Pour la première fois aujourd'hui, je met en ligne une interview d'un pêcheur que je n'ai jamais rencontré.
Cela fait néanmoins pas mal de temps que je le suis à travers ses écrits et ses photos. C'est un pêcheur à la mouche pas comme les autres, son trip à lui, c'est la diversité! Vous allez pouvoir admirer grâce à ses photos, le nombre déjà très important de prises différentes capturées par Christophe, et ce, uniquement avec sa canne à mouche.

Nicolas: Salut Christophe, peux-tu nous faire une petite présentation s’il te plait ?

Christophe: Salut Nicolas,Et bien voilà, j’ai 39 ans, je vis depuis dix ans avec Stéphanie ma merveilleuse femme qui supporte mes sorties halieutiques. Je viens de terminer ma formation d’aide-soignant pour une reconversion professionnelle après avoir été entre autres artisan fabricant de mouches de pêche et vendeur dans différents magasins de pêche. Je suis passionné par la pêche à la mouche depuis plus de vingt ans. Cette passion occupe une grande partie de ma vie et de mon esprit. La pêche à la mouche est pour moi un art de vivre…J’ai choisi cette belle région du Béarn pour cultiver cette passion.

Mon invité du jour
Christophe

Nicolas: Quelle est l’histoire de tes débuts de pêcheur ?

Christophe: La première sortie « pêche » fut d’accompagner mon père à l’âge de 6 ans sur la Laize, petite rivière dans le calvados. J’étais très excité de suivre mon père au bord de l’eau. La veille je l’avais regardé monter son fil avec beaucoup de soin sur son moulinet « Mitchell » et son lancer « fario » d’un 1m 80. Au final, la seule sensation dont je me souvienne, c’est d’avoir eu plus froid qu’autre chose !

Finalement, c’est à l’âge de 13 ans que j’ai repris contact avec la pêche à cause d’une fermeture imprévue de la piscine. Alors que je traversais l’Orne sur le chemin du retour, j’ai vu un pêcheur au coup sortir quelques ablettes. Je ne sais pas encore pourquoi j’ai été si fasciné et attiré par la pêche à ce moment là de ma vie. J’ai appris à pêcher au coup avec d’autres gamins et les profs étaient les vieux du coin. Petit à petit, j’ai affiné mes montages pour séduire gardons, brèmes, grémilles et tout ce qui voulait bien se pendre.

Vers mes 16 ans, un pote m’a fait découvrir la pêche à la mouche dans l’Orne du coté de Pont d’Ouilly. Il a prit devant moi quelques jolis chevesnes…. J’étais ferré à vie sans le savoir mais c’est dans la douleur que je suis devenu moucheur.
Peu de temps après je me suis inscrit dans le club mouche de Cormelle le Royal et j’ai appris à monter mes premières mouches. Il y avait une bonne ambiance le vendredi soir. Je me souviens aussi de quelques vieilles mains vraiment très habiles pour monter « la paysanne » ou la « mudler ».
Malheureusement, le club organisait des sorties réservoir qui étaient bien trop chères pour l’ado désargenté que j’étais. Enfin il me restait quand même mon secteur sur Caen avec mes premières ablettes et chevesnes. C’était super formateur en matière de pêche à la mouche. Certainement bien plus que le réservoir. C’est seulement avec le recul que je l’ai compris.
Après mon service militaire, j’ai lu un article dans « Pyrénées Magasine » qui parlait de pêche à la mouche dans la vallée d’Aspe. Je me souviens encore de la photo de ce moucheur assis sur un bloc de granit rond au milieu de la rivière qui avait l’air de réfléchir au choix de la bonne mouche devant sa boite. Les photos, dans ce décor magnifique, m’ont hypnotisé. Après bien des tumultes, j’ai fini par atterrir à Pau… Et j’ai commencé à parfaire mon apprentissage de moucheur. La truite dans le royaume des Gaves est une véritable princesse et je n’avais d’yeux que pour elle. J’y ai consacré énormément de temps et je dois dire que je me suis bien amusé.

Nicolas: Tu as fais le choix de la diversité des prises avec une canne à mouche, pourquoi ?

