Je suis très heureux aujourd'hui de vous proposez une toute nouvelle interview. Celle-ci sort un peu des sentiers battus. Oui, car mon invité, Lucas, est comme qui dirait dans sa phase d'apprentissage de jeune moucheur. Mais vous allez vite le découvrir, en peu de temps, il a déjà vécu de nombreuses aventures. Bonne lecture...

Nicolas : Salut Lucas. Merci d’avoir accepté mon invitation. Peux-tu s’il te plait nous faire une petite présentation ?

Lucas : Salut Nicolas, merci à toi pour cet exercice, c’est avec plaisir. Je m’appelle donc Lucas et je vis proche de Valence dans la Drôme. Passionné avant tout par la nature et les activités outdoor qu’elle permet, la pêche a bien évidemment sa place et cela depuis maintenant un peu plus d’une dizaine d’années. Également adepte de voyage, j’essaie d’y pratiquer cette même passion ainsi que la photographie aussi souvent que possible.

Nicolas : J’ai souhaité t’interviewer car tu es réellement un pêcheur à la mouche atypique. Tu as fait tes classes il y a moins de 2 ans seulement il me semble. En Nouvelle-Zélande qui plus est. C’est bien ça ?

Lucas : Oui, c’est bien ça, je venais de finir mes études et j’avais donc à ma disposition une paire d’années devant moi pour profiter avant de me lancer pleinement dans la vie professionnelle. Naturellement, l’envie de découvrir ce qui se passe ailleurs s'est faite sentir et tant qu’à faire, autant y lier le côté passion à savoir la pêche. Le fait est que je pratique la pêche à la carpe en France et que ceci nécessite une importante logistique, autrement dit cela ne colle vraiment pas aux types de voyages envisagés. Heureusement, depuis plusieurs années, la pêche à la mouche me fait de l’œil pour diverses raisons (discrétion de l’approche, analyse comportementale des poissons, sélection de l’esche selon des paramètres variables permanents…) tout un ensemble de facteurs techniques qui demandent à se remettre en question régulièrement et également un matériel peu encombrant qui permet d’associer cette technique à la randonnée et donc à la découverte d’espaces sauvages aux quatre coins du monde. Et puis lorsque nous avons évoqué avec Franck le projet d’un voyage en Nouvelle-Zélande, il aurait été bête de partir pêcher autres choses que les truites dans ce magnifique pays qui est le paradis de la pêche en sèche.

Fario de Nouvelle-Zélande prise par Lucas.

Nicolas : C’est quand même un parcours étonnant, mais à la fois tout aussi génial. Revenons un peu au départ. Tu viens du monde de la carpe. Ils ressemblent à quoi les premiers pas du jeune Lucas le pêcheur ? Ainsi que l’évolution qui a suivi ?

Lucas : Effectivement l’image liée à la pêche à la carpe n’est pas des plus glorifiantes pour bon nombre de moucheurs. J’ai fait mes premiers pas il y a onze ans si je ne m’abuse dans les étangs communaux proches de chez moi. Au fil des années et de l’expérience engrangée, l’envie de découvrir de nouveaux espaces s'est faite sentir, je me suis alors orienté vers une pêche plus atypique de ces poissons. Au cœur des grands lacs, des barrages et des rivières sauvages de France, là où la foule et l’image du pêcheur lambda vivant dans l’espoir et l’attente n’est pas présente. Je pratique alors un peu plus d’une centaine de nuits par an à la recherche des carpes oubliées, là où il n’est pas courant de croiser d’autres pêcheurs cherchant ce type de poisson. Une pêche aux antipodes de l’image classique du « carpiste », une approche donc majoritairement mobile, à vue, liée à une recherche de compréhension des eaux, des poissons, de leur structure sociale, de leurs habitudes alimentaires et de déplacement…Tout cela pour tenter d’établir une régularité dans les résultats au fil des saisons mais aussi de cibler les poissons les plus imposants.

Les carpes, sa première passion !

Nicolas : Tu décides donc de faire tes classes de moucheur en Nouvelle-Zélande avec ton pote Franck. Comment avez-vous préparé votre coup ? Au feeling ou vous aviez bien étudié le truc (les aspects techniques de ce mode de pêche j’entends) avant de prendre l’avion ?

