De retour de vacances familiales jeudi soir, je me suis laissé le vendredi afin de mettre à jour mes affaires. J'ai donc repris le chemin de la rivière samedi. Bon, je m'y attendais, mais quand même, c'est toujours un choc visuel dont on ne s'habitue pas. Sacré contraste entre les fonds des rivières corses que je venais de quitter et le fond de la rivière d'Ain. Sur certains linéaires, c'est assez alarmant. Mais pas plus ni moins que les années précédentes finalement. Bref, nous continuons de le médiocre.

Sur ces linéaires que je continue d'arpenter quoi qu'il arrive, je pêche les autres poissons que la truite. Il y a toujours eu de la diversité, il suffit comme pour le reste de chercher un peu. Perches, brochets, chevesnes et même carpes. Tous ces poissons peuvent eux aussi se pêcher à vue. De plus, cela permet de ne pas abandonner ces linéaires à leur triste sort. A chaque sortie il est possible de déranger des indésirables comme samedi après-midi avec ces 4 grands gaillards dans un 4x4. Ils ne venaient pas faire des photos de paysage eux ! Ou encore il y a peu ce grand cormoran qui n'a que faire de la température de l'eau. Il continue de traquer ce qu'il reste de truites et d'ombres...

Il est important qu'un minimum de pêcheurs jouent ce rôle de sentinelle ou encore de témoin sur les berges de la rivière et ce même si l'on ne peut plus pratiquer comme on le souhaiterait.

La pêche reste possible sur les chevesnes par exemple.

Après, il y a quand même des secteurs qui s'en sortent mieux que d'autres. Sans algues, sans fonds colmatés et avec une eau un peu plus fraiche. Dans ce cas là il est possible de continuer à pêcher les truites. Je l'ai fait depuis samedi avec l'immense plaisir de retrouver ces truites zébrées que j'aime tant.

La pêche est de plus très technique, très fine. C'est un régal par moment. J'utilise néanmoins les mêmes nymphes qu'au printemps en baissant de taille. Souvent une cuivre en 18 ou un gammare léger. Cette pêche estivale sans waders en étant au plus léger est très agréable. Je pratique le plus souvent en étant dans l'eau histoire d'être au frais. Cela permet aussi des observations sur les juvéniles par exemple. J'ai vu de belles populations d'ombres de l'année par endroit. C'est d'autant plus rageant quand on sait qu'ils vont finir dans le bec des harles (qui se reproduisent sur la rivière d'Ain de plus en plus). Je vois très peu de truites de l'année par contre.

La rivière souffre mais moins que les étés précédents (hors 2021). Il faut croiser les doigts pour une chaleur modérée et un ou deux orages dans les jours à venir. En attendant, je profite car il devient de plus en plus rare de pouvoir pêcher à cette période.

Deux truites avec une cuivre. La plus petite possède une robe magnifique !

La première au gammare léger et l'autre avec une cuivre en 18.

Je ne suis pas le seul à profiter ! Mon fils, accompagner de son chien, prennent eux aussi du bon temps.

Il reste un gros mois. Alors bonne fin de saison à tous.