Nicolas39 | Pêche à la Mouche | Fly Shop - Pensée personnelleLa pêche à la mouche sur le blog de Nicolas Germain, un Jurassien amoureux de sa rivière, la Haute Rivière d'Ain.2024-03-29T12:20:40+01:00Nicolas Germainurn:md5:9c80b0af5518c1e1d183b6153c3bf814DotclearEt bien soit, bon appétit !urn:md5:2e03913d9ebe797c324666967d9b90632023-01-05T06:01:00+01:002023-01-05T10:07:57+01:00Nicolas39Pensée personnelleHaute rivière d AinJura <p>J'ai appris suite à la lecture de l'ARP réglementant la pêche en eau douce dans le Jura qu'en 2023 le Black-Bass sera en no-kill dans tout le département. Je ne connais pas du tout ce poisson et encore moins ses effectifs sur notre territoire, mais de toutes évidences, c'est une bonne nouvelle pour les amateurs de ce poisson. Content pour vous.</p>
<p>Nos instances montrent là qu'il est possible d'interdire les prélèvements sur une espèce de poisson. Merci à elles. </p>
<p>Par conséquent, dans le Jura, on stoppe les prélèvements pour tenter d'offrir une pêche de meilleure qualité sur une espèce allochtone réintroduite et dans le même temps, on continue d'autoriser les prélèvements sur une espèce sauvage autochtone en total danger : la truite. J'avoue être perdu. Je ne remets pas en cause la règlementation black-bass, bien entendu, mais je suis perdu malgré tout.</p>
<p>C'est sans doute la dernière fois que je parle de ce sujet ici. Je ne vais pas me faire mal au ventre plus que de raison non plus. Sur le linéaire de notre AAPPMA, nous avons fait ce qu'il faut depuis des années. Que les voisins assument leurs décisions puisqu'à travers celles-ci, ils estiment que les truites sont assez nombreuses pour en autoriser un prélèvement journalier. La situation me fait sourire car les parcours no-kill sont mis très souvent en avant à travers diverses communications, mais la vérité est tout autre. Les chiffres ne trompent pas et c'est assez flagrant. Sur ce que j'estime être le dernier bassin (Champagnole et son amont) où les densités de truites sauvages restent correctes (malgré une baisse impressionnante ces dernières années), la majorité des parcours donneront le droit de prélever 2 truites par jour et par pêcheur en 2023. Malgré un dernier été catastrophique et une prédation d'oiseaux piscivores omniprésente depuis octobre.</p>
<p>Je le fais court. La rivière d'Ain possède 4 affluents principaux sur la zone Sirod-Syam-Champagnole.</p>
<ul>
<li>J'ai nommé la Saine, la Lemme, la Serpentine et l'Angillon. Soit plus de <strong>70 kilomètres</strong> de rivière où il est possible de prélever. <strong>Aucun parcours no-kill. </strong></li>
<li>Sur la rivière d'Ain en amont des pertes et jusqu'à la source c'est environ <strong>7 kilomètres</strong> de parcours où il est possible de prélever. <strong>Aucun parcours no-kill.</strong></li>
<li>Sur la rivière d'Ain en aval des pertes et jusqu'à la limite aval de Champagnole c'est environ<strong> 13 kilomètres </strong>de parcours où il est possible de prélever sur environ 57% du linéaire.<strong> 5.6 kilomètres en no-kill.</strong></li>
</ul>
<p><strong>Sur la totalité de ce bassin, c'est seulement <u>6% du linéaire</u> qui est en no-kill. </strong>C'est à dire rien ou presque quand on connait l'état des populations de truites sauvages.<strong> </strong></p>
<p>De mon côté, et c'est pourquoi je vais arrêter de communiquer sur ce sujet, je suis sincèrement usé d'essayer de convaincre. Je vais même aller plus loin car en plus de passer pour un con en rabâchant la même chose depuis des lustres, je me prive depuis beaucoup trop d'années d'un plaisir simple. Je vais donc aller cette saison pêcher ces linéaires où je n'allais plus pour conserver quelques truites de temps à autres. Pourquoi diable continuer à aller acheter son poisson en pisciculture (qui est source de pollution pour la rivière) ou sur l'étalage du marché (avec des poissons donc la ressource n'est pas enviable à celle des truites sauvages) alors que finalement, d'après la grande majorité des décisionnaires, il reste assez de truites sauvages pour tout le monde.</p>http://www.nicolas39-peche-mouche.com/index.php?post/Et-bien-soit-bon-appetit#comment-formhttp://www.nicolas39-peche-mouche.com/index.php?feed/atom/comments/1783À vue et rien d'autre !urn:md5:c35f9bea956c7008f2010c1a2a7faf472021-11-18T06:37:00+01:002021-11-18T07:00:47+01:00Nicolas39Pensée personnelleLa nymphe à vue <p class="MsoNoSpacing">Voir, apercevoir, distinguer, entrevoir, discerner, ou même deviner, imaginer jusqu’à soupçonner une présence, une forme, une vie. C’est la seule et unique obsession du pêcheur à vue.</p>
<p class="MsoNoSpacing">Dès que le premier pas se pose sur le sol d’une berge, les yeux du pêcheur à vue que je suis entrent en action dans le but de trouver leur proie. Au départ, le regard balaie le premier mètre de bordure. Le corps ne bouge plus, seuls les yeux sont en mouvement. Ils analysent et scrutent chaque mètre cube d’eau. Le manège se répète tout en en s’éloignant progressivement de la berge. Plus la longueur de recherche s’allonge, plus les doutes grandissent. Une truite immobile posée au loin peut être confondue avec de nombreuses choses au fond de l’eau. Cela donne des scènes de pêches cocasses au final.</p>
<p class="MsoNoSpacing">Cette quête de la recherche visuelle peut varier avec une grande amplitude selon la densité de truites de la rivière pêchée bien entendu. Les sens du pêcheurs deviennent ceux d’un traqueur hors pair quand les truites se font rares. Ce qui est le cas sur les parcours que je pêche. Toute cette démarche avant même de pêcher devient alors une arme redoutable qu’il faut maitriser parfaitement dans ce cas précis. Cela conditionnera la réussite ou pas de vos parties de pêche. Mais c’est à mon avis surtout l’occasion d’éveiller des sens proches du chasseur. Ceci afin de localiser et d’approcher la truite que l’on convoite de la meilleure des façons. Voir sans être vu. C’est tout un art et surtout un kif incroyable.</p>
<p class="MsoNoSpacing"><a class="media-link" href="http://www.nicolas39-peche-mouche.com/public/Truites/Automne_2016/IMG_0029.JPG"><img alt="" class="media" src="http://www.nicolas39-peche-mouche.com/public/Truites/Automne_2016/.IMG_0029_m.jpg" style="{figureStyle}" /></a></p>
<p class="MsoNoSpacing">Durant ces instants qui peuvent se mesurer parfois à la quasi-totalité de l’action de pêche, le pêcheur est déconnecté du monde réel. Il n’y a plus que lui et les truites qu'il cherche à voir. Chaque pas aura son importance, chaque mouvement devra être réfléchi au risque parfois de faire fuir le seul poisson qui aurait pu être attaqué.</p>
