Nicolas39 - Pêche à la mouche

La pêche à la mouche sur le blog de Nicolas Germain, un Jurassien amoureux de sa rivière, la Haute Rivière d'Ain.
Centre de pêche en Bosnie.

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vendredi 17 février 2023

Vidéo : Le frai des truites sur l'Albarine.

L'AAPPMA de l'Albarine a mis en ligne un film de dix minutes avec pour commencer de superbes images d'Automne qui annonce l'arrivée des truites sur leurs zones de frayères avec les premiers froids.

A la 3ème minute, le frai commence avec le rassemblement des truites sur les graviers propices à la reproduction. Une hiérarchie se met rapidement en place avec le choix des meilleures zones de ponte par les plus grosses femelles. Les mâles les plus vigoureux vont défendre chèrement leur place et faire le ménage autour d'eux ! C'est la loi du plus fort afin de transmettre les meilleurs gênes sur des zones bien choisies et assurer la pérennité de l'espèce. Rien est fait au hasard.

Depuis 30 ans, l'AAPPMA de l'Albarine restaure la rivière en augmentant entre autres les zones propices aux poissons de l'année avec de superbes zones de frayères rapidement colonisées. Un exemple concret avec la plaine alluviale de Chaley restaurée en 2015 que l'on voit en fin de film. Ce secteur produit désormais chaque année des milliers de truitelles et d'ombrets qui viendront coloniser l'aval.

Bon visionnage !

lundi 13 février 2023

Patrice Malavaux nous parle du Doubs.

A quelques jours de l'ouverture mythique sur le Doubs franco-Suisse, j'ai voulu faire la lumière sur la situation à Goumois où bon nombre de passionnés ont l’habitude de se retrouver. Patrice Malavaux étant certainement le mieux placé pour nous informer sur la réalité de terrain. Merci à lui de le faire.

Nicolas : Bonjour Patrice. Je me suis permis de te solliciter pour nous parler de la situation du Doubs à quelques jours de l’ouverture. Rappelle-nous le déroulé des tristes évènements de la fin d’année dernière pour se remettre dans le contexte s’il te plait.

Patrice : Bonjour Nicolas. En effet, après plusieurs années de répit, le Doubs Franco-Suisse a subi une nouvelle vague de mortalités piscicoles due au champignon saprolégnia. Nous nous en sommes rendus compte fin novembre à la fin d’un épisode de fortes eaux et le phénomène s’est prolongé durant une bonne partie de décembre. Janvier aura marqué l’arrêt de l’épisode.

Nicolas : Ces mortalités sont d’autant plus rageantes que les populations se refaisaient une petite santé. J’ai pu le constater de mes yeux.

Patrice : C’était le cas. Les grosses années de mortalités étaient 2010, 2011, 2014. Si la maladie n’a jamais totalement disparu dans les années suivantes, elle était devenue pratiquement anecdotique, ce qui a permis aux populations, les ombres notamment, qui avaient été décimé jusqu’à environ 70%, de bien revenir, aussi bien en nombre qu’en taille. Les truites ont moins fait le yoyo, mais tout le monde était d’accord sur le fait que la population était également très intéressante. C’est rageant, comme tu le dis, mais les pêcheurs qui me croisent savent qu’il y a longtemps que je disais qu’il ne fallait pas fanfaronner, car on se savait avec une épée au-dessus de la tête… Et que ce n’est pas avec les efforts entrepris par nos autorités pour sauver les rivières qu’il fallait s’attendre à des miracles …

Nicolas : Les observations ont vite été impossible avec les niveaux d’eau. Est-il possible d’évaluer un pourcentage de perte à la louche ? Plutôt les gros poissons touchés ou toutes les classes d’âge ?

