Il y a parfois dans la vie des rencontres improbables. Il y a quelques mois, j'ai fait la connaissance d'un homme, ancien industriel à la retraite. A travers nos conversation, nous sommes venus à parler pêche à la mouche. A ma grande surprise, l'homme que j'avais en face de moi était un ami d'Aimé Devaux.

Il a eu le privilège de partager bon nombre de parties de pêche en sa compagnie, mais pas que...Chasse à la bécasse et autres moments de vie dont il m'a raconté quelques extraits. J'ai ainsi pu mieux faire la connaissance de cet icône jurassien de la pêche à la mouche. Et je peux vous dire que ça m'avait l'air d'être un sacré loustic ! 

"Mon ami" m'a proposé de passer le voir à son domicile car il voulait me montrer quelque chose. En effet, Aimé Devaux lui avait fait don de sa boîte à mouches de son vivant. Pas la petite ronde en métal, célèbre dans les photos de pêche, mais sa boîte de réserve. Une immense boîte à casiers où étaient stockées des centaines de mouches. 

Je ne parle pas de celle-ci qu'il utilisait à la pêche.

Rendez-vous fut donc pris avec mon homme. Il alla chercher cette fameuse boîte pour me faire découvrir ces trésors. C'était une boîte à gros casiers blancs avec un couvercle transparent. Dans certains casiers, il y avait des dizaines de mouches en paquet. Toutes montées par Aimé Devaux lui-même. Aucune ne venaient de l'atelier de Champagnole. L'épouse de mon nouvel ami m'a raconté dans l'état où était son époux lorsque qu'Aimé lui a offert cette boîte. C'était quelque chose !

Moi, je n'aurais le droit de regarder et d'apprécier uniquement cette page de l'histoire de la pêche à la mouche durant quelques minutes. Et puis, mon ami me dit que je pouvais en prendre pour moi une ou deux. Que je pouvais choisir. Je ne me suis pas fait prier et je vais conserver ces mouches très précieusement.

Mouches fabriquées par la main d'Aimé Devaux.

Rien à voir avec les mouches commercialisées, un peu à l'image des mouches d'André Terrier. Il y avait une réellement différence entre celles de ses boîtes et celles que l'on trouvaient en magasin. Souvent plus épurées. D'ailleurs, j'ai aussi récupéré quelques mouches venant de l'atelier encore toutes neuves. Peut-être sont-elles passées par les mains de Mme Devaux que j'ai connu personnellement à l'inverse de son époux.

Au final, une magnifique rencontre !

Mouches fabriquées à l'atelier de Champagnole.

Mme Devaux au travail à l'atelier rue du Pont de l'épée.