activité sur les coups de 11heures. J’ai pris 2 truites en sèche et quelques ombres. En nymphe à vue c’était très plaisant. C’est le seul matin où j’ai compté mes poissons. À 14 heures, j’en avais pris 23. Après, j’ai stoppé. En milieu d’après-midi j’ai rejoint Sylvère qui lui aussi avait fait une très belle pêche (comme souvent). Nous sommes montés dans le joli virage en amont du pont de l’Aqua car il n’y avait personne. J’ai un peu plus de mal sur ce genre de profil avec un courant plus lent et plus de profondeur. Sylvère lui reste très bon sur ce genre de poste. Nous avons eu la chance de voir beaucoup de truites sur ce secteur. Après avoir un peu galéré, j’ai compris comment les prendre et j’en ferais 4 ou 5 dont une belle de 54. Cette truite m’a mis une vraie misère au combat et je suis descendu assez loin pour pouvoir l’épuiser. Une furie ! Derrière, je vais même piquer 2 truites plus grosses, dont une vraie grosse toute bleue ! Mais au vu du combat de la 54, j’ai manqué de patience en bridant très fort, très vite. Du coup, j’ai cassé les deux poissons en ne le faisant pas exprès mais presque. Le principal étant de les avoir trompé. J’ai d’ailleurs revue ma grosse bleue 2 jours après avec ma cuivre au coin de la gueule ! Finalement, un dimanche exceptionnel avec une folle matinée et avec des truites et des ombres en quantité. Génial !

Toujours aussi beaux.

La plus belle de la journée.

Le lundi fut plus mitigé pour moi. En fait, j’ai pris des ombres sur des secteurs aux profils semblables. Par exemple, dans la forêt, où il y a de la profondeur et un débit assez lent j’ai eu énormément de mal. J’étais même en échec sur ce secteur. Donc des prises mais par à-coup selon où je me trouvais. Nous avons eu des coups de pluie dont un assez fort. J’en ai profité pour mettre un sparkler. Deux passages dans un trou, 1 belle décrochée et une plus petite prise. Toujours fiable la guirlande ! La pluie s’est calmée alors que je m’étais rapproché des lodges. Sur une sortie de courant, j’ai eu une activité de fou. Gobages et poissons qui nymphaient. Incroyable. J’ai insisté en sèche. Bien m’en a pris puisque j’ai capturé mon plus bel ombre du séjour. Voir un tel poisson décoller du fond pour venir aspirer ma mouche en surface c’était un vrai bon moment.

La suite de la journée est difficilement descriptible dans le sens où nous avons eu un orage comme je n’en avais jamais vu ! Une violence incroyable sur plus de 30 minutes. Résultat, pêche stoppée à 15heures. Rivière chocolat à 16 heures. A vu de nez, il a dû tomber 50mm sur ce court laps de temps. Nous en avons profité pour investir le coin montage de l’ami Filip et faire quelques petits cdc avec lesquels j’avais bien réussi jusque-là. La soirée fut marquée par l’arrivée de l’ami Bertrand Jacquemin et ses amis. Nous avons fait table commune. La soirée fut très bonne !

En sèche.

En nymphe.

Petit coup de pluie.

Gros coup de pluie !

Le mardi fut exceptionnel en matinée. J’ai pêché un radier peu profond avec des poissons très actifs. Ce fut sincèrement un régal. À la mi-journée, j’ai insisté dans les zones plus lentes et profondes avec une nouvelle fois un rendement bien plus modeste. Certes, on peut y trouver des poissons un poil plus gros, mais plus compliqués à prendre aussi, en tous les cas pour moi. Le soir, je suis retourné dans des petits coups où les poissons sont plus durs à voir mais un peu moins pêchés et ce fut bien mieux. De souvenir la moins bonne journée du séjour même si tout est relatif hein !

J’oubliais, mais vous l’aurez deviné, la rivière au petit matin était claire comme de l’eau de roche alors que la veille à 16h elle était chocolat. Je n’ai jamais vu ça ! Comme si de rien n’était !

