Mon point de vue sur la gestion et le no-kill
Par Nicolas39 le mercredi 3 décembre 2008, 07:57 - Gestion piscicole - Lien permanent
Pendant la période de fermeture dans les rivières à truites, on peut voir fleurir bon nombre de sujets sur les forums au sujet de la gestion piscicole, le no-kill etc….
Je participe souvent avec intérêt a ces discussions, parce l’échange d’idées et toujours constructives et que l’information est nécessaire également. Par contre, je n’ai jamais donné un point de vue global de ce que je pense. Bien sur, ce qui va suivre, s’oriente sur une réflexion par rapport à la Haute rivière d’Ain et ses voisines que je connais bien.
Tout d’abords un petit rappel, le Jura est dans un système réciprocitaire, ce qui veut dire que le règlement s’applique sur tous les cours d’eau du département, d’où la difficulté de mettre en place certaines choses.
Lorsque j’ai débuté la pêche à l’âge de douze ans, la carte de pêche du Jura donnait le droit de conserver 8 salmonidés par jour et par pêcheurs dont 5 ombres et ce à une taille légale de capture de 23 cm pour la truite et 30 cm pour l’ombre. De plus les prélèvements étaient illimités sur l’année !! Les parcours No-Kill étaient inexistants sur le département.
A l’heure où je vous parle (alors que j’ai maintenant 34 ans), cette même carte de pêche donne le droit de conserver 5 salmonidés par jour et par pêcheurs dont 0 ombres (protégé par arrêté préfectoral) et ce à une taille légale de capture de 25 cm pour la truite. Malheureusement les prélèvements sont toujours illimités sur l’année !! Il y a maintenant 5 parcours No-Kill sur le département ouvert à toutes les techniques de pêche .
C’est une avancé non négligeable surtout lorsque l’on voit encore des quotas de 10 par jour dans certains département .
Alors maintenant, ce que je souhaiterai voir appliquer en sachant que cela est difficilement réalisable dans le système qui est le notre…..
•Quota annuel maximum autorisé de 15 à 20 truites par pêcheurs.
•Plus besoin de taille légale (prélèvement sur toutes les classes d’âge et pas uniquement sur les meilleurs géniteurs comme avec un système à grande maille)
•Plus besoin de parcours No-Kill ou autres à règlementations strictes
Pour que cela soit réalisable, il faut un système de garderie autre que celui actuellement en place bien sur. Le quota annuel annule toutes les autres formes de restrictions, car il en faut le moins possible pour rendre la pêche simple et abordable pour tous.
Pour la partie non réglementaire qui elle, est facilement applicable mais qui est loin d’être appliquée ! -Une fédération impliquée dans la défense de la qualité de l’eau, aux respects des variations de débits des ouvrages hydrauliques en particulier pendant les périodes de reproduction, etc….
-Une gestion patrimoniale sur tous les cours d’eau (et ils sont majoritaires dans le Jura) où la reproduction naturelles se fait normalement.
-Un entretien des petits rus parfois laissé à l’abandon pour faciliter la remontée des géniteurs. -Des campagnes d’informations et de sensibilisations par le chargé de mission envers les pêcheurs (Assemblées convoquées par l’aide des AAPPMA locales)
Maintenant et comme je l’ai dis plus haut, les quotas annuel sont applicables dans une AAPPMA indépendante et non dans un système réciprocitaire comme le notre.
Cette année j’ai donc demandé par l’intermédiaire d’un vœu, la baisse du quota journalier à 3 salmonidés par jour et par pêcheur au lieu de 5, ce qui laisse sur une saison de pêche la possibilité de prélever plus de 550 truites par pêcheur !!! Demande qui aurait pu être validée par un arrêté préfectoral, celle-ci a été rejetée sans appel par les membres présents lors d’une AG des présidents d’AAPPMA du Jura.
Il va être très difficile d’améliorer la situation en place (qui est quand même loin d’être catastrophique), mais attendons le printemps 2009 et les nouvelles élections du C.A de la fédération pour voir qui formera la nouvelle équipe.
Je voulais également donner mon point de vue sur un autre point qui m’agace de plus en plus. Il y a de ça quelques dizaine d’années, un bon pêcheur était celui qui ramenait le plus de poissons à la maison, aujourd’hui, c’est l’inverse, c’est celui qui n’en ramène pas !
