Aujourd'hui, je vous partage un témoignage écrit que j'ai reçu par mail hier. C'est celui de Bernard, un pêcheur qui vient régulièrement sur la haute rivière d'Ain pour tenter de tromper ses poissons sauvages. En plus d'être pêcheur, il est fin observateur. Il nous relate ici ses observations pour l'année 2025 sur un parcours très connu de l'AAPPMA de Champagnole.
Bonjour Nicolas
Au printemps 2025 un couple de Harle bièvre a niché au niveau des saules touffus un peu en amont du déversoir qui se trouve environ 500 mètres en amont du pont de l'épée de Champagnole (direction Ney) en rive droite.
Sont nés 8 harles qui, début juin, étaient déjà plus gros qu’un canard. Le mâle niche dans les gros arbres qui sont dans l’eau au niveau de la retenue (30 m en amont du pont).
Le mâle et la femelle avaient déjà fait un carton sur les ombres de toutes tailles et les truitelles. !!!En début juillet absence quasi-totale de truites jusqu’à 38 cm. !!!Il restait encore quelques belles truites au dessus de 40 cm.
La femelle et les 8 jeunes restent cachés dans ces saules jusqu’à la tombée du soir…
On peut être quasi certain que la rivière sera vide de tous poissons l’année prochaine. !!!On constate aussi une très forte diminution des truites sur le petit linéaire en aval du pont de la chapelle à Sirod. !!!J’ai vu les premiers harles il y a 4 ans… en amont de la Base de la Roche…l’un en train d’avaler une truite de 40 cm. Vu aussi en amont du pont de Syam de la Billaude sur la Saine. !!!Et encore bien en amont du pont de la chapelle à Sirod.
Je ne suis plus tout jeune et je pensais pouvoir encore passer quelques belles journées de pêche à la mouche au bord de l’eau tout en voyant des poissons. Avec un troupeau de 34 harles que vos amis ont vu entre Champagnole et Syam c’est totalement mort. Ça fait 40 ans que je viens pêcher dans le Jura et que je remets les poissons à l’eau (double plaisir pour moi !).
Mon moral est au plus bas car je crois bien que je n’aurai plus jamais ce plaisir là.
Cordialement, Bernard des Hautes Vosges.
Si vous ne voyez plus de poissons en dessous de 30 centimètres sur le plat de l’hôpital à Champagnole ne soyez pas étonné !

Le témoignage de Bernard est important à mes yeux puisqu'il apporte des compléments d'informations précieux à mes propres observations de terrain. Je savais que depuis peu nous avions des oiseaux sédentaires. Que la reproduction se faisait sur la haute rivière d'Ain. Mais de là à ce que cela se passe même dans les zones urbaines. Il est évident qu'entre la source de l'Ain et le barrage de Vouglans c'est plusieurs familles qui se sont installées. Bien entendu, cet oiseau n'est pas à l'origine de la lente agonie des populations de truites et d'ombres de la rivière d'Ain, mais, et c'est certain, c'est lui qui va parachever le travail.












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