Nicolas39 - Pêche à la mouche

La pêche à la mouche sur le blog de Nicolas Germain, un Jurassien amoureux de sa rivière, la Haute Rivière d'Ain.
Centre de pêche en Bosnie.

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Gestion piscicole

Les actions menées sur le terrain et infos diverses sur le monde complexe de la gestion halieutique

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jeudi 21 septembre 2023

Soutenons la Fédération du Vaucluse.

Par le biais de ce billet je souhaite aujourd’hui mettre en avant la démarche de la Fédération de Pêche du Vaucluse. Dans un contexte actuel où un arrêté ministériel a mis fin aux tirs de l’espèce cormoran dans les eaux libres pour la période 2023-2025, la fédération de pêche du Vaucluse, par l’intermédiaire de son président Mr Christophe Marcellino, a déposé une demande de dérogation de tirs sur le bassin des Sorgues.

Il est hyper important de répondre à l’enquête publique en donnant un avis FAVORABLE. Il faut pesez de tout notre poids pour que cet arrêté devienne valide.

Pour cela, il suffit d’envoyer un mail ici => ddt-peche@vaucluse.gouv.fr

Attention, la date limite pour le faire est le 27 septembre minuit. Si toutefois vous manquez d’inspiration, voici une idée de réponse.

Objet : Demande de dérogation à la protection du grand cormoran.

Mail : Je suis FAVORABLE à ce projet d’arrêté permettant la régulation du cormoran sur les eaux libres. En effet, la préservation des espèces piscicoles autochtones menacées face à une espèce allochtone comme le cormoran, dont l’impact sur les populations piscicoles est avéré et dont les populations ont explosé ces trente dernières années, passe obligatoirement par sa régulation sur les eaux libres.

Mobilisez-vous. Envoyez un mail à la DDT. Ce que fait aujourd’hui le Vaucluse nous aidera sans doute nous aussi dans le futur. Merci !

Pour en savoir plus => https://www.vaucluse.gouv.fr/avis-de-participation-du-public-pour-la-demande-de-a15089.html

mardi 22 août 2023

La Loue, été 2023.

Par ce billet je souhaite donner quelques nouvelles de la Loue en cet été 2023. Les images m'ont été fournies par des pêcheurs passionnés qui trainent leurs guêtres sur les rives de cette rivière mythique depuis de très nombreuses années. Et même si parfois une bonne nouvelle émerge pour cette rivière, il faut croire que les problèmes de fond sont toujours omniprésents comme les épandages massifs de lisier.

La photo ci-dessous a été prise à Cléron ces jours. Les épandages de lisier étant toujours plus nombreux et ce à toutes époques de l'année.

La Loue avec un fond noir charbon.

Un peu plus en aval de Cléron, voici un autre témoignage (vidéo) d'un pêcheur qui est actif sur la rivière depuis 45 ans. D'après ses dires, il n'a jamais vu la Loue dans cet état. Les images sont à pleurer sincèrement.

La période caniculaire n'est pas terminée, la rivière va encore souffrir. A cela il faut ajouter un mois d'août désespérément sec avec 20 à 30mm de précipitations. Rien quoi. 2023 pouvait faire croire que c'était moins pire, et bien peut-être pas au final...

dimanche 30 juillet 2023

Les parcours No-Kill de Pont-du-Navoy, Montigny et Châtillon menacés.

L’actualité faisant, je reprends le clavier à l'occasion de ce billet pour informer mes lecteurs.

La Fédération de Pêche du Jura vient de communiquer via ses réseaux sociaux ainsi que par mail individuel à tous les détenteurs de carte annuelle dans notre département au sujet de l'ARP pour la saison 2024. Je vous fais ci-dessous un copier/coller du mail pour information et rappel (n'oubliez pas d'y répondre d'ailleurs).

Chères pêcheuses, chers pêcheurs,
La Fédération départementale de pêche du Jura travaille à la rédaction du projet d’arrêté préfectoral réglementant la pêche en eau douce pour l'année 2024, dont la version définitive sera présentée aux services de l'état des le début septembre pour une validation par Monsieur le Préfet du Jura.

Un questionnaire a été récemment envoyé aux 26 AAPPMA du Jura à propos des évolutions souhaitées. La nécessité de recueillir les avis et les suggestions de nos adhérents est une priorité pour notre conseil d’administration et doit nous aider dans la rédaction de nos propositions.

Voici les résultats et les grandes tendances qui nous sont parvenus.
Merci de vos retours, de vos remarques et suggestions, dont nous ne manquerons pas de tenir compte.

Les membres du conseil d’administration fédéral débattront le 7 septembre à la rédaction finale de cet arrêté.

Halieutiquement votre, La Fédération.

Je vous joins maintenant ci-dessous la synthèse du questionnaire. A noter le grand nombre d'absence de réponse qui est pour moi incompréhensible.

Cliquez sur l'image pour une meilleure lecture.

Je ne vais commenter l'entièreté du document mais seulement le sujet que je maîtrise le plus, c'est à dire la truite sauvage sur la rivière d'Ain. La première question qui était posée aux AAPPMA concernait le quota journalier de salmonidés. La fédération souhaitant harmoniser celui-ci sur tout le département. Plusieurs réponses ont été données entre maintien de l'existant, 2 truites sauvages par jour, 1 ou bien 0 pour notre AAPPMA (la seule). Quand on parle de quota journalier, il faut bien penser à une gestion qui vise une pêche alimentaire dans les limites de ce qui est collectivement acceptable bien entendu. 