Christophe: C’est arrivé un peu par hasard ! Je revenais d’une partie de pêche à la truite avec un gros râteau à la clef sur le Gave de Pau avec des eaux chargées en neige. En prenant le chemin vers la voiture avec le pote, j’ai aperçu des formes sombres en longeant un petit lac. Il y avait des carpes et des tanches. En bataillant un peu avec un kiro j’ai fini par faire une jolie carpe…Mon plaisir à sortir cette dernière a été immense. Petit à petit je me suis tourné vers des alternatives à la truite devenue de plus en plus rare et matraquée.
Au début c’était un jeu, puis au fur et à mesure cela est devenu une véritable passion. J’ai découvert des terrains de pêche à la mouche vierges et insoupçonnés. Je devais réapprendre à utiliser mon fouet, comprendre mes nouveaux adversaires. La tâche reste immense car au fur et à mesure de mes petites découvertes, le champ d’action s’agrandit.
Un des grands plaisirs de cette façon de concevoir la pêche au fouet, c’est la grande tranquillité au bord de l’eau. En mer, en lac ou en rivière de seconde catégorie, croiser un moucheur relève d’une chance incroyable. Nous sommes très loin du Gave d’Oloron en début de saison. En général, dans ces secteurs, on passe pour un illuminé auprès des autres pêcheurs traditionnels. Pour peu qu’on choppe un poisson et qu’on le relâche après photos…. là bon nombre d’entre eux pensent qu’on est bon pour être interné ! Ils n’ont peut-être pas tord !!!
Un autre grand plaisir, c’est celui de débuter en permanence. Chaque nouvelle espèce rencontrée ou convoitée vous oblige à vous remettre en question. Technique, profondeur, type de mouche, présentation, saison … autant de questions qui se bousculent dans ma tête sans réellement trouver de réponse complète. Et c’est souvent le fruit du hasard qui conditionne une nouvelle rencontre.

Finalement, je réalise des saisons pleines et entières, sans temps mort. C’est parfois épuisant tant les possibilités sont grandes. En mer, je peux même pêcher au fouet de nuit. Quand les rivières sont marrons je me rabats sur les lacs…. En fonction de certains paramètres, le choix du coin de pêche peut être cornélien. Cette passion me dévore et j’ai la chance de la partager avec des potes comme Fabien (alias Fabien 56) ou Lionel (alias Le Bull). Cette façon d’aborder la mouche est promise à un bel avenir car le réchauffement de nos cours d’eau modifie profondément la population piscicole. Aujourd’hui la pêche de la truite à la mouche relève plus de l’acharnement que du plaisir. Évidemment, quelques spécialistes locaux, vous présentent leurs exploits comme une norme à atteindre pour être considéré. C’est très loin du quotidien du moucheur lambda que je suis ! Malheureusement, je ne pense pas être le seul …

Cela ne fait pas de moi un moucheur frustré, bien au contraire. En cette année 2009, je n’ai jamais eu autant l’occasion de voir sortir mon backing ! J’ai même eu l’occasion, pour la première fois, d’y voir le fond de ma bobine avec une jolie carpe!

Queue de carpe.
queue de carpe

Nicolas: Parle-nous de ton « fantasme » de pêcheur, quel est le poisson qu’il te manque et que tu voudrais prendre ?

Christophe: Ils sont nombreux encore ! Je pourrais te citer l’alose, le sandre, la saupe, le silure, l’orphie, le maigre, l’anguille, le serran écriture, la girelle paon, le barbeau méridional, le hotu, l’aspe, la vimbe etc.… Un de mes plus gros fantasmes serait de prendre une dorade coryphène en France. Je sais que techniquement c’est possible avec un bateau, car par forte chaleur l’été, des prises sont signalées à peine à 800m au large de la barre de l’Adour ! Et puis il y toujours ce poisson que je ne connaissais pas et que j’attrape par hasard. A ce moment là, le rêve s’invite dans ma réalité. C’est extrêmement troublant. C’est aussi pour ces moments rares que je suis moucheur. Cette petite part d’incertitude, d’inconnue me conduit toujours vers le bord de l’eau.

Nicolas: Une dernière question avant le défilé de tes multiples prises, tu allie la passion de la photo à la pêche, c’est indissociable pour toi ?

