Le mois d'octobre est bien installé. Comme à mon habitude, je continu à être présent le long des berges de la haute rivière d'Ain. Nul besoin d'une canne à mouche pour me sentir bien à ses côtés. Sa simple vue me rassure, son ambiance m'apaise.

Et si j'ai le privilège de pouvoir observer les truites sauvages vaquer à leurs occupations, je suis alors aux anges, la définition du bonheur pour moi en quelque sorte. La photographie m'apporte également beaucoup, c'est pour toutes ces raisons que la fermeture de la pêche est tout sauf une mauvaise période pour le pêcheur que je suis.

Lorsque je suis en mode photographe, j'avoue prendre autant de plaisir qu'en mode nympheur. L'exitation au moment de l'approche est la même d'autant plus que je pratique uniquement sur des parcours de pêche. Aucun intérêt de mon point de vue de le faire en zone de réserve, la photo ne serait pas la même, elle n'aurait pas le même vécu. De plus, de cette manière, je fais mes repérages pour la saison à venir, donc autant le faire là où j'ai des chances d'aller à la pêche.

Depuis quelques semaines, j'ai passé de très nombreuses heures à la rivière. Les photos qui vont suivre ne résument pas totalement la situation actuelle sur les parcours avals de la haute rivière d'Ain. J'ai encore trouvé fin septembre début octobre deux poissons adultes crevés sur le fond (des gros poissons). Ce qui m'inquiète surtout, c'est ce que l'on ne voit pas. Les poissons supérieurs à cinquante centimètres se font rares. Je pense même que cela sera un exploit d'en prendre sur certains secteurs où cétait chose commune il y a peu encore. Alors les secteurs ne sont pas vides bien entendu, mais le cheptel à nettement diminué, c'est certain. 

J'ai aussi observé un gros manque de nourriture avec des poissons assez maigres croisés ces jours. A quelques semaines de la prériode de reproduction, ce n'est pas bon signe. Pourtant, octobre est un mois fantastique pour les éclosions et je vois souvent à cette époque des gobages de partout. C'est moins le cas cette année. Si l'on rajoute à cela une disparition des gammares depuis de nombreux mois, les truites ont beaucoup moins de choix. Mais si l'on cherche bien, on en trouve quand même des poissons actifs en faisant parfois quelques acrobaties pour les approcher. Les photos ci-dessous parlent d'elles-même.

Gobage de face, complexe à faire comme photographie.

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La prise d'une larve sur le fond. Toutes les nageoires "ouvertes" pour un stop immédiat.

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Truite de souche atlantique au pays des zébrées en pleine activité.

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Petite éphémère claire n'ayant plus que 2 ou 3 centimètres de dérive à vivre.

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Comme pour me saluer, cette truite a sorti sa tête de l'eau.

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Le regard fixé sur sa proie.

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De toute évidence, une bonne bouchée !

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Qui sera vite engloutie.

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Profitez dames farios, bientôt sera venu le temps des joutes amoureuses.

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