Ce billet pour revenir sur la pêche électrique qui a eu lieu sur la Bienne ce jeudi 19 septembre. L’ensemble des employés de la fédération de pêche du Jura, ceux d’autres fédérations voisines ainsi qu’un nombre conséquent de bénévoles s’étaient donné rendez-vous en début de matinée en amont du vieux pont de Jeurre. Pour les connaisseurs, on parle ici du parcours canins.

C’est donc plusieurs dizaines de personnes qui se sont affairées dès 9 heures le matin jusqu’à 15h30. 3 passages à 10 anodes ont été effectués sur le linéaire délimité à l’avance. Le tronçon de rivière a une longueur de 240 mètres.

Il y avait du monde ! (merci Gaël pour les photos)

Le résultat peut choquer ou au contraire, pour les personnes qui suivent cette rivière ne pas surprendre. Un seul géniteur en capacité de se reproduire (53cm), deux autres poissons d’environ 25 cm et c’est presque tout…Presque, car il y a avait également entre 250 et 300 truitelles de l’année. La seule et unique lueur d’espoir. De toutes évidence, il faut il me semble quelques adultes pour qu’il y ait des juvéniles, à moins que ces jeunes truitelles soient issues d’une seul et unique couple, mais j’ai du mal à y croire quand. Il est possible qu’une scalimétrie nous donne plus d’information sur ce sujet. Le linéaire pêché était avec cet étiage sévère très peu profond. Ce qui peut expliquer en partie le peu de présence des poissons adultes sur cette zone. On peut donc espérer aussi une désertion du secteur pour des zones plus profondes des beaux poissons. Quoi qu’il en soit, un seul géniteur, c’est misérable ! Même si les zones les plus profondes du linéaire étaient inférieures au mètre, des truites de 30-35 centimètres auraient du s’y trouver…

Au comptage...de pas grand chose...

J’ai souvenir de pêches effectuées il y a quelques années en aval de Châtillon sur la rivière d’Ain, un secteur où la rivière est vraiment mal en point, les résultats étaient médiocres et sans surprise, mais pas à ce point ! Un seul géniteur…sur la Bienne…désolant.

Voilà pour le compte-rendu de cette pêche électrique. De mon côté, j’étais l'an passé pour la réouverture de la pêche sur la Bienne, pour que les pêcheurs soient présents sur le bord de la rivière qui était littéralement laissée à l’abandon mise à part quelques rares passionnés. Les braconniers et autres harles bièvres s’en sont donnés à cœur joie. Par contre, je n’y ai pas mis les pieds. Par choix personnel et parce qu’aussi j’ai eu quelques retours plutôt pessimistes. Je sais aussi que sur des secteurs bien précis, lorsque tout était en phase, il était possible de prendre quelques poissons sains et en formes. Très bien. Je déplore juste, pour l’avoir vu tout au long de la saison sur les réseaux sociaux le non respect des consignes écrites par l’AAPPMA de la biennoise en début de saison. En effet, l'AAPPMA avait fait passer à l’ouverture 2019 un souhait parmi d’autres vis-à-vis des prises photos pour une remise à l’eau optimum de ces poissons toujours fragiles. Il était simplement demandé de ne pas manipuler les truites en les laissant dans l’eau pour la photo si vous souhaitiez en faire une. Bon nombre de pêcheurs n’ont pas respecté cette consigne venant de l’AAPPMA locale, c’est vraiment dommage. On sait tous que ces poissons vivent dans un milieu très impacté, donc essayons de tout mettre en œuvre pour que le pêcheur ait lui un impact le plus faible possible.