Christophe: Pour moi, c’est impossible de partir sans APN. Je partirais plus facilement sans ma canne que sans mon appareil photo. Cet ustensile fait partie intégrante de ma panoplie de moucheur.
C’est mon panier de pêche, ma façon de ramener mes prises et mes souvenirs. Si certains y voient une forme exacerbée de vanité ; moi j’y vois une manière douce et efficace de montrer la nature à travers la pêche à la mouche. Si j’ai tant envie de faire voir mes photos de poisson, c’est pour montrer qu’il est possible de s’éclater autrement qu’avec des salmonidés. C’est ma manière de protéger les truites de la pression de pêche sur les derniers bastions où l’on peut la trouver à l’état sauvage en France. Je ne m’interdis pas non plus de la pêcher car il est évident que c’est un poisson formidable.

Il est temps maintenant de faire le tour de toutes les espèces que Christophe a déjà leurré. Pour chaque espèce, une photo et un petit texte de Christophe. Mettez vous à l'aise, c'est parti!!

  • L’ablette est un cyprinidé qui m’a permis d’avoir mes premières émotions de pêcheur à la mouche. Ce poisson de surface très vif, vous demandera d’avoir de bons réflexes en matière de ferrage. Des mouches de taille H20/26 seront bien visibles. Les plus grosses ablettes peuvent atteindre 25cm ! Certes, cela ne vous arrachera pas la canne des mains, mais j’éprouve toujours autant de plaisir à leurrer ce poisson brillant qui demande une habileté certaine.

1)Nom latin : Alburnus alburnus famille : Cyprinidés
ablette

  • Sur cette photo, on peut voir deux balistes communs. L’un que j’ai attrapé au premier plan. L’autre s’est invité dans la photo car il croyait (je suppose) que son congénère avait trouvé un plan bouffe sympa ! Plutôt méridional, le baliste a été signalé jusqu’en Ecosse ! Aujourd’hui le baliste est un hôte régulier de nos côtes atlantiques françaises. Je l’ai déjà vu chasser du menu fretin, mais sa cantine habituelle c’est visiblement plutôt coquillage et crabes. Attention aux dents de ce poisson ! Je me suis fait mordre une fois : c’est surpuissant ! Quand vous allez voir l’état de vos mouches, vous allez vite comprendre car rien ne lui résiste. Ma muletor l’a déjà séduit un bon nombre de fois ainsi que quelques petits streamers. Au début de mes premières prises, sa défense se montrait vraiment décevante en début de saison, mais j’ai connu certains sujets avec une défense exceptionnelle et inoubliable !

2)Nom latin : Balistes carolinensis famille : Balistidés
baliste




  • Le bar tacheté (ou moucheté) est plus petit en général que le bar commun. J’ai eu très peu l’occasion de le rencontrer. Le bar tacheté de la photo a été pris de nuit par mon ami Stéphane Vilaine alias Steph09. Un très bon souvenir en pêche au fouet de nuit.

3)Nom latin : Dicentrarchus punctatus famille : Moronidés
bar tacheté

  • Le bar commun (ou Loup en méditerranée) est le poisson que le moucheur mer traque en premier en France. Le superbe bar de la photo a été pris par l’ami Jean-Yves, le webmaster bien connu de Gobages.com. Parfois le bar peut se montrer vorace. Malheureusement sa population est en déclin par la faute en grande partie de certains pêcheurs pro qui passent le filet direct dans les frayères bien connues !

4)Nom latin : Dicentrarchus labrax famille : Moronidés
bar commun

  • Le barbeau fluviatile m’a particulièrement résisté. Et c’est comme tout, une fois que l’on a trouvé le chemin de la réussite cela parait hyper simple.Une seule consigne : bien faire passer sa nymphe au fond, le plus lentement et le plus précis possible. Il a une très belle défense tout en puissance ! Ce valeureux adversaire, vous fera passer de très bons moments de pêche à la mouche.

5)Nom latin : Barbus barbus famille : Cyprinidés
barbeau

  • Le black-bass est un carnassier qui se prête bien à la pêche au fouet. Souvent visuel sa pêche se révèle très subtile. J’aime beaucoup utiliser des streamers assez longs, légers et ondulant à la moindre sollicitation.Ce poisson originaire d’Amérique du nord se plait bien chez nous surtout si nous lui laissons le loisir de grossir. Ses sauts spectaculaires lors du combat vous laisseront un merveilleux souvenir.

6)Nom latin : Micropterus salmoides famille : centrarchidés
black bass

  • La blennie-paon est un petit poisson de mer qui fréquente port et lagune. Vraiment pas simple de faire mordre ce poisson à une artificielle (je n’ai réussi qu’une fois à vue). L’intérêt réside surtout pour ses couleurs et la collection.