Je m’explique, on est passé d’un extrême à un autre. De nos jours, un pêcheur qui garde une truite est montré du doigt comme un criminel par les « nokilliste » purs. Cette mentalité à fait un tel chemin que même les revue spécialisées perdent le nord. Effectivement, on a pu voir un sobriquet de couverture de magazine sur le dernier pêche mouche, la truite est morte après sa capture, mais comme ce n’est pas bien de le dire, comme ce n’est pas de le montrer, on fait un montage (aussi bidon soit-il) pour faire croire qu’elle est vivante. Je trouve cela ridicule et grotesque.
J’ai défendu, je défends, et je défendrai encore longtemps la pratique du no kill, mais que diable, un peu plus de tolérance.
Je respecte le fait qu’un pêcheur relâche 100% de ses prises, il met arriver de le faire aussi selon les saisons, mais le fait de mettre de côté en montrant du doigt un pêcheur qui garde quelques truites par an est aussi malsain que celui qui en prélève une centaine pour moi, du moins dans l’attitude.
Alors oui, je trouve anormal et même scandaleux qu’un pêcheur à notre époque ait encore le droit de prélever autant de truites qui le veuille. Oui, je suis en colère quand je vois, comme je l’ai vu cette année, un nympheur vider 5 belles truites sauvages devant moi. Oui cela me révolte de savoir qu’on laisse la possibilité à des pêcheurs de garder et même vendre plusieurs centaines de truites par an, mais il faut bien faire la part des choses et ne pas mettre tout le monde dans le même panier si j’ose dire.
Pour ma part j’ai conservé six truites cette année dont une seule sauvage (la 68 de la fermeture), Est-ce que cela veut dire que je fais du mal au cheptel de la rivière ? Est-ce que cela annule toutes mes actions envers le no kill ?
Je ne le pense pas . Allez, je vous laisse avec une vidéo que j’ai réalisé cet été, bon visionnage !
Vidéo disponible sur Mouche-Fr
Je participe souvent avec intérêt a ces discussions, parce l’échange d’idées et toujours constructives et que l’information est nécessaire également. Par contre, je n’ai jamais donné un point de vue global de ce que je pense. Bien sur, ce qui va suivre, s’oriente sur une réflexion par rapport à la Haute rivière d’Ain et ses voisines que je connais bien.
Tout d’abords un petit rappel, le Jura est dans un système réciprocitaire, ce qui veut dire que le règlement s’applique sur tous les cours d’eau du département, d’où la difficulté de mettre en place certaines choses.
Lorsque j’ai débuté la pêche à l’âge de douze ans, la carte de pêche du Jura donnait le droit de conserver 8 salmonidés par jour et par pêcheurs dont 5 ombres et ce à une taille légale de capture de 23 cm pour la truite et 30 cm pour l’ombre. De plus les prélèvements étaient illimités sur l’année !! Les parcours No-Kill étaient inexistants sur le département.
A l’heure où je vous parle (alors que j’ai maintenant 34 ans), cette même carte de pêche donne le droit de conserver 5 salmonidés par jour et par pêcheurs dont 0 ombres (protégé par arrêté préfectoral) et ce à une taille légale de capture de 25 cm pour la truite. Malheureusement les prélèvements sont toujours illimités sur l’année !! Il y a maintenant 5 parcours No-Kill sur le département ouvert à toutes les techniques de pêche .
C’est une avancé non négligeable surtout lorsque l’on voit encore des quotas de 10 par jour dans certains département .
Alors maintenant, ce que je souhaiterai voir appliquer en sachant que cela est difficilement réalisable dans le système qui est le notre…..
•Quota annuel maximum autorisé de 15 à 20 truites par pêcheurs.
•Plus besoin de taille légale (prélèvement sur toutes les classes d’âge et pas uniquement sur les meilleurs géniteurs comme avec un système à grande maille)
•Plus besoin de parcours No-Kill ou autres à règlementations strictes
Pour que cela soit réalisable, il faut un système de garderie autre que celui actuellement en place bien sur. Le quota annuel annule toutes les autres formes de restrictions, car il en faut le moins possible pour rendre la pêche simple et abordable pour tous.
Pour la partie non réglementaire qui elle, est facilement applicable mais qui est loin d’être appliquée ! -Une fédération impliquée dans la défense de la qualité de l’eau, aux respects des variations de débits des ouvrages hydrauliques en particulier pendant les périodes de reproduction, etc….