Avec l'ami Bertrand.

Bel ombre.

Un autre.

Le mercredi, j’ai suivi les conseils de Bertrand distillés à table la veille au soir. Je n’ai pêché que les radiers et que les poissons qui se nourrissaient. 3 ou 4 passages maxi par poisson. Du coup, j’ai pêché assez vite et sur un grand linéaire. De l’Aqua à la grande fosse tout en aval des lodges. Ça change tout car on ne passe pas une heure sur un ombre boudeur avec la tête collée sur le fond. Du coup, je dois faire autour des 40 poissons ce jour-là. C’était assez génial. Je fini même avec une belle truite prise avec une cuivre comme à la maison. Comme quoi, un champion du monde peut être de très bons conseils ! J’ai même testé sa façon de faire qui consiste à nouer la pointe du bas de ligne directement au micro-anneau après le 20 centièmes. Plus de porte-pointe. J’avoue que pour cette pêche spécifique de l’ombre à courte ou moyenne distance, c’est parfait. J’arrivais facilement à alterner poser en paquet ou cloche selon le besoin. À voir à la maison où l’approche est quand même différente. Je vais, je pense, conserver mon porte-pointe.

Deux souvenirs aussi de cette journée, une très belle truite décrochée le matin avec une cuivre. Un poisson vraiment beau qui était posté en milieu de rivière devant un bloc. Dommage. Et alors là c’est une première pour moi, un ombre pris sans faire exprès. La situation est simple, je repère un joli poisson au ras de la limite ombre/soleil. Je fais un passage. Rien. Un deuxième passage où j’anime un peu ma nymphe. Rien. Je relève ma soie mais je suis croché au fond. Je tire une fois, ça ne vient pas. Je tire deux, trois, quatre fois, toujours pas. Et puis mon bas de ligne bouge ! Je n’étais pas croché mais j’avais un très bel ombre au bout. Un truc de fou ! Je n’ai rien compris. Quelle journée !

Ces ombres sont incroyables.

Le jeudi fut mon unique journée sur l’amont du parcours. J’ai passé un peu de temps en amont de la pisciculture et pas mal autour du Komuna. Avec une mention spéciale pour le plus petit des deux bras qui est littéralement blindé de truites ! D’ailleurs, je m’étais promis de ne pas attaquer les ombres ce jour-là pour me focaliser sur les truites. J’en prendrais une vingtaine sur la journée mais pas de grosses. Principalement des poissons entre 30 et 40 ce qui reste très sympa. J’ai quand même pris une grosse truite si. Une grosse arc de trois kilos que Bertrand et son ami m’ont indiqué. Pas simple à prendre la bête mais pas contre, quelle rigolade au combat. Vraiment hors normes. Pour les habitués, je la ferre sous l’arbre qui penche juste en aval de Komuna et je l’épuise derrière la scierie ! Rarement fait un truc comme ça. Une arc certes, mais sacrées sensations !

En début d’après-midi, j’ai craqué. J'ai recommencé à attaquer les ombres puisque je ne trouvais pas de gros poissons côté truites. Enfin si, une, mais que je n’ai pas su prendre. Bref, je me suis à nouveau régalé sur les ombres. Une vraie belle journée une fois de plus. C’est incroyable le potentiel de cette rivière à pouvoir prendre autant de poissons tous les jours.

Une truite sympa.

Grosse arc avec une puissance de feu.

Un bel ombre.

Un autre dans le bras !

Le vendredi se fut journée Pliva. Nous sommes partis à 5 pêcheurs avec Bertrand et ses deux amis. Cette rivière reste aussi envoutante que déroutante. Certainement la plus belle que j’ai eu l’occasion de pêcher. La plus frustrante aussi. Tellement compliqué d’emmener une nymphe correctement à un ombre avec ce débit, cette profondeur, ces contre-courants et cette distance avec la berge. J’ai réussi à le faire quelques fois non sans mal. C’est une vraie satisfaction quand enfin le poisson se saisi de la nymphe. Un véritable privilège de tenir dans ses mains ces ombres aux flancs dorés. Unique et merveilleuse Pliva.