<p class="MsoNoSpacing">Le mouvement et le positionnement soleil/ombre sont les priorités. C’est un jeu de cache-cache pêcheur/poisson. Il est parfois déroutant, surprenant mais surtout passionnant. Quand la truite entre enfin dans le champ visuel, entièrement ou seulement de façon partielle, la quête touche à sa fin. Elle n’a pas fui, elle continue à se nourrir, les nageoires ne s’affolent pas, tout a été fait comme il faut. C’est déjà une victoire en soi. Pourvoir admirer cette truite dans son élément sans qu’elle ne devine notre présence avec souvent une certaine proximité. Quel régal ! </p>
<p class="MsoNoSpacing">Le sentiment est d’autant plus fort si la recherche a été longue. Si c’est un poisson inconnu sur un parcours connu. Si le poisson a été localisé dans des conditions difficiles (eau un peu piquée par exemple). Si le poisson est gros, très gros. Le moment où on le voit, ces quelques secondes où cette forme toute fuselée pleine de zébrures passe devant nos yeux est une émotion sensationnelle. Elle peut provoquer un brin de stress, voir carrément de la panique pour certains. Il y a des pêcheurs plus sereins que d’autres, plus expérimentés. Difficiles de savoir comment tous réagissent mais aucun ne peut y être insensibles.</p>
<p class="MsoNoSpacing">De mon côté, et ce malgré trente-cinq saisons de pêche à la mouche au compteur sur les rivières franc-comtoises, je conserve un brin de fébrilité. L’adrénaline est toujours présente et je m’en réjouis. L’effet reste identique même après toutes ces années. Le plus frustrant serait d’être blasé par cette apparition tant désirée. Cela serait sans doute le signal pour dire stop. Cet instant précis où je localise la truite...Mon Dieu, j’adore ça ! Voir donne ce privilège également de faire son analyse des options à prendre pour l'attaque du poisson et éventuellement le combat derrière. Dès qu'il est repéré, tout s'enchaine dans notre tête. Le feuilleton se fait avant d'être vécu. C'est génial et bien souvent, le scénario n'est pas suivi à la lettre...En particulier par le poisson !</p>
<p class="MsoNoSpacing"><a class="media-link" href="http://www.nicolas39-peche-mouche.com/public/Sorties/2021/Resume_saison/241707506_4357586710947114_2102532651524603462_n.jpg"><img alt="" class="media" src="http://www.nicolas39-peche-mouche.com/public/Sorties/2021/Resume_saison/.241707506_4357586710947114_2102532651524603462_n_m.jpg" style="{figureStyle}" /></a></p>
<p class="MsoNoSpacing">L’acte de pêche derrière n’est qu’un bonus, mais il est nécessaire pour avoir les émotions qui précèdent. Faire la même chose sans le but de prendre la truite en fin d’action n’a pas la même saveur, loin de là. Pêcher sans la recherche à vue n’a rien de comparable non plus. C’est un tout indissociable.</p>
<p class="MsoNoSpacing">La pêche à vue nous offre en plus de cette recherche, une autre émotion unique. Cet instant où le pêcheur comprend que la truite va venir prendre sa nymphe jusqu'à ce qu'elle ouvre la gueule. Cela peut se traduire pour un déplacement important du poisson, un léger mouvement de tête, voir même simplement les yeux de la truite qui basculent. Tous ces indices laissent à penser que la conclusion sera bonne. Cette pêche nous propose d'être acteur et spectateur dans le même instant de scènes incroyables à chaque fois renouvelées. </p>
<p class="MsoNoSpacing">C’est pour toutes ces raisons qu’il m’est impossible de pêcher autrement qu’à vue. Toute cette quête sans pêcher me procure plus de sensations que l’acte de pêche en lui-même. C’est au-dessus de tout. Il faut que je cherche et que je vois ce qu'il se passe ensuite.</p>
<p class="MsoNoSpacing">Comment pêcher sans voir après avoir vécu autant d’années à faire le contraire ? Impossible, tout simplement impossible pour moi. </p>http://www.nicolas39-peche-mouche.com/index.php?post/A-vue-et-rien-d-autre#comment-formhttp://www.nicolas39-peche-mouche.com/index.php?feed/atom/comments/1675Pendant ce temps là...urn:md5:42d61d56f7c68548a8fe980fbd431b872020-11-23T17:00:00+01:002020-11-24T07:59:44+01:00Nicolas39Pensée personnelleGestion piscicole - AAPPMAHaute rivière d AinJura <p>Il y a des choses plus graves que d'autres dans la vie. Ceci est un fait. Si j'en crois la vague déferlante de mécontentements des pêcheurs sur les divers réseaux sociaux, c'est le fait de ne pas aller à la pêche durant ce deuxième confinement qui est tout en haut sur l'échelle de la gravité.</p>
<p>J'ai donné mon avis sur la question en étant surtout contrarié que l'on ne puisse pas pêcher dans les conditions du confinement (1 heure/1kilomètre). Après tout, on peut faire du vélo, se promener ou que sais-je encore en respectant ces règles, pourquoi ne pas pêcher si nous avons la chance d'avoir un lieu pour le faire ? Cela est restée un pensée personnelle, sans aller plus loin. En aucun cas je n'ai eu l'idée de faire des demandes particulières en tant que président d'AAPPMA pour que les pêcheurs aient des passe-droits. Il y a quand même une situation sanitaire inédite avec encore aujourd'hui de nombreuses inconnues quoi qu'on en dise. Par respect pour les personnes touchées et pour ceux qui donnent de leur temps pour les soigner, on pourrait pour une fois ne pas penser qu'à son petit confort. C'est mon avis.</p>
<p>Il faut croire qu'il n'est pas partagé. Nombre d'articles, de vidéos et autres supports dénoncent ce confinement pour les pêcheurs. Certains souhaitant même avoir le droit de pêcher au-delà des règles des 1 km/1heure. L'argument est que la pêche se pratique seule en plein air. Certains demandent des réductions de cartes pour 2021, d'autres appellent à ne pas en prendre du tout ! Et puis il y a ceux qui vomissent sur les actions des structures associatives avec en ligne de mire la fédération nationale.</p>
<p>Que d'énergie, que de volonté, que d'envie pour changer les choses. Les réseaux sociaux nous ont dévoilé en quelques jours des dizaines de leader voulant renverser des montagnes afin d'inverser la tendance actuelle. Quelle belle et bonne nouvelle ! Tout cela pour qu'on puisse pêcher en pleine pandémie. Quel beau combat à mener ! </p>
<p>Sauf que pendant ce temps-là et ce depuis des décennies, les rivières et autres milieux aquatiques souffrent tellement qu'ils sont à l'agonie pour beaucoup. J'ai un doux rêve. Que toutes ces nouvelles énergies venues des leaders du Web viennent renforcer les rangs des quelques pêcheurs travaillant pour de vrai. Qui sont eux sur le terrain pour essayer de faire de bonnes choses dans la mesure de leurs moyens.</p>
