...C'est à dire très timidement. On en aurait presque perdu l'habitude, mais c'est ainsi, en mars, sur nos rivières qui subissent la fonte du manteau neigeux, les premiers jours sont très compliqués. D'autant plus pour un pêcheur comme moi qui ne pêche quasiment plus qu'en nymphe à vue. Seule une belle éclosion et quelques gobages peut me faire changer de technique.

Quoi qu'il en soit, il fallait être au bord de l'eau avant l'heure légale de 6h41 le samedi de l'ouverture. Thibaut était fin prêt pour en découdre aux leurres. Les copains étaient eux comme à leur habitude au vairon manié. Et moi, je promenais ma canne à mouche comme tous les ans en les attendant pour aller au feu ! Il se trouve que cette année, alors que je profitais de cet instant très spécial pour moi que sont les premières minutes, une truite est apparu comme par magie en bordure devant moi. Incroyable ! Je n'étais pas du tout préparé à ça ! Heureusement, j'avais un gammare maison accroché au bas de ligne quand même. Un coup facile à priori, trop facile même...La truite s'est pendue au premier passage. C'est tout simplement la première fois que j'accroche un poisson en nymphe à vue le matin de l'ouverture chez moi. Je le souligne parce que c'était juste inespéré. Trop beau pour être vrai, la truite qui devait friser les 50cm est allée de réfugier dans un tas de branche et j'ai fini par la décrocher. Mais j'étais déjà très heureux de tout ça. Une vraie belle histoire. 

Thibaut et les copains ont fini par me rejoindre et nous sommes allés au feu pour assister au plus beau casse-croûte de la saison.

Toujours un grand moment !

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Les discussions sont allées bon train autour du feu, mais pas que !

Pendant midi, je me suis éloigné un peu pour patienter seul sur un plat où parfois, quelques éphémères arrivent à décider les truites. Mais c'était sans compter sur le fait que l'éclosion n'allait pas avoir lieu. Quand je pense à l'activité qu'il y a eu au mois de février....Bref, c'est ainsi. J'ai fini par quitter les lieux lorsqu'un pêcheur d'un certain âge est descendu dans l'eau devant (à moins d'un mètre pour être précis) alors que je scrutais la surface de l'eau. Mais c'est connu, les moucheurs pataugent tout le temps...

Le dimanche, il a déjà fallu prendre son mal en patience et donc assister à l'élection du président de la fédération de pêche du Jura. Je vous avoue que cette réunion le dimanche matin de l'ouverture n'était mieux des mieux placée pour un amoureux de la pêche comme moi. Il a fallu faire avec. Une fois terminé, nous avons rejoint avec Thibaut et Victor les copains sur la Bienne.

Rho les têtes de désespérés quand on les a retrouvé. La pêche était exceptionnellement compliquée. Les truites n'étaient pas du tout dehors. On a donc commencé de suite pas manger tous ensemble.

On a connu pire situation.

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Par la suite, nous nous sommes séparés par petits groupes à la recherche de dame fario. Seul Fred prendra une truite d'une quarantaine à nous tous, autant vous dire que ce n'était pas la fête ! La rivière semblait complétement vide. Pas une mouche, pas une truite, rien...

Ha si, un sanglier !

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La pauvre bête. Ce n'était que le début de mes rencontres faunes sauvages de la semaine. Malgré ce bien triste après-midi côté pêche, la joie de retrouver les copains au bord de l'eau. Alors là oui, ça, c'était top !

Je vous présente le démineur !

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Pour le reste de la semaine jusqu'à ce dimanche, cela se résume à des sorties courtes en solo le temps de comprendre que rien n'était possible en nymphe à vue. La neige a fondue toujours plus de jour en jour. L'eau est glacée et en tous les cas de mon côté, il n'y avait aucune activité, rien, ni gros ni petit poisson. Je n'ai fait que me promener. Avec mon chien ou seul. Les deux fois où j'y suis allé seul, je suis tombé sur deux renards et un lièvre. Les autres plaisirs de la pêche.

J'adore y aller avec mon chien.

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Et puis j'ai pris le temps de faire quelques photos dans des petits coins sympas mais toujours vides de truites. Et pourtant, je me répète, fallait voir ce qu'il se passait à la rivière en février !

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Aujourd'hui, j'ai emmené mes deux padawans sur une petite rivière jurassienne en espérant voir un peu plus de poisson. Mais bon, il ne fallait pas rêver. C'est un vrai mois de mars, un vrai début de saison avec des eaux très froides et des truites bien planquées. Avec nos cannes à mouche, c'est très difficile de s'en sortir.

Victor a tenté sa chance au fil sans succès.

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La rivière était pourtant sublime !

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On a fini par changer de secteur pour aller plus haut sur la rivière. Si vous suivez bien ce récit, j'étais toujours capot après plus d'une semaine ! Et bien j'ai décapoté et à vue, comme je le voulais. Un monstre pris dans un gros trou. La saison est lancée ! Attention les yeux maintenant ;-)

Vous la voyez ?

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