Nicolas39 - Pêche à la mouche

La pêche à la mouche sur le blog de Nicolas Germain, un Jurassien amoureux de sa rivière, la Haute Rivière d'Ain.
Centre de pêche en Bosnie.

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mercredi 1 octobre 2025

Vente de cartes en baisse ?

La fermeture étant derrière nous, nous pouvons d'ors et déjà dresser un bilan de cette saison 2025 à travers les effectifs de pêcheurs. Si sur le plan national l'année 2025 semble positive c'est tout le contraire dans le département du Jura. La baisse continue des effectifs peut être qualifiée de très préoccupante. En première ligne les rivières à truites qui ont perdu ces dernières années leur attractivité historique. Le constat est tellement accablant que même la haute Loue chez les voisins du 25, touchée très régulièrement par de grosses mortalités, se porte bien mieux que l'Ain ou la Bienne. Les densités de truites sont incomparables. Tous les témoignages sont unanimes.

Il est clair que la Bienne et la haute rivière d'Ain, mais aussi toutes les autres rivières à truites du Jura, notamment la Cuisance, ne sont plus que l'ombre d'elles-mêmes. Seuls des pêcheurs aguerris réussissent encore à tirer leur épingle du jeu. Et encore, même pour ces "spécialistes", cela devient très compliqué.

Il y a pourtant une petite AAPPMA d'irréductibles jurassiens sur la haute rivière d'Ain qui résiste à cette baisse constante. Notre AAPPMA, que je préside depuis bientôt 28 ans, n'est pas du tout en phase avec les pourcentages départementaux. Je ne me fais aucune illusion pour l'avenir car nous subirons nous aussi la même baisse mais ce n'est pas le cas actuellement. En 2025, nous avons quatre sociétaires de moins qu'en 2024 mais onze de plus qu'en 2023. Globalement, nous sommes très stables.

Je rebondis justement sur ce point car la fédération du Jura avance en autres choses la piste du manque de fidélisation. Alors cela est sans doute vrai pour la majorité des AAPPMA du Jura, mais pourquoi ne pas mettre en avant l'exemple de notre AAPPMA qui prouve qu'on peut malgré tout fidéliser encore aujourd'hui dans le Jura. La fédération avance également que le pêcheur n'adhère plus historiquement à une AAPPMA mais qu'il devient un consommateur qui se déplace au gré des spots et des saisons. Pas chez nous encore une fois. Nos adhérents sont fidèles et ce depuis des années. Nos ventes de cartes sont stables même si nous ne courons pas après, mais c'est un fait. Cette stabilité est due par la prise de cartes des mêmes adhérents dans une grande majorité.

La seule et unique différence avec nos collègues en amont ou en aval est notre gestion halieutique car finalement la qualité de l'eau est la même ainsi que les médiocres densités de poissons. Nous sommes la seule AAPPMA du Jura à posséder un linéaire 100% en No Kill. Nous mettons en avant cette mesure réglementaire qui fait tant peur à nos voisins. Pourtant, nous sommes tous d'accord pour dire que les populations de truites s’effondrent mais nous sommes en désaccord sur la finalité puisque sur leurs lots les prélèvements sont toujours autorisés.

Contrairement aux idées reçues et surtout locales, il faut croire que le tout No-Kill ne fait pas aussi peur que ça aux pêcheurs puisque nous sommes à l'opposé de la tendance départementale sur les ventes de cartes. Il serait bon que notre exemple entre en compte dans la réflexion finale !

vendredi 26 septembre 2025

Interview de Bill François

Je vous partage aujourd'hui une interview en vidéo. Il s'agit de faire mieux connaissance avec Bill François. Un personnage cet homme là ! 

lundi 22 septembre 2025

Mon week-end de fermeture...

