Nicolas39 - Pêche à la mouche

La pêche à la mouche sur le blog de Nicolas Germain, un Jurassien amoureux de sa rivière, la Haute Rivière d'Ain.
Centre de pêche en Bosnie.

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Gestion piscicole

Les actions menées sur le terrain et infos diverses sur le monde complexe de la gestion halieutique

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mercredi 25 octobre 2023

Travaux sur la Bienne, acte 2.

Après les anciennes carrières de Jeurre, c'est le site de Lavancia qui a bénéficié de travaux de restauration. Si cela s'avère être une réussite comme pour l'aval de Jeurre, ce ne sera que bénéfice pour la Bienne. Je vous laisse découvrir si ce n'est pas déjà fait la vidéo du Parc naturel régional du Haut-Jura.

jeudi 19 octobre 2023

Catastrophe suite à travaux sur la rivière d'Ain à Sirod.

Une nouvelle atteinte au milieu aquatique a eu lieu récemment sur la rivière d'Ain jurassienne. Plus précisément sur le linéaire de l'AAPPMA de Sirod. Je vous livre ci-dessous le texte publié sur un réseau social pour le président de l'AAPPMA.

Je ne suis pas habitué à m'étaler sur sur les réseaux sociaux, mais en raison du nombre de questions et d'appels que j'ai reçus, je préfère désormais aborder publiquement la situation pour la clarifier. Comme le montrent les images ci-dessous, le tronçon de la rivière d'Ain, que je préside, a subi une agression sans précédent.
Des travaux ont été réalisés par des entreprises privées sur l'un des seuils (qui appartient à un particulier). Ces travaux avaient été autorisés par la Direction Départementale des Territoires (DDT) avec des restrictions strictes, notamment un préavis de huit jours avant le début des travaux et une réduction progressive du niveau de l'eau. Cependant, d'après les services de l'État, aucune de ces conditions n'ont été respectée et une purge total du seuil a été faite !
Pour résumer la situation, les rives de la rivière ont été asséchées brusquement, laissant la faune aquatique sans issue ainsi que les endroit où le débit était déjà affecté par l’étiage actuel.
De plus, il y a eu un déplacement soudain de sédiments en aval du barrage en raison du non-respect de l'abaissement progressif.
Étant en déplacement professionnel, je ne suis pas sur place, mais d'après les membres du conseil d'administration de l'AAPPMA, les riverains et les services compétents de l'État (OFB), nous avons constaté une mortalité.
Actuellement, aucun bilan ne peut être établi quant aux causes et aux responsables de cette situation. Nous laissons donc les services compétents de l'État mener leur enquête pour déterminer les responsables.
D'un point de vue personnel, je ressens à la fois de la colère et de la tristesse. Je suis attristé de voir que des rivières déjà fragiles passent toujours et encore au second plan des interventions humaines. Cette agression vient perturber l'équilibre d'un environnement déjà mis à rude épreuve dans certaines régions.
Je tiens à remercier les acteurs locaux, les bénévoles, les élus, ainsi que les services de l'État, l'OFB, la DDT, et la Fédération de pêche du Jura pour leur réactivité exemplaire, témoignant d'une cohésion admirable pour protéger le vivant.
 
Les photos jointes à ce message :
 
Voilà qui est avant tout très triste. Mais avec ce sentiment de tristesse, il y a aussi un réel sentiment de colère. Toutes ces demandes d'autorisations de travaux ou de dérogations faites au préalable existent justement pour éviter ce genre de drame. Donc pour ma part, avant de féliciter tout le monde pour leur réactivité, j'ai envie de leur dire pourquoi et comment est-ce possible d'arriver à une telle situation ? À un tel désastre ? C'est juste inadmissible !

vendredi 13 octobre 2023

Elu de terrain ou pas.

Pour comprendre une rivière, pour connaitre son évolution, pour être crédible dans ses discours, il faut passer un minimum de temps au bord de l’eau. J’en suis intimement convaincu.

Il faut d’abord passer beaucoup de temps à pêcher. Le regard du pêcheur voit des choses que le simple observateur ne verra pas. Il faut également passer beaucoup de temps à observer sans pêcher. Le regard de l’observateur voit des choses que le pêcheur ne verra pas.

Que la pêche soit ouverte ou fermée, que cela soit en automne-hiver lors de l’arrivée des oiseaux piscivores ou du frai des truites, que cela soit en au printemps-été lors de l’éclosions des alevins ou des étiages estivaux, la présence sur le terrain doit être régulière. C’est pour moi la base pour obtenir une fonction importante au sein d’une AAPPMA afin de faire des retours aux pêcheurs et autres interlocuteurs qui sont en phases avec la réalité de terrain.