Lucas : Oui, c’était une idée un peu folle mais tant qu’à faire d’apprendre, autant essayer de se faire la main sur des beaux poissons dans un cadre paradisiaque non ? Nous avons effectué un bref travail de recherche sur internet et auprès de nos connaissances (Thanks Guido, Alexis, Tom et bien sûr à toi Nico) ayant des bases solides dans ce domaine, afin de connaître exactement le type de matériel à rassembler, de manière à ne pas être pris de court une fois sur place. Autrement dit si quelque chose ne va pas la faute ne pouvait être remise que sur nous. Avant de partir, Franck a pratiqué une paire de fois sur des rivières, et pour ma part je me suis entrainé plusieurs heures le soir à lancer de manière « délicate et précise » sur une cible dans le but de ne pas arriver en touriste complet. Pour ce qui est de l’itinéraire et des rivières c’était un peu au jour le jour, notre carte IGN et le vieux bouquin de John Kent furent nos meilleurs alliés.

Nicolas : Pas trop galère les débuts ? Pas trop frustrant de voir des grosses truites à portée de canne et d’être encore un peu maladroit pour les tromper ?

Lucas : Pas des pires en tout cas ! Heureusement nous pratiquions un autre type de pêche à la base, le fait de tenir une canne et de cibler un poisson n’était pas quelque chose de complètement nouveau pour nous, ce qui permet déjà de ne pas trop être à la ramasse, mais je ne vais pas te mentir, le fait de pratiquer sur un matériel complètement différent à rendu les premiers combats plus que folklorique (et maintenant qu’un poisson est pendue j’en fais quoi de toute cette soie hors du moulinet ? Merde j’y marche dessus ! Décroché pffff ahah). C’est alors un travail quotidien qui s’organise pour mieux gérer ces instants, gagner en précision dans les lancers, combattre un poisson de belle taille sur une pointe fragile, analyser leur comportement et leur présenter une mouche au moment opportun, bref tout un ensemble de facteurs passionnants mais parfois déroutants.

Fario prise en sèche.

Nicolas : Racontes-nous ta première vraie belle truite à la mouche alors ? Un chouette souvenir j’imagine !

Lucas : Ce fut en sèche et bien évidemment à vue alors ça ne peut être que magique… Débuter sur des poissons de 50+ c’est assez dingue, les combats sont à l’image de ceux-ci et du cadre dans lequel ils évoluent, splendide !

Nicolas : Vous êtes parti deux mois. En pêchant tous les jours, vous avez du progresser assez vite au final ?

Lucas : Deux mois et demi pour être exact, avec une bonne partie de notre temps consacré à la traque des truites effectivement. Progresser était donc un des objectifs principaux tout en évoluant dans une nature pure et préservée, mais pas forcément facile dans le sens où nous n’avions tout deux aucune expérience de cette pêche. Tu te retrouves à demander à ton pote, tu sais comment on s’en sert toi d’un streamer, tu sais comment on pratique dans une zone avec un courant si rapide, d’une nymphe etc ?! Et là, tu lui fais remarquer que ton niveau est proche de celui de la mer et que tu n’en sait pas plus que lui ! Le fou rire quoi ! On essaye de regarder sur internet lorsque l’on a du réseau et de faire nos propres tests, ma foi on prend certainement un paquet de mauvaises habitudes mais ça nous permet de piéger une paire de belles truites au quotidien…

Nicolas : Que retiens-tu de ce voyage, de ce pays, de ces poissons ?

Lucas : Un condensé de supers souvenirs dans un pays riche en paysages (plaine sèche, forêt humide, zone volcanique, fjords, lacs turquoises…), je crois qu’il était difficile de rêver mieux pour un premier pas dans cette pêche et pour en devenir addict. Pêcher en sèche du soir au matin, voir d’imposantes truites s’en saisir, et engager des combats dans une eau translucide au milieu de nulle part, il y a pire… J’en retiens aussi et surtout le fait qu’il n’est possible de passer un si bon voyage à deux que s’il existe une vraie complicité et complémentarité entre amis, un gros merci à Franck pour avoir supporté mon caractère de con durant un laps de temps aussi long !

