Que de questions, que d'écrits, que de discussions au sujet de ces bas de ligne. J'ai du lire et entendre des dizaines de "recettes" différentes. Les secrets ont toujours fait causer, c'est ainsi. Mais au final, je n'ai jamais lu ou entendu une manière de faire qui correspond à ce que je fais aujourd'hui.

Mais je pense que le mieux est encore de laisser la parole aux personnes qui utilisent ces bas de ligne depuis quelques années. Leur retour sera forcément plus objectif que le mien qui pêche avec depuis une trentaine d'années. Je leur ai posé à tous cette même question : pour quelle(s) raison(s) utilises-tu mes bas de ligne ?

Thomas, guide de pêche dans les Pyrénées.

Avant toute chose, je recherche du matériel fiable...Tes bas de ligne n'ont aucune mémoire, et leur élasticité m'ont permis de pouvoir jouer avec des poissons de belles tailles avec des pointes assez fines. Franchement, tu te sens serein quand tu combats le poisson !!

Romain, fan de nymphe à vue.

Mon histoire d’amour avec les bas de lignes cuits a commencé en 2012 lors de mon séjour avec Abdoul en NZ :

Nous ne nous arrêtions que sur des poissons à partir de 3 KG...Que nous pêchions souvent en bordure de courants puissants. Les combats étaient longs...Rudes...Et j’avais beaucoup de décrochés après plusieurs minutes de combat. Après environ 2 semaines et demie de ce régime, nous repérons une belle truite qui correspondait à nos critères. N’ayant pas ma canne à portée de main, Abdoul me tend la sienne. Dès le poisson piqué, je sentais que les coups de gueules étaient beaucoup mieux amortis. Avec plus d’amplitude, moins de brutalité. Cela "tapait " beaucoup moins dans la canne. Le bougre utilisait des bas de ligne cuits ;-) Intrigué, je lui en ai demandé un. Que j’ai ” bricolé ” à ma sauce pour qu’il ait les mensurations du mien. Les résultats sur la deuxième partie du voyage furent édifiants, 2/3 de décrochés en moins ! Dès mon retour, n’ayant pas les connaissances (et l’envie) de jouer à l’apprenti sorcier, je m'adressai à Nicolas Germain qui me les fabriqua avec les longueurs que je lui avait transmises. Depuis, ils font partie intégrante de mon ”équilibre” de pêche. Ils permettent de pêcher plus fin les poissons (qu’ils soient petits ou plus gros) et autorisent (un peu) plus d’erreur (notamment lors de départ surprise) l’absence de mémoire est aussi un grand ++. Je leur dois également plusieurs Marmoratas de plus de 6 KG en 15 centièmes. Il est clair que j’aurai eu beaucoup moins de succès avec des bas de lignes dits ”conventionnels”.

Nico, le barroudeur.

J’utilise tes bas de ligne principalement pour l’élasticité du Nylon et la résistance dans le temps ! Ils me permettent de moins casser au ferrage (mon défaut il y a quelques années) et de maitriser des combats en pouvant brider bien plus fort sur des gros poissons, surtout sur des rivières bien encombrées comme je pêche en ce moment.

Omar, le nympheur bourguignon.

J'utilise ton bas de ligne depuis 2007, 13 ans déjà et je n'utilise que celui-ci, en général un bas de ligne me fait 3 saisons selon les prises de l'année truites, ombres, barbeaux, chesvenes, carpes. Sa résistance et son élasticité mon convaincu au fil des années. Je n'ai jamais été déçu. Le fait de sa couleur rouge m'aide beaucoup quand les eaux sont teintées pour pêcher au fil. Pour moi, ce bas de ligne a fait ses preuves sur les plus grosses truites que j'ai pu prendre en Bourgogne Franche-Comté. Je repars sur une nouvelle saison 2020 avec ce bas de ligne. 

Jean-Marie, le moucheur à tout faire.

Perso, pour pêcher les carpes dans des endroits encombrés c'est presque un indispensable pour moi car l'effet élasticité permet de bloquer totalement le moulin tout en gardant de la souplesse pour la forcer à faire demi-tour. Je donne une grande part des réussites rien qu'aux bas de ligne dans ces conditions !
Pour les truites, l'effet est le même mais le plus gros avantage pour moi, c'est sur les ferrages sur des diamètres fins ! Parce qu'avant de l'utiliser, ferrer sans casser en 10/100 était presque un miracle pour moi ! Et maintenant c'est rare ! (Oui je sais c'est trop fin dans 100% des cas, mais quand c'est très compliqué ça permet de gommer mes énormes erreurs de technique ^^).

Gaël le juracco.

S'il y a quelque chose qui restera dans mes moulinets, c'est bien le bas de ligne rouge, version goût banane (vieilles blagues) ;-)
Pour pleins de raisons: la première n'est pas bonne pour le marché ! Il est indestructible ! Plusieurs saisons sans problèmes pour peu qu'on vérifie les nœuds, quitte à les refaire et changer le dernier brin.

La seconde son absence de mémoire. La troisième, qui est à la limite de l'inconvénient: sa faculté à couler : un peu gênant en sèche, mais intéressant en nymphe.

Et le dernier et le plus intéressant pour moi : Son élasticité à toute épreuve ! Un avantage certain pour amortir les entourloupes des poissons malins et des plus costauds.

Pour l'illustrer une partie de pêche qui restera gravée dans ma mémoire et dont le dénouement (façon de parler) ne tient qu'à ce bdl : Histoire de pêche