<p>À vrai dire, je n'ai pas les compétences pour dire que notre système associatif national est bien ou pas. S'il est adapté ou pas. Non, je ne le sais pas. Je peux par contre faire le constat suivant : c'est un échec total dans presque tous les domaines ! Je sais aussi qu'il n'a pas du tout été exploité par les pêcheurs. Ignoré par ces mêmes personnes qui aujourd'hui se plaignent de tout. Qui se réveillent uniquement parce qu'elles n'ont plus le droit de pêcher. Quelle tragédie !</p>
<p>La vraie tragédie se répand depuis des années. La vraie tragédie c'est que confinement ou pas, nous ne pourront plus pêcher faute de rivières vivantes !</p>
<p>Les pêcheurs ont eu leur chance via le système en place. Je prends simplement l'exemple que je connais le mieux, ici, chez moi. Il est certainement duplicable ailleurs. Sur notre secteur de la haute rivière d'Ain, il y a 4 AAPPMA dont la nôtre où je suis président depuis 23 ans. Depuis tout ce temps et même avant, j'ai tenté de faire comprendre aux pêcheurs autour de moi qu'il fallait s'engager dans les AAPPMA pour ensuite aller en Fédération. Il n'y a rien de plus simple pour prendre "le pouvoir". En 23 ans, j'ai vu une légère amélioration des choses en termes d'idées et de volontés à Champagnole. Sur l'amont et l'aval, cela s'est empiré. Il y a toujours les mêmes personnes aux commandes, toujours les mêmes idées obsolètes. Si on veut avoir une chance de faire vaciller le sommet de la pyramide, soit notre président national si décrié, il faut au minimum que la base se bouge. Force est de constater que ce n'est pas le cas.</p>
<p>Je n'en veux même pas aux personnes qui crient leur colère aujourd'hui en demandant des remboursements de cartes ou autres, parce qu'au final, pas certain que les AAPPMA aient eu à y gagner avec de tels personnages. Non, j'en veux un peu à tous les pêcheurs et plus globalement à tous les acteurs du monde la pêche qui se taisent, qui se cachent. Ces personnes qui m'ont répondu un jour : "ce n'est pas pour moi une fonction d'élu" ou bien encore "je manque de temps pour m'investir", etc...Que des bonnes excuses. Le manque de temps par exemple, quelques réunions par an et personne ne peut se libérer. Par contre, pour faire des dizaines de sorties dans la saison, là, il y a du monde. Pour préparer ses voyages à l'étranger, il y a toujours foule aussi. J'ai tellement d'exemples à citer.</p>
<p>Je ne sais pas pour le système, mais je sais que je ne crois plus du tout à la bonne volonté des pêcheurs. Pour la plupart, ils aiment pêcher et critiquer, ça s'arrête là !</p>
<p>Pour chez nous, les choses sont claires, c'est trop tard. Nous pêchons les dernières truites sauvages. Alors ne nous plaignons plus, car nous avons pour la grande majorité été totalement passifs sur ce qui s'est passé ces dernières années. Aujourd'hui, j'ai surtout de la peine pour les pêcheurs débutants ou peu aguerris. Comment prendre du plaisir avec des populations si faibles.</p>
<p>Je vous joins une vidéo réalisée par mes soins en 2009. Je voyais des dizaines de truites rassemblées. 70 poissons adultes ce jour-là. C'était il y a 11 ans. Hier. Cet automne, j'ai fait également de nombreuses sorties. J'ai vu entre 1 et 6 poissons différents par sortie. Dites-moi ce que je verrais dans 11 ans ??</p>
<p><iframe allow="autoplay; clipboard-write; encrypted-media; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="true" frameborder="0" height="420" scrolling="no" src="https://www.facebook.com/plugins/video.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Fnicolas.germain.58%2Fvideos%2F104526012897832%2F&show_text=0&width=500" style="border:none;overflow:hidden" width="500"></iframe></p>
<p>Vous avez vu le fond de la rivière sur la vidéo en 2009 ? Regardez-le maintenant sur cette photo prise hier. Il est noir comme du charbon. Cette rivière se meurent, comme des centaines d'autres en France, mais ce qui importe le plus, c'est que nous puissions pêcher !</p>
<p><a class="media-link" href="http://www.nicolas39-peche-mouche.com/public/Rivi%C3%A8re/fond_noir.jpg"><img alt="" class="media" src="http://www.nicolas39-peche-mouche.com/public/Rivière/.fond_noir_m.jpg" style="{figureStyle}" /></a></p>http://www.nicolas39-peche-mouche.com/index.php?post/Pendant-ce-temps-la#comment-formhttp://www.nicolas39-peche-mouche.com/index.php?feed/atom/comments/1587Ne nous divisons pas !urn:md5:0d0be47daf033255fba92edbbc10b7b92020-08-16T11:00:00+02:002020-08-16T11:00:00+02:00Nicolas39Pensée personnelle <p>La division causera notre perte, alors ne nous divisons pas !</p>
<p>Tout d'abord, il y a tous ces pêcheurs qui n'aiment pas la chasse et qu'ils le font savoir à qui veut l'entendre. Puis, il y a aussi ces pêcheurs qui n'aiment pas les autres modes de pêche que celui qu'ils pratiquent. Il y a également des chasseurs qui sont contre telle ou telle forme de chasse. Je pense que l'on pourrait trouver d'autres combinaisons ou pêcheurs/pêcheurs, chasseurs/chasseurs/ et chasseurs/pêcheurs ne peuvent pas s'entendre sur bien des sujets.</p>
<p>Sauf que pendant ce temps là...</p>
<p>Pêcheur à la mouche uniquement, je suis le premier à ne pas porter dans mon cœur certains modes de pêche. Je vous avoue que bien des manières de chasser me rendent perplexe également. Cela est bien naturel. On a tous une sensibilité différente. Il faut pourtant être au-dessus de tout ça et se montrer solidaire les uns avec les autres. Cela devient urgent si l'on veut pouvoir continuer à assouvir nos passions dans un avenir plus ou moins proche.</p>
<p>En face de nous, des groupes animalistes et autres noms en "iste" s'organisent. Ils sont soudés, organisés, nombreux et financés ! Ce n'est pas rien ce qu'il se passe en ce moment. La chasse comme la pêche de loisir seront attaquées tour à tour. Qui plus est la pêche moderne qui "oblige" de pratiquer le no kill à cause des faibles populations de poissons sauvages existantes selon les zones géographies.</p>
<p>J'avoue de pas comprendre cette division permanente quand je vois, par exemple, des pêcheurs lyncher les chasseurs. Vous pensez réellement que c'est plus éthique de faire un tortiller un poisson au bout d'une ligne pour votre unique plaisir en le remettant à l'eau derrière que de tuer un gibier pour le manger ensuite ? Si oui, j'attends sincèrement vos arguments.</p>
<p><em><strong>Si vous pensez que les pêcheurs sont à l'abris de ces fous furieux, vous vous trompez !</strong></em></p>
<p><a class="media-link" href="http://www.nicolas39-peche-mouche.com/public/Divers/anti2.jpg"><img alt="" class="media" src="http://www.nicolas39-peche-mouche.com/public/Divers/.anti2_m.jpg" style="{figureStyle}" /></a></p>