Nicolas : Tu vas continuer à nous faire voyager Lucas ! Après la Nouvelle-Zélande, tu es parti en Colombie Britannique. Un autre pays, une autre aventure ! L’envie de découvrir était née en toi ?

Lucas : Entre temps il y a eu un autre voyage d’un mois avec ma copine, sans canne cette fois-ci. Il fallait donc remettre le couvert. Le canada me fait rêver depuis des années, ce territoire sauvage avec d’immenses forêts de sapins, et notamment la partie Ouest à savoir la Colombie Britannique. Road trip, randonnées, pêche, cet état réunit tout ce qui m’attire, et le fait de pouvoir croiser un ours à n’importe quel moment est une motivation supplémentaire.

Lieu sauvage...

Nicolas : Forcément, tu as pris avec toi ta canne à mouche. Quel genre de poissons as-tu rencontré là-bas ?

Lucas : Exactement, ma 9’ soie de 6 pouvait enfin reprendre du service. Une connaissance m’a également prêté une 9’ soie 7 au cas où (partie avec en 4 brins, elle a fait son retour en 5, merci aux King Salmon). Sur place, j’ai pêché essentiellement les arcs et les cutthroats, mais aussi un peu les King histoire de capturer une paire de grands combattants. Si je devais y retourner (ou plutôt lorsque j’y retournerai) il me semble que ce sera cette fois ci pour les bull trouts et les steelhead.

Joli poisson.

Nicolas : Tu as senti que tu avais progressé par rapport à ton dernier voyage ? Tu étais plus à l’aise avec les truites de l’Ouest canadien ?

Lucas : C’est indéniable, quelques automatismes permettent d’être un poil plus confiant mais il y a toujours cette sensation d’inconnue qui remet les comptes à zéro. J’ai eu la chance de rencontrer Brennan sur place, un canadien de mon âge qui m’a emmené plusieurs jours sur son raft, gratuitement par pur plaisir de partage, nous avons alors pris des centaines de grosses arcs qui se nourrissant abondamment d’œuf de saumons. C’est un souvenir formidable, si ce n’est le meilleur. Il est guide de pêche l’été lors de ses vacances scolaires et également capitaine de l’équipe jeune du canada si je ne m’abuse, autrement dit cela m’a permis d’apprendre via ses conseils et l’observation de sa manière de faire.

Une arc de C.B.

Nicolas : Que retiens-tu de cette région du monde. Les paysages sont-ils aussi beaux qu’on peut le lire ici où là ?

Lucas : Definitely ! C’est sans aucun doute mon coup de cœur en terme de voyage, le plus bel endroit que j’ai eu la chance de visiter, l’idée d’y partir de manière prolongée reste d’ailleurs ancrée dans un coin de ma tête.

Bivouac.

Nicolas : Entre tes voyages, tu reviens en France. Il faut, je pense, un mode de vie bien particulier pour vivre ses rêves comme tu le fais ?

Lucas : Lorsque je rentre en France, il y a toujours ce laps de temps de retour à la réalité, puis les petits récits et anecdotes à la famille et aux amis. Puis vient le moment de défaire le sac à dos, ranger soigneusement la canne à mouche et ressortir le zodiac pour partir pêcher les carpes. Il faut aussi travailler un peu et oublier l’utopie des 35h pour pouvoir repartir au plus vite.

Pêche de la carpe en France.

Nicolas : Et justement, la pêche en France. C’est uniquement carpe ? La pêche à la mouche est réservée pour les voyages ?

Lucas : (Mal)heureusement oui… C’est un feeling vraiment dur à expliquer, le fait de plaquer le matos à mouche est vraiment dur car cette pêche est si passionnante mais de l’autre côté j’ai mes déplacements en zodiac, les bivouacs, les réveils dans la brume au beau milieu d’une forêt et les combats nocturnes avec les carpes qui sont des moments si intenses. Prendre le temps de pratiquer ces deux pêches n’est pas simple surtout lorsque l’on veut s’impliquer à fond dans l’une d’elle…

Nicolas : Parfois, lorsque qu’un pêcheur découvre la mouche, il finit par tout lâcher le reste. Toi non. Qu’est-ce qui te lie ainsi à ce poisson qu’est la carpe et à toutes les heures que tu passes à attendre un départ ?

