La voilà la très bonne nouvelle de l'été ! Un nouveau livre de pêche qui sera bientôt prêt à attérir dans vos bibliothèques. Je vous laisse découvrir par vous même !

Nicolas : Salut Muriel, tu reviens faire un petit tour sur ce blog pour nous annoncer une très grande nouvelle...Donne plus de détails sur la Dame de Haute Savoie stp.

Muriel : Bonjour super Nico ! En effet, quelques mois ont passé depuis que tu as publié mon interview ici-même. Aujourd’hui la grande nouvelle c’est que j’ai écrit un livre !! Franchement, j’ai encore du mal à réaliser et à m’entendre le dire... L’idée m’avait vaguement effleuré l’esprit mais surtout celui de quelques copains. Cela restait cependant complètement utopique. D’une part je ne voyais pas trop comment je réussirais à enchainer les pages d’un roman et d’autre part il me semblait très coûteux et compliqué d’intéresser un éditeur. La première fois que j’avais pris le temps d’écrire une histoire, c’est toi même qui me l’avait demandé. J’avais fait le récit de la prise de ma plus grosse truite et j’avoue que j’avais découvert un grand plaisir à décrire cette fabuleuse aventure. Cela m’avait permis de revivre avec précision toutes les émotions de ce jour formidable et de les fixer d’autant plus dans ma mémoire. J’étais aussi très touchée par les  commentaires des gens qui avaient apprécié mon récit. J’ai d’ailleurs par la suite pris goût à raconter quelques-unes de mes aventures « halieutiques » sur mon compte Facebook car c’est bien beau les photos mais ça n’explique pas les émotions. En plus, certaines fois, il n’y avait même pas d’image à partager puisque les poissons n’avaient pas fini dans l’épuisette. L’écriture devenait alors un exutoire à mes échecs qui étaient pourtant tellement riches de sensations. Et quand tu m’as proposé une interview sur ton blog,  j’ai vraiment été très flattée. Cette rubrique de ton site regroupe de très belles personnes et de grands pêcheurs! Je ne me considère pas comme une grande « pêcheuse » et je ne cherche pas la notoriété. Mais j’avoue sincèrement que ce n’est pas déplaisant d’être appréciée et puis j’espère avant tout donner une belle vision de notre passion. Or suite à cette fameuse entrevue, si j’ai bien compris, un certain « Michou » a contacté Vincent Lalu pour l’inviter à me lire. Le soir de mon anniversaire, tu m’appelais chez moi pour m’annoncer que l’éditeur cherchait à me joindre. Quelques semaines plus tard, fin janvier, avec Marc (mon chéri) nous allions à Paris pour rencontrer Monsieur Lalu et le projet de « La dame de Haute-Savoie » se mettait en marche... Le titre avait tout de suite germé dans l’esprit de Vincent et   j’avais trouvé ça vraiment sympa. N’empêche que cette histoire c’était vraiment un truc de ouf !!!

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Nicolas : Racontes-nous un peu par quels sentiments tu es passée depuis le début de cette belle histoire.

