Je suis très heureux de recevoir aujourd’hui une invitée ! Elle est jeune, charmante et surtout passionnée de pêche à la mouche. Après avoir conversé avec elle, j’ai de suite senti cette flamme en elle. Claire est en plus très talentueuse quand il s’agit de faire virevolter une soie dans les airs. On va découvrir ensemble son histoire avec cette passion peu commune chez une jeune femme.



Profitez en bien, c’est la dernière interview avant l’automne, on va aller un peu à la pêche maintenant ;-)

Bonne lecture !

Nicolas : Salut Claire et bienvenue sur ce Blog ! En premier lieu, peux-tu nous faire une petite présentation s’il te plait.

Claire : J’ai 21 ans, originaire des Vosges, plus précisément de Neufchâteau, je suis étudiante en master d’histoire à Nancy, je suis passionnée de pêche à la mouche et bien que mes études me laissent actuellement très peu de temps pour m’y consacrer, c’est présent… tous les jours !



Mon invitée!
Claire 1

Nicolas : Tu as une vingtaine d’années, mais tu es déjà très expérimentée avec une canne à mouche, ce qui me laisse penser que tu as commencé très jeune, est ce que c’est le cas ?

Claire : Absolument, j’ai commencé à pêcher à la mouche à l’âge de 5 ans. Depuis mes premiers pas, je passais quasiment chaque vacances dans le Doubs, au bord du Dessoubre qui est, je peux le dire, la rivière de mon enfance, et je crois, celle qui me tient de loin le plus à cœur. C’est mon papa qui m’a mis la canne à mouche dans les mains et qui m’a montré le geste. Tout de suite : j’adorais ça ! De retour à la maison dans les Vosges, la rivière à proximité de chez moi, le Mouzon ne se prêtait pas du tout à la pêche à la mouche, or, j’avais incontestablement envie de pêcher, j’étais pourtant toute jeune mais l’appel de la rivière était là et bien là. Alors j’ai goûté à toutes sortes de techniques de pêche de façon très simple, voire rustique ! J’ai tranquillement appris à observer les poissons, la rivière, la nature et quand j’ai commencé à prendre « correctement » du poisson à la mouche, j’avais un peu moins d’une dizaine d’années, je ne me suis consacrée plus qu’à cette technique qui était celle qui me procurait le plus de plaisir.

Si jeune est déjà très expérimentée
Claire 2

Nicolas : Ton papa tiens une place importante dans le fait que tu pêches aujourd’hui, c’est lui qui t’a guidé à tes débuts, mais il n’est pas le seul. Qu’elles sont les autres personnes qui t-on aidé à t’épanouir dans ta passion ?

Claire : J’ai eu la chance de rencontrer des gens extraordinaires dans la pêche et qui m’ont apporté énormément de choses. La rencontre qui m’a le plus marquée c’est celle de Stéphane Poëncet, guide de pêche très réputé dans le monde de la pêche à la mouche. J’avais un peu plus d’une dizaine d’années, je l’ai rencontré au bord du Dessoubre. Il était là chaque année, au mois d’Août, il faisait des stages de pêche à la mouche pour les jeunes sur cette rivière. Très vite, il m’a « pris sous son aile », nous nous sommes liés d’amitié, il m’a permis de progresser considérablement à la pêche, il m’a appris vraiment beaucoup de choses. J’ai fais plusieurs voyages de pêche à l’étranger avec lui, j’en garde des souvenirs merveilleux. Par l’intermédiaire de Stéphane, j’ai eu la chance de rencontré il y a quelques années, Jean-Marc Chignard, et cela fait maintenant 4 ans que je fais les salons de pêche avec la belle équipe des Mouches de Charrette, un vrai plaisir, un autre contexte que le bord de l’eau mais, incontestablement, ça « sent » la pêche ! J’ai pêché avec Jean-Marc, absolument impressionnant avec une canne à mouche dans les mains, il m’a donné des conseils précieux qui m’ont apporté beaucoup. J’ai fais aussi la rencontre, sur ces salons, de Charles Gaidy, et j’avoue, depuis, les murs de ma chambre se couvrent petit à petit de ses dessins et ma bibliothèque halieutique se remplie de ses livres ! Par l’intermédiaire de mon papa, qui a fait un voyage en Alaska avec lui, j’ai rencontré Henri Limouzin, une grande personnalité dans le monde de la pêche, qui m’a fait partagé son savoir halieutique, et nombres des livres qu’il a écrits ont trouvé leur place à coté de ceux de Charles. Parmi les autres personnes dont j’ai fait la rencontre, je peux citer Matthieu Cosson qui m’a fait découvrir la Loue ; il m’a présenté Philippe Boisson, ex rédacteur en chef de Pêches Sportives, tous deux m’ont donnés des conseils qui m’ont permis de progresser considérablement au bord de l’eau.
La liste pourrait encore s’étendre, j’ai beaucoup de chance d’avoir fait toutes ces rencontres très intéressantes qui m’ont effectivement permis de m’épanouir dans ma passion.

