Nicolas39 - Pêche à la mouche

Je vous propose aujourd'hui un petit voyage outre-Atlantique puisque j'ai le plaisir d'accueillir pour cette nouvelle interview une artiste Canadienne. Diane Michelin va nous parler de ses passions pour la pêche à la mouche et la peinture. Passez un bon moment en sa compagnie...

Nicolas : Bonjour Diane. C’est un réel plaisir de vous recevoir sur mon Blog. Merci de nous faire une petite présentation pour commencer cette interview.

Diane : Je suis peintre aquarelliste professionnelle depuis 1990 après avoir exercé une carrière comme enseignante à l’élémentaire. J’ai eu le plaisir d’aller enseigner à Paris dans un CE2, lors des échanges franco-québecois. J’étais heureuse de retourner une seconde fois, après avoir étudié a l'École des Beaux-Arts. Je dois dire que j’ai un faible pour la France et je prévois de visiter la région de Haute-Provence au printemps prochain.

Diane en action avec une canne à mouche

Nicolas : Votre talent est reconnu depuis de nombreuses années outre Atlantique, est ce que vous travaillez aussi en Europe et en France en particulier ?

Diane :Depuis que l’Internet a fait apparition et que  je suis sur Facebook,  mon type d’art a pris une dimension planétaire si je peux m’exprimer ainsi et m’a permis d’être reconnue mondialement. La pêche à la mouche est devenue ma niche et j’avoue que je rejoins beaucoup de passionnés à travers le monde entier. Je travaille à partir de mon studio et qui sait si un jour, je ne retournerai pas en France ou en Europe pour exposer ou donner un atelier.

Diane lors d'un atelier

Nicolas : Le thème de vos peintures est la pêche à la mouche. Est-ce que c’est une source d’inspiration inépuisable ?

Diane :Peindre ce sujet est une source interminable. Ce que j’adore en peignant ce sujet, c’est que l’inspiration ne cesse jamais. Aimant peindre une histoire, un moment de l’année ou du jour, des visages ou nos compagnons poilus, je ne suis jamais en panne d’idées.

Une de ses aquarelles

Nicolas : On associe souvent une histoire à une photo, est ce que c’est la même chose pour vos peintures ?

Diane: Il m’arrive rarement de peindre sans références. Je me qualifie comme peintre réaliste avec une touche personnelle employant dans mes lavis multiples. Je suis une mordue de la caméra. Il n’y a pas un moment où je ne croque pas une photo. Lors des voyages de pêche, je ne sors pas ma canne sans ma camera digitale et à l’épreuve de l’eau. Je prends sans cesse des photos qui me serviront plus tard pour peindre une scène, une nature morte ou un paysage. Mais avec le monde virtuel de maintenant et mon auditoire de plus en plus fidèle, j’admets que des fois , je me vois demander l’autorisation d’emprunter certaines photos que je trouvent irrésistibles et que je veux absolument peindre. C’est comme tomber en amour avec son sujet.

Superbe !

Nicolas : Pouvez vous nous présenter trois de vos tableaux et nous expliquer leur histoire ?

Diane :

• Commande appelée "The Mitchell" offerte à un admirateur et avide pêcheur à la mouche, de la région de Prince George. Il voulait que je peigne cette aquarelle avec ses 2 copains d'enfance. Il m'a également demandé d'en faire 2 impressions qu'il leur a offert comme cadeau.

• Cette aquarelle fut peinte grâce à l'utilisation d'une photo d'un grand ami qui a pêché en notre compagnie pendant 2 années. Je ne pouvais pas passé sans la peindre. En fait, cette aquarelle servira de poster pour une exposition invitant des monteurs de mouches, dans l'état de l'Ohio, en janvier 2013.

• Une commande qui illustre bien ce qu'un client a comme idée et veut une toile qui représente ce qui est important pour lui: sa casquette et évidemment ce qu'il aime bien boire.

Nicolas : Je suppose que lorsque vous êtes au bord d’une rivière, vous ne faites pas que peindre ! Vous pratiquez régulièrement la pêche à la mouche ?

Diane:Au tout début, j’apportais  mon matériel d’art pour  peindre, mais pêchant surtout durant l’automne où le temps dans le Nord de la Colombie-Britannique peut-être frais, venteux ou pluvieux, j’ai finalement décidé de tout laisser dans mon studio et de prendre un mois de vacances bien mérités.

