Selon les avis de chacun, mais surtout des différents vécus, les avis diverges sur les actions à mener ou non pour contrer l'augmentation des populations de cormorans. Comme j'ai déjà pu l'écrire sur un précédent article, ma vision des choses a bien changé sur le sujet après ces 5 derniers mois passés au bord de la rivière de façon intensive. Qu'on ne me dise plus que sa prédation (couplée à celle du harle bièvre) reste négligeable. C'est totalement faux.

Quoi qu'il en soit, face à la prolifération inquiétante de l'espèce qui impacte la biodiversité aquatique et l’annulation de nombreux d'arrêtés préfectoraux sur les prélèvements d'oiseaux, la FNPF a adressé un courrier à Bérangère Abba, secrétaire d'état à la biodiversité. Les mesures demandées sont :

  • Mise en place d'un groupe de travail national pour suivre la gestion consolidée des populations.
  • Définition de modalités de sécurisation juridique des arrêtés départementaux de régulation.
  • Etude et suivi de l’impact de cet oiseau sur le peuplement piscicole par l'OFB.

Le courrier en question :

Certains trouveront que c'est encore une perte de temps et qu'il faut agir au plus vite, d'autres penseront que c'est inutile avec le discours réccurent qu'il y a d'autres priorités...Un éternel recommencement finalement.

Je souhaite terminer cet article par des images qui parlent souvent mieux que mille mots. Voici un exemple de prédation filmé cette année. Le vol le plus important que j'ai vu sur la haute rivière d'Ain cet hiver était de 18 individus. J'étais déjà en PLS en pensant à la prédation éventuelle tout en souhaitant très fort que ces oiseaux ne se posent pas sur notre linéaire (ils sont montés sur Champa). Mais là, un vol comme ça, je deviens fou !

À voir surtout à partir d'une minute.