7)Nom latin : Lipophrys pavo famille : Blenniidés
blennie paon

  • La brème bordelière est la petite cousine de la brème commune. Je l’ai toujours attrapée par hasard en cherchant les gardons et rotengles. Elle mesure en moyenne 20cm. Fier de la compter dans ma collection numérique.

8)Nom latin : Blicca bjokna famille : Cyprinidés
breme bordeliere

  • La brème est un poisson très courant dans nos eaux françaises. Ce poisson de fond est un des poissons les plus difficiles à séduire avec une mouche artificielle. Un petit kiro peut faire l’affaire. Juste après la fraie, j’ai réussi à en faire quelques unes avec une petite muletor blanche et indicateur. Leur défense n’est pas très spectaculaire mais vous devez pêcher avec une pointe assez fine (10/12%) et elle atteint des tailles de 0.500kg à 3kg. Cela reste un vrai défi de moucheur éclectique.

9)Nom latin : Abramis brama famille : Cyprinidés
breme commune

  • Le brochet est un poisson que je connais mal. J’ai vécu peu de sensation avec ce poisson, mais c’est très positif ! Le no-kill est à promouvoir surtout pour ce poisson car cela a un impact direct très important sur la qualité de sa pêche. Pour plus de renseignements sur sa pêche au fouet, il y a un blog formidable : o_live.gobages.net

10)Nom latin : Esox lucius famille : Esocidés
brochet

  • Le carassin est un cyprinidé que mon ami Fabien m’a fait rencontrer cet été dans un petit lac près de chez lui en Bretagne. J’ai réussi à le faire mordre avec une petite nymphe très légère à la descente comme souvent avec les poissons blancs. Il a l’allure d’un petit carpeau sans barbillons.

11)Nom latin : Carassius carassius famille : Cyprinidés
carassin

  • La carpe commune est un poisson de grand sport. A la mouche cela atteint des sommets de puissance ! Pour des poissons de 1 à 5 kg, la canne mouche truite peut suffire. Au-delà une canne pour soie de 6 à 8 est conseillée. C’est le genre de poisson qui vous donne l’occasion de voir le backing à l’air libre. Grosse nymphe légère, kiro et petit streamer peuvent convenir pour leurrer ce gros cyprinidé. Sa pêche au fouet reste délicate. Prévoir une grande épuisette : ça peut servir !

12)Nom latin : Cyprinus carpio famille : Cyprinidés
carpe

  • Le chaboisseau commun est un poisson que j’ai fait en « nymphe »à vue à minuit dans le nord de la Norvège. Son aire de répartition est large et il est bien présent sur la côte basque. Normalement sa taille adulte se situe entre 25 et30 cm. J’ai lu que certains individus peuvent atteindre 60cm ! Ce poisson est de la même famille que notre chabot d’eau douce.

13)Nom latin : Myoxocephalus scorpius famille : Cottidés
chaboisseau commun

  • Le chevesne est un poisson très populaire. Pourtant il est traité comme un poisson de seconde zone de la pêche sportive. Il mérite bien mieux. Dans certaines conditions, il est un véritable défi pour un moucheur très aguerri. Certes, il n’a pas une défense aussi pugnace qu’une truite mais il m’a appris la discrétion dans l’approche. Vous saviez qu’il peut atteindre la taille exceptionnelle de 6kg !

14)Nom latin : Leuciscus cephalus famille : Cyprinidés
chevesne

  • Le chinchard commun fait partie de la famille des carangidés. C’est mon ami Fabien Degaugue qui m’a permis d’attraper pour la première fois ce poisson cet été. Cela s’est passé de nuit sur les quais de la ria Etel. J’étais équipé d’une soie plongeante S3 et d’un clouser en taille 4. Belle touche et rapport poids/puissance énorme !!

15)Nom latin : Trachurus trachurus famille : Carangidés
chinchard

  • Le crénilabre mélops(= petite vieille) est un petit labre de 20cm que j’ai pris à vue dans le lac de Vieux Boucau. J’y suis allé avec un casque d’or et lièvre devant son « trou ». Le mâle est vraiment très beau avec ses couleurs !

