Voilà déjà quelques semaines que la pêche est fermée chez nous dans le Jura. Les rivières ont retrouvé leur calme petit à petit. Délaissées qu'elles sont des quelques pêcheurs encore assidus et surtout des (trop) nombreux touristes des semaines estivales. Je l'ai écrit moult fois ici ou ailleurs, mais c'est pour moi la plus belle époque. Celle où la rivière se pare de mille couleurs et où les truites retrouvent un comportement plus naturel. Sauf les jours où les oiseaux piscivores sont présents. Qu'on le veuille ou non.

Samedi, je n'ai pas vu un poisson. Normal, j'ai fait partir deux cormorans sur 800 mètres d'intervalle. Ils pêchaient. Autant dire que toutes les nageoires étaient planquées ou au mieux bien flippées. Ce dimanche, pas un oiseaux. Des truites dehors en recherche de nourriture. Comme par hasard. C'est toujours un régal de voir évoluer ces poissons sauvages dans leur milieu naturel sans le stress des pêcheurs qu'ils soient à plumes ou à deux pattes. Car oui, les comportements sont radicalement différents.
Malheureusement, une fois encore, tout n'est pas rose puisque les quelques merveilleuses journées ensoleillées que l'on vient d'avoir on fait pousser des algues sur le fond de la rivière. A tel point que les truites se confondent avec ces choses gluantes. Elles sont présentes en quantité même avec une flotte à 10 degrés.

Pour observer longuement les dernières truites en ce moment, peu ou pas de mouches à se mettre sous la dent. Elles ont de plus tous les maux du monde à trouver des larves dans ce fond où l'on ne voit plus les galets. Du coup, elles se rabattent sur les naissances de l'année en particulier les ombrets de 6 ou 7 centimètres. Il faut qu'ils se planquent les cocos car en ce moment, c'est la nourriture principale des zébrées, comme des piscivores quand ils sont là ! Mais ces chasses qui sont rarement productives sont chouettes à voir !
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