Nicolas39 - Pêche à la mouche

La pêche à la mouche sur le blog de Nicolas Germain, un Jurassien amoureux de sa rivière, la Haute Rivière d'Ain.
Centre de pêche en Bosnie.

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Mot-clé - Grosses truites

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mercredi 16 juin 2021

Vidéo : Deux québécois en Nouvelle-Zélande.

Un sujet déjà vu en vidéo des dizaines de fois mais en compagnie de ces deux québécois, c'est quand même autre chose ! J'ai pris autant de plaisir à écouter leurs commentaires qu'à visualiser les images de ces truites hors normes. Bon visionnage !

Taraute from Karolane Brochu Ouellet on Vimeo.

dimanche 2 mai 2021

L'Orvis Hélios 3F, une petite bombe.

Si vous suivez ce blog régulièrement, vous avez sans doute noté que j'ai changé mon ensemble de pêche à 100%. La canne, le moulinet ainsi que la soie venant de la maison Orvis. Comme déjà dit lors de la présentation de ce matériel, ce fut pour moi une totale découverte. Après un mois et demi de pêche dont un gros mois de confinement à profiter vraiment pleinement des rivières jurassiennes, je peux revenir sur les qualités et les défauts de cet ensemble.

Effectivement, le mois d'avril a permis une pêche en nymphe à vue exceptionnelle. Seule la bise (vent du Nord) fut souvent présente pour nous embêter. Mais on ne va pas se plaindre puisque vous êtes nombreux à ne pas avoir pu pratiquer notre passion commune lors de cette période. Enfin, pas tous...Il y a eu des petits malins ! J'ai les noms !

Quoi qu'il en soit, j'ai pour ma part beaucoup pêché. J'ai profité des deux grandes rivières jurassiennes avec plaisir. J'ai ainsi pu me rendre compte des reélles capacités de cette Hélios 3F.

La canne - Orvis Hélios 3F

Pour faire court, cette canne possède d'immenses qualités et 2 défauts dont un qui peut être problématique, son prix. Une fois que l'on a assimilé cela, il n'est pas interdit de rêver voir de craquer afin de se faire un immense plaisir !

Qualités : 

  • C'est une très bonne lanceuse avec une capacité à être précise assez incroyable. Je ne pense pas avoir changer mon geste depuis l'an dernier, mais j'ai la conviction de gagner en précision avec cette canne. Elle possède une vraie force directive. Et ce même à des distances au-delà des douze mètres. Malgré sa douceur qui donne un confort apprécié lors des faux lancers, elle a cette énergie pour propulser la soie très facilement. Je pense que cela vient également du revêtement spécifique de la soie Orvis Pro Trout. Elle va du feu de Dieu cette soie !
  • La poignée et la qualité du liège sortent de l'ordinaire. La forme de la poignée, je ne reviens pas dessus, c'est vraiment une question de goût personnel. Pour ma part, j'aime bien. La qualité du liège par contre, quel régal quand on prend la canne en main. Un vrai plus, sincèrement.
  • La tenue du poisson est exceptionnelle. J'ai pu m'en rendre compte à de nombreuses reprises pour mon plus grand bonheur. Un mixte de bridage autoritaire avec un zeste de souplesse et de douceur pour accompagner les coups de gueule des poissons. Cette douceur est très appréciable lorsque le poisson est de taille modeste. Les sensations restent présentes. C'est vraiment top.
  • J'ai longuement hésité avant d'écrire sur cette qualité. J'ai bien peur que cela me porte la poisse ! Mais à noter une certaine solidité. J'ai frappé plusieurs branches au ferrage en bordure et j'ai eu déjà quelques "tapes" sur le scion avec mes nymphes dont des JFD-12. Pour l'instant rien. Si je la casse dans 2 jours, je n'écris plus rien sur ce blog !

Défauts :

  • Comme écrit plus haut, son prix. Mais quand on aime...
  • L'absence d'accroche-mouche. De mon côté, j'en ai réalisé un à l'aide d'un trombone, c'est nickel. Je ne peux pas faire sans.
  • Je suis certain que vous pensez aussi à cette zone blanche à la base de la canne, mais pas du tout. En tous les cas, je ne l'ai absolument pas ressenti comme un défaut.

Le moulinet Orvis Mirage TL et la soie Pro Trout.

La soie possède une glisse exceptionnelle. Je n'ai aucune idée du temps que cela va durer, mais à ce jour c'est bluffant. Sur le moulinet, j'ai envie de dire R.A.S. Aucun souci durant ce mois et demi de pêche. Le frein, très précis, fonctionne parfaitement. Aucun une embrouille avec le fil dans le bâti. Très bon matos.

C'est très facile de dire du bien de cet ensemble car sincèrement, c'est du très très bon matériel. À tel point que j'espère avoir la chance de découvrir d'autres fleurets de la gamme. Il y a environ une bonne trentaine de magasins dans le pays qui sont fournisseurs de la marque désormais. Dans les plus connus il y a Aspe angler, Le rond dans l’eau, PLC, Pacific pêche, etc...N'hésitez pas à aller voir de plus près ! 

lundi 8 mars 2021

Dolimites Marble, le film.

Il est là ! Le nouveau film réalisé par l'équipe BFT Média en collaboration avec JMC - Mouches de Charette et DHD Laika - Voyages de Pêche. C'est un voyage près de chez nous dans des paysages superbes.

La réalisation et les prises de vue sont de très grands niveau, sincèrement. Bravo à toute l'équipe.

Bon visionnage.

mardi 2 mars 2021

Vidéo : Dolomites Marble.

Quelques belles images dans l'attente du film complet.

mercredi 20 janvier 2021

Evolution de la taille moyenne.

