Nicolas39 - Pêche à la mouche

La pêche à la mouche sur le blog de Nicolas Germain, un Jurassien amoureux de sa rivière, la Haute Rivière d'Ain.
Centre de pêche en Bosnie.

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mercredi 24 avril 2024

Bienne, la double lame !

Après un premier épisode de mortalité il y a environ un mois, c'est la double lame qui s’abat sur la Bienne ces jours-ci. De très nombreux poissons malades ou morts sont observés de Saint-Claude à Lavancia. Un vrai carnage.

Les poissons s'accumulent en fin de dérive aux abords du barrage de Lavancia. Mais ça, c'est pour ceux qui ont encore les forces pour dériver. Beaucoup sont trouvés morts le long du linéaire.

Que dire de plus que tout ce qui a été dit. Ce triste évènement arrive après les annonces du maire de Saint-Claude sur les fortes réductions des travaux d'assainissements de la ville. Mais comment pointé du doigt ce seul élu alors que dans ce domaine ils ont tous leur responsabilité. On peut dresser le bilan du président Pernot sur ce dossier par exemple pour ce rendre à quel point la qualité de l'eau de nos rivière jurassiennes lui importait (voir son discours sur sa page facebook sur l'OFB et la pollution de la Furieuse, un must !). On peut aussi se rendre compte à quel point ce sujet fondamental pour toute une biodiversité et pour nous même (la plupart des approvisionnements en eaux potables des villes et villages viennent de nos rivières ! ) reste très, mais alors très éloigné de nos élus jurassiens dans leur grande majorité.

Si seulement ces truites avaient une fourrure à la place des écailles ou encore des plumes à la place des nageoires, si seulement elles se faisaient tuer par le trafic routier ou encore des éoliennes. Mais non, pas de chance pour elles, tout se passe sous l'eau et tout le monde s'en fiche. Nous vivons dans un monde où les gens s'offusquent pour pas grand chose et ignorent de telles tragédies.

Oui, car derrière ces poissons sauvages qui crèvent les uns après les autres depuis des années, il y a toute la macro-faune qui y passe aussi (les larves aquatiques). Celles-ci nourrissent un nombre d'espèces innombrables. Sans ces insectes qui disparaissent en même temps que les truites (mais ça se voit encore moins donc on s'en fiche encore plus !), plus d'hirondelles, plus de cincle plongeur, plus de chauves-souris, plus de batraciens, etc...Sans cette qualité de l'eau qui est si médiocre de nos jours à en faire crever les poissons, quid de notre santé sur le long terme en la buvant ? Il faudra toujours la traiter plus ?

Encore une fois, seuls les pêcheurs vont s'alarmer. Certes par intérêt vis à vis de leur passion mais malgré tout, ils seront les seuls. Car pour les autres, tous les autres, à part mettre en place des taxes d'assainissements pour les uns, et les payer sans trop réfléchir pour les autres, personne ne s'offusquera. Ne comptez pas sur nos élus, ou le système en place pour changer les choses, 38 ans de bénévolat que je l'espère, 38 ans que la situation se dégrade. Et visiblement, cela s'arrêtera uniquement quand tout sera mort.

dimanche 21 avril 2024

Week-end estival à courir après les truites.

La saison de pêche a débuté depuis quelques semaines maintenant. C’est l’occasion pour moi de revenir sur le week-end dernier. Nous avons eu en Franche-Comté une météo que l’on peut facilement qualifier d’estivale. Du vendredi au dimanche, le soleil s’en est donné à cœur joie pour donner des températures bien au-delà des normales de saison. Les conditions de lumière et de niveaux d’eau étaient pour ainsi dire parfaites pour pratiquer la nymphe à vue. C'était sans compter sur l’activité des poissons sauvages qui fut elle très aléatoire. Il a fallu profiter des rares et courts créneaux favorables. Entre ces instants parfois magiques, il fallait prendre son mal en patience en profitant des personnes autour de soi ou encore en admirant les lieux fabuleux où l’on a la chance de pratiquer.

Durant ces trois jours de pêche, c’est près de trente heures à tenter de tromper dame fario pour ma part. Parfois accompagné, parfois seul. J’ai eu le plaisir de partager une journée entière avec mon fils ce qui est toujours un immense plaisir. Un grand week-end de pêche sur deux rivières différentes avec des truites sauvages aux comportements souvent opposés.

