L'attente a rarement été aussi longue...Que de sorties depuis l'ouverture de la pêche à passer du temps au bord de l'eau pour au minimum apercevoir une truite. Je ne compte plus les matinées en solitaire à ne rien voir. Des heures par dizaines sans que ma nymphe n'est quittée l'accroche-mouche de ma GLX. Oui, car derrière les belles photos, il y a des heures de traque, de recherche, d'espoir et parfois même de frustration...Et encore plus en ce début de saison.

J'ai vécu le week-end dernier mes premiers jours de pêche sur l'Ain avec quelques occasions pour prendre de belles truites. Par chance, je ne suis pas passé à côté. Mais sincèrement, c'est un réveil bien timide qui est un peu l'arbre qui cache la forêt.

Samedi, c'est Thibaut qui a ouvert le bal avec une truite d'une trentaine de centimètres en sèche. Il y a eu deux poissons qui ont gobé une petite demi-heure, rien de plus...Il n'a pas su/pu faire monter le deuxième. Peu importe, il était très content de son poisson. Les occasions sont tellement rares qu'il sait s'en contenter.

Une belle journée sous le soleil printanier ponctuée par la rencontre de Franck. On ne s'était pas revu depuis plus d'un an, j'étais super content. Du coup, on a passé plus de temps à discuter qu'autre chose tout en progressant le long de la rivière. Arrivés sur une berge en surplomb, me voilà à raconter à Franck les quelques truites que j'avais perdu dans cette maudite racine devant nous. C'est alors que Thibaut s'écria :

-Là, devant vous, il y a une grosse truite !

-Rhoooooo, bordel, je ne l'avais pas vu !

On était tellement pris dans nos discussions de pêcheurs que nous n'avions pas vu la truite. Merci mon fils ! Je sors quelques mètres du bas de ligne, fait passer une fois, deux fois le gammare sans réaction du poisson. Je ressort un peu de fil pour donner de l'aisance à ma dérive. Le troisième passage fût le bon ! Au ferrage, je n'ai pas hésité à sauter les deux bons mètres cinquante de la berge pour arriver sur le cul dans l'eau ! J’entends encore Franck rigoler. Cette fois-ci, je ne perdrais pas une truite dans cette maudite racine. Un superbe poisson qui n'était autre que le premier de la saison pour ma part sur l'Ain.Un vrai bonheur !

Plus de cinquante centimètres de plaisir ;-)

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Thibaut s'est essayé à la photo lors de la relâche :-)

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Le lendemain, je suis allé pêcher seul après un pique-nique en forêt avec mes trois femmes. Thibaut étant parti lui à la journée à la pêche avec son copain Victor. Première sortie solo en après-midi de l'année du coup. Un poisson d'une quarantaine de centimètres pour commencer la journée et mettre en confiance le pêcheur. J'étais déjà ravis de ce poisson toujours sous un grand soleil.

Gammare bien sûr :-)

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Et puis, la chance était avec moi. Sur un coup bien précis, trois truites magnifiques tournaient en piochant au fond leur pitance. Le spectacle à lui seul était fantastique et tellement inespéré, il faut bien le dire. J'ai pris une première truite assez vite et assez facilement à l'aide d'une petite cuivre. Un très beau poisson très puissant et bien en forme.

Belle truite de l'Ain.

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J'ai laissé le coup reposer quelques minutes pour revenir dessus par la suite. Les deux autres truites continuaient leur manège. La prise de la troisième ne les avaient apparemment pas inquiété. Ma foi tant mieux pour moi. Par contre, le coup était plus compliqué car les poissons naviguaient plus loin. J'ai pu sortir de la soie malgré le fait d'être positionné sur la berge. Petit poser plein amont pour voir la plus belles des truites venir intercepter ma nymphe entre deux eaux. Ferrage lointain appuyé et un beau combat derrière.

Piquée juste !

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Dans le creux du bécard on trouve du cuivre ;-)

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Un poisson d'une beauté qui n'a pas d'égale à mes yeux.

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Vraiment un joli week-end de pêche, surtout lorsque l'on compte le nombre de poissons vus ! Mais derrière tout ça, il y a aussi l'envers du décor malheureusement. La rivière d'Ain possède un débit ridicule pour la saison. Regardez plutôt cette photo où on a l'impression qu'une simple paire de bottes suffit pour traverser la rivière. C'est bien évidement anormale comme situation. Un jour de pluie depuis début Mars, c'est beaucoup trop peu. La crainte de revoir de sinistres images me hante l'esprit tous les jours.

L'Ain en étiage dès le mois d'Avril.

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Et la crainte est justifiée. Samedi soir, j'ai vu mon premier poisson malade de l'année sur l'Ain à Crotenay. D'autres pêcheurs en avaient vu un autre sur le même parcours. Un autre pêcheur en a observé deux aussi sur l'AAPPMA photos à l'appui transmises ce matin par mail. On m'a signalé des poissons malades en faibles quantités sur Champagnole et Pont du Navoy. J'espère sincèrement que les chiffres ne vont pas grossir dans les jours prochains. La rivière comme toutes ses cousines francomtoises est en sursis, on le sait que trop bien. Merci de faire remonter vos observations sur d'éventuelles mortalités sur l'Ain.

Cette truite est condamnée.

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Ça fait mal au cœur..

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