J’ai eu l’opportunité d’enseigner l’aquarelle à des pêcheurs dans un camp installé sur la Nass. Ce fut une expérience  idéale, qui a durée deux années…de merveilleux souvenirs. Si on me propose une telle aventure, je sauterai à nouveau, car d’avoir des élèves habillés en vêtements de pêche, c’est plutôt humoristique.

Nicolas : Comment est venue cette passion pour la pêche ?

Diane :Cette passion a débuté en 2001 lorsque j’ai rencontré mon second mari Dennis, un fervent pêcheur à la mouche. Il m’a proposé de le suivre en Colombie-Britannique au tout début de notre aventure.J’ai eu la piqûre. Ce ne fut pas facile :de mal de dos et de bras endoloris, mais un amour et une passion qui continue à nous faire grand plaisir. Il m’a tout appris et agit maintenant comme associé, agent et partenaire dans mon entreprise DIMIPAINTS INC. Nous avons tellement aimé cette province, que nous avons quitté l’Ontario et habitons l’Ile de Vancouver depuis 2005.

Nicolas : Pour notre plaisir, pouvez vous nous raconter un de vos souvenirs de pêche ?

Diane :J’ai tellement de bons et merveilleux souvenirs depuis les onze  dernières années. Mon plus merveilleux souvenir est tout récent. Un client du Brésil m’avait commandé une toile que je lui ai avait expédié en 2011. Mais ayant des tarifs douaniers exorbitants, il a donc décidé de me retourner sa peinture  en me disant que je le lui remettrais en main propre lorsqu’il viendrait pêcher dans nos rivières. Donc, cet automne, j’ai rencontré personnellement mon client et quel  bonheur ce fut de lui remettre en main propre ce qu’il voulait le plus au monde. Nous avons eu une superbe rencontre autour d’un bon repas et de sourire émerveillés. Maintenant, son aquarelle est accrochée sur un mur, dans sa demeure à Rio de Janeiro.

Nicolas : Une question que l’on a du vous poser souvent, lorsque vous êtres au bord de l’eau, vous préférez prendre la canne à mouche ou le pinceau ?

Diane :Les deux dans un sens. La canne pour attirer ma prise et mes yeux pour me rappeler visuellement comment ces rivières sont belles à peindre et la région qui, avant de s’endormir dans son manteau blanc, révèle des couleurs d’un arc-en-ciel à faire rêver: les bouleaux et les feuillus offrent à notre regard un tableau multicolore.

Nicolas : La Colombie Britannique où vous êtes basée à l’air d’être une merveilleuse terre pour assouvir vos passions, pouvez vous nous parlez de votre pays ?

Diane :Je suis née à Montréal, au Québec, une province où la culture et les paysages sont d’une beauté insaisissable. Plus tard, j’ai déménagé en Ontario pour poursuivre ma carrière d’enseignante et aussi commencer à apprendre les rudiments de l’aquarelle sous la tutelle de peintres que j’admirais; Jay Dampf, Pauline Holencin et bien d’autres. En 2005, mon mari et moi décidions de nous établir sur l’Ile de Vancouver pour être plus près de nos rivières où le saumon argenté est roi ( steelhead). La Colombie-Britannique est reconnue pour ses montagnes Rocheuses, ses vastes étendues mais surtout pour sa faune où l’on retrouve l’ours Kermode, le Grizzly et l’ours noir se nourrissant de baies sauvages et de saumons. C’est d’une splendeur à vous couper le souffle.

En plein combat avec une steelheah

Nicolas : Si un lecteur de ce blog après avoir apprécié vos tableaux veut en acquérir un, comment doit-il procéder ?

Diane :En visitant mon site web => Diane Michelin.

Vos lecteurs  peuvent entrevoir l’étendue de mon style assez représentatif. J’offre des toiles originales, des impressions giclée, des impressions petit format et des cartes de souhait.  J’adore également faire des commandes privées, en travaillant conjointement avec le client(e). Toutes les commandes sont expédiées via Xpress-Post à travers le monde entier. J’accepte les paiements par Visa ou Master Card.