<p>Pour rester dans le domaine de la pêche, c'est la raison principale pour laquelle j'ai fait le forcing pour que les parcours no kill jurassiens soient "toutes pêches". Qu'un mec qui pêche aux appâts naturels ou au vairon manié puisse lui aussi pratiquer ces parcours. Ainsi, on conserve une unité, au moins sur le papier. Faire des règlements selon les techniques provoque la division.</p>
<p>La chasse n'est pas votre truc ? Soit, je le comprends. Mais comprenez aussi que le fait de se tirer dans les pattes les uns les autres ne nous aidera pas, bien au contraire. Chasseurs et pêcheurs unis, c'est le meilleur moyen de contrer ces gens qui sont les mêmes pour nous attaquer. Les anti-chasse, les anti-pêche, les anti "touchent pas au animaux", c'est les mêmes personnes, notre "ennemi" commun. C'est une évidence. Ensemble, nous sommes très nombreux. Restons soudés et forts.</p>
<p><em><strong>Manifestation à Paris.</strong></em></p>
<p><a class="media-link" href="http://www.nicolas39-peche-mouche.com/public/Divers/anti1.jpg"><img alt="" class="media" src="http://www.nicolas39-peche-mouche.com/public/Divers/.anti1_m.jpg" style="{figureStyle}" /></a></p>
<p>Il n'est pas compliqué de comprendre que seule notre unité fera notre force. Que seule cette union sacrée pourra éteindre ces mouvements anti-tout qui prennent de plus en plus d'ampleur. Arrêtez de mettre en avant vos différences en prenant du recul car vous faites ainsi le jeu de ceux qui veulent nous voir disparaitre.</p>
<p>Que les pêcheurs et les chasseurs ne fassent qu'un !</p>http://www.nicolas39-peche-mouche.com/index.php?post/Ne-nous-divisons-pas#comment-formhttp://www.nicolas39-peche-mouche.com/index.php?feed/atom/comments/1560Monteur de mouches artificielles, un vrai métier.urn:md5:fa08ac03cbb41b1675bc8532f96dfa842020-04-28T10:50:00+02:002020-04-28T10:50:00+02:00Nicolas39Pensée personnelleMontage de nymphesMontages de mouches <p>Fabriquer ses mouches résulte avant tout d'un besoin. Effectivement, pour pêcher à l'aide d'une canne à mouche, il faut obligatoirement des imitations artificielles de nos insectes naturels dont se délectent les truites et les ombres. Ce besoin peut devenir pour certains d’entre nous, une véritable passion. Au point même de fabriquer plus de mouches que de besoin. </p>
<p>Cela n'a jamais été mon cas. La passion du montage de mouches ne m'a jamais habité. J'ai toujours fabriqué mes propres artificielles uniquement par besoin. Pour pêcher, et rien d'autre. Bien entendu, j'ai fait des recherches, que cela soit sur les matériaux ou encore dans les techniques de montage, mais toujours dans l'idée de prendre une truite plus efficacement, non par plaisir. Le plaisir justement, je le trouve uniquement au bord de l'eau.</p>
<p><a class="media-link" href="http://www.nicolas39-peche-mouche.com/public/Blog_Vente/IMGP0338.JPG"><img alt="" class="media" src="http://www.nicolas39-peche-mouche.com/public/Blog_Vente/.IMGP0338_m.jpg" style="{figureStyle}" /></a></p>
<p>Depuis bientôt 9 ans, j'en ai fait mon métier. Une fois de plus, par besoin.</p>
<p>Oui, monteur de mouches artificielles est un véritable métier. Une fois bien installé et la fidélisation d'une clientèle conséquente acquise au fil des années, la petite aventure devient un métier à part entière. Si j'insiste sur ce point, c'est que parfois, certaines remarques, certains regards et autres indifférences me font penser que ce n'est pas le cas dans l'esprit de tout le monde. Peut-être est-ce dû justement au fait que cette activité découle d'une passion. C'est fort possible.</p>
<p>Sauf que non, il y a un véritable gouffre entre le fait de monter quelques mouches de temps en temps pour son propre besoin, et celui d'en fabriquer plusieurs dizaines par jour, tous les jours, toute l'année, sur plusieurs années. La répétition journalière sur la durée n'est parfois pas simple à gérer. Alors oui, c'est un choix que j'ai fait comme d'autres, je ne m'en plains pas du tout. Je savais ce qui m'attendait et finalement, c'est très bien comme ça.</p>
<p>Ce qui fait mal, c'est cette non considération qu'il m'arrive parfois de ressentir. Que cela vienne de contacts internet ou plus encore de proches. Comme si toutes ces heures passées derrière mon étau était simplement un passe-temps.</p>
<p><a class="media-link" href="http://www.nicolas39-peche-mouche.com/public/Blog_Vente/ain2.jpg"><img alt="" class="media" src="http://www.nicolas39-peche-mouche.com/public/Blog_Vente/.ain2_m.jpg" style="{figureStyle}" /></a></p>
<p>C'est justement tout le contraire. Sans parler du fait que chaque produit est identifié à mon nom avec tout ce que cela impose. La satisfaction de chaque client est omniprésente dans mon esprit. C'est, selon sa propre mentalité, très lourd à porter. C'est mon cas. Ce métier comporte toutes les spécificités des autres. La relation client, celle avec les fournisseurs, le temps de travail (20 à 25 heures/semaine en plus de mon 1er métier), l'administratif, et donc tous les soucis liés qu'ils soient physiques ou psychologiques.</p>
<p>Je suis très heureux et plutôt satisfait de ce que j'ai accompli depuis septembre 2011, mais qu'on se le dise, monteur de mouches artificielles n'est pas un passe-temps, c'est un métier au même titre que bien d'autres.</p>
<p><a class="media-link" href="http://www.nicolas39-peche-mouche.com/public/Blog_Vente/domicile/atelier.jpg"><img alt="" class="media" src="http://www.nicolas39-peche-mouche.com/public/Blog_Vente/domicile/.atelier_m.jpg" style="{figureStyle}" /></a></p>http://www.nicolas39-peche-mouche.com/index.php?post/Monteur-de-mouches-artificielles-un-vrai-metier#comment-formhttp://www.nicolas39-peche-mouche.com/index.php?feed/atom/comments/1536Alors, on continue à voyager comme si de rien n'était ?urn:md5:f8eda63bf76db35ad11fce7db74e53272020-03-27T12:55:00+01:002020-03-27T14:00:26+01:00Nicolas39Pensée personnelleVoyage de pêche <p>C'est les mots de l'ami Philippe sur sa page Facebook qui m'ont donné envie d'écrire ce billet. Je cite : <em>"Je vois passer énormément de posts sur les effets positifs pour notre planète de l'arrêt de certaines activités du fait du coronavirus. Du coup, au-delà de la situation actuelle, la pêche à l'étranger pour les gens qui affichent des convictions bien ancrées, on en parle ? Parce que parfois, c'est un peu la paille et la poutre..."</em></p>
<p>C'est une interrogation que l'on est en droit de se poser. Certes, les voyages de pêche ne sont qu'une micro-paille dans le trafic aérien global. Mais est-ce que c'est pour cela qu'il faut continuer à traverser la terre entière pour aller pêcher une truite ?</p>
