Étant gosse, l'été était de très loin ma saison préférée. Synonyme de vacances, de météo ensoleillée et de temps de pêche illimité. Le paradis ! À l'aube de mes cinquante ans, ce paradis n'est pas loin de se transformer en enfer. Je pourrais vous faire un long discours mais il parait qu'une image vaut mille mots.

La rivière d'Ain jurassienne en fin d'été.

Le 21 septembre, le ciel nous a donné plus de 30mm de pluie. Avec la vingtaine tombée 5 jours auparavant, cela a provoqué un coup d'eau. Pas une crue, mais un bon coup d'eau. Le gros de développement algal estival a été balayé. Mais avant ça, les truites ont dû faire avec durant des mois. Surtout après le 15 août. La semaine caniculaire début septembre ayant achevé l'ensemble.

Quoi qu'il en soit et si même une chaleur exceptionnelle est toujours omniprésente, la rivière a retrouvé des fonds plus propres et s'est vidée des (nouveaux) touristes qui envahissent ses berges. Je peux de nouveau profiter pleinement de mes linéaires de cœur paisiblement. Je n'aurais pas cru un jour prendre plus de plaisir à la rivière durant la fermeture de la pêche que le contraire, mais c'est pourtant bien le cas. Je profite de ces lieux auxquels je suis extrêmement attaché, de ses lumières changeantes selon le moment de la journée, des odeurs toutes différentes et des sons qui me sont familiers. 

Je suis pêcheur mais avant tout un amoureux de la rivière d'Ain.

Les fonds sont redevenus "propres" dans la dernière décade de septembre.

Le soleil se lève sur la rivière d'Ain jurassienne.

Pour finir par se coucher...