Patrice : Ce sont essentiellement les truites de belle taille qui ont été touchées, rarement en dessous de 35-40cm. Quant au pourcentage il est très difficile de l’estimer et je ne le ferai pas. Je me souviens de l’épisode ravageur de 2011 où, voyant la quantité de poissons morts (y compris des truites), je me disais qu’il n’allait plus en rester, et pourtant, si les ombres ont effectivement été décimés, l’effectif de truites n’avait pas tant bougé que cela lors des pêches électriques qui avaient suivi l’épisode. On va donc essayer de rester optimistes et on va beaucoup compter sur les résultats des pêcheurs cette saison pour se faire une idée…

Nicolas : On a vu beaucoup d’images passer fin décembre et l’essentiel des poissons touchés étaient des truites. Quant est-il des ombres ? Est-ce qu’ils ont été épargnés par cet épisode ?

Patrice : Oui, pratiquement que des truites, peu d’ombres. Il faut dire que notre expérience en la matière montre que les épisodes de déclenchement de la maladie sont le plus souvent associés à la période de fraye, quand les poissons sont affaiblis. L’hiver pour les truites et le printemps pour les ombres… Du coup on attend de voir ce qui va se passer dans les semaines qui viennent avec beaucoup de prudence… et en croisant les doigts !!!

Nicolas : Une fois de plus, les niveaux n’ont pas dû permettre une bonne observation, mais peux-tu nous parles des frais. Les survivantes ont-elles pu se reproduire ?

Patrice : Ce qu’il y a eu de spécifique cette année, c’est que la maladie s’est déclenchée en même temps que la fraye plutôt qu’à la fin. Ce qui fait qu’un certain nombre de géniteurs n’a probablement pas eu le temps de se reproduire avant de mourir et cela fait partie des signaux qui nous ont le plus inquiétés. Après, les frayères ont malgré tout été bien grattées…. On va rester optimistes, et encore une fois attendre le printemps, pour cette fois se faire une idée lors de l’émergence des truitelles…

Nicolas : Depuis la fin janvier, le Doubs a retrouvé un niveau plus stable. As-tu pu faire de nouvelles observations et si oui, quelles sont-elles jusqu’à ce jour ?

Patrice : en effet, depuis l’éclaircissement des eaux fin janvier on constate que l’épisode s’est arrêté, ou presque. On voit encore quelques cadavres qui n’ont pas encore fini de se décomposer, et pour une info en temps réel, j’ai arpenté hier les bords du Doubs sur une vingtaine de kilomètres pour voir un seul poisson très faiblement malade.

Nicolas : Un dernier mot Patrice pour convaincre les pêcheurs de venir malgré tout sur les berges du Doubs le 1er mars !?

Patrice : Je n’ai pas envie de vendre du rêve dans le contexte actuel, mais les rivières ont besoin de sentinelles et les AAPPMA ont besoin de sociétaires à représenter, face aux administrations, politiques et grands lobbies. Je suis de toutes façons convaincu qu’il reste de belles pêches à réaliser et de bons moments à passer dans notre belle nature… On doit continuer d’y venir !

Nicolas : Merci encore pour le temps passé pour informer les lecteurs de ce blog. Je vous souhaite que le pire soit derrière vous ! Au plaisir de se croiser sur les berges de cette fabuleuse rivière Patrice.

Patrice : Merci Nicolas. Merci pour ton engagement et ton soutien. On reste de toutes façons bien présents, vigilants plus que jamais et toujours prêts à défendre notre rivière et s’en faire le porte-parole… Au plaisir et encore merci !

samedi 11 février 2023

Les poissons meurent toujours dans la Loue.

Difficile de mettre des mots sur ces images. Finalement, ce qui choque le plus, c'est qu'il y ait encore des poissons vivants dans cette rivière finalement...

Merci Stéphane pour tes images. Quel désastre, quelle tristesse...

jeudi 9 février 2023

Éric de l'Ephémère de Bourgogne.

Voilà un homme qui mérite d'être mis en lumière de par sa personnalité et son dévouement dans le domaine de la pêche à la mouche. Il se démène comme un fou pour faire vivre ses plans d'eau à travers notre passion commune. Bonne lecture.

Nicolas : Salut Éric, très heureux de te recevoir sur mon Blog. Peux-tu nous faire une petite présentation s’il te plait pour commencer cette interview.