-Une gestion patrimoniale sur tous les cours d’eau (et ils sont majoritaires dans le Jura) où la reproduction naturelles se fait normalement.
-Un entretien des petits rus parfois laissé à l’abandon pour faciliter la remontée des géniteurs. -Des campagnes d’informations et de sensibilisations par le chargé de mission envers les pêcheurs (Assemblées convoquées par l’aide des AAPPMA locales)
Maintenant et comme je l’ai dis plus haut, les quotas annuel sont applicables dans une AAPPMA indépendante et non dans un système réciprocitaire comme le notre.
Cette année j’ai donc demandé par l’intermédiaire d’un vœu, la baisse du quota journalier à 3 salmonidés par jour et par pêcheur au lieu de 5, ce qui laisse sur une saison de pêche la possibilité de prélever plus de 550 truites par pêcheur !!! Demande qui aurait pu être validée par un arrêté préfectoral, celle-ci a été rejetée sans appel par les membres présents lors d’une AG des présidents d’AAPPMA du Jura.
Il va être très difficile d’améliorer la situation en place (qui est quand même loin d’être catastrophique), mais attendons le printemps 2009 et les nouvelles élections du C.A de la fédération pour voir qui formera la nouvelle équipe.
Je voulais également donner mon point de vue sur un autre point qui m’agace de plus en plus. Il y a de ça quelques dizaine d’années, un bon pêcheur était celui qui ramenait le plus de poissons à la maison, aujourd’hui, c’est l’inverse, c’est celui qui n’en ramène pas !
Je m’explique, on est passé d’un extrême à un autre. De nos jours, un pêcheur qui garde une truite est montré du doigt comme un criminel par les « nokilliste » purs. Cette mentalité à fait un tel chemin que même les revue spécialisées perdent le nord. Effectivement, on a pu voir un sobriquet de couverture de magazine sur le dernier pêche mouche, la truite est morte après sa capture, mais comme ce n’est pas bien de le dire, comme ce n’est pas de le montrer, on fait un montage (aussi bidon soit-il) pour faire croire qu’elle est vivante. Je trouve cela ridicule et grotesque.
J’ai défendu, je défends, et je défendrai encore longtemps la pratique du no kill, mais que diable, un peu plus de tolérance.
Je respecte le fait qu’un pêcheur relâche 100% de ses prises, il met arriver de le faire aussi selon les saisons, mais le fait de mettre de côté en montrant du doigt un pêcheur qui garde quelques truites par an est aussi malsain que celui qui en prélève une centaine pour moi, du moins dans l’attitude.
Alors oui, je trouve anormal et même scandaleux qu’un pêcheur à notre époque ait encore le droit de prélever autant de truites qui le veuille. Oui, je suis en colère quand je vois, comme je l’ai vu cette année, un nympheur vider 5 belles truites sauvages devant moi. Oui cela me révolte de savoir qu’on laisse la possibilité à des pêcheurs de garder et même vendre plusieurs centaines de truites par an, mais il faut bien faire la part des choses et ne pas mettre tout le monde dans le même panier si j’ose dire.
Pour ma part j’ai conservé six truites cette année dont une seule sauvage (la 68 de la fermeture), Est-ce que cela veut dire que je fais du mal au cheptel de la rivière ? Est-ce que cela annule toutes mes actions envers le no kill ?
Je ne le pense pas . Allez, je vous laisse avec une vidéo que j’ai réalisé cet été, bon visionnage !
Hommage aux truites et aux ombres
Qu'est ce qui est plus beau qu'une zébrée hein?
Vidéo disponible sur Mouche-Fr
Commentaires
Merci Nico pour ta vision des choses.
Ton article m'a encore plus ouvert l'esprit sur certains aspects que je ne connaissais pas.
A bientôt
Bravo Nicolas pour la rédaction de cet article,
je partage ta vison de la gestion de la pêche, et j'espère que le renouvèlement des bureaux d'aappma et des fédérations pour la faire évoluer dans ce sens.
Seul bémol, ta proposition de supprimer la taille légale: Même si elle se justifie dans le cadre d'une gestion stricte du nombre de captures annuelles, ça me hérisse le poil de savoir que certains pêcheurs n'ayant pas atteint leur quota seraient tentés de garde en fin de saison des truitelles non matures.