<p>On le voit aujourd'hui, la qualité de l'air pratiquement partout dans le monde n'a jamais été aussi bonne. Il parait donc évident que les idées du pêcheur, qui vont dans le sens d'un environnement meilleur, se fracassent tête la première avec le fait de voler des heures pour atteindre des territoires lointains ou même de rouler des centaines de kilomètres pour simplement pêcher ! L'argument afin de se voiler la face et que j'ai glissé plus haut est de se dire que ce n'est rien, que les vols commerciaux ou le tourisme de masse sont à des années lumière. Certes. Donc on continue comme si de rien n'était ? </p>
<p>Prenons un peu de recul en réfléchissant de façon collective sur un autre exemple. Toujours dans le monde de la pêche. Le sujet des prélèvements. Chez nous, sur la haute rivière d'Ain, les passionnés ont vite compris ces dernières années qu'il fallait les stopper pour conserver quelques petits noyaux de populations sauvages ici ou là. Les stopper complètement par des linéaires de parcours No Kill conséquents. Pourquoi ? Pourquoi ne pas laisser aux pêcheurs le loisir de conserver seulement une dizaine de truites par an ? Ce n'est quand même pas grand chose...Et je suis d'accord avec ça. Sauf que, sur le parcours de notre AAPPMA par exemple, 10 pêcheurs qui conservent 10 truites par an, c'est 100 poissons en moins. Je n'arrive pas à ce nombre en additionnant tous les poissons vus sur les différentes frayères cet hiver. Sans compter qu'il y a plus de 10 pêcheurs qui pratiquent chez nous...Alors 10 poissons ça passe, c'est vrai, mais multiplier par le nombre de pêcheurs, c'est la mort du parcours.</p>
<p>Pour les voyages, c'est une situation identique. Pourtant, ce n'est pas faute de faire un chiffre d'affaire important avec les voyageurs via mon Fly Shop, mais ce n'est pas pour cela que ça ne me fait pas peur. Au contraire, je pense être bien placé pour en parler vu le nombre de boîtes de nymphes que je prépare pour mes clients partant en Nouvelle-Zélande ou dans les Balkans. D'ailleurs, je n'ai jamais fait passer mon activité commerciale avant mes convictions d'homme.</p>
<p>Sincèrement, en prenant en compte qu'il y a des dizaines de monteurs de mouches dans mon cas, je pense qu'il y a plus de Français en Nouvelle-Zélande en Janvier qu'en Juin sur la Loue à la grande époque. C'est juste flippant. Car il faut aussi compter toutes les autres nationalités friandes de cette destination. Mais on peut dire la même chose pour d'autres lieux de pêche bien connus dans le monde.</p>
<p>Je n'ai jamais fait de voyage de pêche hors France, ce qui ne veut surtout pas dire que malgré ce que je viens d'écrire je n'en ferai jamais (j'aimerais vraiment en faire un avec mon fils), mais ce sujet donne à réfléchir. Je ne jette la pierre à personne et ne veut pas paraitre comme un donneur de leçons. Je vous invite simplement à réfléchir sur cette idée que les voyages de pêche restent en total contradiction avec ce que le pêcheur souhaite voir dans l'évolution positive de notre environnement. Et c'est encore plus vrai aujourd'hui quand on voit ce que cela donne quand les avions restent au sol et les voitures au garage...</p>
<p><em><strong>Photo d'illustration. Truite de Pologne prise par Fred.</strong></em></p>
<p><a class="media-link" href="http://www.nicolas39-peche-mouche.com/public/Blog_Vente/photos_clients_2016/fred_pologne.jpg"><img alt="" class="media" src="http://www.nicolas39-peche-mouche.com/public/Blog_Vente/photos_clients_2016/.fred_pologne_m.jpg" style="{figureStyle}" /></a></p>http://www.nicolas39-peche-mouche.com/index.php?post/Alors-on-continue-a-voyager-comme-si-de-rien-n-%C3%A9tait#comment-formhttp://www.nicolas39-peche-mouche.com/index.php?feed/atom/comments/1525Pourquoi je relâche mes truites…urn:md5:aa42cb6dddf61fb7fda0fa26c35a95462019-06-14T07:16:00+02:002023-01-11T06:30:16+01:00Nicolas39Pensée personnelleHaute rivière d AinJuraLa BienneNo-KillRivières SauvagesTruite fario <p class="MsoNoSpacing">Voilà une question que l’on me pose régulièrement. C’est d’ailleurs le plus souvent des personnes de mon entourage qui n’ont que faire de la pêche qui s’interrogent sur les raisons me poussant à relâcher une truite après l’avoir capturée. L’occasion pour moi de mettre tout cela sur le papier en allant au bout de ma pensée.</p>
<p class="MsoNoSpacing">Tout d’abord, et avant de rentrer dans le vif du sujet, il est important de savoir que ma réflexion est celle d’un pêcheur ayant bientôt 35 ans d’expérience derrière lui sur la rivière d’Ain. Il est tout à fait possible qu’avec un autre âge, un autre vécu, qu’avec un cheminement sur une autre rivière dans un autre contexte ma réflexion aurait été bien différente…Ou pas.</p>
<p class="MsoNoSpacing">Ensuite, il faut être très clair sur nos agissements. En aucun cas parler de respect quand on laisse la vie à un poisson n’est correct. En aucun cas faire passer des truites sauvages comme des partenaires de jeu n’a de sens. Non, si je voulais réellement respecter les truites sauvages, je ne tenterais pas de leur planter un hameçon dans la gueule. J’arrêterais la pêche tout simplement, mais je n’en ai aucune envie !</p>
<p class="MsoNoSpacing">Je suis un pêcheur. J’aime chercher et trouver les ruses qui vont me permettre de tromper la vigilance d’un poisson sauvage. Le combat qui s’en suit avec celui-ci me procure des émotions incroyables que je ne trouve nulle part ailleurs. C’est ma passion depuis toujours, j’en ai besoin. C’est mon équilibre.</p>
<p class="MsoNoSpacing">Je suis un pêcheur. Je connais donc pertinemment mon impact sur la vie d’une truite. Quand celle-ci se met en place au début de l’éclosion alors qu’elle a attendu des heures pour que cette nourriture arrive à la rassasier, je suis là moi aussi et parfois, si j’ai de la réussite, je la capture et donc l’empêche de profiter d’un repas facile. Occasion pour la truite qui ne se représente pas tous les jours…Quand dame fario se met au cul d’un banc de vairons en train de frayer, je suis là moi aussi parce que je sais qu’il ne faut pas manquer ces évènements. J’ai dans ces occasions souvent la réussite de prendre plusieurs poissons et ainsi je prive les truites d’une orgie pleine de protéines. Orgie qui se présente bien souvent une seule fois dans l’année…Ces deux petits exemples parmi tant autres pour bien comprendre que le pêcheur perturbe la vie des truites, c’est ainsi, il faut en être conscient. C’est pourquoi j’ai banni de mon vocabulaire pour ce sujet bien précis le mot respect. Je suis conscient d’embêter les truites, mais je suis un pêcheur et je le revendique, c’est ma passion, je l’assume sans problème. C’est sans doute aussi pour cela que je suis venu assez vite au bénévolat dans le domaine de la protection des milieux aquatiques. Une façon pour moi de me faire pardonner de toutes les misères que je fais aux poissons. </p>