La Pliva !

Un ombre doré !

Le samedi une dernière partie de pêche avant le départ en milieu d’après-midi. J’ai profité de cette grande matinée pour me gaver de ces ombres à la densité incroyable de la Ribnik.

7 jours et demi de pêche bien remplis. Aucune idée du nombre de poissons pris puisque j’ai compté durant une seule matinée pour me faire une idée. Par contre, ce dont je suis sûr, c’est que j’ai pris encore plus de plaisir que l’an dernier. Pour ce séjour, j’avais mon vécu et donc un savoir-faire mieux huilé. Quand on ne pêche plus les ombres comme c’est mon cas, c’est important. Cette année, plus de temps d’adaptation, je savais ce que je devais faire même si j’ai encore appris.

Au-delà de la pêche, ce séjour est une totale réussite côté humain. Avec Sylvère, nous avons pu profiter de la présence de nombreux français avec qui nous avons partagé de très bons moments en soirée. En plus d’avoir profité des conseils de pêche de Bertrand, j’ai également suivi son orientation culinaire avec plaisir. En parlant de ça, comment oublier cette soirée dans un restaurant de la région pour déguster le plat local nommé sač. Un régal ! 

Bref, merci infiniment à tous mes compagnons de route.

Côté matériel, pour celles et ceux que cela intéresse, j'ai opté cette année pour une 8 pieds 6 plutôt qu'une 9 pieds. Toujours avec le modèle Orvis Helios 3F. Sur ce profil de rivière j'ai pris beaucoup plus de plaisir en pêchant avec une canne plus courte. Rien à voir avec la 9 pieds. Moi qui cherche en permanence à pêcher en sortant de la soie et non sous la canne, c'est un vrai régal.

Pour le bas de ligne, j'ai utilisé la formule BDLG-4-5. En pointe, j'ai pêché tout le séjour en 12 centièmes. Un vrai 12 par contre, pas un 12 Stroft qui fait 16 ! Sans doute que j'aurais fait quelques poissons supplémentaires en 10 centièmes voir en 9 comme beaucoup utilisent là-bas, mais je n'en suis pas persuadé et surtout, je n'en ai jamais éprouvé le besoin. Sincèrement, ça passait très bien et ce même avec des imitations en taille 24. De plus, je pouvais brider les ombres afin d'écourter un peu les combats. Il faut dire qu'ils ont une patate d'enfer avec cette eau gelée en permanence.

Pour les imitations, voilà ce qui m'a réussi durant ce séjour :

Truites : Cuivre en 16 et 18. Gammares JFD en 14. Bille chocolat en H20

Ombres : Bille chocolat en 20 et 24 corps faisan ou vautour. Bille noire corps marabout noir en 22. Bille cuivre corps jaune sale en 22. Cuivre classique sans bille en 22 (sur les parties les moins profondes).

Nymphes disponibles à la demande via mon Fly Shop. Contactez-moi.

Sèches : CDC sans cerques ni thorax corps jaune / gris en 22.

Voilà pour ce nouveau séjour, si vous souhaitez des compléments d'infos, vous pouvez toujours lire mon article de l'année dernière qui est encore plus détaillé et avec beaucoup plus de photos =>  http://www.nicolas39-peche-mouche.com/index.php?post/Bosnie-Ribnik-Pliva

dimanche 9 juillet 2023

Veirières, toujours aussi magique !

L'an dernier mon fils m'avait faussé compagnie. Cette année, il est revenu avec moi non sans un immense plaisir. Veirières reste un lieu pas comme les autres. Ce plan d'eau situé à 1200 mètres d'altitude dans ce magnifique département du Cantal abrite des truites arc-en-ciel aussi malines que puissantes. Si la pêche n'y était pas aussi intéressante, nous n'y retournerions pas.