Muriel : Houlala! D’abord ce fut l’euphorie le soir où tu m’as appelée ! Je t’entends encore me dire avec ton petit air mystérieux « Un monsieur a beaucoup aimé ton interview et voudrait te contacter... » et après quelques minutes de suspens « ce monsieur c’est Vincent Lalu ». Je n’en revenais pas! Combien de fois ai-je lu « Le sorcier de Vesoul » ? Je venais de terminer « La femme truite » et j’étais abasourdie à l’idée que cet auteur que j’adore ait apprécié mes écrits. Je n’ai pas beaucoup dormi cette nuit là mais je me suis réveillée avec un immense sourire. J’éprouvais une grande fierté même si j’avais presque l’impression que ce n’était qu’un rêve. Quelques semaines plus tard, bien que j’appréhendais de rencontrer l’éditeur je fus rassurée de découvrir un personnage très sympathique et tellement optimiste ! Je rentrais chez moi avec l’esquisse d’un sommaire et l’impression que ça allait être facile. J’écrivais alors deux ou trois histoires puis les choses se compliquèrent. Je me perdais dans mes récits. Mon sommaire  restait vague et j’avais trop de choix dans les anecdotes… Pendant ce temps là Marc culpabilisait de me laisser à la maison pendant qu’il partait pêcher au Léman mais je le rassurais en lui disant que c’était bien mieux pour que je puisse me concentrer et me consacrer à l’écriture. Parfois, il rentrait le soir et me trouvait dépitée parce que je n’avais pas avancé. Heureusement la pêche n’avait pas été bonne!! Ce n’était pas faute de rester devant mon ordinateur mais je manquais souvent  sérieusement d’inspiration. Un ami s’était moqué de moi en me disant de me méfier du fameux syndrome de la page blanche! Je l’ai gentiment maudit quelques fois. Le stress me gagnait et j’avoue que certains jours j’ai bien cru que je n’y arriverais pas. Ou du moins qu’il me faudrait beaucoup plus de temps... Et plus je stressais, plus je bloquais devant mon écran ! A côté de ça, il fallait aussi que je m'occupe de l’éducation de mon nouveau compagnon poilu, Loomis. Ça peut paraître anodin mais je ne pouvais me résoudre à laisser de côté mon jeune chien surtout que les premiers mois sont très importants pour l’apprentissage des bases d’obéissance. J’alternais les balades et l'écriture... Je m’obstinais sur mon clavier, seule... Je consacrais tous mes week-ends à mon projet. J’avais bien essayé d’écrire en semaine, le soir après le  boulot, mais j’avais du mal à me concentrer. C’est dingue parce que pendant la journée au travail j’avais plein d’idées et une grande motivation mais dès  que  je  m’asseyais devant mon écran c’était le trou noir. Alors de temps en temps à l’usine, je notais sur un bout de papier mes idées… Comme pour la plupart des choses de ma vie, j’ai le tort de ne pas demander de l’aide. Ce n’est pas de la fierté mal placée mais juste l’envie d’ y arriver par moi-même. D’ailleurs même à la pêche j’ai cette fâcheuse habitude qui m’empêche souvent de progresser... De toute façon, comme je dis souvent avec autodérision, je comprends vite, mais il faut m’expliquer longtemps! Pour le coup, j’ai vraiment passé de sales moments de doute au sujet de ce livre. Et puis presque trois mois plus tard, un soir, Vincent me passait un coup de fil pour savoir où j’en étais? Je lui avouais mes difficultés. Il restait pourtant très confiant et me rassura. Son optimisme et ses conseils me regonflèrent à bloc. Bah ouais, je ne suis pas écrivain! Entre écrire un texte de temps en temps et enchainer plusieurs nouvelles, il y a une sacrée différence! D’ailleurs je n’avais presque pas ébruité la nouvelle. J’avais bien  assez  la pression comme ça et je n’en avais parlé qu’avec beaucoup de modération. Enfin bon, je me remettais au travail les idées plus claires et quelques semaines plus tard lorsque je reçu la maquette de la couverture du livre ce fut le coup de pieds au fesses. Je pensais alors à mes parents qui, s’ils étaient encore là, seraient certainement épatés. Or, si « La dame de Haute-Savoie » n’est qu’un livre sans prétention, c’est mon livre! A l’heure de l’informatique et du numérique, je ne peux m’empêcher d’éprouver une certaine satisfaction à l’idée de tourner les pages de « mon » livre »! Comme dit le proverbe: « les paroles s’envolent, les écrits restent »... Mon chéri, mes frères et mes amis m’ont encouragée, sont fiers de moi et je suis heureuse de leur donner ce sentiment. Quand j’ai envoyé mes derniers textes à Vincent j’ai vraiment ressenti un immense soulagement! J’avais réussi à mener à bien ce projet inespéré et surtout je pouvais enfin reprendre le chemin de la rivière...

Nicolas : Un dernier petit mot pour que les lecteurs de ce blog courent au plus vite se procurer ton livre.

Muriel : Comme je l’ai dit précédemment, j’ai écrit ce livre « sans prétention ». Désolée vous n’y trouverez pas de recette miracle pour attraper de gros poissons. Ne comptez pas sur moi pour les grandes théories, les leçons  de technique… Juste des histoires vécues au fil de l’eau. Des aventures souvent drôles et j’avoue que je me suis bien marrée sur certains récits. Vous découvrirez ma façon de vivre ma passion à travers des émotions variées, des techniques différentes et parfois providentielles…Vous voyagerez un peu... Ceux qui me connaissent n’auront aucun mal à visualiser mes états d’âmes, les situations, les endroits... D’autres se retrouveront sans doute dans mes récits par les sensations, l’ambiance… Un ami sera surpris au cœur d’une mésaventure jurassienne... Un monsieur sera victime d’hallucinations... Quelques truites aussi d’ailleurs...Vous découvrirez comment une femme (un peu cinglée) ressent de manière peut-être singulière, sa grande passion pour la pêche. 

J’espère sincèrement que les lecteurs passeront un agréable moment et apprécieront ensuite d’autant plus le bonheur d’être dans la nature, au bord de l’eau...

En tout cas, je tiens à te remercier Nicolas car en fait, c’est de ta faute tout ça! Et puis celle de Michel Flenet aussi. Un grand merci à vous deux ;-) 

Si vous souhaitez vous procurer le livre de Muriel, je vous conseille de surveiller la boutique de Pêches Sportives ou de réserver sur Amazon. A l'heure où j'écris ces lignes, le livre n'est pas encore disponible, mais cela ne saurait tarder !