Sinon, encore bravo pour ta tolérance et ton ouverture d'esprit
nico je vote pour toi, s'il y a un dieu de la pèche alors tu sera président de la fédé du jura et de tout les présidents de fédé. perso je ne prélève que les truites surdensitaire, mais je comprend que l'on puisse garder un gros poisson de temps en temps. je suis content que tu ne soit pas président d'une aappma du 42, parce qu'en demandant une limite de capture à 3 poissons par jour dans mon cher département et bien ton épouse serait veuve aujourd'hui. chez nous 6 par jour de pêche et 20 cm, et certain voudrait 16 cm et 10 par jour.
bon courage pour la suite.
philippe
C'est vrai qu'un système de quota annuel viendrait résoudre bien des problèmes, j'espère que les mentalités évolueront. Courage dans ton combat, je me joindrai à toi et à tous les autres dès mon retour au pays, car je suis 100% d'accord avec toi sur le sujet.
Citation : "Qu'est ce qui est plus beau qu'une zébrée hein?"
2 ?
Salut Nico!
Un point de vue que je partage totalement. Vu la popularité de ton blog ce texte n'a pas fini d'être lu et par conséquent va permettre à beaucoup de pêcheurs d'y réfléchir et d'en parler. Ça ne peut faire que du bien!
En plus tu conclus avec une magnifique video!
Merci.
A+
Clément
Salut nico!
Encore un bon article!
Je partage à 100% tes idées, seul la suppresion de la taille légale me rend hésitant, mais à la limite c'est un détail...
En tout cas Nico c est clair que t'es un mec bien, et pas qu'à la pêche à la mouche, bien plus que ça! En espérant que les élections 2009 se passent bien.
Moi aussi le jura j'y suis terriblement attaché depuis mon plus jeune âge, et je suis super content de voir des types comme toi, qui respectent à fond leur environnement, et cette magnifique région qu'est le jura!
En espérant pouvoir participer plus à tout ça dans les années à venir, pour préserver ces trésors jurassiens ( et autres bien sur! )...merci nico continue!
David
Hum hum hum...
T'as trouvé ça tout seul dis moi ??? Mais qu'est ce qu'il est intelligent ce Glampion !!! (C'est de l'ironie hein :-o)
Sinon, je rajouterai qu'un système "quotas annuel + pas de maille" permettrait de casser tous les poissons issus de l'alevinage que l'on prend (qui n'ont rien à foutre dans la rivière)... De toute manière pour ma part, une truite d'alevinage maillée finie dans le gilet; une non maillée est remise à l'eau avec très peu de chance de survie... A bon entendeur...
A+ Clément
Comme d'habitude, tu nous gratifies d'un article très instructif; je suis entièrement d'accord.
Le fait d'abolir la maille paraît quand même choquant au premier abord, mais bon si un viandard veut absolument atteindre son quota en gardant des truitelles, çà ne sera pas pire que de prélever le même nombre de géniteurs...
Ce que je voudrais que tu m'expliques, c'est comment tu mettrais en place un nouveau systême de garderie ( gardiennage?)?
Voilà! un MERCI de plus pour l'ensemble de ton oeuvre...
A+
Ber
Bonjour Nicolas,
Une maille à 30 cm (les truites de 25 à 29 feraient des petits) un quota annuel de 15 à 20 poissons c’est correct, quoi que 20 truites multiplier par X cartes ça peu faire peur, imaginez 10 pêcheurs qui gardent 300 truites, (il y en a ?) + tous les autres juste pour la HRA .Alors un grand no-kill sur la HRA ouvert à d’autre mode de pêche de pêche il faut penser aux autres. Et alors pourrions nous revenir 15 ans en arrière (20 ans je ne connaissait pas encore) et choisir un gobage au milieu de plein d’autres, c’est pas le rêve de beaucoup de pêcheurs, alors merci Nicolas et les autres qui se battent pour faire changer les mœurs.
Une autre idée aussi, quand une réserve ouvre, pourquoi ne pas la passer en no-kill, au lieu de la voir piller dès les premiers jours de son ouverture, heureusement que tout le monde ne pêche pas bien.
Merci à notre nouveau « PANIER » l’Appareil Photo Numérique, car le pêcheur est toujours fier de montrer ses prises.
Impossible de t’envoyer un mail personnel, c’est dommage !
Christian S+N
"mais attendons le printemps 2009 et les nouvelles élections du C.A de la fédération pour voir qui formera la nouvelle équipe."
j'espère que tu feras ce qu'il faut pour y être!!