En ce premier week-end de juillet, c'est une fois de plus en surface que cela se passait. Malgré quelques tentatives sous l'eau, c'est bien en sèche que la pêche était la plus régulière. Nous avons bien réussi avec des imitations de scarabées que mon ami Anthony nous avait fabriqué il y a quelques années. Une pêche compliquée puisque ces imitations en foam flottent bien mais sont invisibles une fois lancées dans les vagues. Oui, car durant notre séjour, la lac fut venté en permanence et parfois pas qu'un peu ! Le but était de rester concentré sur la zone où était tombé le scarabée. Il fallait ferrer à chaque gobage vu dans cette même zone. Parfois c'était sur notre bestiole !

C'est Thibaut qui a trouvé la pêche en premier.

Doublé père/fils !

Nous avons eu une activité de surface tout le temps. Parfois avec plus ou moins d'intensité mais toujours assez pour s'amuser. Le deuxième jour les scarabées ne fonctionnaient plus. Les petites olives avaient elles plus de succès. Mais ces satanées truites les refusaient régulièrement. Je suis certain que j'ai moins galéré pour prendre mes farios sauvages en sèche ce printemps que mes poissons à Veirières. J'avais 5-6 refus pour une prise franche de mouche. Et je n'ai pas su faire pour améliorer ce ratio. La taille des mouches étaient d'une grande importance pour cela. Merci Raphaël pour ton aide et tes conseils de maître des lieux !

La météo du samedi a été disons très humide ! Mais nous avons pêché sans arrêt malgré tout. Nous avons profité du charme de ce lieu et de tout son côté sauvage. Qu'est ce que je m'y trouve bien ! Nous reviendrons ! 

Thibaut sous des trombes d'eau et dans le brouillard !

Seul dans la barque.

Magique ce lac !

 

lundi 22 mai 2023

Un retour qui fait vraiment plaisir.

Une fois n'est pas coutume, ce week-end, j'ai croisé un client au bord de l'eau...Que je n'ai pas reconnu comme souvent. J'en profite d'ailleurs pour m'excuser pour l'ensemble de ces situations où je me sens mal à l'aise.
Bref, ce pêcheur était accompagné de son tout jeune fils de 8 ans. Le petit bonhomme avait bien entendu une canne à mouche entre les mains et la tenue du pêcheur sur lui. Après quelques échanges à parler de tout et rien, le papa m'annonce que 3 ou 4 jours en arrière son fiston a pris sa première toute belle truite seul comme un grand ! Le jeune homme était resté immobile dans une trouée à quelques mètres de son papa quand il a vu arriver une grosse truite en bordure. Sans hésiter, il a mis un petit coup d'arbalète comme lui avait enseigner son papa et la truite est venue prendre sans hésiter son gammare JFD du Flyshop et hop pendu ! Le gamin a crié papa j'en ai une !!

53 centimètres à 8 ans messieurs dames !! Exceptionnel !
Que ce genre de retour me fait plaisir, un immense bravo jeune homme !

J'en profite pour faire un clin d’œil à mon ami Jean-François Dubat. Lui qui a créé cette imitation en complet autodidacte il y a plus de 40 ans. Aujourd'hui, cette référence de gammare qui porte ses initiales fait prendre des poissons à de très nombreux pêcheurs un peu partout dans le monde dont ce gamin. Et ce n'est pas fini ! Merci Jean-François !

jeudi 11 mai 2023

L'histoire d'une truite (51)

Les histoires de pêche deviennent rares sur ce Blog. Je n’ai relaté ici aucune de mes sorties depuis l’ouverture. C’est volontaire, je ne vous le cache pas. Je fais de même sur les réseaux sociaux en publiant de moins en moins de photo.

Quoi qu’il en soit, je souhaitais vous partager l’histoire d’une truite capturée il y a quelques temps car c’est assez cocasse comme situation.