Le papa de Claire en action
Papa Claire

Stéphane et Claire sur un salon
Stephane et Claire

Nicolas : Par rapport au reste de monde, l’Europe et en particulier en France, la pêche à la mouche manque cruellement de présence féminine, qu’est ce que tu pourrais dire aux filles qui voudraient se lancer aujourd’hui pour les motiver ?

Claire : Tout à fait d’accord avec toi quant au manque de présence féminine au bord de l’eau! Il faut tout de même noter qu’il commence en France à y avoir des choses de faites : je donnerais comme simple exemple la fameuse carte « découverte spéciale femmes », qui est plutôt « séduisante » (prix, avantages…) ! Il me semble aussi qu’il existe quelques clubs de pêche féminins, peut-être pas en France, mais en Belgique c’est effectif. Mais, je trouve tout de même qu’il y a un sérieux retard en France, ne serait-ce que par rapport aux Etats-Unis où la pêche au féminin parait quasi monnaie courante. Personnellement, j’ai déjà eu à faire à plusieurs reprises à des petites moqueries par rapport au fait que, je sois une fille et que je pêche, je n’en tiens pas compte, cela ne me rend absolument pas mal, au contraire je le vis très bien et assume complètement, la pêche ne m’apporte que du bon ! Mes amis trouvent génial le fait que je pêche, ils on un regard très positif là-dessus. Et puis pourquoi penser que la pêche est un sport « réservé » à la gent masculine ? Certaines femmes font de la boxe, des hommes font de la danse ! Où est le problème ? Je n’en vois pas ! De plus, la pêche à la mouche est une pêche fine, plutôt raffinée, et gracieuse : des qualités féminines, non ? ;-) Alors à toutes celles qui ont envi de se lancer dans cette belle passion, qu’elles n’hésitent surtout pas !

Pourtant, qu'est-ce que c'est beau une femme qui pêche à la mouche!
Ybbs

Nicolas : En parlant un peu avec toi, j’ai de suite senti cette passion envahissante pour la pêche qui est ancrée en toi, tu pratiques beaucoup, énormément, à la folie ???

Claire : Encore plus qu’à la folie ! Plus sérieusement, je pêche dès que j’en ai l’occasion. Mes études prennent beaucoup de place et je fais hélas passer la pêche au second plan les plus beaux mois de la saison, Avril, Mai, Juin, qui sont ceux où j’ai le plus de travail à la fac. Mais dès que les vacances arrivent je vais à la pêche, je peux le dire, tous les jours, je n’hésite pas a me déplacer un peu partout en France, et puis je pars chaque année à la pêche à l’étranger avec Stéphane Poëncet. Donc finalement, je ne me plains pas, je passe beaucoup de temps au bord de l’eau, mais si je pouvais en passer encore plus, bien entendu, je ne dirais pas non ! La saison hivernale est toujours une grande période de creux, je ne suis pas une grande adepte de la pêche en réservoir, je fais généralement trois ou quatre sorties durant l’hiver, et sinon, je « prends mon mal en patience », je fais cent fois le tour de mes photos de pêche de la saison passée, je lis de la pêche, je rêve de pêche, et puis il y a les salons… !

Claire en action, superbe technique!
Claire lancer

Nicolas : Quel regard portes tu sur cette passion, est ce qu’il n’y a que le fait de pêcher qui t’intéresse, ou est-ce que le milieu avec sa faune et sa flore est aussi important à tes yeux ?