Lucas : Le fait de ne pas réellement « attendre » justement, mais de pratiquer cette pêche de manière plus active et d’aller chercher les carpes là où elles sont ou sont supposées être. Pratiquer non pas dans un étang rempli de pêcheurs mais sur les berges abruptes d’un barrage, depuis ses zodiacs sur un grand lac alpin ou sur une petite île au milieu d’une rivière. Le fait de traquer un cheptel peu ou pas connue, comprendre le mécanisme qui permet d’être régulier. Et puis il y a aussi cette chose, propre je pense, à tous pêcheurs passionnés, que tout cela est aussi un gros prétexte pour partir s’isoler dans la nature et se ressourcer seul ou entre amis.

Nicolas : Repartons hors de nos frontières. Tu viens de réaliser un voyage en Alaska. Pourquoi ce choix de destination ?

Lucas : Certainement la suite logique après la Colombie Britannique, l’envie d’évoluer dans un territoire frontalier et donc assez proche en terme de paysage mais encore plus sauvage.

Coucher de soleil, il est minuit !

Nicolas : Racontes nous grossièrement ton programme là-bas stp ?

Lucas : Je devais partir seul avec une aventure en tête assez engagée, lorsqu’un ami m’a annoncé qu’il avait du temps de libre et la motivation pour partager ce voyage, ce fut une belle surprise ! L’objectif était donc de traverser l’Alaska en canoé (1500km) via la Yukon river, un projet qui a mobilisé un mois d’effort. Puis, lors du rapatriement en avion depuis la mer de Béring jusqu’à Anchorage, nous avons fait du stop pour nous rendre dans le Denali et attaquer diverses randonnées, bivouacs, traversée de glacier… Suite à cela il fallait décompresser et nous sommes parti faire la fête quelques jours. Mon ami avait son avion plus tôt que le mien, les derniers jours je me suis donc fait déposer en hydravion pour pêcher au milieu des grizzlys. En bref, un condensé d’expériences uniques !

357 magnum, dernier rempart pour les ours au cas où.

Nicolas : La pêche n’était pas la priorité si j’ai tout compris, canoé, randonnée, montagne, glacier. Une vraie belle aventure humaine avant tout non ?

Lucas : Effectivement une belle aventure, rythmée au gré des rencontres humaines et animalières. Les gens sont si accueillants là-bas, que ce soit dans les villages de natifs (esquimaux et indiens) au fin fond de l’Alaska comme dans les villes plus au Sud. La pêche n’était pas une priorité mais une canne à mouche prend tellement peu de place, se serait stupide de ne pas la glisser le long du sac à dos… De plus, lorsque l’on rame entre 8 et 10 heures par jour durant un mois et que les repas tournent autour des pâtes et du riz, capturer un saumon pour améliorer le quotidien, ce n’est pas du luxe.

Le repas du soir !

Nicolas : Finalement, tu as pêché un peu quand même. Il a fallu te faire une place au milieu des ours. Particulier comme ambiance je suppose ?

Lucas : Oui, plus de pêche que prévue et ce n’était pas pour me déplaire. Lors des quatre derniers jours, je me suis fait déposer en hydravion dans une zone reculée, fortement fréquentée par les grizzlys en quête de saumons. Pêcher les arcs et les saumons avec eux fut une expérience assez unique qui demande un minimum d’engagement et de connaissance de ces animaux. Il faut savoir réagir correctement à leur approche, car il m’est arrivé de les côtoyer de près (- de10 mètres), et ne pas hésiter à sacrifier votre prise si l’un d’eux la convoite.

Les compagnons de Lucas ! Photo prise par mon invité bien sûr.

Nicolas : Et les truites alors ? Comment as-tu réalisé tes pêches ? En sèche ?

Lucas : Streamer et nymphe, j’aurai pourtant adoré pêcher en sèche, mais les créneaux météo n’ont pas toujours rendu les conditions optimales pour les capturer ainsi. Pour le coup, l’expérience acquise en Colombie Britannique sur les truites se nourrissant d’œuf de saumon a été un vrai plus.

Bien mangé à la cantine celui-là !