Merci à tous
Pour ceux qui se pose la question pour le retrait de la maille: Avec un quota fixe annuel respecté, elle n'a plus lieu d'être à mon avis!
Pour père castor: J'avais le choix entre me représenter au conseil municipal en 2008 ou de laisser tomber pour tenter d'intégrer le CA de la fédé en 2009, j'ai choisi de rester conseiller municipal. Mon temps libre est déjà bien compté, je ne peux plus accumuler là
Pour Christian S+N: Retente avec la case contatct, cela doit marcher maintenant !
Pour Bertrand: Aujourd'hui les gardes de l'Onema ne font plus de gardiennage, et la Fédération possède 4 gardes pour le département tout entier , autant dire que les infractions reposent presque essentiellement sur les gardes bénévoles
De plus lorsqu'on connait les peines appliquées (si elles arrivent à terme dans les tribunaux!!) ça fait vraiment peur.
Donc plus de personnel, et des peines beaucoup plus lourdes et appliquées à 100%
Salut,
"Pour ceux qui se pose la question pour le retrait de la maille: Avec un quota fixe annuel respecté, elle n'a plus lieu d'être à mon avis!"
Je voudrais ajouter deux trois trucs là dessus...
C'est vrai qu'au premier abord (moi compris), celà peut paraitre surprenant de prôner une suppression de la maille... Alors documentons-nous un peu, je vous propose d'observer la Figure3, page 27 du document suivant (en outre extrèmement interressant) :
http://books.google.fr/books?id=ecD...
Ce diagramme nous montre comment se répartissent les classes d'age de la truite farios suivant la population de cours d'eaux donnés.
Même si des différences interviennent suivant les cours d'eau, une affirmation semble pouvoir être avancée : "On note un grand nombre de truites de moins de 2ans, alors qu'après leur nombre baisse de façon significative".
Il est donc aisé de comprendre que les truites matures sexuellement sont en nombre extrèmement réduit par rapport aux truites juvéniles. Et c'est là où le bât blaisse, la maille est aujourd'hui déterminée de manière à ce qu'on ne capture QUE les truites sexuellement matures, ainsi les captures des pêcheurs se concentrent sur une partie réduite de la population de truites : celles qui assure le frai suivant la saison, et ont une influence direct, il me semble sur la qualité de ce frai en général.
Bien sûr seuls ces arguments ne tiennent pas debout pour demander une suppression de la maille, en effet les petites (semble t'il) sont capturées plus facilement, et autoriser leur capture sans limite revient à donner l'occasion à certain de faire de la friture de truitelles. MAIS associé à un quotas de capture annuel, le nombres de captures se trouvant ainsi limité, on ne peut plus assister à des dérives gloutônes. Ainsi la pression des captures ne s'applique plus seulement aux truites devant assurer le frai, mais à l'ensemble des classes d'age, et surtout aux truites entre 1 et 2 ans, qui représente une grande partie de la population, et qui sont en général amennées à mourrir avant 2 ans par sélection naturelle.
C'est pourquoi avec un quotas annuel repecté, il me semble que permettre des prélèvements dans toutes les classes d'age de la population, serait bien plus harmonieux et proche de la sélection naturelle en préservant plus de poissons matures permettant d'assurer un meilleur frai sur nos rivières (la qualité du frai, et sa préservation sont encore peu le souci des fédérations de pêche, alors que c'est quand même de là que provient la qualité du cheptel, et non de l'alevinage massif qui n'a que pour but de contenter les pêcheurs du dimanche...).
En allant encore plus, dans le but de préserver le frai, vient l'idée d'une double maille. C'est simple, on part toujours avec quotas annuelle + pas de maille, on peut prélever dans toutes les classes d'âge, le truc en plus c'est de se dire : "Favorisons la survie des truites pouvant frayer". Et d'où l'idée d'interdire la capture des poissons sexuellement matures depuis 1 ou 2 ans, et d'en réautoriser le prélèvement qu'au stade de poisson trophet. Ainsi les truites les plus sexuellement actives seraient protégées de tout prélèvement possible.
Bien sûr cette dernière idée se garde bien d'avancer des valeurs concernant cette maturité sexuelle, celà dépend de chacun des cours d'eaux, impose une étude pour chacun d'entre eux. Et pour moi celà va encore plus, celà remet en cause une gestion des rivières par aappma, je préfèrerais une gestion par bassin versant, et par des scientifiques et non les pêcheurs.