Éric : Je suis gérant de L’Ephémère de Bourgogne depuis 2014, passionné de pêche depuis mon plus jeune âge et pêcheur à la mouche depuis 1990. J’ai 56 ans, marié et j’ai deux enfants. De formation bâtiment, j’ai ensuite réalisé l’ensemble de ma carrière professionnelle dans le monde de la protection incendie. A la tête d’une société dans ce domaine depuis 2001, j’ai décidé en octobre 2022 de céder cette activité afin de me consacrer uniquement à ma passion, la pêche à la mouche en particulier et l’amour de la nature en général.

Mon invité !

Nicolas : Tu es propriétaire d’un domaine de pêche en eaux closes type réservoir. Où est situé ce domaine ?

Éric : Les réservoirs sont situés près de Saulieu, au cœur du parc régional du Morvan en Côte d’Or sur la commune de Champeau en Morvan

Nicolas : Il y a plusieurs plans d’eau. Peux-tu nous parler de ce que tu proposes aux pêcheurs ?

Éric : Au total nous avons 4 plans d’eau sur un peu plus de 5 hectares. Tous ces plans d’eau sont peuplés de truites fario, arc en ciel, gold, tigre ainsi que des saumons de fontaine. Deux des plans d’eau accueillent une bonne population de black bass et un des étangs est spécifique à la pêche du brochet à la mouche. La pratique du No Kill intégral est une véritable institution à l'Ephémère de Bourgogne. L'accent est mis sur la qualité de l'accueil, de la convivialité du site et de la gastronomie et non sur le prélèvement.

Nicolas : Je crois savoir que tu proposes toutes sortes d’autres services en particulier côté logement. Peux-tu nous détailler tout ça, merci.

Éric : Deux gîtes au bord des plans d’eau permettent d’accueillir les pêcheurs de façon optimum tout en préservant l’aspect sauvage du site. Le chalet de 5 couchages qui est idéal pour un petit groupe ou un couple de pêcheurs qui souhaitent une immersion totale en pleine nature. Puis le cottage avec ses 250m2 et ses 13 couchages qui fait le bonheur des clubs de pêche.

Nous proposons également aux clients qui le souhaitent de les emmener découvrir les rivières du Morvan, dans ce cas nous les véhiculons et les emmenons directement sur les meilleurs postes. Ile est également possible d’aller traquer le carnassier en float tube sur les lacs du Morvan, nous prêtons alors tout le matériel nécessaire, jusqu’au Float tube.

Une nouveauté pour 2023 avec la possibilité d’aller pêcher L’Ombre sur la Haute Seine avec un guide local.

Nous avons également en Fly-shop DEVAUX sur place

Nous proposons aussi des activités annexes pour les épouses qui souhaiteraient accompagner leur mari et découvrir les richesses du Morvan.

Nicolas : Je suppose qu’il faut être avant tout passionné pour se lancer dans ce genre d’aventure. Comment es-tu arrivé à gérer un tel domaine ?

Éric : Enfant, mes parents tenaient un commerce le long du canal du centre, donc, depuis tout petit ma vie a été rythmée par la pêche et les vieilles mains locales m’ont transmises leurs passions. J’avais donc un rêve, celui d’avoir un jour un plan d’eau. Puis la passion de la pêche à la mouche m’a attrapé vers les 20 ans et ne m’a jamais quittée. Ayant beaucoup voyagé pour assouvir ma passion, l’idée d’avoir un parcours privé de pêche à la mouche a fait son chemin en moi.

Comme souvent, c’est accident de la vie qui m’a fait réfléchir au sens de ma vie. Devais-je continuer à m’user la santé au travail, à courir après ce que je n’avais pas besoin, ou allais-je vivre ma vie comme je l’entendais. J’ai donc pris la décision d’ouvrir un réservoir de pêche à la mouche pour proposer aux clients ce que j’allais chercher si loin de nos frontières. Tout ne fut pas facile et il m’aura fallu 8 ans de doubles activités pour enfin pouvoir me consacrer uniquement à ma passion.