16)Nom latin : Symphodus melops famille : Labridés
crenilabre melops

  • Le cténolabre est un petit labridé de 12/15cm. Je l’ai tapé en N.A.V dans le nord de la Norvège. Vous pouvez aussi le trouver sur les côtes méditerranéennes. Au niveau de la prise, cela représente un intérêt très limité ; mais bon +1 dans la collection ;-)

17)Nom latin : Ctenolabrus rupestris famille : Labridés
ctenolabre

  • La petite dorade royale sur la photo a été prise à vue dans une lagune du Morbihan. Par manque de discrétion, j’ai un peu loupé le coche avec des individus plus gros. J’ai le souvenir d’avoir vu dans « Pêche mouche », Franck Ripault sortir un très joli modèle avec son fameux crabe. De quoi soulever enthousiasme et espoir.

18)Nom latin : Sparus aurata famille : Sparidés
dorade royale

  • Le flet est un poisson plat que j’avais pris par hasard lors d’une tempête en décembre 2007. Depuis les choses ont bien changé car aujourd’hui j’en prends régulièrement et ce n’est pas par hasard mais à vue ! Souvent dans peu d’eau, je tâtonne encore un peu pour une belle imitation de vers de mer. L’essentiel, c’est quand même de détecter la présence de ce pleuronectidé se cachant sur un fond sablo vaseux…

19)Nom latin : Platichthys flesus famille : Pleuronectidés
flet

  • Le gardon n’est pas aussi superficiel que le rotengle. Souvent confondu avec ce dernier, il est à mon sens bien plus pointu à leurrer à la mouche qu’il n’y parait. Sur la photo, c’est un gardon que j’ai pris à ma grande surprise sur le Gave de Pau à Pau ! Je cherchais la vandoise…

20)Nom latin : Rutilus rutilus famille : Cyprinidés
gardon

  • Le gobie à grosse tête est le plus gros des gobies. Je ne le pêche pas directement en mer mais dans les mares laissées dans la zone des marées par mer basse. Plus la mare est importante et profonde plus vous avez de chance de taper un joli spécimen. A vue c’est vraiment génial ! J’ai rarement vu un poisson marquer autant d’enthousiasme sur une nymphe animée !

21)Nom latin : Gobius cobitis famille : Gobiidés
gobie a grosse tete

  • Le gobie noir a été le premier gobie que j’ai pris. L’été dans le lac de Vieux Boucau, il suffit de laisser traîner une petite nymphe au fond pour en piquer un. C’est très amusant de voir avec quelle voracité ils attaquent vos mouches !

22)Nom latin : Gobius niger famille : Gobiidés
gobie noir

  • Le goujon est bien un cyprinidé malgré son nom latin. Il aime les fonds sableux. Pour le prendre, j’utilise deux mouches : une pour aller au fond, l’autre très petite en pointe pour le leurrer. Je me souviens que dans le Lot du coté de Mende, il y avait des gougeons qui atteignaient couramment la taille de 20cm !

23)Nom latin : Gobio gobio famille : Cyprinidés
* goujon

  • Le grondin perlon est un poisson qui vit sur le fond. C’est au lac d’Hossegor, avec une soie plongeante muni d’un petit streamer que je tape ce magnifique poisson. Il est équipé de petites « pattes » pour marcher sur le fond. Ses nageoires surdimensionnées ont un liseré bleu de toute beauté. Ce que je trouve le plus fascinant chez ce triglidé ce sont ses yeux nébuleux multicolores et hypnotiques. C’est certainement ce poisson qui a déclenché chez moi cette passion pour la diversité des prises.

24)Nom latin : Trigla lucerna famille : Triglidés
grondin perlon

  • Le lançon commun est un poisson que j’ai découvert cet été. Au petit matin, sur les plages de gravier du Cotentin je voyais des petites chasses à moins de10m du bord. Avec un tout petit streamer, je me suis vraiment amusé ! Ces poissons chassaient les alevins de sprats et autres. Si vous regardez la photo, entre l’œil et la gueule, il y a une petite tache sombre qui permet de l’identifier à coup sûr.

25)Nom latin : Hyperoplus lanceolatus famille : Ammodytidés
lancon commun

  • Le lieu jaune sur la photo a été pris lors de mon séjour en Norvège. En Normandie, j’ai déjà eu l’occasion d’en attraper quelques uns. En soie plongeante, sur les tombants, sa touche est violente et les coups de tête rageurs. Sur la photo, il a un aspect verdâtre mais le plus souvent il a un aspect cuivré magnifique aussi.