Claire : La pêche à la mouche m’apporte énormément de choses, ne serait-ce qu’une patience sans limite que je n’ai dans aucun autre domaine ! Les moments que je passe au bord de l’eau sont pour moi un véritable plaisir, ils m’apportent détente, sérénité, et multiples autres sensations que je ne retrouve nul par ailleurs. Et effectivement, le milieu qui m’entoure y est pour beaucoup : quoi de mieux que de se retrouver au calme, les pieds dans l’eau, la canne à la main au milieu d’une éclosion d’éphémères dans un cadre magnifique ?

En harmonie avec le milieu.
Claire 3

Nicolas : On va revenir sur la pêche proprement dite. Tu pratiques dans notre pays en Haute Marne et en Franche Comté principalement, as-tu des rivières préférées ? Si oui, pour quelles raisons et est-ce que tu aimerais en découvrir d’autres ?

Claire : Oui, j’ai mes préférences. En premier lieu, la rivière de mon enfance : le Dessoubre, ma préférée parce qu’elle est pour moi lourde de souvenirs, parce que c’est sur cette rivière que mon papa m’a mis la canne à mouche dans les mains, parce que j’y ai pris mes premières truites, mes premiers ombres, j’y ai passé des moments de pêche inoubliables, j’y ai rencontré Stéphane Poëncet… En Haute Marne, le Rognon est une rivière que j’apprécie beaucoup bien que ces dernières années ont été plutôt décevantes. Il y a aussi dans ce même département un petit affluent du Rognon qui me tient beaucoup à cœur où j’ai fait l’an passé des parties de pêches assez surprenantes. En Franche-Comté, j’ai pêché la Loue pour la première fois, grâce à Matthieu Cosson, l’an passé, j’en garde vraiment un super souvenir et je compte bien y retourner plus fréquemment cette année. Ma première sortie sur la rivière d’Ain, toujours l’année dernière, m’a aussi beaucoup marquée, et là encore je pense y tremper à nouveau mes nymphes au cours de cette saison. En revanche la rivière que je connais très peu et que j’ai réellement envie de découvrir, c’est le Doubs, cela me trotte dans la tête depuis quelques temps déjà, j’espère concrétiser cela très prochainement…

Claire avec une truite de la Marne
truite Marne

Une de ses copines de la Loue
truite Loue 2

Nicolas : Tu as découvert la nymphe à vue il y a quelques années avec déjà quelques très belles zébrées à ton actif, donne nous ton point de vue sur cette technique, qu’est ce que tu ressens quand la truite ouvre sa gueule sur ta nymphe ?

Claire : J’ai appris à pêché en Nymphe à vue avec Stéphane il y a deux ans maintenant. Et franchement, depuis, je ne ferais plus que ça ! C’est une technique de pêche que j’apprécie particulièrement, j’ai toujours une énorme satisfaction à prendre du poisson en nymphe à vue, c’est une belle pêche ! La sensation dont tu parles, celle que tu as au moment où tu vois ton poisson faire un écart, ou juste ouvrir la gueule sur ta nymphe, je crois que seul un pêcheur peut la comprendre, c’est pour moi un gros palpitant, des secondes qui se changent en heures et cette fameuse satisfaction quand mon poisson arrive dans mes mains ! C’est une technique qui permet de prendre des poissons « imprenables » d’aucune autre façon, donc indispensable. Ça fais que deux ans que je pêche en nymphe à vue, j’ai reçu de très bons conseils de plusieurs personnes différentes, des conseils que je me tiens à appliquer, et, je me vois progresser, c’est un réel plaisir.

Claire apprend très vite!
truite Loue1

Nicolas : Et à part la nymphe à vue, quelques sont les autres techniques que tu pratiques et qui t-apportes du plaisir ?

Claire : J’adore pêcher en sèche, c’est pour moi la base de la pêche à la mouche. La sensation que me procure la vue d’un poisson monter sur ma mouche et le gobage qui s’en suit, est largement comparable à celle dont je parlais juste avant pour la nymphe à vue.
En revanche j’apprécie nettement moins la pêche au fil, à la roulette (que j’ai beaucoup pratiquée auparavant) et tout ce qu’il s’en suit.

Truite du coup du soir.
Claire Loue

Nicolas : On te voit souvent accompagnée sur tes photos de pêche, mais aimes tu pratiquer seule, juste toi et la rivière….