Nicolas : Tu te démènes également pour avoir un maximum d’animations sur tes plans d’eau. C’est quelque chose qui te tient à cœur ?

Éric : Oui en tant que chef d’entreprise j’ai toujours été conscient du rôle sociétal que j’avais à jouer. En tant que propriétaire d’un réservoir de pêche à la mouche, je me dois de faire vivre ma passion, d’attirer de nouveaux pratiquants, d’éveiller de nouvelles vocations, de sensibiliser à la protection de notre environnement.  Je ne me considère pas comme un commerçant de la pêche, mais comme un passionné qui essaye de proposer des moyens pour que vive notre passion et qu’elle se développe. Comme toi, j’ai constaté la raréfaction des pêcheurs à la mouche, la détérioration de notre terrain de jeu, je ne veux pas être un observateur mais un acteur, alors je fais tout mon possible.

Nicolas : Donne-nous des exemples d’animations que tu organises à l’éphémère ?

Éric : J’organise des journées découvertes, des journées spéciales jeunes, des week-ends dédiés aux féminines, j’organise le RISE, festival international de film sur la pêche à la mouche à Chalon et Saulieu, je mets en place des journées de perfectionnement avec la présence de champions, des journées à thèmes avec des écrivains halieutiques, des artistes, des fabricants de matériel.

Afin de permettre à mes clients de voyager, j’organise chaque année des concours et challenges ou des voyages à l’étranger et des séjours en France sont à gagner, en 2023, 8 voyages à l’étranger et 4 séjours en France sont à gagner

Il ne faut pas rester inactif pour se faire connaître et fidéliser les pêcheurs.

Nicolas : Et toi Éric, as-tu encore le temps de pêcher ?

Éric : Mon premier voyage à l’étranger a été en Irlande et le guide Français chez qui je suis allé m’avait dit, si tu veux vivre de ta passion, tu n’auras plus le temps de la pratiquer. C’est en partie vrai, mais on dispose du temps que l’on se donne, c’est pourquoi j’ai décidé de céder ma deuxième activité afin de reprendre la pêche comme je l’entends. Il me reste une vingtaine de bonnes années de pêche, je vais en profiter.

Nicolas : Profites du passage sur ce blog pour donner les renseignements utiles dont on n’aurait pas encore parlé pour mieux connaitre ton réservoir.

Éric : Je pense que nous avons fait le tour de la question, par ces quelques lignes j’espère avoir expliqué mes motivations et inciter d’autres acteurs de la pêche à mettre en place des actions permettant de promouvoir notre si beau loisir. Il faut savoir donner pour recevoir.

Nicolas : Merci d’avoir accepté mon invitation et je te dis à très bientôt chez toi ou ailleurs.

Éric : Merci à toi et bravo pour tout ce que tu fais également pour la pêche à la mouche.

mardi 7 février 2023

Les gars préparent le terrain pour l'ouverture.

Suite à l’assemblée générale de notre AAPPMA qui s’est déroulée le vendredi 27 janvier, nous avons convenu ensemble de se retrouver ce samedi 4 février pour une journée de travail sur une parcelle en bord de rivière. Le but était de nettoyer cette zone boisée (dont la société de pêche est propriétaire) suite à la coupe blanche de tous les résineux atteint du bostryche. Place nette a été faite grâce à la volonté d’une dizaine de participants laissant libre le passage des pêcheurs et des promeneurs en bord de rivière.

À la suite de cette première étape, il a fallu reconstruire la table et les bancs pour que nous puissions de nouveau nous retrouver le jour de l’ouverture afin de partager un autre moment convivial tous ensemble. La nouvelle table réalisée avec une demie grume ne devrait pas plier !

Un casse-croûte réalisé avec les produits de nos meilleurs commerçants locaux est venu récompenser ces bénévoles. En plus d'avoir fait du bon boulot, nous avons vécu une vraie belle journée entre copains avec des moments de franches rigolades.

Merci Titis, Denis, Wilfrid, Tchico, Louis, Sébastien, Thibaut, Yoann et Didier pour votre bonne humeur.

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