Le montage avancé cher à Aimé Devaux. Voilà un exercice bien complexe à réaliser sur un étau à mouches. Je faisais mes olives de cette façon gamin pour aller taquiner les truites de l'Angillon. C'est André Terrier qui m'a montré cette façon de monter les mouches qui a fait la réputation de la collection Devaux. De souvenir, on utilisait un morceau de plastique en tube prélevé sur un stylo à bille pour maintenir les hackles de coq en avant afin de faire le nœud final.

Au-delà de la beauté de ces mouches, il faut souligner leur efficacité. Depuis cette époque, je n'ai jamais remonté ce genre de mouches. J'ai eu la bonne surprise d'être contacté par un passionné du montage avancé. J'ai senti ce profond respect pour l'histoire de ces mouches. Ce monteur, qui se reconnaitra, m'a fait le grand plaisir de m'envoyer quelques exemplaires de sa fabrication. On y retrouve l'équilibre, les proportions, et les bons matériaux pour un résultat final vraiment réussi. C'est un travail d'orfèvre que je souhaitais vous montrer à travers quelques photos.

Je profite de ce billet pour vous annoncer qu'une page des mouches Devaux est définitivement enterrée suite au décès de Jean-Claude Maillard tout récent. Jean-Claude fut à la tête de la maison Devaux à une époque où tout gosse je passais du temps dans les ateliers 10 rue du Pont de l'épée à Champagnole. André Terrier et Jean-Claude étaient très amis. Ils ont collaboré ensemble. C'est une bien triste nouvelle qui me remémore une bien belle période de ma vie. Pour le souvenir, je vous partage de nouveau le catalogue de l'époque où vous retrouverez les séries complètes (pas comme aujourd'hui) des mouches qui ont fait la réputation de la marque.