Je profite de ce billet pour donner un petit coup dans le rétroviseur de cette saison 2022 à travers quelques poissons dont je me souviendrais sans doute plus que d'autres.

Débutons ce retour en arrière avec mon plus beau coup de ligne de l'année. Une truite qui passe si loin de moi que je pouvais la confondre avec un fantôme. Une forme fuselée qui ne laissait malgré tout aucun doute. J'ai dû faire un lancer assez rapide à grande distance. Ce poisson évoluait berge opposée dans très peu d'eau. Ma nymphe non plombée perça la surface de l'eau là où je l'avais imaginé lorsque ma soie était dans les airs. La rencontre entre le poisson et mon imitation était inévitable. C'est mon plus beau coup de ligne car à une telle distance, le ferrage se fait presque sans raison puisque je n'ai pas vu le poisson prendre. Je ne sais si c'est l'expérience ou encore un sixième sens propre au nympheur à vue mais j'ai ferré pile dans le bon timing. Quand le poisson se contorsionne dans ces moments-là, c'est une immense joie, qui plus est avec une telle truite !

Le plus beau coup de ligne.

Ensuite, voici certainement ma plus belle truite de la saison en esthétisme. Alors là encore, c'est une histoire de goût personnel. Mais ce poisson a une robe réellement singulière. De plus, je l'ai capturé deux fois en l'espace de trois semaines. Une fois avec une cuivre comme sur la photo, et une autre fois avec un gammare JFD. Elle est vraiment superbe à mes yeux.

La plus belle de l'année.

Continuons ce retour en arrière avec ma plus belle truite en sèche. La seule d'ailleurs. C'est terrible de dire cela mais c'est la vérité. Une saison sans mouche, sans gobage sur les parcours que je pratique. Une catastrophe. Jamais vu une saison où les truites, enfin ce qu'il en reste, ont été aussi peu actives en surface.

La plus belle en sèche.

Voici une très bonne copine. Enfin pour moi, car elle ne peut pas me sentir, c'est certain. Je l'ai capturée pour la sixième fois cette année en quatre ans. C'est juste incroyable. 4 fois capturée en nymphe, une fois en sèche, et cette année au sparkler à vue. Le tout sur les mêmes 300 mètres de rivière. Elle devait faire autour des 40 il y a quatre ans, elle fait autour des 60 aujourd'hui. Qui sait, nous allons peut-être nous revoir.

La plus improbable.

Voici la truite la plus lourde de ma saison. Pas la plus belle photo, mais ce poisson a été capturé un peu avant la nuit en nymphe à vue. En plus de sa longueur, elle a la particularité d'être limite obèse. La photo ne lui rend pas vraiment, mais au réel, c'était impressionnant. Une vraie boule ! Sa puissance s'est bien faite sentir durant le combat d'ailleurs.

La plus obèse.

Je termine ce coup d’œil dans le rétro par cet ombre de plus de cinquante centimètres. Le premier de mon séjour en Bosnie. Mon premier voyage à l'étranger. La pêche de l'ombre étant interdite dans le Jura depuis la fin des années 90, j'étais très heureux de pouvoir pêcher de nouveau ces merveilleux poissons.

L'ombre !