C’était une journée non travaillée comme les autres où, avec ma deuxième activité, j’étais quand même à l’atelier afin de monter quelques nymphes. Plus le temps passait, plus ma réflexion tout en travaillant était orientée sur le parcours que j’allais choisir pour une partie de pêche l’après-midi. Allez savoir pourquoi, je me suis décidé de faire un peu de route pour aller voir ailleurs si l’herbe était aussi verte que chez moi. Je suis arrivé vers 13 heures sur la rivière. Je me suis dirigé sur un linéaire que je connais pas trop mal avec l’espoir d’y voir quelques gobages. Je verrais en fait assez vite une truite en bordure que je vais ferrer trop tôt et faire fuir. Pourtant, elle s’est jetée sur le JFD mais je n’ai pas été bon du tout.

Le temps s’écoulait sans qu’aucun gobage ne fasse son apparition. Trois heures passées sur ce linéaire sans rien voir ou presque. Heureusement, j’ai eu une excellente compagnie en la personne du président de l’AAPPMA locale. C’était vraiment un bon moment.

Nous nous sommes quittés vers 16h30. Comme c’était vraiment nul, je me suis posé la question de rentrer chez moi. J’ai finalement opté pour faire un autre linéaire vite fait avant de partir. Là-bas, j’ai fait la connaissance de Florent, un autre bon moment. Après avoir échangé quelques mots, je l'ai laissé pour me poster en amont sur un petit radier. À peine arrivé que j'ai vu un gobage en pleine veine centrale. À la bonne heure ! Enfin !

Un gobage très irrégulier et pas forcément à la même place. Sans chercher d’excuse, je ne suis pas arrivé à le faire monter ce poisson malgré trois changements de mouches et des dérives qui me paraissaient correctes. Dans le même temps, cela faisait deux fois que j’entendais un bruit familier dans mon dos. Je me suis alors retourné pour regarder le long de la berge derrière moi. Je ne voyais rien. Bref, je me retourne pour pêcher mon gobage de nouveau. Encore ce bruit, je me retourne vite au son…J’ai vu comme une fin de gobage. Du coup je suis resté plus longtemps ainsi et finalement j’ai bien vu ce gobage qui s’est répété une fois de plus devant moi. Je ne voyais pas le poisson malgré la faible hauteur d’eau. Normal puisque souvent j’enlève mes polarisantes quand je pêche en sèche. Je les ai remis et là les zébrures me sont apparues ! Un truc incroyable. Dans mon dos, cette belle truite gobait elle très régulièrement. J’avais ma référence SL-mai au bout de ma pointe en 15°. Premier passage bien dans l’axe facilité par le fait que je voyais ma truite et hop, la mouche engloutie. Joli combat derrière et surtout un pêcheur heureux. D’autant plus qu’après avoir remis à l’eau cette truite, j’ai enfin pu capturer celle qui gobait au milieu. Je suis rentré à la maison derrière ce joli doublé bien content.

Une histoire qui n’a rien d’extraordinaire me direz-vous. C’est un fait. Jusqu’à ce que j’échange des photos avec un jeune pêcheur de cette rivière. Il se trouve qu’il a tout de suite reconnu ma première truite car il l’a capturée deux jours avant moi ! En plus des photos qui ne laissaient aucun doute, il m’a décrit le poste où elle se tenait au centimètre près. Le plus rigolo, c’est que ce pêcheur est client chez moi et qu’il a pris cette truite avec ma référence SL-rose.

À gauche, avec la rose. À droite et 2 jours plus tard avec la mai.

Une truite pas stressée par la capture en tous les cas car elle aurait dû au moins changer de poste ou ralentir sur sa manière de se nourrir. Non, tout pareil, à deux jours près. C'est rassurant sur le fait qu'on ne les embête pas tant que ça. Quand je pense à des truites que j’ai manqué au ferrage qui faisaient un détour les jours suivants pour ne plus passer où cela s’était produit…Ou qui changeaient carrément de circuit. Là, rien. Comme si de rien n’était !

Même 35 ans après qu'André Terrier ait eu l'idée de faire une mouche avec un corps (et exuvie) 100% en laine, son modèle fonctionne toujours autant ! Ces laineuses sont aussi efficaces qu'elles ne ressemblent à pas grand chose, c'est dire !

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