Enfin on a des idées et on a le droit de réver...
A+ Clément
Salut!
Plus j'apprends à te connaitre(hélas que par post)plus je t'aime tu es quelqu'un qui me plait: dans ton attitude,dans tes pensées,tes idées ....etc en plus nous avons sensiblement le même âge,et nous avons une fille qui porte le même prénom .En fait t'es mon frère?non.Ah non moi j'pêche pas bien moi la truite de 68 j'en prend une tous les soirs.......dans mes rêves.Et le matin j'sais plus si je l'ai relâché ou pas et l'frigo l'est vide....Au fait je partage pleinement ton point de vue.
Ciaô.
bonjour,
tout à fait d'accord avec tes propos. je fonctionne de la même façon, 3 ou 4 poissons conservés par an (pour ma fille....), généralement juste au dessus de la "maille". Les "grands poissons" sont effectivement de meilleurs géniteurs, et de plus, conserver les belles truites, c'est "conserver" les gènes "grands poissons" qu'elles portent en elles. Si la pression de sélection est trop forte sur ce type de poisson, le risque est de favoriser les poissons mâtures à une taille inférieur à la "maille" et donc de privilégier les gênes "petit poisson".
bon, on a quand même le droit d'être petit et de frayer.... je sais de quoi je parle...
Pour répondre a ta question avant la vidéo : Qu'est ce qui est plus beau qu'une zébrée hein?
je réponds : 2 zebrées
Clément, entièrement d'accord avec toi...
Il y a quelques rivières aux états unis, où il me semble que la gestion est de la sorte, gardé les trophets, et laisser toutes les autres ( ce qui monte la maille de plus de 45cm je crois ). De plus ton idée de gestion des rivières par bassin versan par des chercheurs et non des pecheurs, je suis accro à 100% ! ! ! !
Béarnais, attention à ne pas dire de bêtise sur les gênes grands poissons, les gênes petits poissons, c'est une idée extremement réductrice que tu as là, mais totalement légitime je te l'accorde. En effet, il n'y a pas UN gêne qui code pour la taille d'un poisson....c'est des centaines de genes surement, qui sont tous régulé par différents facteurs génétiques et environnementaux! Donc c'est extremement compliqué le déterminisme d'un caractère, puisque des tonnes de facteurs rentrent en jeu...et les facteurs environnementaux y sont pour une tres grande part.
Ceci est une introduction à la génétique des populations, et qui dit génétique des populations dit à longue échéance, alors si ce que tu dis est vrai( mais je t'assure que c est beaucoup plus compliqué que cela!) le phenomene se passerais à très long terme sur de nombreuses générations....
Mon dernier exam que je viens de passer c'était: "expliquer la relation "génotype-phénotype"". Juste pour te dire que pour passer du génotype ( les gênes ) au phénotype ( que sont les caracteres d un indiviu à un temps donné) il y a en effet des facteurs très complexes et très nombreux a prendre en compte, mais la je me répète...j'essaie juste de me faire comprendre ;)c'est pas une chose facile!
Sur ce, après ce mini cours de génétique des population, je vous dit bonsoir! et à plus dans le débat!
David
salut nicolas entierement d accord avec toi , preleve 5 ou 6 fishs dans la saison ne nuit pas a la riviere. parce que on est pecheur a la mouche on est montre du doigt il faut arreter le blabla comme je le disais sur un autre site" allez faire de l information chez les pecheurs au panier universel vert" .A part te faire allume par un rustique du coin qui si tu la vraiment gonfle va te passer a la baille. chez moi y en prelevent 20000 par an ca calme!!!!!! non. le nombre de prise est limite a 3 mais ca n empeche pas les abus........ comme tu le disais" EST CE QUE CA ANNULE NOS ACTIONS ENVERS LE NO KILL" c est sur ke non alors au lieu de se bouffer le nez , prenez la place des gens ki n ont plus rien a faire dans une aappma ,et peut etre qu un jour on verra apparaitre l espoir de retrouver des rivieres poissoneuses!!!!!!! toni
Bonjour à tous,
David : bien reçu ton message, et d’accord avec toi sur certains points. Il se trouve que j’ai également fais de l’écologie évolutive et de la génétique des populations. Si j’ai parlé de « gêne gros poisson », c’était une image (c’est pour çà que l’expression était entre guillemet). Il est également vrai qu’il faut envisager les interactions génotype– environnement.