26)Nom latin : Pollachius pollachius famille : Gadidés
lieu jaune

  • Le lieu noir est un poisson que j’ai aussi rencontré en Norvège. Comme son cousin le lieu jaune, il se prend plutôt au fond mais j’en ai pris au streamer en surface ! Il parait qu’il y en a en France mais je n’ai pas en l’occasion d’en croiser. Très belle défense !!!

27)Nom latin : Pollachius virens famille : Gadidés
lieu noir

  • Le maquereau commun fait partie de la famille des Scombridés, c’est-à-dire de la famille des thons ! Je n’ai eu qu’une seule occasion d’en taper un du bord pas loin de Barfleur dans le Cotentin ! Malgré sa petite taille, il a défendu la réputation de la Famille ! Franchement très très bon sur ma soie de 6 !

28)Nom latin : Scomber scombrus famille : Scombridés
maquereau

  • Le marbré est un poisson que j’ai pris par hasard en pêchant le mulet. Cet été, j’en ai vu qui se baladaient le long des rives de l’Adour. C’est un poisson hyper méfiant et sa rencontre reste furtive. Je ne désespère pas d’en faire un deuxième.

29)Nom latin : Lithognathus mormyrus famille : Sparidés
marbre

  • La morue (ou cabillaud chez votre poissonnier) est un poisson très pêché par les pros. J’ai eu la chance de capturer des petits sujets à la mouche lors de mon séjour en Norvège. Il faut aller le chercher au fond avec un streamer. C’est un poisson que l’on rencontre aussi sur les côtes Françaises (plutôt au nord).

30)Nom latin : Gadus morhua famille : Gadidés
morue

  • Le mulet doré est un petit mulet entre 35/40cm en moyenne. Mon problème, c’est je ne sais pas faire la différence entre celui-ci et le mulet sauteur ! C’est deux frères difficiles à différencier physiquement et même d’un point de vue comportemental. Tous deux n’aiment pas une eau trop dessalée. Tous deux ont une tache dorée sur l’opercule. Tous deux ont une défense de fou ! J’ai vu ces poissons exécuter des sauts qui font passer la truite pour une brème. Malheureusement le scénario est souvent le même : le poisson me prend 30m de ficelle en prenant soin d’exécuter 6 ou 7 sauts de plus d’1 mètre à la suite et finir par un beau décroché! C’est le genre d’aventure qui me fout les boules gravos…Mais bon, c’est le jeu ma pauv’ Lucette…

31)Nom latin : Liza aurata famille : Mugilidés
mulet dore

  • Le mulet lippu est le mulet le plus commun et abondant en France. Sa taille va de 40 à 60cm en moyenne mais certains sujets peuvent atteindre les 90cm ! Le lippu a une défense très puissante. Je compare facilement sa défense à celle de la carpe. Sa lèvre supérieure charnue et agrémentée de petits « picots » ne laisse aucun doute sur une éventuelle confusion avec un autre mugilidé.

32)Nom latin : Chelon labrosus famille : Mugilidés
mulet lippu

  • Le mulet porc est un mulet qui remonte très loin dans la rivière, surtout au printemps. En France, il a été signalé sur l’Allier à plus de 650 Km de la mer ! Sa taille va de 40 à 70cm. En début de saison sa pêche peut être relativement facile mais sa bagarre se révèle très décevante. En fin de saison c’est exactement le contraire ! Pour le distinguer, il suffit de voir sa nageoire pectorale courte et arrondie avec une tache noire à la base plus ou moins marquée.

33)Nom latin : Liza ramada famille : Mugilidés
mulet porc

  • L’ombre commun est un poisson que j’ai très peu croisé dans ma vie de moucheur. Cette photo ne lui rend pas hommage. J’espère que j’aurai l’occasion un jour de lui tirer le portrait dans son élément comme il se doit.

34)Nom latin : Thymallus thymallus famille : Salmonidés
ombre

  • La perche soleil (ou calicobat) est un petit poisson de15/20 cm pour les jolis spécimens. Originaire d’Amérique du Nord, il a été introduit en France et colonise la plupart de nos cours d’eau. Il est considéré comme indésirable. Perso, je le trouve très beau et pas si évident à la mouche.

