Écœuré, outré, choqué...Les mots me manquent terriblement pour exprimer ce que j'ai ressenti à la vue du visage de Patrice suite à son agression violente de jeudi dernier.

Patrice Malavaux, garde-pêche de la Franco-Suisse dont il est salarié a subit une agression d'une rare violence en pleine journée ce jeudi au cœur du village de Charmauvillers. C'est un agriculteur, mis en cause quelques jours auparavant pour une affaire illégale d'épandage de lisier sur sol enneigé, qui en est le sinistre auteur.

Copie d'écran de l'Est Républicain.

Patrice est la définition même de la gentillesse. C'est d'autant plus dur à accepter. Comment peut-on en arriver à un tel acte ?

Les services de l'état sont en premières lignes, ainsi que les syndicats agricoles, c'est une évidence. Ces pratiques d’épandages sont connues, elles se répètent tous les ans. C'est aussi acté que ce sont des pratiques illégales, hautement destructrices de l'environnement. Que ce lisier, s'il est déposé sur un sol enneigé, se retrouve directement dans les cours d'eau. Tout le monde le sait ! Mais on assiste, et je le répète, tous les ans aux mêmes scènes.

C'est donc à un garde pêche de faire respecter tout cela ? Est-ce-qu'il n'était pas possible de le faire avant et autrement ? Je suis scandalisé.

Il faut aujourd'hui que les syndicats agricoles fassent le ménage dans leur maison, c'est une obligation.

Pour terminer, j'apporte tout mon soutien à Patrice, son épouse, ses enfants et sa famille. Je pense à son papa Claude. Il m'est arrivé également de me faire agresser verbalement par le passé pour mes actions, que cela soit sur le terrain ou par téléphone, mais jamais physiquement. Là, on dépasse l'entendement. 

J'espère sincèrement que tu te remettras vite, que ce choc émotionnel s’atténuera avec le temps et que ton combat continuera avec autant de détermination et de professionnalisme. Nos rivières ont besoin d'homme comme toi Patrice.

Souvenir du 14 mai 2011, pont de Goumois.

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