Cependant des études, notamment en milieu marin, posent la question de la relation entre la pression de pêche sur certaines classes de taille, et la diminution observée de la taille à la maturité sexuelle. Ces mécanismes ne seraient pas nécessairement aussi longs que tu le précises. On n’est pas dans le cas de mutations au hasard, souvent délétères, qui en fonction des paramètres environnementaux peuvent conduire jusqu’à des processus de spéciation, mais face à une pression de sélection anthropique forte (s’exerçant sur les individus à travers le phénotype) et dont le résultat affecte un patrimoine génétique existant.
Pour la morue, il semblerait que, en lien avec la surpêche, en dix ans, la maturité sexuelle de la population a été rajeunie d’un an et que la taille moyenne à maturité a diminué de 10 cm. Il y aurait des cas identiques chez la sole.
Mais bon y’a débat dans les milieux scientifiques à ce sujet, alors je n’aurai pas la prétention de vous affirmer détenir la vérité ! Juste des pistes de réflexion…
Néanmoins, si des organismes tels que l’IFREMER, y consacrent du temps et de l’argent, c’est peut être que la question se pose réellement.
A bientôt
Faut toutes les tuer d'abord pour voir si ce sont de vraies sauvages... On verra ce que l'on fait ensuite en matière de gestion!
Intelligente décision 99,99% d'ac
Ce n'est pas pour demain tes bonnes remèdes
Attendre 10, 20 ans avant qu'il soit trop tard pour les poissons .Enfin le préfét signera tes solutions similaires
""" Faut toutes les tuer d'abord pour voir si ce sont de vraies sauvages """
Pour Le Doubs, (jura ?) tuer toutes les à points reds .........
Merci Bearnais pour ta réponse;)
Entièrement d'accord avec toi^^ si la pression de pêche est forte comme en mer, là c'est clair faut commencer à s'intéresser de plus pres à ce sujet!
David
aretes les binchs..............q blanc
Bonjour Nico,
Tes réflexions font vient avancer les choses mais on le voit bien le problème n'est pas l'objectif (quotas annuel, plus besoin de No-Kill...) mais les moyens. Par exemple il est assez facile pour un garde de vérifier un quotas journalié par contre pour un quotas annuel c'est beaucoup plus compliqué (le carnet de prise c'est du pipo). La seule solution à mon avis qui tient la route serait la mise en place de bague à usage unique comme pour le saumon: Dès le que pêcheur prend une truite et qu'il veut la garder il l'a bague sinon il l'a remet à l'eau. On donne 10 ou 20 bagues par pêcheurs par an et le tours est joué. Ce type de dispositif est appliqué avec réussite sur la chasse et pourquoi pas plus en pêche? Ben faut dire qu'avec des quotas à 6 ou 10 poissons par jours à l'heure actuelle cela en ferait des bagues à distribuer...
Salut Nico le sage !
Ma réflexion me menait à poser la question de l'utilité du quota journalier, une bonne partie des pêcheurs qui gardent leurs poissons le font pour faire plaisir à leur famille. Difficile de faire un repas à quatre ou cinq avec une limite journalière de 2 (comme nous le faisons à Ornans avec 30 poissons/an).
Ils ont alors tendance a ne pas les noter, laisser les poissons sous un siège de voiture et y retourner… (ou la pratique du piquet qui existe encore ici !)
S'il n'y a plus de quota journalier je me demande si le carnet ne serait pas mieux rempli. Je ne parle que de ce que j'estime être une majorité de pêcheurs et pas des irréductibles viandards, bien sûr !
L'idée de bagues de Yannick si elle me semble difficile à mettre en place est certainement une base de réflexion intéressante…
Et encore bravo et merci de partager tes connaissances
Bonjour à tous,
Un carnet de prises, c'est parfaitement possible ! Chez moi, en Suisse la majorité des cantons ont on opté pour un tel système. Un quota journalier avec un annuel, il y a même des cantons avec quota mensuel. Comment le rendre efficace ? Très simple,il faut marquer chaque salmonidé dés la capture. Celui qui ce fait contrôlé avec des truites non marquée est amendable... (Donc cela marche assez bien).
Par contre, Je ne comprends pas vraiment, la manie de toujours vouloir se priver. Dans mon canton, le quota journalier est de 10 est le nombre de capture annuel de 300. La "maille" elle est de 24cm.
Le plus amusant, est que pour autant nos rivières sont autant voire mieux peuplée que les rivières jurassiennes.