<p class="MsoNoSpacing"><em><strong>Truite régurgitant ses vairons après capture.</strong></em></p>
<p class="MsoNoSpacing"><a class="media-link" href="http://www.nicolas39-peche-mouche.com/public/Truites/vairons.jpg"><img alt="" class="media" src="http://www.nicolas39-peche-mouche.com/public/Truites/.vairons_m.jpg" style="{figureStyle}" /></a></p>
<p class="MsoNoSpacing">Oui, la truite elle ne joue pas, elle survit dans un monde sauvage. Pour nous, c’est un divertissement, une échappatoire ou encore une passion qui peut être parfois dévorante (c'est mon cas !). Pourquoi ? Je n’en sais rien finalement. C’est tout un ensemble. L’environnement dans lequel on pratique cette passion, la rivière, ces lieux magiques et sauvages. Mais aussi comprendre ces poissons et finir par les capturer est un plaisir inégalable pour moi ! Un peu contradictoire finalement avec l’amour que l’on porte à ces truites sauvages, avec l’énergie folle que l’on donne sans compter pour les protéger. C’est, si l'on veut faire un parallèle, le même paradoxe chez un chasseur de bécasse qui voue un culte sans limite à cet oiseau emblématique pour le tuer au final. C’est ainsi. Il y a des choses qui sont difficilement explicables.</p>
<p class="MsoNoSpacing">À la pêche, nous avons cette opportunité. Relâcher nos truites au lieu de les tuer, mais pourquoi agir ainsi ? Je vous avoue que dans une assiette, j’adore le poisson. Que j’aimerais pourvoir manger une bonne truite de ma rivière toutes les semaines en famille. Ce n’est pas faute de ne plus en prendre, non, il m’arrive encore de tromper quelques zébrées, mais au fil du temps, je me suis bien rendu compte que la rivière n’était plus apte à produire assez de poissons pour une consommation régulière, voire même épisodique lorsque celle-ci est multipliée par le nombre de pêcheurs actifs. Je ne relâche pas mes truites par philosophie ou encore par mode, non, pas du tout. Si je le fais, c’est parce que j’estime que je dois le faire pour tenter à mon humble niveau de maintenir la population actuelle. Que nous devons le faire ensemble car la rivière d’Ain ne sait plus produire autant de truites que par le passé. Une époque où j’ai tué sans scrupule des centaines de poissons pour les manger et même pour les vendre à une période assez sombre de ma vie. Si la rivière était encore aussi poissonneuse, je suis certain que je conserverais toujours régulièrement des truites pour le plaisir de les déguster. Oui mais voilà…</p>
<p class="MsoNoSpacing">Ce n’est plus le cas. La population de truites baisse petit à petit et ce tous les ans. Seul le fait de relâcher ses prises ne suffit pas. Mais toutes nos instances départementales ont prouvés depuis bien trop longtemps leur incompétence mêlée à leur impuissance face aux diverses pollutions, face au réchauffement de l’eau. À ce jour, on ne sait faire qu’une chose sur la rivière d’Ain pour contrer l’hémorragie des effectifs, remettre les poissons à l’eau. Cela n'empêche pas la baisse des effectifs malheureusement mais la freine un peu quand même. La visite des mêmes frayères tous les hivers le prouve. Les truites sauvages sont toujours là aux endroits où on ne les tue plus. C’est simple finalement comme constat.</p>
<p class="MsoNoSpacing">Par contre, il ne faut pas être hypocrite, si je remets mes poissons à l’eau, c’est avant tout pour les reprendre, pour qu’ils se reproduisent, pour que je puisse capturer leur descendance et pêcher encore et toujours dans les années à venir… En aucun cas pour leurs beaux yeux. J’adore ces poissons, j’adore ma rivière, mais si je n’étais pas avant tout passionné de pêche, qu’en serait-il ? Ne jamais oublier cela. J’aime les truites et la rivière d’Ain d’un amour véritable mais parce que je suis un pêcheur ! Cela me fait dire également que les pêcheurs sont à ce jour les seuls lanceurs d’alerte des maux qui touchent nos rivières au grand dam de nos politiques d’ailleurs. Eux n’attendent qu’une chose, qu’il n’y ait plus de poisson, donc plus de pêcheur et par le fait plus personne pour rendre publiques au grand jour certaines vérités.</p>
<p class="MsoNoSpacing"><em><strong>Ancienne image réalisée il y a bien longtemps sur la Loue.</strong></em></p>
<p class="MsoNoSpacing"><a class="media-link" href="http://www.nicolas39-peche-mouche.com/public/Truites/100_3800_copie_r_duit.jpg.pagespeed.ce.4may8hDtXp.jpg"><img alt="" class="media" src="http://www.nicolas39-peche-mouche.com/public/Truites/100_3800_copie_r_duit.jpg.pagespeed.ce.4may8hDtXp.jpg" style="{figureStyle}" /></a></p>
<p class="MsoNoSpacing">Une fois tout cela pris en compte, une fois la triste réalité des populations en baisse, oui, logiquement, on en vient à relâcher toutes ses prises si l'on souhaite continuer à pêcher. C’est logique. Certains pêcheurs veulent l’ignorer, soit par bêtise (on ne peut plus rien pour eux à part attendre qu’ils trépassent !), soit par méconnaissance du sujet (Là, on peut informer et tenter de convaincre encore). Ces pêcheurs veulent continuer à prélever en disant qu’eux ne s’amusent pas avec les poissons, qu’ils pêchent pour les manger. Soit ! C’est la vérité. Pêcher un poisson pour le manger est moins « tordu » que de le pêcher pour se divertir, c’est un fait, je l’ai évoqué sur plusieurs exemples un peu plus haut. Sauf que si ces pêcheurs peuvent encore conserver les quelques poissons qu’ils prennent, c’est aussi parce de plus en plus les relâchent. Cela aussi est un fait ! J’ai dans mon entourage proche quelques pêcheurs très talentueux, suffit que l’on décide un jour tous ensemble de tuer tous nos poissons, je pense sans prétention aucune qu’ils nous seraient aisés de vider des linéaires importants de la rivière d’Ain. À méditer, vous, messieurs, qui conserver encore vos truites sauvages sur cette rivière fabuleuse.</p>
