Non ? Si, souvenez-vous ! Il y a quelques jours, j'ai fait un article qui avait pour thème les blessures de truites. J'avais deux interrogations. La provenance de ces blessures et la cicatrisation potentielle de celles-ci. Comme on est jamais mieux servi que par soi-même, j'ai de nouveau capturé cette truite que j'ai photographié. Bon, je lui ai aussi promis de ne plus l'embêter cette saison en la remettant à l'eau. Mais regardez bien :

Comparez avec la première photo, la plaie est cicatrisée.

Je n'ai pas de réponse affirmative sur la cause de cette blessure, mais je sais aussi aujourd'hui que ma truite s'en est sortie. Et ça m'a fait drôlement plaisir de voir ça. Sa plaie s'est très bien refermée et pourtant, elle était conséquente. Ce n'était pas évident en imaginant tous les poisons qui sont présents dans l'eau. Va falloir maintenant qu'elle se méfie un peu plus des nymphes quand même, je la trouve un peu tendre cette demoiselle.

Pour sa défense, j'étais ce jour-là en plein test d'une imitation sur laquelle je travaille depuis 2 ans. Cela fait quelques sorties où je m'oblige à pêcher uniquement avec en pensant avoir atteint le but que je m'étais fixé. Rien de révolutionnaire dans le montage et le choix des matériaux, bien au contraire. Mon cahier des charges était très simple. Je deviens de plus en plus fainéant à la pêche, changer de nymphe devient une corvée. Il me fallait une imitation passe-partout en apparence, taille et poids. Je suis bien conscient qu'un seule imitation ne peut faire face à toutes les situations rencontrées à la pêche, mais le but était de s'en rapprocher avec une rivière ayant des niveaux pour pêcher à vue. Et je crois avoir atteint l'objectif fixé. J'ai débuté mes recherches sur un profil d'hameçon, une référence, une taille unique, un poids unique. Puis sur les volumes, la teinte, etc...

Sur cette sortie de jeudi matin où j'ai pris ma rescapée, je tente 5 truites différentes en 2 petites heures, 4 sont venues prendre ma nymphe sans sourciller, une autre l'a refusé (ça m'a travaillé toute la nuit suivante d'ailleurs). Tout ça sur un parcours où la pression de pêche est très grande. C'est une satisfaction. Comme vendredi matin avant la grande bise où la seule truite tentée avec a pris également assez facilement mais là sur un parcours moins pêché.

L'important c'est que tous ces poissons ont été pris sur des profils de rivière différents. Radier, gravière, dans peu d'eau, etc... C'est ça qui est à noter, la polyvalence de la bestiole selon les coups pêchés. Si je peux passer l'été sans changer d'imitation, ça m'ira très bien. A suivre donc...