Le besoin de prendre du recul et de faire une pause se fait sentir. Je vais tenter de m'éloigner en partie des écrans quelques semaines. Entre ce qui se passe, ce qui ne se passe pas, j'en ai un peu ras la casquette. Par-là dessus, bientôt 26 ans dans l'associatif, ça use un peu. Bref, la pause s'impose. Je vous retrouverai sur ce blog après le 15 août. 

En attendant, il va falloir croiser les doigts pour la rivière et ses truites. J'espère qu'elles passeront une nouvelle fois cet obstacle estival qui se dresse devant elles. La répétition des épisodes secs et/ou caniculaires ne sera pas sans conséquences sur le long terme. C'est une évidence. À ce jour, c'est légèrement moins sévère que l'an passé, mais cela reste compliqué. J'ai stoppé la pêche en grande rivière pour ma part non sans rester très attentif à ce qu'il s'y passe.

La rivière d'Ain à l'étiage et une truite qui ne verra pas l'automne.

Si des poissons meurent à cause de la qualité de l'eau et des températures parfois trop élevées, certains survivent. Alors pourquoi les laisser faire ??

Tête de truite laisser par un pêcheur.

Le pêcheur est dans son bon droit. Carte de pêche en poche et prélèvements en accord avec la règlementation.

Entre pêche, chasse et observations passionnées, je dois passer minimum 2 à 3 heures par jour à la rivière sur 200-250 jours dans l'année. Avec les pertes dues à la qualité de l'eau, au réchauffement, aux piscivores, c'est déjà beaucoup, beaucoup trop. C'est validé puisque même sur des parcours no kill la population réduit. Moins vite qu'ailleurs, mais elle réduit. C'est donc évident que tous ces maux "prélèvent" déjà plus que ce que la rivière est en mesure de produire. Alors si vous on y ajoute un prélèvement des pêcheurs...

Sur cet exemple, puisque le pêcheur est connu, on est là sur une prise de carte à la journée. C'est à dire que le pêcheur de prend plus de carte à l'année, qu'il est à des années lumières d'être impliqué dans une AAPPMA ou même de se soucier d'un dixième des problèmes rencontrés par les milieux et les bénévoles. Une prise de carte journalière deux fois par an pour venir cueillir quelques farios sauvages. C'est triste mais la règlementation en place l'y autorise. Et vu le projet d'ARP 2024 proposé par notre fédération, rien ne changera dans le Jura l'année prochaine.

Nous avons toujours moins d'eau, celle-ci est toujours plus chaude, les pollutions sont toujours aussi omniprésentes, les oiseaux piscivores sont toujours plus nombreux et nous avons toujours et aurons à l'avenir des prélèvements légaux validés par les personnes en place. Ça ne fonctionnera pas aussi longtemps que les impôts, c'est juste impossible. On les sait. Notre AAPPMA au moins n'aura rien à se reprocher. Je suis passé au fil des ans par bien des sentiments, mais là je suis fatigué de tout ça. Je vais finir par penser à moi avant tout et profiter au maximum de ce qu'il reste pour me créer mes derniers souvenirs de pêcheur.

Cela dit, je vous retrouve sur ce blog comme dit plus haut à la mi-août. Le Fly Shop reste ouvert tout l'été pour des commandes ou pour des achats à domicile (sur rendez-vous). Je vous laisse avec quelques photos de clients et/ou d'amis reçues ces derniers jours.

À gauche, Alban avec un poisson somptueux capturé avec une SL-Rose du Shop. À droite, mon ami Victor avec cette zébrée prise avec une cuivre.

À gauche, un poisson capturé avec une SL-Mai du Shop par un client. À droite, Achille, membre de l'équipe de France jeune avec un ombre pris avec un JFD du Shop.

À gauche, un poisson capturé par Romain avec un gammare léger du Shop. À droite, l'ami Sylvère avec une énorme truite capturée à l'aide du bas de ligne du Shop.

À gauche, mon ami Anthony qui pêche avec les bas de ligne du Shop et qui nous prouve qu'il y a aussi des belles truites en Corse. À droite, un poisson pris par un client avec une cuivre du Shop.

À gauche, un poisson capturé avec un PP-Sedge du Shop par Alexis. À droite, un superbe poisson pris par Nicolas avec le combo bas de ligne/cuivre du Shop.