Au sujet de la rivière d’Ain jurassienne sur l’aval de Champagnole, n’importe qui passant un tant soit peu de temps sur la rivière se rendra vite compte de la baisse toujours plus importante des populations de truites sauvages. Les causes sont identifiées. En première ligne et ce depuis trop longtemps, la médiocre qualité de l’eau qui malheureusement n’est pas une priorité de nos élus à ce jour. En deuxième ligne, la thermie qui devient un problème toujours plus mortel au cœur de l’été. Sur les parcours avals, l’eau monte régulièrement (sur des périodes toujours plus longues) au-delà des 20 degrés. Ensuite vient la présence journalière des oiseaux piscivores, harles et cormorans.

La pollution, la thermie, les piscivores « prélèvent » déjà bien au-delà de ce que la rivière d’Ain peut produire aujourd’hui. Cela est une évidence pour peu qu’on passe du temps à observer cette rivière. Du coup, notre AAPPMA, comme d’autres, a mis en place une règlementation no kill qui ne résoudra rien, bien entendu, mais qui n’augmentera pas encore les prélèvements déjà trop élevés à cause des pollutions, de la thermie et des piscivores. C’est uniquement une mesure pour préserver le loisir pêche sur le court terme, nous en sommes bien conscients. Un pansement certes, mais indispensable. Il suffit de connaitre les résultats des pêches électriques réalisées encore cette année sur ces linéaires pour en être convaincus.

Tout cela parait être logique et évident. Pas pour tout le monde en fait. Lorsqu’on est un élu à responsabilités totalement inactif en tant que pêcheur, que l’on ne met plus un pied au bord de l’eau, il faut croire que la vision de la réalité est bien différente. La demande du président de Clairvaux pour la suppression des parcours no kill en est la preuve. Il faut être complètement déconnecté de la réalité de terrain pour faire une telle demande ! C’est le danger avec ce genre d’élu qui passe leur temps derrière leur clavier et non pas au bord de l’eau. Ils ne sont plus du tout en phase avec le monde réel. La preuve encore sur le sujet cormoran. Pour avoir échangé directement avec le président de Clairvaux, son discours se rapproche de celui de la LPO. Ne comptez pas sur lui pour obtenir des tirs de régulation. Pour lui ce n’est pas un problème. Encore une fois, en étant derrière un clavier, on ne peut pas voir les oiseaux monter la rivière TOUS les jours pour venir faire pitance. Quel décalage avec la réalité et le besoin des pêcheurs.

Hier encore, j’ai lu un article de presse relatant l’alliance Clairvaux-Dole-Fraisans pour la création éventuelle d’une carte réciprocitaire entre les 3 AAPPMA. Une nouvelle façon pour le président de Clairvaux de créer le chaos afin de fragiliser financièrement la fédération départementale. Ne vous y trompez pas, le but n’est pas de satisfaire les pêcheurs ou de travailler pour les milieux aquatiques, ceci n’est que façade. Le but est bien de fragiliser notre fédération. Le résultat sera alors une baisse des revenus fédéraux qui engendrera une baisse des actions ainsi qu’une perte de salariés. Encore une belle action pour le bien des pêcheurs et des milieux ! Affligeant !

Vous pêcheurs avez ce pouvoir de choisir les hommes qui vont diriger les AAPPMA. À travers mes exemples ci-dessus, vous pouvez vous rendre compte que ce choix n’est pas anodin ! Vous avez le choix d’élire des hommes de terrain avec une réelle connaissance des linéaires dont ils auraient la gestion ou encore des hommes complètement déconnectés des réalités et inactif en tant que pêcheur.

Photo prise par mes soins ce mercredi 11 octobre sur l'Ain aval.

dimanche 8 octobre 2023

26 années d'engagement.

Automne 1997, le président de la société de pêche de Crotenay décède. Il était en place depuis 1949 ! Un nouveau bureau au complet devait être élu afin de continuer à faire vivre cette AAPPMA née le 5 mai 1930. Je vous joins une copie de ce document issu d'un autre monde bien loin des SMS modernes !

Déjà à l'époque, personne ne voulait du poste. Même si le bénévolat n'avait pas autant de plomb dans l'aile qu'aujourd'hui, il était déjà difficile de trouver des personnes motivées. L'ensemble des membres présents m'ont proposé, malgré mon jeune âge, de prendre cette responsabilité. J'ai naturellement accepté.

André Terrier, en plus de m'avoir transmis son savoir en terme de techniques de pêche et de montage de mouches, en plus de m'avoir ouvert les yeux sur tous les aspects incroyables qu'une rivière pouvait m'apporter en tant qu'homme, André m'a surtout fait comprendre qu'être pêcheur ne pouvait pas se faire sans être acteur au sein de nos AAPPMA. Dès mes 12 ans, il m'amenait avec lui aux différentes assemblées générales de la région ou encore participer à des manifestations en faveurs des rivières. Ils nous arrivaient de stopper une partie de pêche pour filer au poste de gendarmerie (en waders ! ) afin d’informer sur une pollution dont on venait d'être témoins. J'ai baigné avec cet esprit d'investissement personnel depuis toujours. Merci André !

