Sur cette saison 2009, je m’étais donné un objectif précis, à savoir traquer une grosse truite pour faire mieux que la saison passée. Le but était même plus précis que ça, je voulais connaître de nouveau la sensation de prendre un tel poisson, de créer une relation entre lui et moi, de venir le voir, l'observer sur un grand nombre de sorties pour tout savoir de lui, de choisir le moment opportun pour l’attaquer.

Ça n’a pas été le cas, et j’ai compris assez tôt dans la saison que cela n’arriverait pas. La raison en est très simple, je ne suis pas fait pour ce genre de pêche spécifique. Prendre un poisson approchant les 3 kilos ou les dépassant est dû au hasard de la rencontre ou à une longue traque d’un poisson connu par le pêcheur. J’ai connu le premier cas, je voulais connaître le second.

J’ai commencé cette traque fin avril en ayant localisé deux poissons intéressants. J’ai passé tous mes samedis du mois de mai et ceux de début juin après. Le truc dans cette pêche aux big trout, c’est qu’il faut un maximum de temps de pêche, et moi je voyais mes samedis défiler sans pêcher, ben oui, parce que lorsque l’on attend ce genre de truite, qu'elle se mette en poste, qu'elle se mette en activité, on ne pêche quasi pas. Bref, ça me rendait malade. Le déclic est venu un matin de juin, où j’étais comme depuis un mois et demi en attente en amont de fosse. Une truite estimée à un peu moins de 70 cm est passée assez vite devant moi en remontant le courant. Je connaissais ce poisson pour l’avoir déjà vu fin avril à la fin de la fonte. J’ai décidé, vu son comportement, de ne pas l’attaquer tout de suite, mais d’attendre le moment où elle allait redescendre, puisqu’elle allait le faire à coup sur, sa cache était en aval. Les minutes passèrent gentillement, et j’avais pour patienter, une truite toute jaune en face de moi qui nymphait comme une folle, ce poisson estimé à 60 cm était de toute beauté, mais je n’étais pas là pour lui !

J’ai tenu un gros quart d’heure et j’ai craqué pardi, j’ai attaqué la truite jaune en face de moi, elle a croqué et mesurait finalement 57cm. Cet épisode m’a fait comprendre que je n’aurais jamais le tempérament pour attendre LE poisson, rester en poste en ignorant les autres truites n'est pas pour moi, il faut que je pêche, quelques soit la taille de la truite….

J’ai voulu essayer, c’est une expérience à vivre tout de même. (j'aurais mieux fais d'écouter l'herboriste qui m'a juré que je n'y arriverait jamais Pétard !) Le seul regret et d’avoir perdu un mois et demi de pêche. C’est énorme lorsque l’on pêche un jour par semaine.

Pour traquer ces toutes grosses, il faut passer son temps au bord de l’eau et ce n'est malheureusement pas mon cas (pourquoi on bosse tous les jours, hein Fred ? :-( ) Le plus important, ce n'est pas forcément de savoir poser une nymphe, mais bel et bien d'avoir un temps de pêche maximun pour avoir toutes les chances de tomber en face. Si je dois faire mieux que 2008 un jour, ce sera de la même façon, au hasard de la rencontre et pas autrement.

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