Claire : Bien entendu, cela m’arrive de pêcher seule, parfois parce que j’en ai envie et besoin, mais généralement, je préfère pêcher accompagnée, à deux, je trouve que c’est l’idéal. J’ai beaucoup de conseils à recevoir au bord de l’eau, cela me parait vraiment important, pour m’améliorer, notamment dans ma technique, pour progresser… Et puis il y a des moments de pêche qui sont vraiment agréables à partager : une belle prise, un coup du soir mémorable…bref, des moments dont on pourra reparler des vingtaines de fois sans que l’on s’en lasse !

Seule...
ombre Dessoubre

Ou accompagnée lool (Merci Matthieu pour la tof!)
Matt2

Nicolas : Lorsque tu as eu ton BAC, ton papa t’a offert ton premier voyage de pêche, depuis tu pars tous les ans. Tu as déjà fait la Suède, l’Autriche, la Slovénie, la Bosnie et la Croatie. Racontes-nous un ou deux de tes meilleurs souvenirs durant ces périples.

Claire : Papa m’a effectivement fais un superbe cadeau pour l’obtention de mon BAC : la Slovénie avec Stéphane Poëncet. Depuis je pars chaque année pêcher à l’étranger avec Stéphane et un petit groupe de jeunes pêcheurs qui sont devenus pour moi de véritables amis. Je garde des souvenirs merveilleux de chacun de mes voyages ; des paysages et des rivières magnifiques, des poissons par centaines en Autriche, les couchés de soleil en Suède, les coups du soir en Bosnie, les marmorattas en Slovénie, les ombres de Croatie aux couleurs flamboyantes… Parmi les moments qui m’ont beaucoup marqués je retiens mes premières truites arc-en-ciel que j’ai prises en Slovénie, d’une puissance surprenante, à tel point qu’il m’a fallu quelques casses avant d’avoir la main un peu plus légère ! C’était mon premier voyage de pêche, j’étais aux anges ! Un super souvenir aussi, c’est celui de la prise de mon premier ombre qui passait la barre des 50, 52 précisément, en Suède, accompagnée de Stéphane, qui a assisté à toute la scène… grand moment, c’était en 2008, et je lui en parle encore ! Sinon, la Bosnie m’a aussi beaucoup marquée, j’ai vraiment apprécié ce voyage, et surtout la pêche, très technique, très intéressante en nymphe à vue, très fine… je me rappelle particulièrement bien d’un coup du soir où il « pleuvait » des gobages, c’était mémorable ! J’ai tellement apprécié la Bosnie que…j’y retourne cette année ! Dans l’ensemble, j’ai vraiment passé des moments inoubliables au cours de tous mes voyages, et je ne remercierais jamais assez Stéphane qui y est pour beaucoup, l’organisation est toujours au top, l’ambiance idem (!!!) et les destinations…fabuleuses!

Claire lors d'un de ses voyages
Claire truite1

Nicolas : Abordons maintenant le moins drôle ;-) , le montage de mouche ! Tu n’es pas très fan je crois, mais tu vas essayer d’apprendre non ?

Claire : On touche le point sensible ! J’ai beaucoup moins de patience devant l’étau qu’au bord de l’eau… J’ai eu envi d’apprendre à monter les mouches quand j’étais petite mais cela m’a vite passé. Cela fait seulement quelques mois que je me penche plus attentivement sur le sujet, je commence à avoir réellement envie de monter mes propres mouches. J’ai commencé à apprendre tout doucement il y a deux mois, je pense que ça va être long, mais ça va, je suis à bonne école, et d’ailleurs très reconnaissante pour celui qui m’apprend, j’admire sa patience, je crois que je ne suis pas toujours une élève facile !

Nicolas : Allez, pour plaisanter, à qui appartiennent les boites de mouches où tu préfères ponctionner quelques imitations ?

Claire: … à Stéphane Poëncet, à Matthieu Cosson ! Il faut dire leurs mouches sont, à mes yeux très belles, et aux yeux les truites, très appétissantes… !

Et en plus, j'ai des preuves!
Matt 1

Nicolas : Pour l’avenir, as-tu des projets, as-tu des rêves, des envies en matière de pêche ?

Claire : Des projets concrets au niveau professionnel, non. Des rêves et des envies… bien sûr ! Des rêves de voyages, des destinations plus lointaines: la Nouvelle Zélande, la Patagonie, l’Alaska, Les Caraïbes… un grand tour du monde à la pêche … :-) !

