Par ces fortes chaleurs, les secteurs où l'on trouve de l'eau froide deviennent rares. De l'eau plus fraîche devrais-je dire. Pour ma part, je me donne une limite haute vers les 17.5°c. Je mesure l'eau à chaque partie de pêche à cette époque, je n'ai donc aucune surprise. Le no-kill n'excuse pas tout, loin de là. Si j'estime qu'un poisson aura ses chances de survie compromises à cause de la température de l'eau, je m’abstiens ou je change de secteur en allant très souvent plus en amont. Ou même parfois en faisant des infidélités à ma rivière pour trouver une rivière avec de meilleures conditions. D'ailleurs, si des professionnels passent par là, est-ce que je suis dans le vrai ou pas du tout avec ma limite que je me suis fixé ? Merci de m'éclairer ainsi que mes lecteurs.

Pourtant, que c'est compliqué de la délaisser...

Il est tout de même possible de pêcher. Il y a des rivières qui souffrent moins de cette chaleur et des secteurs sur l'Ain aussi. Il faut monter un peu. Alors oui, cela va concentrer les pêcheurs aux mêmes endroits...

De mon côté, j'ai pêché 2 parcours différents dans le week-end. Des parties de pêche courtes car je crains énormément la chaleur...Sale temps pour les gros comme on dit !

La pêche devient technique et pour moi passionnante. Les truites sont incroyablement rusées et difficiles à tromper. On ne les trouve pas actives aux mêmes postes qu'il y a quelques semaines, il faut donc s'adapter. Allonger les pointes pour les pêches à longues dérives.

Je prends de moins en moins de très belles truites. La faute à mon envie de pêcher. Ce que j'aime à la pêche, c'est fouetter, faire dériver et ferrer ! Pour cela, je ne peux pas me permettre de bloquer sur un poisson, ou d'en éviter de certaines tailles pour des plus gros. Non, cela me passe au-dessus de la tête. Si une truite de 25-30 nymphe devant moi, je la tente direct. On ne se refait pas.

Par contre, je ne photographie que les truites qui passent les 40-45 cm, elles sont beaucoup plus calmes. Ce n'est pas pour montrer que les plus belles, mais les plus petits poissons gigotent dans tous le sens et de mon point de vue, on les abîme plus qu'autre chose. J'évite.

Quelques truites du week-end.

Selon où je suis positionné, j'essaie de ne pas sortir le poisson de l'eau pour la photo.

Super combattante.

Parfois, je trouve des moyens de m'amuser en me fixant un objectif rigolo. Comme hier matin où je me suis obligé à mettre une nymphe et ne pas en changer. J'ai opté pour une petite vautour tête dorée sur H18 TMC2488. Une nymphe que je n'utilise plus. Elle a été pourtant ma compagne préférée bien des saisons à l'époque d'André Terrier. Et bien elle n'a rien perdu de son pouvoir attractif ! J'ai pris 7-8 poissons dans la matinée grâce à elle. Un régal.

Si la pêche est toujours possible sur les secteurs plus frais, elle est compromise d'après moi sur les secteurs avals de la rivière d'Ain à partir de Crotenay inclus. Dimanche, après ma partie de pêche, j'ai fait sans canne une partie de notre parcours et son aval. J'ai pris trois points de mesures différents. A chaque fois autour des 18 degrés voir au-delà des 18.5°c. La température commence à être vraiment élevée sur ce linéaire. Et je pense que le truites auront besoin de toutes leurs forces pour les jours qui viennent. Car même si des orages sont annoncés, les températures de l'air vont redevenir chaudes très rapidement derrière.

J'ai d'ailleurs eu des soupçons sur la dégradation des conditions il y a déjà une semaine. Des poissons vus sur froidière et des poissons trouvés morts dont cette belle truite.

Trouvée sur le parcours de Crotenay.

J'ai décidé de ne plus pêcher le linéaire pour le coup. Ce qui ne m'empêche pas d'y aller faire un tour comme ce dimanche pour voir et constater.

J'ai de nouveau trouver 2 poissons morts. Une estimée entre 65 et 70cm et une autre autour des 50cm. J'espère juste que ces poissons ne sont pas morts à la suite d'un ultime combat et/ou d'une séquence photo trop longue. Cela serait tellement triste.

Après, aucune loi n'empêche les gens de pêcher, c'est simplement une question d'éthique personnelle. C'est donc à vous de juger ce qui est bon ou pas pour les survivantes...