Et bien voilà, une énième saison de pêche qui se termine. Comme depuis 40 ans, j'ai profité jusqu'au bout de ce que peut me donner la rivière canne en main. J'étais sur ses berges vendredi, samedi et dimanche. La grande différence depuis quelques années c'est que mon fils ne m'accompagne plus. Sa passion pour la chasse est passée devant sa passion pour la pêche. Pour tout vous dire, Thibaut, qui a 25 ans possède déjà 20 saisons sur la rivière, ne pêche plus qu'au printemps. Il a déjà le vécu pour bien se rendre compte de la dégradation constante du milieu et des populations. Il ne pêche plus que pendant les gros pics d'activité pour ne pas trop galérer à croiser des truites et surtout pour ne pas se dégouter totalement de la pêche. Ce n'est pas ce que j'ai vécu pour mon week-end de fermeture qui va inverser sa vision des choses...

J'ai donc débuté vendredi matin en milieu de matinée après une petite séance de montage à l'étau pour le Fly Shop. Pour tout vous dire, les conditions étaient parfaites. Trop peut-être. Un niveau d'eau rêvé pour la nymphe à vue, une clarté impeccable et une lumière exceptionnelle. Malgré ça, j'avais des échos négatifs sur l'activité des poissons durant les jours précédents. J'ai pu le constater assez rapidement le vendredi. La visibilité était t-elle qu'on pouvait bien voir qu'il n'y avait rien ! Des heures à errer sur les berges de la rivière pour ne pas croiser un poisson. Heureusement, j'ai rencontré le copain Stéphane avec qui j'ai pu discuter un peu et donc croiser nos impressions négatives. L'explication était sans doute lié à ce temps estival. Plus de 29 degrés dans l'air vendredi pour 11 degrés dans l'eau. Trop d'amplitude pour mettre les truites dehors surtout avec la densité de beaux poissons qu'il reste. Tellement frustrant d'avoir une rivière au top sans rien à pêcher. Seuls les petits poissons étaient actifs ici ou là. Et encore. J'ai pu en tenter deux. Des truites de 27-28 centimètres synonymes d'espoir...Si les oiseaux piscivores ne les trouvent pas dans les prochaines semaines.

En place

Avec un JFD-14L

Poisson d'avenir

Le samedi j'ai décidé de changer de secteur pour me protéger du vent qui se levait depuis de nombreux jours en début d'après-midi rendant toutes prospections à vue très complexes. Dès mon arrivée j'ai découvert un cadavre de truitelle de l'année. Si ce poisson a réussi l'exploit d'échapper à l'oiseau piscivore, il n'a pas réussi à échapper à la mort.

La pêche fut encore plus dure que la veille. Pas moyen de repérer un poisson sous l'eau. Il m'a fallu de la chance pour sauver la bredouille ce coup-là. Au loin, j'ai pu voir un très gros chevesne nager dans ma direction. Il était sous la surface de l'eau. Vu que je ne voyais rien, j'ai voulu le tenter quand il fut assez proche. Au moment où j'allais lancer ma nymphe j'ai aperçu une truite caler au fond de l'eau sous le chevesne ! Ben oui, je ne l'avais pas vu avant. Je me reprends. Je pince mon JFD-14L entre pouce et index et je fais une sorte de rouler en lâchant ma nymphe pendant le mouvement. Le JFD-14L coule vraiment lentement à l'inverse de la version standard et pour ce poisson, c'était parfait. La truite est venue croquer mon gammare comme une fleur. S'en ai suivi un très beau combat et surtout une belle joie pour le pêcheur. Qui sait, c'était peut-être la dernière de la saison !

Entre deux coups de vent, il fallait composer avec les feuilles !

La truite du samedi !

Dimanche, dernier jour de pêche de la saison 2025. La météo annonçait un déluge de pluie en milieu d'après-midi. Je suis donc parti à la rivière un peu plus tôt pour profiter du temps sec. Il y avait un plafond très bas et chargé rendant la visibilité très médiocre. Cependant, je pense qu'il y avait un peu plus de poissons dehors. Mais tellement compliqué à voir. Avec Stéphane que j'ai retrouvé, nous avions toutes les peines du monde à les voir assez longtemps pour les tenter.