Un jour peut-être, les grosses truites de NZ!
ombre

Nicolas : Avant de te quitter, je voudrais savoir si tu n’as pas peur que ta boite mail explose après cette interview. Je connais un grand nombre de jeunes pêcheurs qui rêveraient de rencontrer une fille comme toi ;-)

Claire : Aucun problème pour la boîte mail, j’adore discuter de pêche ! !

Une vraie passionnée!
ombre Rognon

Nicolas : Merci beaucoup Claire d’avoir prit le temps de répondre à mes questions. Et merci aussi de nous montrer que cette passion n’est pas réservée uniquement aux hommes. J’espère qu’un jour tu passeras sur la haute rivière d’Ain pour partager un moment avec ma fille et lui donner quelques conseils. A bientôt et merci pour tout !

Claire : Ah si je me retrouve un jour dans les coins de la haute rivière d’Ain, je n’y manquerais pas ! Merci à toi, c’était avec plaisir !

Les lecteurs assidus de ce blog savent qu’il y a toujours une surprise pour l’invitée, et bien Claire ne va pas déroger à cette règle. Pour parler d’elle, j’ai demandé à Matthieu Cosson de m’écrire quelques lignes. Matthieu est bien connu dans le monde de la pêche à la mouche et il a déjà pêché plusieurs fois avec Claire. Je lui laisse la parole….

Matthieu: Comment faire plaisir à Claire ? Bah simplement lui monter une poignée de nymphes pour la pêche à vue !! Pour son anniversaire c’est encore mieux. Je ne connais aucune autre fille qui me demanderait cela. Et ce n’est pas seulement ça qui la rend unique. Elle est passionnée comme très peu de personnes peuvent l’imaginer. Elle tient cette flamme intérieure de Dominique, son père. Je me souviendrais toujours de la fois où je l’ai appelée afin de réaliser son carnet de pêche dans le magazine Pêches Sportives. Lorsque j’ai raccroché le combiné du téléphone, j’étais sur le cul…j’ai eu l’impression de m’entendre parler au même âge. Depuis ce jour, nous sommes restés en contact.
Je lui avais promis que je l’accompagnerais afin qu’elle prenne sa première truite de la Loue en rentrant de ma saison aux Seychelles. Là je l’ai vraiment découverte en action de pêche : elle possède une patience incroyable, une capacité d’adaptation qui s’améliore d’année en année et surtout un sens de l’observation dont beaucoup de ses confrères aimeraient être dotés. Durant les quelques jours que nous avons passé sur la Loue, Claire a énormément évolué dans sa technique de nymphe à vue et la voir les larmes aux yeux lorsque j’ai mis à l’épuisette sa première truite de plus de 45 cm (49 cm pour être juste) capturée dans un endroit des plus encombré : Ça c’est une image qui m’a marqué et surtout qui démontre à quel point la pêche et elle ne font qu’un !
Claire est une fille simple vraiment marrante qui aime tout ce qui touche à la nature. La pêche est une chose essentielle à son équilibre personnel. Elle fait partie des vrais ami(e)s que j’ai et ils se comptent sur les dix doigts des mains. Elle est toujours prête à faire des kilomètres pour trouver une truite ou un ombre et même un chevesne…tous sont bons afin qu’elle assouvisse sa passion. C’est ce que j’aime aussi chez elle : Elle n’est pas élitiste dans ses choix de poissons. Sa bonne humeur à la pêche est contagieuse et elle donne vraiment le meilleur d’elle-même lorsqu’elle veut capturer un poisson. Si seulement la pêche en France possédait plus de femmes comme elle ce serait moins chiant !
Pour finir je dirais que la seule chose que je lui souhaite c’est de ne jamais changer ce qu’elle est pour quelqu’un ou quelque chose. Je peux dire sans me tromper que si son copain tente de la restreindre pour aller à la pêche, il ne restera pas longtemps avec elle !! Et Stéphane Poëncet n’est ni son père ni son grand-père….ça c’est une réflexion qui la fait énormément rire et l’intéressé aussi d’ailleurs !! Ah oui il paraît que tu montes des mouches, bon plutôt lentement mais j’ai hâte de les voir.

Claire et Matthieu
Matt3

C’est sur ces derniers mots de Matthieu que cette interview se termine. Merci à tous les deux de vous être prêtés à ce petit jeu.

Je vous souhaite une bonne continuation et peut-être à un de ces jours en Franche-Comté ;-)