35)Nom latin : Lepomis gibbosus famille : centrarchidés
perche soleil

  • La perche est un magnifique carnassier. Pour aborder le streamer, c’est le poisson idéal. Souvent de taille modeste, entre 15 et 25cm, elle arrive à atteindre la taille respectable de 45/50 cm. Cette année, pour la première fois, j’ai rencontré des sujets de ce gabarit ! En plus, j’ai pu les observer dans leur milieu…

36)Nom latin : Perca fluviatilis famille : Percidés
perche

  • La petite vive est un poisson de 10/12cm qui vit dans le sable. Seul les yeux dépassent du sable pour guetter une proie de passage. Elle n’hésitera pas à attaquer un petit streamer, même si cela parait disproportionné. Attention, c’est un poisson venimeux au niveau de la nageoire dorsale! J’espère un jour avoir la chance de croiser sa grande cousine : la grande vive !

37)Nom latin : Echiichthys vipera famille : Trachinidés
petite vive

  • La plie (ou carrelet) est la cousine très proche du Flet. Pas facile de la distinguer, seul les points orangés bien marqués peuvent réellement vous aider à l’identifier à coup sûr. Le problème chez les jeunes individus (comme sur la photo), les points orangés ne sont pas très nets, voire inexistants. J’ai eu l’occasion de m’attaquer en NAV à un adulte d’environ 50cm avec des points orangés ultra marqués. Par manque d’expérience, j’ai loupé ma cible car j’avais choisi une « nymphe » trop lourde….Ce poisson peut atteindre la taille incroyable d’1 mètre !

38)Nom latin : Pleuronectes platessa famille : Pleuronectidés
plie

  • Le poisson-chat est un poisson d’Amérique du Nord qui fut introduit accidentellement en France à la fin du 19eme siècle. Il crée de très importants déséquilibres biologiques dans certains secteurs. Et visiblement il n’existe pas vraiment de solution pour s’en débarrasser.

39)Nom latin : Ictalurus melas famille : Ictaluriidés
poisson chat

  • Le prêtre est une athérine de la côte atlantique. Il fait partie des poissons fourrage. C’est un poisson qui représente peu d’intérêt pour la mouche. Je tenais à vous le faire voir car il est très intéressant de voir sa chair transparente. De quoi inspirer quelques montages ;-)

40)Nom latin : Atherina presbyter famille : Athérinidés
pretre

  • Le rotengle est un cyprinidé que j’adore pêcher l’été. En Normandie, chez mes beaux-parents, je prends plaisir à le pêcher en sèche ou en nymphe selon mon humeur. Il allie finesse et simplicité. Dans certains cas, on peut même le taper avec un streamer ! Il faut dire que des poissons du kilo ne sont pas rares. Il parait qu’il peut atteindre une taille de plus 50cm pour 2kg !

41)Nom latin : Scardinius erythrophthalmus famille : Cyprinidés
rotengle

  • Le sar commun atlantique est un poisson que j’ai pris qu’une seule fois en cherchant le mulet en Espagne, sur la côte Cantabrique. Il mesure en moyenne entre 20 et 30 cm. Il est bien représenté sur la barre de l’Adour mais je n’ai jamais eu l’occasion de renouveler cette prise. Sa défense m’avait surpris, nerveuse et puissante !

42)Nom latin : Diplodus sargus cadenati famille : Sparidés
sar commun atlantique

  • L’omble (ou saumon) de fontaine est originaire d’Amérique du Nord. Le poisson de la photo provient d’un réservoir. Je l’ai souvent rencontré en lac de montagne avec une taille moyenne assez modeste. Ce salmonidé est pour moi l’un des plus beau poisson que j’ai eu l’occasion de pêcher à la mouche ! Il va falloir que je retourne en lac de montagne pour 2010. Ce sera l’occasion aussi de refaire quelques ombles chevalier et avec un peu de chance taper mon premier cristivomer à la mouche :)

43)Nom latin : Salvelinus fontinalis famille : Salmonidés
saumon de fontaine

  • Le saumon atlantique de la photo est un poisson que j’ai pris sur le Gave de Pau en 2eme catégorie l’hiver alors que je cherchais la perche. Ce poisson est probablement un kelt. C'est-à-dire un poisson qui descend la rivière après avoir frayé. Normalement, le saumon meurt d’épuisement après son accouplement mais un faible pourcentage survit et arrive à rejoindre la mer pour un nouveau cycle. Ce poisson pendant son retour en mer est interdit de pêche. Sa défense a peu d’intérêt et il reste très fragile à ce moment là. J’espère un jour, avoir l’occasion d’en taper un tout frais monté dans la rivière !!!

