Deux crues biennales et une quinquenale en ce début d'année. C'est des évènements très rares pour une rivière comme la haute rivière d'Ain, surtout si rapprochés la même année. Il y a des craintes légitimes suite à ces crues exceptionnelles. On pense bien évidemment au devenir des alevins. Les truites ont dans la grande majorité frayé très tôt cette année, vers la mi-novembre. On est donc en droit de penser que les alevins sont sortis de leurs nids de graviers avant ces coups d'eau. 

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Il faut dire que le paysage a bien changé à certains endroits le long de l'Ain, en particulier sur la dernière crue qui fût la plus conséquente ici. Un très grand nombre d'arbres déracinés et emportés, le fond de la rivière creusé ou comblé. J'ai toujours pour habitude de penser que la nature est bien faite et une fois de plus, cela est vérifié. On a passé notre samedi après-midi avec Thibaut à observer les endroits peu profonds redevenus enfin clairs.

On a eu la très bonne surprise de voir un grand nombre d'alevins de truite. Alors, à notre niveau, il est impossible de savoir si, sans ces crues, on en aurait vu encore plus. Mais quoi qu'il en soit, ils sont bien là, bien présent le long des berges et ça fait drôlement plaisir. Du coup, on n'a pas pêché samedi. On a regardé tout ce petit monde tranquillement. De plus, les fonds sont remplis de larves de toutes sortes, les mouvements de substrats ont certes modifié le relief du fond de la rivière, mais ces petits êtres n'ont pas l'air d'en avoir subit les conséquences. 

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Comme quoi, on lit souvent que les crues font du mal, que les frais seront détruits, etc...Encore une fois, impossible de quantifier les dégâts, mais je sais ce que l'on a vu et la relève est bien présente.

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