Nicolas39 - Pêche à la mouche

Soleil de plomb, bise quasiment permanente, pluie presque inexistante...Pas de doute, on a bien basculé dans la période d'étiage. Les rivières dans le Jura comme ailleurs commencent déjà à souffrir du manque d'eau. A moins d'un changement radical de météo dans les semaines qui viennent ,l'été va être très long pour nos cours d'eau (De pluie est annoncée dans la nuit de samedi ! ).

C'est assez affolant comme quelques semaines sans pluie peuvent rendre ces rivières si fragiles. Le spectre de 2003 n'est pas loin...Malheureusement. Lors des pêches d'inventaires d'ombres communs réalisées par la fédération de pêche du Jura, l'Ain a été mesuré à plus de 21°C à Mesnois ! Toute la partie aval de la rivière souffre de ces températures élevées. C'est d'ailleurs comme tous les ans que j'ai pris la décisions de ne plus aller embêter les truites en aval de Pont du Navoy. En effet, avec une eau si chaude, je pense qu'un long combat peut être fatal à une belle truite. Faire du no-kill, c'est bien. Le faire dans de bonnes conditions, c'est mieux. Et puis, il suffit de patienter jusqu'à la prochaine pluie qui sera vite là, je l'espère !

La pêche et en particulier en nymphe à vue continue donc, un peu plus en amont, là où l'on trouve une eau un peu plus fraiche, avec des poissons actifs dans d'autres tranches horaires que la première heure de la journée. 

L'étiage est bien présent sur la haute rivière d'Ain. 

Le pêcheur que je suis s'est adapté à ces nouvelles conditions de pêche. J'ai laissé mon waders de côté pour pêcher plus léger. Je suis un adepte du pantalon de pêche guide Field and Fish ainsi que de la chemise qui va avec. Des vêtements légers et qui sèchent très vite, d'où la possibilité de se mouiller sans soucis. De plus, le bas comme le haut comporte de nombreuses poches bien pratiques, bref, un réel plaisir que de pêcher dans ces conditions.  

Du côté des truites, ça devient plus compliqué, bien entendu. Les semaines passent et les sollicitations augmentent. Elles deviennent de plus en plus méfiantes avant de croquer quoique ce soit. Malgré tout, à force d'application et de concentration, on arrive à ses fins.

Des poissons toujours en forme sur la plupart des parcours.

Même plus en amont, on trouve de très jolis sujets.

La cuivre, bien moins lestée, fonctionne toujours très bien.

Les fortes chaleurs, c'est aussi souvent l'occasion de tomber sur des vaironnées. Ce fût le cas pour moi lors d'une matinée où j'accompagnais un pêcheur venu tout droit du Pays Basque pour découvrir notre région suite, en autre, à la lecture de mon livre. Après quelques passages sans succès en nymphe, une dérive inerte avec un streamer hameçon de six a eu raison de cette beauté !  

Une robe atypique.

Ces eaux basses m'ont permis également de mettre au placard ma 9 pieds pour enfin sortir la 8 pieds 6 toujours en soie de 5 et en deux brins. Mon Dieu, quel bonheur. Une fois de plus, je redécouvre autre chose. C'est un fleuret puissant et précis à la fois. Il a d'ailleurs pris ses premières belles truites.

Un plaisir cette canne.

Dans l'actualité père / fils, quelques heures de tournage réalisées ce week-end pour les besoins d'un film commandé par la fédération de pêche du Jura qui sortira début 2015. Thibaut pour cette occasion a pris 5 ou 6 truites devant la caméra en deux petites heures. Un bon gamin comme on dit au pays . Je vous en dirai plus le moment venu. 

Remise à l'eau.

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