<p class="MsoNoSpacing">Ensuite vient la réflexion de comment relâcher ses poissons. Elle a été lente chez moi. À vrai dire, au début de mon cheminement, je me posais peu de questions. Je relâchais mes truites sans forcément prendre de précautions particulières. Je faisais des photos souvenirs. Bref, j’avais l’impression de bien faire. J’avais tout faux. Si l’on fait le choix de remettre à l’eau ses poissons, autant bien le faire ne pensez-vous pas ? Autant réduire le pourcentage de perte au minimum non ? Oui, car quoi que l’on fasse, tous les poissons ne vivront pas une fois relâchés. Cela aussi est un fait. Mais il est possible de s’approcher du minimum en prenant de bonnes habitudes. J’ai évolué avec les années sur ma façon de remettre le poisson à l’eau. Pourquoi, parce que j’aime conserver un souvenir photographique. Mais de toutes évidences, il ne faut pas faire n’importe quoi. J’ai fait des erreurs, j’ai tué des poissons sans le vouloir. J’en ai eu la preuve plusieurs fois en retrouvant des truites mortes un ou deux jours après les avoir relâchées. J’ai donc corrigé tout ça. Depuis 3 saisons, je n’ai pas retrouvé de poisson mort que j’ai laissé repartir. Cela ne veut pas dire qu’il n’y en a pas eu, mais cela m’encourage à continuer en ce sens. Le plus simple bien entendu serait de libérer ses truites au plus vite sans photo. J’y arrive avec le temps. Je fais de moins en moins de photos de truites. Mais pour un beau poisson, il m’est encore très difficile même impossible de ne pas le faire. Ainsi, je peux écrire ce genre d’article pour prouver qu’un poisson peut très bien vivre et donc se reproduire tous les ans si on le relâche correctement (<a href="http://www.nicolas39-peche-mouche.com/index.php?post/A-tous-les-spectiques-du-No-Kill">Exemple1</a>, <a href="http://www.nicolas39-peche-mouche.com/index.php?post/Thibaut-a-retrouve-ma-truite">exemple2</a>, <a href="http://www.nicolas39-peche-mouche.com/index.php?post/Daphnee-symbole-du-No-Kill">exemple3</a>).</p>
<p>Quels sont les phénomènes qui font que le pourcentage de perte va augmenter après relâche d’une truite ? Les manipulations, le stress et le temps d’exposition hors de l’eau. Le stress est d’ailleurs engendré par l’ensemble des autres points. Le plus simple pour réduire tout cela reste de laisser son poisson dans l’eau en le relâchant rapidement. C’est très facile qui plus est. Cela évite d’y mettre ses deux grosses mains tout autour. Les mentalités évoluent doucement, même des AAPPMA ont demandé à leurs pêcheurs de le faire sans malheureusement être écoutées. La Biennoise par exemple a lancé <a href="http://www.nicolas39-peche-mouche.com/index.php?post/Communique-Biennoise-ouverture-2019">un communiqué</a> en début de saison pour ne pas manipuler et laisser en permanence dans l’eau les truites déjà extrêmement fragiles sur cette rivière. Nombre de pêcheurs ne s’en préoccupent pas. C’est hallucinant quand même. Tout cela dans le but de faire une photo avec sa petite tête à côté pour s’exhiber sur les réseaux sociaux. Vous pourriez au moins respecter les demandes des bénévoles qui passent leur temps à défendre cette rivière pour votre petit plaisir non ? Je ne sais pas, la moindre des choses lorsque l’on pêche un linéaire, c'est de prendre connaissance des doléances de l’AAPPMA et les appliquer !</p>
<p>Relâcher dans les meilleures conditions un poisson et donc optimiser sa survie pour s’approcher des 100% de réussite est très simple finalement, il faut le laisser dans l’eau en permanence ! Si vous faites l'inverse, alors vous augmentez délibérément votre pourcentage de perte après relâche, tout le contraire de ce qui est recherché, c'est ridicule non ?</p>
<p><em><strong>Mon fils laissant la vie à une belle truite.</strong></em></p>
<p><a class="media-link" href="http://www.nicolas39-peche-mouche.com/public/Truites/relathib.png"><img alt="" class="media" src="http://www.nicolas39-peche-mouche.com/public/Truites/.relathib_m.png" style="{figureStyle}" /></a></p>http://www.nicolas39-peche-mouche.com/index.php?post/Pourquoi-je-relache-mes-truites#comment-formhttp://www.nicolas39-peche-mouche.com/index.php?feed/atom/comments/1437Je comprends enfin les paroles des vieux du village…urn:md5:bb2851315c011052ee2ca8918973a3942018-11-16T07:23:00+01:002019-01-27T18:50:34+01:00Nicolas39Pensée personnelleHaute rivière d Ain<p>Avec du recul, on comprend mieux les choses...</p> <p class="MsoNoSpacing">Lorsque j’étais ado et que la pêche était au-dessus de tout dans ma vie, j’avais parfois du mal avec les anciens du village. Combien de fois ai-je entendu des propos du genre : « Je n’ai plus la foi ! » ou encore « Je n’y vais plus, il n’y a plus rien. » mais aussi « Pas la peine de sortir la canne, il n’y a plus de gobage ! »</p>
<p class="MsoNoSpacing">Ces phrases qui résonnent encore dans ma tête sont celles des vieux pêcheurs du village. Ils me les répétaient à chaque occasion. Lors de nos échanges, je tentais de leur faire entendre raison car moi, à cette époque, j’étais persuadé du contraire. Je prenais des truites, des ombres, ça gobait de partout, bref, la pêche était fabuleuse au milieu des années 80 quand j’ai débuté. Je ne comprenais absolument pas qu’ils puissent penser ce qu’ils me disaient. Pour moi, c’est gens là étaient dépassés, ils ne savaient plus pêcher et me sortaient ces balivernes en guise d’excuses ou encore parce qu’ils étaient frustrés. J’avoue même mettre moqué d’eux parfois. Quel idiot !</p>
<p class="MsoNoSpacing">C’est évident qu’ils avaient raison, que leurs sentiments étaient légitimes. Je faisais moi connaissance avec la rivière, eux, la pêchait depuis des décennies. Alors certes, pour moi, comme pour beaucoup d’autres, les populations de poissons sauvages dans la rivière d’Ain à cette époque étaient fabuleuses. Mais pour eux, qui l’avaient connu 30, 40 ou plus de 50 ans avant cela, la rivière d’Ain n’était plus que l’ombre d’elle-même. Elle était moribonde. Que de sottises pensais-je !</p>
<p class="MsoNoSpacing"><a class="media-link" href="http://www.nicolas39-peche-mouche.com/public/Rivi%C3%A8re/3.jpg"><img alt="" class="media" src="http://www.nicolas39-peche-mouche.com/public/Rivière/.3_m.jpg" style="{figureStyle}" /></a></p>
<p class="MsoNoSpacing">Les choses ont bien changé dans mon esprit. J’ai ce même sentiment aujourd’hui avec la jeune génération. La Grande différence avec un grand "G" est que moi, gamin, j’avais ce décalage d'idées avec des pêcheurs âgés de plus de 60-65 ans. Aujourd’hui, je n’en ai que 44. Vous saisissez à quel point la dégradation s’accélère dans le temps. C'est effrayant ! Je compare aujourd’hui à une dizaine d’années seulement. Pas au siècle dernier ! Car il y a seulement 10 ans, à aucun moment je n’aurais imaginé un avenir si noir. Pour moi la rivière d’Ain ne pouvait pas devenir malade, les truites ne pouvaient pas disparaitre à cette vitesse. C’était impossible. Et pourtant…J’en suis quasiment persuadé aujourd’hui.</p>