Vous aurez sans doute vu dans ce tableau des positions aux antipodes les unes des autres concernant les truites sauvages (le peu qu'il reste) de la rivière d'Ain.

L'AAPPMA qui gère les lots de la rivière d'Ain en aval de Pont-du-Navoy souhaite supprimer 100% de ses parcours No-Kill. C'est un choix assumé sur les linéaires les plus pauvres de la rivière d'Ain. Pour preuve, la dernière pêche d'inventaire réalisée il y a quelques jours en aval du pont de chez l'Yvonne sur la commune de Châtillon sur un linéaire placé en réserve.

Cette pêche s'est faite sur les 200-250 mètres avals du pont.

Résultat de la pêche encadrée par les Fédérations de pêche du Jura, du Doubs et de Saône et Loire.

  • 6 truites adultes
  • 13 truitelles
  • 8 ombrets
  • 1 ombre adulte

Je le redis, ce linéaire est en réserve ! 6 truites adultes, soit 3 truites aux cent mètres. Alors je vous pose la question, quelle est la limite collective acceptable de prélèvement sur un tel parcours ? Parce qu'à 3, 2 ou même 1 truite par jour et par pêcheur, avec 6 truites dans la rivière on ne va pas aller loin non ?

Si notre AAPPMA a mis 100% de son linéaire en No Kill et demande que cela soit ainsi partout ailleurs, ce n'est pas pour embêter les pêcheurs croyez-moi ! Je suis le premier pénalisé car j'aimerais sincèrement manger une truite sauvage de temps en temps. Mais voilà, je ne suis pas tout seul, et collectivement, un prélèvement n'est plus possible avec de telles populations. 10 pêcheurs qui gardent 1 truite par jour sur 10 sorties à l'année, ça fait déjà 100 truites. Et il en reste 3 aux cent mètres. Et il n'y a pas que 10 pêcheurs !

Alors l'AAPPMA de Clairvaux décide de supprimer ses parcours No Kill avec de tels résultats de pêche d'inventaire. C'est tellement incompréhensible que je ne vais pas en rajouter d'autant plus que certaines personnes ayant pris cette décision n'ont pas mis les pieds sur la rivière d'Ain depuis des années ou ne pêchent même plus.

Les parcours NK qui seront peut-être supprimés l'année prochaine.

Ce monde me fatigue de plus en plus chaque année...Je ne pensais pas cela possible, mais Clairvaux prouve le contraire !

Bref, je retourne à mes occupations et vous donne rendez-vous dans 2 ou 3 semaines...

dimanche 18 juin 2023

Les juvéniles ne sont pas tous morts.

L'année dernière jour pour jour je pouvais observer des centaines, pour ne pas dire plus, ombrets de l'année. Des individus de quelques millimètres qui nageaient avec vigueur dans les eaux de la haute rivière d'Ain. Avec l'été 2022 que nous avons eu et les avis de spécialistes glanés ici et là je ne donnais pas cher de leur peau. Tous étaient unanimes pour me dire que les juvéniles étaient les premiers à succomber avec les températures d'eau élevées.
C'était sans compter sur la formidable capacité à survivre de ces animaux sauvages quels qu'ils soient. Depuis quelques semaines, je retrouve en nombre ces mêmes ombres qui font aujourd'hui 10 à 12 centimètres. Ils gobent du matin au soir. Être le témoin de cette évolution est aussi extraordinaire qu'inatendu.
Malheureusement, et nous le savons tous, ces jeunes ombres âgés aujourd'hui d'un an feront la taille idéale pour les oiseaux piscivores cet automne. Entre les harles bièvres et les cormorans qui seront présents sur la rivière tous les jours durant plusieurs mois, il leur sera impossible de passer au travers. Les ombres étant des poissons de pleine eau, ils sont des cibles faciles. Ils vont se faire laminer.
C'est révoltant de se dire que toute cette énergie dépensée à survivre est d'ors et déjà vouée à l'échec. La basse rivière d'Ain s'est faite piller sa population d'ombres en un hiver alors que celle-ci était revenue à très bon niveau. Un hiver sans tirs de régulation et plus d'ombres. Le constat est sans appel.
Bien triste situation puisque même si la reproduction réussie, même si les juvéniles arrivent à se développer dans un environnement dégradé ils ne pourront pas arriver à la taille adulte. Ou comment protéger des espèces dont les populations se portent mieux que l'espèce dont elle se nourrit !
 
Jeunes ombres d'un peu plus d'un an.

vendredi 19 mai 2023

Information pour touristes baigneurs.

Cette semaine a vu la pose par les bénévoles des amis de la rivière d'Ain de deux panneaux d'informations. Ceux-ci ont été mis aux accès des deux principaux lieux de baignade des linéaires de Crotenay et Pont-du-Navoy sur la rivière d'Ain.

Ce projet a pu être réalisé grâce à la participation des mairies des communes respectives, aux sociétés de pêche de Crotenay et des riverains de Pont-du-Navoy, aux services des routes du département et aux fonds FDVA pour le financement. Mais avant tout grâce au dévouement des bénévoles de l'association des Amis de la rivière d'Ain et de leur président Philippe Cador. 

Merci à tous.

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