Le sujet de France3 sur la Bienne en vidéo
Par Nicolas39 le dimanche 18 mars 2012, 07:13 - Gestion piscicole - Lien permanent
Pour ceux qui ne l'auraient pas encore vu, voici le sujet traitant des mortalités de la Bienne qui a été diffusé sur France 3 vendredi soir et samedi midi.
Pour votre information, je vous met ici aussi le communiqué de presse rédigé par le collectif SOS Loue et rivières Comtoises. Pour tous ceux qui veulent faire quelques chose, je vous invite vivement à le rejoindre. Ce collectif fait du très bon travail et il a besoin d'un maximum de forces vives. (Vous trouverez le lien dans la colonne de droite dans la catégorie "sites environnementaux")
COMMUNIQUE DE PRESSE du Collectif SOS Loue et Rivières Comtoises du 15 mars 2012.
Mortalité piscicole et développements algaux sur la Bienne: le ras-le-bol se mêle à une impression de déjà-vu.
Le Collectif SOS Loue et Rivières Comtoises ne peut que déplorer ces nouveaux épisodes de mortalités piscicoles associées à des développements algaux majeurs qui après la Loue (toujours atteinte cette année), le Doubs, l'Ain touchent maintenant la Bienne sur plus de 20 km en aval de Saint-Claude. Des centaines de poissons sont morts ou en voie de l'être rongés par des champignons qui en disent long sur l'état sanitaire de la rivière .
Il n'est malheureusement pas étonnant que ce cours d'eau, jadis fleuron piscicole et siège d'une grande biodiversité, soit touché. Les causes de la pollution (agriculture, défauts d'assainnissemnt des eaux usées, industrie, pratiques sylvicoles) sont désormais connus de tous grâce au rapport des experts nationaux sur la Loue récemment publié (http://www.doubs.equipement.gouv.fr/rendu-du-rapport-d-expertise-sur-a1242.html). Ceux-ci ayant bien pris soins de préciser que les causes de pollution de la Loue étaient parfaitement extrapolables aux autres bassin versant franc-comtois.
Ce n'est que l'illustration supplémentaire de l'altération de nos rivières qui tue désormais les poissons, détériore un patrimoine commun potentiellement générateur de richesse pérenne et d'emplois non délocalisable, mais qui à l'avenir, surtout dans un contexte de changement climatique affectera tout simplement la ressource en eau et à terme la santé humaine. L'image d'une région qui souhaite s'ouvrir davantage au tourisme en est durablement altérée.
Certes le citoyen peut agir par exemple en limitant l’utilisation de phytosanitaires domestiques notamment, mais les décisions pour des actions globales sont bien politiques et peuvent voir le jour. Le saupoudrage et les grandes déclarations ne suffiront pas.
A ceux qui mettront en avant la crise pour justifier l'absence de décisions nous répondrons qu'une épuration satisfaisante des eaux usées coûte moins cher au contribuable consommateur d'eau que la privatisation et la dépollution de l'eau pour la rendre potable. Car au final c'est toujours le consommateur qui paye et rarement le pollueur !Aux élus
A la filière bois nous devons rappeler que les traitements insecticides sont loin d’être toujours indispensables A ceux qui diront que l'intensification agricole, la fin des quotas laitiers, l'élevage sur lisier (largement épinglé par le rapport des experts sur la Loue) en zone comté sont une nécessité, une obligation voire une fatalité nous répondrons que le Comté est une chance. Qu’avec de la volonté politique, le Comté doit mettre les agriculteurs à l'abri de telles évolutions qui conduisent à des pollutions, de l'endettement et à la dispartion de l'agriculture paysanne sans pour autant améliorer le sort de la plupart des agriculteurs. Et qu’état et collectivités ne sont pas obligés de subventionner les installations les plus polluantes
A ceux qui défendent la valorisation des produits de terroir, nous leur dirons que pour être pérennes, ils devront rimer avec environnement préservé et non avec élevage hors-sol à la bretonne comme c'est le cas pour la plupart des élevages porcins destinés à la fabrication de Morteau et autres charcuteries. Des exemples existent, en franche-Comté et ailleurs, qui nous montrent que c'est possible.
La Franche-Comté n'est pas au bord de la mer, mais elle a quand même les marées vertes ! Un comble !
Nous demandons solennellement aux élus et à l'état de cesser leur attitude attentiste et de mettre enfin en place un plan sérieux de restauration des rivières franc-comtoises. Car une à une nos rivières se meurent.
Pour votre information, je vous met ici aussi le communiqué de presse rédigé par le collectif SOS Loue et rivières Comtoises. Pour tous ceux qui veulent faire quelques chose, je vous invite vivement à le rejoindre. Ce collectif fait du très bon travail et il a besoin d'un maximum de forces vives. (Vous trouverez le lien dans la colonne de droite dans la catégorie "sites environnementaux")
COMMUNIQUE DE PRESSE du Collectif SOS Loue et Rivières Comtoises du 15 mars 2012.
Mortalité piscicole et développements algaux sur la Bienne: le ras-le-bol se mêle à une impression de déjà-vu.