De plus, 15 ou 20 truites par année, c'est vraiment léger... Perso, moi je mange environ 1 à 2 truites par semaine. Ce me dites pas que c'est être viandard, c'est juste manger son poisson. C'est même un exemple de gestion durable à l'heure ou ce que la plupart des occidentaux mangent des produits qui font le tour de la planète en avion. De plus, vous savez comme moi que les stocks de poissons marins ne font que de diminuer ou voire pire au sont au bord de la disparition. Vous devriez savoir que la nature produit donc les rivières aussi, c'est d'ailleurs pour cela qu'il y a des cormorans, harles mais aussi des hommes.
En lisant les réponses, j'ai vu des phrases du style, "j'en ai gardé 4 mais c'est pour ma fille", ou encore "j'en ai gardé 7 mais il n'y en avait qu'une de sauvage". De grâce, messieurs vous n'avez aucunement besoin de vous justifiez vous devriez en être fier car c'est justement cela qui fait de vous des pêcheurs ! Car pêcher et manger son poisson est un droit qu'aucun no-killiste n'a le droit de vous privé ( bon évidement à part sur les parcours no-kill...)
Je n'ai rien contre les personnes qui ne veulent pas garder leur prises c'est leur droit voir même leur plaisir. Pour autant, qu'ils arrêtent de nous faire la morale en disnt que nous sommes des mauvais pêcheurs car c'est faux !!! alors qu'une bonne de cette partie des no-killeur n'a ma fois souvent rien compris à la biologie des truites.
Désolé d'avoir été un peu sec mais bon, je me devais de répondre.
Désolé, d'avoir été un peu sec mais c'est du vécu, Je sais que la majorité des pêcheurs de ce site
Yann
Yann, personne n'a dit que tu étais un mauvais pêcheur.
Mais n'ai pas honte d'être un bon viandard. Il faut assumer
Daniel
Bien ta vision des choses , Nico .
Pour l instant la réglementation est telle qu 'on ne peut que demander des extensions de No kill ou des No Kill nouveaux .
J ai peur que le quota annuel fasse un peu comme les lievres a la chasse : on en tue un et on se dépeche d aller le poser chez soi afin de pouvoir en tuer d autres tranquillement la même journée . Et c est vrai qu il faudrait beaucoup plus de gardes de pêche ....
Il faudrait aussi qu on arrete de faire la part belle a des etudes comme celle de la Bourne ou a été créer un parcours expérimental avec une maille a 18 cm !!!!! Alors que nous sur la Gere (38) dans le même département on demande des choses et a chaque fois ça traine en longueur ....
Mon souhait cette année c est comme a chaque fois le même : le réveil des pêcheurs pour défendre a fond nos rivières .Seulement ensemble et nombreux nous pourrons faire bouger les choses ..
Meilleurs voeux a tout le monde et bravo pour ton blog . Continue a nous faire rêver : on en a besoin !
Jérôme
Salut Nico,
J'aime bien la chanson qui accompagne ta vidéo. Elle démontre qu'avec les filles aussi on peut faire du no-kill!
Pour ce qui est du fonds du problème, je suis de ceux qui apprécient de manger une bonne truite et je crois en avoir consommé 4 fois dans l'année. Par ailleurs, j'adore ce sentiment de puissance "divine" que confère l'acte de graciation. On se sent maître du destin de ce poisson et le problème devient que lorsqu'on a envie d'en garder une, on se dit pourquoi toi je te tuerais... et on la ralâche!!
Je crois que la seule solution aux problèmes évoqués, c'est l'EDUCATION. comme pour tout comportement responsable, les interdictions ne feront rien; il faut du temps, de la patience, informer sans cesse, et comme tu l'as dit ne pas dénigrer "l'autre". Si on croise qqu'un qui ne pense pas comme nous ou qui ne se conduit pas comme nous, en tout domaine la seule solution, c'est la discussion.
Pourquoi ne pas mettre des affiches de conseils au bord des rivières plutôt que des interdictions. En plus pour cela, on n'aurait même pas besoin de l'aval préfectoral ou de celui même des AG des aappma... genre une info "accro chmoufr" genre "charte du pêcheur responsable !
On aurait juste une demande d'autorisation à faire pour être bien élevé et petit à petit on responsabiliserait sans interdire!
C'est mon idée...
Information, discussion, vive l'internet et merci encore Nico pour tes nombreuses contributions.