Y’a plus rien ! En voilà une phrase que l’on peut entendre au bord de l’eau. Pour ma part, je l’ai entendu bien des fois par chez moi. Que cela soit sur les berges de la haute rivière d’Ain ou sur une autre rivière de mon département. C’est éloigné de la vérité malgré tout même si on s'en rapproche de jour en jour. Il y a une explication à la naissance de ce sentiment chez bien des pêcheurs.

Pour posséder un vécu de plus de 35 ans sur cette rivière, je peux donc avancer que j’ai été le témoin de cette évolution sur la rivière d'Ain en y étant très attentif. D’ailleurs, au moment où j’ai débuté, j’ai croisé des anciens qui me disaient déjà qu’il n’y avait plus rien. Mais de cela j’en ai parlé dans un précédent article.

Magnifique poisson sauvage au gobage.

Lorsque j’ai commencé à pêcher au milieu des années 80, il y avait encore une population de truites et d’ombres extraordinaire. Si les effectifs ont évolué en nombre dans le mauvais sens comme vous le savez, ils ont aussi évolué en taille. De cela, on en parle beaucoup moins. Je m’explique. À l’époque, alors que l’on prenait de nombreuses truites et même encore des ombres, la taille moyenne de ces poissons était assez modeste. J’ai même le souvenir que la barre des quarante-cinq centimètres était un marqueur important. C’est à partir cette taille qu’on parlait de grosse truite. Ce n’est pas une question de savoir-faire ou de technique, c’était le cas pour nombre de pêcheurs. Pour en reparler régulièrement avec eux, on se fait toujours cette même réflexion. Pour voir un gros poisson sur les linéaires que je parcours encore aujourd’hui, il fallait vraiment se focaliser dessus. Le rechercher spécifiquement. Et puis souvent, c’était vraiment un très gros. Il n'y avait cette présence de poissons intermédiaires. En tous les cas pas avec une densité que l'on a pu connaitre dans les années 2010-2015. Depuis, les effectifs chutent d'année en année pour les raisons que l'on connait.

Truite sauvage en poste.

Pour résumer ma pensée, il y a 30 ans, je voyais peu de truites de cinquante centimètres. Il y avait par contre une quantité incroyable de poissons entre vingt et quarante centimètres, mais plus haut, cela devenait rare. On en prenait, mais vraiment très peu. À côté de cela, tous les ans, je voyais plusieurs poissons de plus de soixante-dix centimètres. Il y avait le tout venant et les vraiment grosses. Aujourd'hui, sur ces mêmes parcours, il y a très peu de juvéniles, les poissons d'un ou deux kilos sont les plus répandus et les très très grosses ont quasiment disparues. Ces immenses poissons qui tous les ans me foutaient une trouille en faisant barrer les ombres qui étaient devant moi !

La beauté du poisson sauvage.

La taille moyenne des truites a vraiment évolué de façon considérable sur les trente dernières années. Sans parler de pêche, ces observations sont identiques sur les frayères. C'est flagrant pour celui qui les observe depuis longtemps sur les mêmes linéaires. Cela n'a rien à voir avec une gestion halieutique type parcours no-kill puisque les mêmes observations se font sur les autres linéaires où les prélèvements sont autorisés. J’ai par exemple fait ces dix dernières années des saisons avec plusieurs dizaines de truites à plus de cinquante centimètres alors qu’à l’époque, je devais en prendre une ou deux par an en pêchant beaucoup plus. Pourtant, ado, je pratiquais un peu toutes les pêches dont le vairon manié ou bien encore la pêche à vue au lancer avec des larves de plécoptère et j'avais en plus un temps de pêche considérable. Ces techniques de pêche étaient redoutables et ciblaient justement les plus beaux poissons. Je prenais très régulièrement des quarante ou quarante-cinq mais plus rarement au-delà. Les copains, mon père ou même André Terrier avec qui je pêchais très souvent avaient les mêmes résultats. Pour prendre une très grosse il fallait y passer un temps fou. La repérer dans la masse et l'étudier pour être au bon endroit au bon moment.

Alevin de truite sauvage.

Cette augmentation de la taille moyenne des poissons n’est à l'évidence pas une bonne chose. C’est un signe comme bien d’autres que la rivière s'est dégradée petit à petit. Sauf que ce celui-là « arrange » une partie des pêcheurs, donc on en parle moins.

Quand je pense qu’il y a 35 ans (alors que 99.9% des pêcheurs conservaient toutes leurs prises), cela devait être des milliers de truites tous les ans qui étaient retirées de la rivière entre Marigny et Sirod. On ne voyait pas la différence à l’ouverture l’année d’après. Il y avait plus de truites en bas de la maison alors qu’on pouvait en garder huit par jour que maintenant alors qu'on est en no kill total. Aujourd'hui, les truites sont plus grosses, mais elles sont si peu nombreuses, si précieuses. Quel gâchis quand on y pense...Il va rester des linéaires où vivront quelques truites de deux kilos et plus ici et là. Des truites réservées à une élite tant elles deviendront difficiles à capturer (c'est déjà un peu le cas). Et entre deux poissons, des centaines de mètres de rivière vides de truite.   

Deux poissons sauvages sur frayère.

Dans ces conditions, il est compliqué d'y croire encore, de rester motivé et concentré sur les agressions qui provoquent cette disparition programmée du cheptel sauvage de nos rivières jurassiennes. Mais justement, et plus que jamais, nous devons impérativement rester les sentinelles actives et attentives au chevet de ces rivières. Au moins par respect pour ces derniers poissons merveilleux que sont les truites sauvages. 

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