Le Collectif SOS Loue et Rivières Comtoises ne peut que déplorer ces nouveaux épisodes de mortalités piscicoles associées à des développements algaux majeurs qui après la Loue (toujours atteinte cette année), le Doubs, l'Ain touchent maintenant la Bienne sur plus de 20 km en aval de Saint-Claude. Des centaines de poissons sont morts ou en voie de l'être rongés par des champignons qui en disent long sur l'état sanitaire de la rivière .
Il n'est malheureusement pas étonnant que ce cours d'eau, jadis fleuron piscicole et siège d'une grande biodiversité, soit touché. Les causes de la pollution (agriculture, défauts d'assainnissemnt des eaux usées, industrie, pratiques sylvicoles) sont désormais connus de tous grâce au rapport des experts nationaux sur la Loue récemment publié (http://www.doubs.equipement.gouv.fr/rendu-du-rapport-d-expertise-sur-a1242.html). Ceux-ci ayant bien pris soins de préciser que les causes de pollution de la Loue étaient parfaitement extrapolables aux autres bassin versant franc-comtois.
Ce n'est que l'illustration supplémentaire de l'altération de nos rivières qui tue désormais les poissons, détériore un patrimoine commun potentiellement générateur de richesse pérenne et d'emplois non délocalisable, mais qui à l'avenir, surtout dans un contexte de changement climatique affectera tout simplement la ressource en eau et à terme la santé humaine. L'image d'une région qui souhaite s'ouvrir davantage au tourisme en est durablement altérée.
Certes le citoyen peut agir par exemple en limitant l’utilisation de phytosanitaires domestiques notamment, mais les décisions pour des actions globales sont bien politiques et peuvent voir le jour. Le saupoudrage et les grandes déclarations ne suffiront pas.
A ceux qui mettront en avant la crise pour justifier l'absence de décisions nous répondrons qu'une épuration satisfaisante des eaux usées coûte moins cher au contribuable consommateur d'eau que la privatisation et la dépollution de l'eau pour la rendre potable. Car au final c'est toujours le consommateur qui paye et rarement le pollueur !Aux élus
A la filière bois nous devons rappeler que les traitements insecticides sont loin d’être toujours indispensables A ceux qui diront que l'intensification agricole, la fin des quotas laitiers, l'élevage sur lisier (largement épinglé par le rapport des experts sur la Loue) en zone comté sont une nécessité, une obligation voire une fatalité nous répondrons que le Comté est une chance. Qu’avec de la volonté politique, le Comté doit mettre les agriculteurs à l'abri de telles évolutions qui conduisent à des pollutions, de l'endettement et à la dispartion de l'agriculture paysanne sans pour autant améliorer le sort de la plupart des agriculteurs. Et qu’état et collectivités ne sont pas obligés de subventionner les installations les plus polluantes
A ceux qui défendent la valorisation des produits de terroir, nous leur dirons que pour être pérennes, ils devront rimer avec environnement préservé et non avec élevage hors-sol à la bretonne comme c'est le cas pour la plupart des élevages porcins destinés à la fabrication de Morteau et autres charcuteries. Des exemples existent, en franche-Comté et ailleurs, qui nous montrent que c'est possible.
La Franche-Comté n'est pas au bord de la mer, mais elle a quand même les marées vertes ! Un comble !
Nous demandons solennellement aux élus et à l'état de cesser leur attitude attentiste et de mettre enfin en place un plan sérieux de restauration des rivières franc-comtoises. Car une à une nos rivières se meurent.
Commentaires
Tout est dit dans ce communiqué. Bravo. Que tout ça est triste...
j'en ai les larmes aux yeux Nico.
Voir de si beaux géniteurs mort ou agonisant est invivable !
A croire qu'aucune leçon n'a été tiré depuis 2010. Jusque ou va s'étendre ce fléau.
Les gens n'auront que leurs yeux pour pleurer une fois qu'ils auront des rivières "stériles" comme j'ai connu chez moi, dans le Pas de Calais. Depuis gamin je pêche des truites de bassines à cause du remembrement.
Il à fait ce déverser des milliers de litres d'eau de pluie polluer de pesticides et d'engrais agricole.
Plus aucuns insectes ni aucunes truites sauvages, mise à part dans les souvenirs de mon grand père.
quand je suis arrivé dans la région en 2005, je n'en croyais pas me yeux... des truites farios !
Des vrais, avec des nageoires et par dizaines, nageant dans des eaux cristallines que je me permettais de boire. Je restais des heures à les observer se gavant de gammares et autres. C'était et c'est toujours pour moi un spectacle magnifique... j'aimerais juste pouvoir partager ça un jour avec mes enfants !
Aujourd'hui j'ai un sévère pincement au cœur... ils sont en train de reproduire ce qui nous est arrivé, il y à déjà bien longtemps chez moi !
C'est quand on le perd, que l'on se rend compte, de l'importance qu'il à !
Courage Nico @+
Très sympa ton blog , je ne suis pas moucheur mais je pense que nous sommes tous egaux en tant que pêcheurs de truite et voir une rivière qui se meurt me donne mal au coeur , c'est triste de voir ces truites mortes et j'espere que cette rivière va etre sauvé .
Serge
Heureusement qu'il ya des gens comme toi mon nico !
Eh oui, heureusement que Nico est là! Mais qu'est-ce qui nous empêche de nous engager tous comme lui pour défendre nos rivières. Il y a le collectif "SOS LOUE et Rivières Comtoises". Moi, j'ai choisi TOS.