Oui, il est grand temps que le 12 mars arrive. Quelques semaines encore à patienter, quelques longues, très longues semaines…


Sincèrement, je n’ai pas vraiment eu le temps de penser à l’ouverture jusqu’à ces derniers jours. Cette coupûre, j'en ai besoin, elle me fait le plus grand bien. Passer plus de temps à la maison, avec ma femme et mes trois enfants, cela reste la base essentielle à ma vie. La pêche oui, mais la famille avant tout.

A vrai dire, la date approchant, je ne fais maintenant penser qu’à ce jour-là. J’ai un réel besoin de me retrouver au bord de l’eau canne en main. Une envie folle de chercher dans les moindres recoins une truite en activité pour lui présenter une petite nymphe devant le bec. J’ai sans doute monté des milliers de mouches et de nymphes depuis la fermeture 2015 et maintenant, j’ai une très grande envie de passer à autre chose. De laisser un peu l'étau pour me retrouver dans cette situation de chasseur avec dame zébrée.

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Mes pensées durant toute la journée dès la première heure et ce tous les jours, se concentrent de plus en plus sur ces premiers instants que va nous offrir la nouvelle saison de pêche à venir. Observer les premières éphémères virevolter au-dessus de la rivière, scruter la surface de l’eau sur les secteurs connus de longue date, voir le premier gobage pêchable de la saison, oui, j’en ai très envie, je souhaite vivre ça encore et encore.

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Le premier gobage de l'année...Un des plus beaux instants de la saison pour moi. Quand on le voit, on n’y croit pas. On attend avec anxiété que la truite renouvelle son manège. Gobage ! C’est vraiment une truite ! La main se tend sur la poignée de la canne, le coup semble facile, comme tous les premiers gobages. Mais le pêcheur que je suis est souvent fébrile sur les premiers lancers. Et je crois que malgré le fait d’avoir trente ans d’expérience, je devrais être encore fébrile sur mon premier gobage cette année et finalement, quel plaisir de l’être. Quel plaisir d’être si impatient. Quel plaisir de ressentir cette envie comme si c'était la première ouverture.

Les années passent mais l’envie demeure, elle est même à son summum ! Je crois n’avoir jamais eu autant envie de prendre ma première truite. De retourner à la pêche. De jouer à cache-cache avec ces belles truites qui envahissent mon esprit au fil des heures.

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Il me tarde de glisser ma première belle truite de l’année dans mon épuisette après un combat indécis. Je suis terriblement impatient de l’admirer, de la remercier pour le plaisir qu’elle m’a donné et de la relâcher. 

Et puis c’est un tout. Je vais de nouveau partager de très bons moments avec les amis, les proches. Avec mon fils également, quel chanceux je suis. Cette ambiance si particulière, ce partage entre pêcheurs, des dizaines de nouvelles histoires à se raconter comme des gosses dans une cour de récrée gesticulants de toutes parts.

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Ma cour de récrée à moi, c’est la rivière d’Ain. La plus belle cour du monde à mes yeux. Et même si je suis en permanence en admiration devant les vidéos et les photos qui inondent le net en nous faisant voyager dans des lieux paradisiaques à travers le monde avec des poissons fabuleux, c’est sur la rivière d’Ain que je veux vivre tous mes rêves. Il n’y a qu’elle, il n’y a que ses truites qui arrivent à me donner ce dont j’ai besoin. C’est pour moi un véritable équilibre dans ma vie de tous les jours. J'ai besoin d'elle. J'ai besoin de sentir toutes ces odeurs qui tout au long de la saison vont se diversifier. J'ai besoin de voir la lumière du jour tôt le matin venir illuminer la surface de l'eau. J'ai besoin de ce silence mêlé à tous mes souvenirs que seule cette rivière peut m'offrir.

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Et aujourd'hui, après tous ces mois de disette, il est grand temps que tout recommence !  

Bonne saison à toutes et à tous !

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