Je tiens à remercier ma chérie et mes trois enfants pour leur compréhension face à cette passion dévorante et chronophage. Nos rivières francomtoises souffrent énormément. Il m’arrive même d’être très pessimiste sur leur avenir commun. Mais force est de constater qu’il y a encore de la vie selon les secteurs. Il faut certes avoir la foi par moment tant les déconvenues peuvent être très nombreuses. Mais de temps en temps, si la réussite vous accompagne, cela peut être l’apothéose. J’ai vécu quelques minutes fantastiques sur ces trente heures de pêche lors de ce dernier week-end.Je vous les partage en images ci-dessous.

Ces truites zébrées sont les plus belles du monde, continuons à les protéger et nous battre pour elles !

Truite bien zébrée prise à distance avec une cuivre sur hameçon de 16.

Le fiston avec une belle truite prise en sèche sur le sedge passe-partout en hameçon de 16.

Très belle truite que j'ai eu la chance de capturer à vue en plein radier. Nymphe cuivre sur TMC3769 en taille 14.

Poisson pris par Thibaut à vue et à distance depuis la berge !

Poisson à la robe incroyable !

Une des deux rivières pêchées lors de ces trois jours. Magnifique !

Déjà des vaironnées ! Il n'y a plus de saisons ma pauvre dame !

Truite prise par Thibaut avec une cuivre.

Une toute jaune pour mon fils !

Le gammare JFD n'est pas en reste !

Il a trompé cette belle zébrée également.

Une de plus pour mon fils.

Cette truite reprend ses esprits tranquillement.

Poisson pris à distance depuis la berge avec une cuivre en 16.

Superbe poisson bien dodu.

lundi 15 avril 2024

J'ai de nouveau des livres.

Ce court billet pour vous informer que j'ai de nouveau des livres en stock. J'avais vendu mes derniers lors du SANAMA en février 2023 et depuis je ne pouvais plus répondre à la demande.

Si vous êtes intéressés, merci de me contacter.

mercredi 10 avril 2024

Pour la Bienne, c'est encore loupé !

Vous pensiez qu'un jour la Bienne aurait des eaux plus propres ? Vous pensiez que les élus jurassiens avaient une réelle envie de bien faire pour rendre nos rivières plus saines ? Vous pensiez qu'à la tête du Conseil départemental du Jura il y avait les bonnes personnes pour faire face à ces immenses épreuves environnementales locales ?
Vous aviez tort !
Non, la Bienne n'aura pas de sitôt des eaux plus saines comme malheureusement toutes les autres rivières jurassiennes. Non, nos élus ne prendront pas les décisions difficiles dans le domaine de l'assainissement ou envers le monde agricole (voir les affaires du comice sur la Furieuse ou bien encore de la méthanisation sur le Valouson) au risque de perdre leur électorat. Sans même parler de décisions, il faut juste écouter les discours frileux de ces mêmes élus pour ne pas froisser les pollueurs. C'est criant de vérité !
C'est tellement évident, tellement prévisible. Rien que dans le Jura, il y a de nombreux dossiers passés qui prouvent que cette volonté est inexistante. Encore une fois, j'entends le discours comme quoi il ne faut pas couper le dialogue et construire avec les élus. Encore une fois, je vois aujourd'hui après 30 ans de bénévolat et d’investissement personnel le triste résultat. C'est un échec total et visiblement pas la bonne stratégie !
Nos rivières jurassiennes, celles qui faisaient venir des pêcheurs du monde entier il n'y a pas si longtemps encore, sont à l'agonie. Chaque année je me dis que cela ne peut être pire, mais si.
Honte à vous les élus pour avoir laissé dépérir de tels joyaux, honte à nous pour ne pas vous avoir convaincu de mieux faire.

lundi 8 avril 2024

Tant qu'ils sont là...

Comme les premières jonquilles, la première hirondelle, le premier chant du coucou ou encore la première morille, il y a un symbole du printemps que j'attends toujours avec impatience. Depuis que je m'en souvienne, j'ai toujours scruté fin mars les bords de gravières à la recherche du premier alevin de l'année.
Cette année c'était pour le 30 mars dernier. Des niveaux hauts, de la pluie, du vent, mais mes recherches ont porté leurs fruits.
C'est toujours surprenant de voir que la nature sauvage, malgré tout le mal que l'on se donne collectivement à la détruire, arrive à survivre et se reproduire dans un milieu aussi dégradé. Immense respect pour ces truites sauvages jurassiennes.
 

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