44)Nom latin : Salmo salar famille : Salmonidés
saumon

  • La sole commune est un magnifique poisson plat que j’ai pris à la sortie du lac de Vieux Boucau avec soie plongeante et petit streamer. Cela reste une prise anecdotique que l’ami Carlos 65 a connue aussi au courant d’Huchet.

45)Nom latin : Solea solea famille : Soleidés
sole

  • Le sprat est un poisson fourrage que j’ai pris avec une petite « nymphe blanche ». C’est le genre de prise qui apporte peu. Cela me permet d’avoir une approche plus constructive sur le montage de mes streamers mer et cela fait aussi un de plus pour la collection ;-) .Vous saviez qu’il fait partie de la même famille que l’alose!

46)Nom latin : Sprattus sprattus famille : Clupeidés
sprat

  • La tanche est un magnifique cyprinidé! J’ai longtemps couru après ma première tanche à la mouche. Finalement, c’est arrivé sur un bras du le Gave de Pau. Puis dans un petit lac par chez moi, j’ai découvert qu’il avait quelques très beaux spécimens à portée de canne ! Ce n’est pas simple de le faire mordre. Ce poisson vert bronze se mérite. Il faut trouver les spots qui vont bien. C’est souvent des hauts fonds avec une eau assez claire. Sa défense se fait par à-coups et quand elle voit un herbier pour se réfugier, elle se montre assez tenace.

47)Nom latin : Tinca tinca famille : Cyprinidés
tanche

  • La truite arc-en-ciel, la cousine américaine de notre truite est un superbe poisson ! Trop souvent servi dans des conditions pitoyables pour l’ouverture ou dans des réservoirs, elle perd son attrait naturel. Quand je vais en réservoir, j’ai le sentiment d’aller dans une maison close! D’autres parlent « d’eau close », chacun son truc…La pêche n’y est pas facile pour autant. A l’image de ses nageoires, nous rognons notre idéal de pêcher des poissons sauvages. Vous saviez que la France est le premier producteur mondial de truite arc en ciel d’élevage! A carrouf, elles ont le titre de « truites des Pyrénées ». Ils ne manquent pas d’eau ces vendeurs et producteurs! Sur la Nive des Aldudes, j’ai comptabilisé au moins une quinzaine de piscicultures! C’est à chaque fois une « source » de pollution….Le positif est de retour !

48)Nom latin : Oncorhynchus mykiss famille : Salmonidés
truite arc en ciel

  • La truite fario sauvage est un poisson qui voit son aire de répartition fondre comme neige au soleil dans notre hexagone. En Ecosse, j’ai eu l’occasion de la pêcher dans des secteurs où il n’y avait aucune pression de pêche (sauf moi bien sûr !). Si l’approche est bonne et la présentation soignée, cela reste un poisson relativement facile à prendre. En France, dans bien des secteurs, le poisson devient très difficile! On parle souvent de poisson éduqué. Mais éduqué, ce n’est pas le contraire de sauvage ? Le poisson de la photo a été pris par l’ami Jean-François (alias Jeffish) sur le Gave de Pau. Elles ont une sacrée gueule nos truites !

49)Nom latin : Salmo trutta fario famille : Salmonidés
truite fario

  • Le vairon est un petit cyprinidé d’eau vive. Il sert souvent de repas pour nos fario. L’intérêt de la prise est très limité. +1 dans la collection…

50)Nom latin : Phoxinus phoxinus famille : Cyprinidés
vairon

  • La vandoise peut atteindre une taille de 40cm pour 1kg. Sur le Gave de Pau, j’ai eu souvent l’occasion d’en taper de très jolies en sèche. Sa pêche se révèle très subtile à la mouche. Un poisson qui prendra certainement la place de la truite à mesure que l’eau se réchauffera…

51)Nom latin : Leuciscus leuciscus famille : Cyprinidés
vandoise

51 espèces différentes!!!! C'est tout simplement énorme!! je pense que tout comme moi, vous avez pris un grand plaisir à parcourir cette interview et par là même occasion, faire mieux connaissance avec ce pêcheur hors normes. je te souhaites d'atteindre les 100 espèces différentes un jour Christophe. Merci d'avoir bien voulu rassembler toutes ces photos pour nous et j'espère que nos routes se croiseront bientôt au bord de l'eau ;-)