<p class="MsoNoSpacing">Je comprends enfin à mon âge ce que devaient ressentir ces anciens lorsqu’une jeune pousse leur soutenait qu’il y avait encore plein de truites. Un peu comme aujourd’hui quand je rencontre des gens qui me disent avoir vu plein d’ombres sur tel ou tel parcours à Champagnole ou ailleurs. Ho ! Vous plaisantez !!! J’ai vu de mes yeux plus de 100 ombres frayer à la base de la roche à Champagnole…Que des beaux et gros poissons…Et j’ai 44 balais, je ne suis pas un ancêtre. Aujourd’hui, que cela soit un gamin ou un touriste qui découvre la rivière pour la première fois, il s’extasie devant un banc d’ombres de 7-8 individus. <em>Waouh Nicolas, tu sais, y’a plein d’ombres là-bas et des beaux</em> qu’ils me disent. J’en ai mal au ventre.</p>
<p class="MsoNoSpacing"><a class="media-link" href="http://www.nicolas39-peche-mouche.com/public/Rivi%C3%A8re/4.jpg"><img alt="" class="media" src="http://www.nicolas39-peche-mouche.com/public/Rivière/.4_m.jpg" style="{figureStyle}" /></a></p>
<p class="MsoNoSpacing">Mais c’est tout à fait normal qu’ils me racontent cela car pour eux, et pour ne pas avoir connu « avant », c’est déjà très bien. Pour mon gamin c’est pareil, il me sort souvent ce genre de phrase après une sortie de pêche. <em>Papa, c’était tout dehors, j’en ai vu une bonne dizaine de poissons</em>. Oui, pour lui c’est une belle journée de voir et tenter autant de poissons différents, je le conçois. Mais bon, 10 poissons différents (dans les très bons jours) c’est juste ridicule, sincèrement. Je me souviens avoir pêché à vue un banc de truites début octobre quand la pêche fermait plus tard en amont du viaduc de Syam qui était composé de plus de 80 truites. Elles étaient toutes devant moi à moins de 10 mètres...Vous voyez le truc...Et ce n'était pas il y a 50 ans.</p>
<p class="MsoNoSpacing">Je vais vous donner un autre exemple dont je parle souvent à mes amis. Durant les saisons 2008, 2009 ou encore 2010, il m’arrivait régulièrement de faire 1,2 même 3 truites dans la grosse heure que j’avais le matin avant d’aller au boulot. Je parle ici de truites au-delà de 45cm car je pêchais uniquement à vue en sélectionnant les belles truites. C’était très commun. C’était hier. Depuis 3 saisons, et durant ce même laps de temps qui je le conçois une fois encore est très court, je fais un beau poisson par semaine, tout au plus. La voilà l’évolution. Là voici la réalité.</p>
<p class="MsoNoSpacing">Alors certains pêcheurs, parfois même des amis pensent que je raconte tout cela pour éloigner les pêcheurs de la rivière d’Ain. Vous êtes sérieux ? Vous pensez que j’invente ?</p>
<p class="MsoNoSpacing">Si vous, en découvrant la rivière ces dernières années vous pensez qu’elle est bien peuplée parce que vous avez pris 4 beaux poissons sur X sorties, parce que vous vous satisfaites de pêcher des truites qui se nourrissent sur un fond colmaté, parce que vous êtes indifférents au fait que nous pêchons dans une eau toujours plus chaude, toujours plus basse, libre à vous. Mais laissez-moi le droit de penser le contraire et que ces poissons pris par rapport au potentiel réel de la rivière sont ridicules, que les conditions de pêche ces dernières années sont désastreuses en terme de débit et d’éclosions. Laissez-moi le droit de me souvenir de mes anciens villageois qui n’étaient pas du tout d’accord avec moi et avec qui je suis d’accord aujourd’hui. Laissez-moi le droit de vous dire que vous avez tort et ce même si vous pensez avoir raison, comme moi plus jeune à votre place. Tout est histoire d’échelle de comparaison. Ce n'est pas parce qu'on continue à prendre quelques truites que la rivière se porte bien, car heureusement qu'un pêcheur comme moi continu à en prendre. Je dis régulièrement à qui veut l'entendre que le jour où il restera seulement 3 truites sur les kilomètres de linéaire en bas de la maison, je saurais les trouver et les prendre si je le souhaite. Aucune prétention de ma part, sincèrement, mais je passe plusieurs jours par semaines depuis des décéniies sur ces parcours et ce durant les 4 saisons. Donc oui, on prend toujours des truites, mais c'est ce ration temps passé/truite capturée qui a dégringolé ces trois dernières années. Rien de plus. Pour conclure sur ce point précis, cela ne vient pas du pêcheur pour les esprits taquins puisque j'ai fait des pêches extraordinaires sur d'autres rivières qui pouvaient correspondre à ce que je faisais sur l'Ain il y a 10 ans.</p>
<p class="MsoNoSpacing"><a class="media-link" href="http://www.nicolas39-peche-mouche.com/public/Rivi%C3%A8re/Panorama2.jpg"><img alt="" class="media" src="http://www.nicolas39-peche-mouche.com/public/Rivière/.Panorama2_m.jpg" style="{figureStyle}" /></a></p>
<p class="MsoNoSpacing">Quel intérêt j’aurais à communiquer de cette façon franchement ? Oui, j’insiste car cela m’est revenu aux oreilles plusieurs fois et tout ceci me chagrine car ce n’est pas moi. Je vous rappelle que j’ai une activité commerciale liée à la pêche, pas de pêcheur, pas de business. C’est pourtant simple non ? A l'inverse, il me serait tellement plus facile de raconter le contraire. D’écrire que tout n’est pas si mal finalement. Que les populations souffrent mais qu’il y a toujours moyen de s’amuser. De publier au jour le jour mes photos de poissons sans autre forme de procès. De continuer à faire des articles qui vous feraient rêver afin de vous faire venir sur l’Ain et qui m’aideraient à vendre des mouches encore et encore. Non, désolé, j’ai fait un choix de transparence en racontant aussi l’envers du décor, de dire la vérité. La triste vérité.</p>
<p class="MsoNoSpacing">Si je suis alarmiste sur la situation actuelle de la rivière, sur les populations de truites sauvages, c’est que je le ressens de cette manière, que pour moi ce n’est rien d’autre que la terrible réalité qui découle d’un vécu de plus de 32 ans de pêche et d'observations sur les mêmes parcours.</p>
<p class="MsoNoSpacing">Alors pensez ce que voulez de mes écrits, mais je n’en changerais pas.</p>
<p class="MsoNoSpacing">Après cette mise au point que je pensais nécessaire, je tiens pour terminer ce billet à présenter mes excuses à mes vieux pêcheurs, le Coco, le Roland, Le Marcel, Dominique, René, Gilbert "dit le russe", mon ami Charles et bien d’autres tous au paradis des pêcheurs aujourd’hui. L’idiot du village, ce n’était pas un de ceux-là, mais bien moi ! Si j’avais pris la pleine mesure de leurs paroles, j’aurais dénoncé le mal être de cette rivière et uniquement celui-ci dès le début. Je n’aurais pas pensé qu’à pêcher ou perdre mon temps dans des histoires sans fin de règlementation en me disant que ces papys divaguaient et qu’il y avait bien assez de poissons pour s'amuser…Alors jeunes gens ou vous qui découvrez la rivière récemment, pensez-y et ne répétez pas l’histoire...</p>http://www.nicolas39-peche-mouche.com/index.php?post/Je-comprends-enfin-les-paroles-des-vieux-du-village#comment-formhttp://www.nicolas39-peche-mouche.com/index.php?feed/atom/comments/1369