Cela fait donc 26 ans que je suis président d'AAPPMA. Même si je conserve encore aujourd'hui une très grande motivation, j'aimerais sincèrement qu'un jeune passionné vienne à prendre ma place dans les prochaines années. Je serais prêt à l'accompagner bien entendu. Je serais toujours présent au quotidien car je suis comme vous le savez immensément attaché à notre linéaire. J'ai été bénévole actif avant d'être président, je le serais après. On ne se refait pas.

Article de presse automne 1997.

L'engagement personnel est primordial. Vous ne pouvez pas être que pêcheur. La distance, l'âge, le temps libre restreint, la vie de famille et j'en passe ne peuvent être toujours des excuses. Je suis reconnu le plus souvent comme un pêcheur en nymphe à vue ou encore un vendeur de mouches artificielles, mais je suis avant tout ça un simple bénévole depuis toujours qui œuvre du mieux qu'il peut pour sa rivière et les pêcheurs.

Pas tous les pêcheurs en fait. Parce que si je me suis engagé, c'est par passion mais aussi, et sans langue de bois, pour appliquer mes idées sur le terrain. Et c'est cela qui est important. Il faut le pouvoir pour agir. Quand on voit aujourd'hui les actions que que mène par exemple le président de l'AAPPMA de Clairvaux, on peut se rendre compte que ces postes à responsabilités ont une grande importance. Il faut les prendre pour qu'une personne comme le président de Clairvaux, qui n'est plus actif en tant que pêcheur depuis des lustres, puisse ne plus prendre des décisions à contre-courant des réalités de terrain. Je vous rappelle que cet homme a demandé le retrait de tous les no kill du linéaire en aval de Pont-du-Navoy sur la rivière d'Ain. Il a été assez fourbe pour écrire directement à la DDT en ce sens tout en utilisant des documents qui ne lui appartenait pas (sans accord des propriétaires bien entendu). Dans un autre domaine, sur le sujet des cormorans par exemple, son discours est plus proche de celui de la LPO que de la majorité des pêcheurs de terrain.

Si à l'époque j'avais laissé notre AAPPMA dans les mains d'un personnage du même acabit, je n'ose imaginer le résultat aujourd'hui. Sans dire qu'avec le bureau actuel nous avons fait des miracles, mais je pense que nous avons mis en place ce qui devait être. À Crotenay, nous sommes convaincus qu'en l'état actuel de la rivière et des populations de poissons sauvages, le no-kill est indispensable. À cette réglementation que nous avons mis en place et pour laquelle nous motivons nos voisins, on nous oppose certaines vérités comme le fait que la qualité de l'eau est plus importante. Quand le raisonnement consiste à opposer préservation des milieux et no-kill, le dialogue est déjà rompu. Comme si les deux approches étaient antinomiques et que les pro no-kill se complaisaient à voir les rivières crever. J'ai encore en tête une réponse de la fédération de pêche de l'Ariège à un internaute sur le sujet des prélèvements sur des milieux dégradés comme les nôtres. Je vous joins le document :

C'est exactement ce que l'on fait, nous essayons de sauver les meubles en empêchant les dernières truites de la rivière d'Ain jurassienne de terminer dans l'huile d'olive tout en continuant activement à défendre le milieu. Rien de plus. Comment peut-on œuvrer pour faire disparaitre des linéaires où ces dernières truites sont protégées ?

Alors engagez-vous et prenez les places importantes. C'est essentiel. Ce qu'il se passe en ce moment chez nous ne doit plus jamais arriver.

jeudi 21 septembre 2023

Soutenons la Fédération du Vaucluse.

Par le biais de ce billet je souhaite aujourd’hui mettre en avant la démarche de la Fédération de Pêche du Vaucluse. Dans un contexte actuel où un arrêté ministériel a mis fin aux tirs de l’espèce cormoran dans les eaux libres pour la période 2023-2025, la fédération de pêche du Vaucluse, par l’intermédiaire de son président Mr Christophe Marcellino, a déposé une demande de dérogation de tirs sur le bassin des Sorgues.

Il est hyper important de répondre à l’enquête publique en donnant un avis FAVORABLE. Il faut pesez de tout notre poids pour que cet arrêté devienne valide.

Pour cela, il suffit d’envoyer un mail ici => ddt-peche@vaucluse.gouv.fr

Attention, la date limite pour le faire est le 27 septembre minuit. Si toutefois vous manquez d’inspiration, voici une idée de réponse.

Objet : Demande de dérogation à la protection du grand cormoran.

Mail : Je suis FAVORABLE à ce projet d’arrêté permettant la régulation du cormoran sur les eaux libres. En effet, la préservation des espèces piscicoles autochtones menacées face à une espèce allochtone comme le cormoran, dont l’impact sur les populations piscicoles est avéré et dont les populations ont explosé ces trente dernières années, passe obligatoirement par sa régulation sur les eaux libres.

Mobilisez-vous. Envoyez un mail à la DDT. Ce que fait aujourd’hui le Vaucluse nous aidera sans doute nous aussi dans le futur. Merci !

Pour en savoir plus => https://www.vaucluse.gouv.fr/avis-de-participation-du-public-pour-la-demande-de-a15089.html

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