Matin du dernier jour sur la rivière.

Il fallait insister pour essayer de tomber sur le poisson de la fermeture. J'ai eu cette chance de le croiser. Une belle truite qui se nourrissait en bordure. La seule vue de la journée agir ainsi. Il ne fallait pas la manquer. Ma petite cuivre a eu raison de son appétit. Une furie au bout de la canne qui s'en ai donné à cœur joie. Tellement heureux de clôturer sur un poisson bien marqué comme celui-ci. Une vraie belle truite de chez nous, une des dernières survivantes.



La toute dernière.

Globalement une fermeture bien compliquée. La pêche à vue n'est pas la plus rentable, je le concède. Mais on peut prendre qu'un ou deux poissons et en voir 15 à côté. Cela n'a pas été le cas. C'est long des heures sans rien voir. Au total sur ces trois jours c'est 15 heures de pêche pour deux truites autour de 45 centimètres. Je pense en plus m'en sortir très très bien. J'ai encore le souvenir bien présent de capturer mes deux ou trois truites de 50 le matin avant d'aller au boulot en 2 petites heures...C'était il y a une douzaine d'années. Hier quoi....

Quoi qu'il en soit, j'ai fermé ! La saison 2025 est derrière nous maintenant. Il reste aux truites et aux ombres à éviter la prédation journalière des piscivores tout en tentant de se reproduire dans ces conditions. Rien de bien simple à venir encore pour ces poissons sauvages...

vendredi 19 septembre 2025

Le numéro d'octobre est disponible.

Le tout nouveau numéro 960 de La Pêche et les Poissons est arrivé dans vos kiosques. C'est un peu plus de 80 pages à découvrir avec de nombreux articles sur toutes les pêches à commencer par le très bon édito de Bill François, son rédacteur en chef.

Côté pêche à la mouche, vous pourrez découvrir un papier sur notre équipe de France de Pêche à La Mouche. Également un bel article d'Alexandre Meyer sur une virée en torrent et lac de montagne.

Pour ma part, je signe dans ce numéro deux articles. Le 4ème volet dédié à la nymphe à vue et une histoire de pêcheur que j'espère vous prendrez plaisir à lire.

Si bien évidemment tous les articles valent la peine d'être lus, je vous conseille celui de Sébastien Barrio au sujet de la couleuvre vipérine. Très intéressant. Bien entendu, vous pourrez profiter comme tous les mois d'une nouvelle aventure de La Vandoise.

Je profite de ce billet pour remercier toutes les personnes qui à travers un coup de fil ou un message m'ont témoigné leur satisfaction de me voir écrire dans ce magazine. Un merci particulier et appuyé à mon grand ami de toujours, Jean-François Dubat, qui est venu à la maison pour me dire à quel point notre André devait être heureux là-haut !

Bonne lecture !

mercredi 17 septembre 2025

Robert Redford est mort.

L’acteur et réalisateur Robert Redford est mort mardi 16 septembre 2025 à l’âge de 89 ans dans sa maison de Sundance, dans les montagnes de l’Utah, au Sud de Salt Lake City où j'étais il y a quelques semaines. Au-delà de l'immense acteur et du réalisateur de talent qu'il était, Robert Redford, c'est avant tout pour nous pêcheurs à la mouche, ce chef d’œuvre de film sorti en 1992, "Et au milieu coule une rivière".

Je pêchais à la mouche depuis quelques années mais ce film est vite devenu ma bible comme pour beaucoup d'entre nous. Robert Redford a réalisé là une magnifique adaptation de "La rivière du sixième jour" de Norman MacLean. Plus de 30 ans après sa première parution je vais me faire plaisir à le revoir pour la énième fois.

Merci pour tout Mr Redford. Merci pour cette merveille de film !

A la fin, toutes choses viennent se fondre en une seule...Et au milieu coule une rivière !

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