Nicolas : Racontes-nous ta plus belle anecdote du séjour stp.

Lucas : Le fait de combattre une grosse truite à proximité d’un grizzly, ou bien peut-être l’approche d’une maman grizzly et de ses deux petits proche de notre bivouac le long de la Yukon river, ou la rencontre d’un ancien aviateur de l’US army nous invitant à un barbecue et nous présentant sa collection de 150 armes comprenant fusils d’assauts, winchester, magnum… Ou alors se réveiller au pied d’un glacier, finalement peut-être que c’était de finir à poil dans un bain nordique à une heure du matin… En vain, il y aurait tellement d’anecdotes folles, des souvenirs par dizaines, ce voyage en lui-même est la plus belle anecdote.

Pêche sur une barque trouvée lors du trip.

Nicolas : Après un tel voyage, je pense que tu n’as qu’une seule idée en tête, repartir ! Mais où ?!?

Lucas : Repartir pêcher les carpes au beau milieu d’un barrage haha ! Plus sérieusement, je ne sais pas, je dois y réfléchir mais j’avoue que la Patagonie représente une option assez alléchante…

Nicolas : Merci Lucas d’avoir partagé ton expérience de baroudeur. Je te souhaite le meilleur pour la suite et de nombreux autres trips pour le futur.

Lucas : Merci à toi Nico pour ces quelques questions mais aussi pour la qualité de tes produits made in Jura qui permettent de piéger des truites en toute confiance bien au-delà de cette belle région !

Vous avez aimé ? Que cela fait du bien de lire ces quelques lignes non ? On ne va pas se quitter de suite. J'ai une surprise pour toi Lucas, je laisse la parole à ton copain Franck ! ;-)

Franck : Alors tout d’abord, salut à tous les lecteurs du blog et merci à toi Nicolas pour l’invitation à participer à cette interview ! Je vais essayer de vous raconter ma rencontre avec Lucas et donc la naissance de cette belle amitié avec ce petit homme.

Lucas et moi on s'est rencontrés, pour la première fois, sur Facebook ! Et oui, comme quoi, on peut y faire de belles rencontres. Pêchant tous les deux les carpes et surtout ayant la même vision de cette pêche, les sessions ensembles aux quatre coins de la France se sont vite mises en place. 

En 2016, un ami me propose de le suivre pour faire ma première sortie à la mouche. Là, c’est le déclic dans ma tête, je vais devenir accro à cette pêche. Bientôt, nos discussions avec Lucas ne tournèrent qu'autour de cette nouvelle technique ( j’étais tout doucement en train de le faire changer de bord …).

Etant aussi adepte de voyages ( je passe en moyenne 2 ou 3 mois par an l’étranger pour visiter et découvrir d’autres cultures et paysages que les nôtres ), la question du voyage pêche c’est alors vite posée et la solution vite trouvée...NOUVELLE ZELANDE !

Un soir j’appelle Lucas pour lui parler de mon projet et 5 minutes après, il m’annonce qu’il vient avec moi (pas du tout impulsif le type). Pour résumer un peu le projet, à nous deux on n'avait même pas 10 sorties mouche à notre actif et on a décidé de partir dans un des plus beaux pays pour la pêche des truites…Couillus les mecs !

Janvier 2017, on décolle pour 3 mois d’apprentissage au paradis.

Les premières semaines furent assez drôles, vu qu’on partait à peu près de zéro. Mais tout doucement les résultats devenaient plus réguliers et on commençait à prendre un réel plaisir dans cette pêche, tout en s’habituant à cette vie rythmée en fonction du temps (capricieux) et des rivières magnifiques que l’on découvrait en parcourant le pays.

C’est une expérience qui a vraiment permis de nous connaitre et de se faire confiance mutuellement, ce qui je pense est très important quand on pratique cette pêche en binôme.

Au final, même s'il y a eu quelques moments de tensions à force de rester ensemble tous les jours, (ce qui nous fait bien rire maintenant en y repensant), l’amitié qui est née de ce voyage est bien réelle, parce que je pense que ce n’est pas avec tout le monde qu’on pourrait passer 3 mois 24h/24 (à dormir dans la même voiture), et j’espère que ça durera encore de nombreuses années !!!

La bise mon petit pote !